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Corvus Eddaryon
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Message Sujet: Re: Burning Flame |PV Corvus|   Burning Flame |PV Corvus| - Page 4 EmptySam 20 Juin 2020 - 18:43


BURNING FLAME
And then the Lion got up, roaring in the sky,
for the reign of the Beast was over

Corvus s’éveilla en sursaut, l’esprit brumeux. Un cri encore lointain s’élevait d’il ne savait où ; écho dans sa conscience, il l’entendait grandissant à mesure que la réalité lui revenait lentement, trop lentement. Bientôt pourtant, sa mémoire lui revint : la soirée, le repas, le balcon, Leonys. Leonys. Le cœur du soldat s’emballa et il jeta soudainement un regard à côté de lui, là où elle se tenait dans ses souvenirs. Sa silhouette s’y trouvait, elle était là bien sûr … mais quelque chose n’allait pas.

Corvus n’était pas certain de savoir ce qui l’avait réveillé. Le cri de la jeune femme ? Son agitation soudaine ? Les hurlements d’Aster, qui n’en pouvait plus d’appeler ? Cela n’avait pas beaucoup d’importance en réalité. Faiblement éclairé par les prémices du jour, un mouvement dans la pièce lui indiqua la présence de Danaé au chevet de la jeune femme. Trop brusquement tiré de son sommeil, le sakaien papillonna un instant des yeux, peinant à reprendre pleinement le contrôle de ses sens. Relativiser la situation fut la première chose qu’il s’affaira à faire. Ils n’étaient pas attaqués, n’étaient pas en danger de mort et ne risquaient pas de l’être : c’était relativement important pour le soldat qu’il était, qui avait appris à vivre avec ce risque constant au-dessus de sa tête. Son instinct de survie apaisé, Corvus tourna un regard vers Leonys, qui avait trouvé refuge auprès de Danaé. Malgré l’obscurité relative, il percevait l’agitation de sa respiration, et lorsqu’elle quitta finalement le couvert des draps pour s’assoir sur le lit, le sakaien traversa l’espace pour venir poser une main sur elle, entre ses deux omoplates. Sous ses doigts, il la sentit bouillonnante et humide : elle était trempée et tant occupée à reprendre contenance que le jeune homme douta un instant de savoir sa présence perçue. Malgré le doute, il demeura silencieux sans vraiment savoir quoi faire. Dans les bras de Danaé, Aster lui-même du faire l’effort d’attendre encore un peu, et lorsque Leonys l’accepta enfin elle se leva et disparue dans une pièce annexe, vraisemblablement la salle de bain. Sans un mot. Sans un regard.

Le cœur du sakaien se serra en la voyant s’éloigner. Sa fierté n’avait pas été froissée, non, et Corvus connaissait suffisamment Leonys pour ne pas être vexé. Désemparé, il resta couché sur les flancs en travers du lit, accusant le silence de la pièce et l’absence de la jeune femme. Corvus avait depuis longtemps accepté l’idée qu’il était des blessures sur lesquelles il ne pouvait agir, mais dans son cœur pourtant régnait une impuissance avec laquelle il peinait à être en paix : le sakaien détestait cette idée, celle de ne pouvoir rien faire d’autre que d’attendre. Corvus n’en voulait pas à la jeune femme pour cela : certaines parts d’elle était encore inaccessibles à l’homme qu’il était. Comme pour le reste, le temps peut-être finirait par changer la donne … en attendant, il tâchait de ne pas prendre pour lui-même ces résistances qui traversaient encore parfois la kunioise : cela n’avait rien de personnel et le soldat le savait. Corvus porta un regard en direction de Danaé. A travers son aura brune teintée d’argent, le sakaien devinait l’inquiétude qui la tenaillait malgré tout.

« — Ça va aller, Danaé. On va y arriver, on va la sortir de tout ça » affirma Corvus à l’intention de la Lucario.

Il disait ça pour se rassurer lui aussi, un peu ; pour rendre l’idée réelle, plus forte. Il voulait y arriver, vraiment, pour lui, pour eux, et plus encore pour elle. Ils restèrent un moment seuls, silencieux, jusqu’à ce que Leonys et Aster reparaissent finalement. La jeune femme partit s’assoir sur l’un des fauteuils disposé devant l’âtre, se couvrit pour nourrir son fils sous le regard de Corvus. Il aurait pu se lever pour la rejoindre, mais il devinait que le choix de Leonys de ne pas regagner le lit tout de suite n’était pas dû au hasard. Craignait-elle de l’indisposer en donnant le sein à son fils ? Etait-elle encore trop troublé ? Succédant à ses paroles, le regard de la kunioise – sans doute plus éloquent qu’elle ne l’aurait voulu – le portait à croire la seconde option. Fidèle à lui-même, le sakaien demeura en retrait, inébranlable dans la tempête. Forcer la jeune femme à s’ouvrir n’avait jamais été son objectif et cette fois-ci ne faisait pas exception à la règle.

« — Prends ton temps, Leonys. Ne t’excuse pas, tu ne me dois rien » déclara-t-il doucement, presque tapis dans la pénombre de la pièce.

Bien qu’encore cachées derrière l’horizon, à l’est se dessinait les premières lueurs de l’aube, qui dans quelques heures ne manqueraient pas d’éclairer d’une lumière chatoyante la chambre et ses habitants. Accoudé sur le côté, toujours en travers du lit, Corvus laissa son regard se perdre sur les traits de la jeune femme, tenta de s’imaginer quelles genre d’angoisses pouvait bien la hanter. Sa campagne lui donnait-elle des sueurs froides ? Corvus n’avait jamais vraiment su comment Arthur était mort : les circonstances de son décès la traumatisait-elle encore ? Craignait-elle pour la vie de son fils ? Pour la sienne ? Sans doute finirait-il par l’apprendre un jour ou l’autre … le sakaien semblait avoir ce pouvoir-là sur Leonys, celui de mettre en lumière toutes ces parts d’ombres qui obscurcissaient son existence.

Corvus semblait en avoir terminé avec les émotions lorsque la porte de la chambre s’ouvrit brusquement, le faisant immanquablement sursauter. Bien avant de voir son visage Corvus reconnu sa voix : c’était celle d’Alexyr, le très particulier noble kuniois qui apportait son aide dans la campagne de Leonys. L’avis de Corvus à son sujet était encore incomplet : cet homme était-il un loup sous les traits d’un chien serviable et avenant ? Il était bizarre et son aura verdâtre n’y était certainement pas pour rien. Le sakaien ne s’y trompait pas : le Don n’avait pas accordé à cet homme la magie des plantes, non. Sa magie était plus animale, plus … entomologique. Son extravagante prestance n’arrangeait en rien l’indécision de Corvus : était-il digne de confiance ou non ? Cet homme était étrange, c’était tout ce dont il était certain. Sans gêne aucune, Alexyr fit irruption dans la chambre, vomissant de bon matin des paroles plus rocambolesques les unes que les autres. Son arrivée soudaine, son ton trop élevé et son énergie débordante rendait sa présence quelque peu … agressive et à cette idée, l’instinct protecteur de Corvus s’éveilla. Non mais, vraiment ? Etait-ce une habitude pour lui d’entrer comme ça chez les dames, d’entrer dans leur chambre à coucher sans porter le moindre intérêt à l’idée de les déranger ? Si Corvus aurait pu l’accepter d’un enfant, le sakaien peinait à le pardonner à l’adulte que le lord était.

Tournant le dos au sakaien, le kuniois ne se rendit pas tout de suite compte de sa présence, et Corvus était sur le point de s’en désintéressé – vraiment, cela lui demandait beaucoup trop d’efforts dès le matin – lorsque, contre toute attente, il l’entendit mentionner son non. Immobile dans la couche, les yeux du sakaien se posèrent sur le politicien … qu’est-ce qu’il venait de dire ? Le jeune homme eut un sourire léger lorsque Alexyr mentionna le fait que la relation de Leonys – quelle qu’elle soit – avec un sakaien pouvait ternir sa campagne … en cela au moins les deux hommes étaient d’accords : Corvus se souvenait très bien d’avoir mentionner l’idée la veille, lors de leur rencontre au pied du phare. S’il ne pouvait décemment pas en vouloir à Leonys d’en avoir fait fi, cela n’en demeurait pas moins vrai. Bien en vain, la jeune femme tenta d’interrompre le politicien, mais l’homme ne lui laissa pas même l’occasion d’en placer une ; déjà, il poursuivait avec plus d’entrain encore, et l’information qu’il glissa à Leonys manqua de faire s’étouffer Corvus. Le … QUOI ?! Lui, le père d’Aster ? Le sakaien écarquilla un instant les yeux. Quels genre d’idiots croyaient ça exactement ? De toute les choses que Corvus avait pu entendre à leur sujet, cette idée en était la plus ridicule. C’était juste impossible ! Les gens en savaient-ils si peu sur eux pour s’imaginer de telles choses ? C’était aberrant, absolument aberrant … et puis, Aster ne ressemblait pas à Arthur, il ressemblait à Leonys. N’avait-il pas ses cheveux ? Sans doute l’avis de Corvus à ce sujet était-il largement obscurci par le fait qu’il n’avait jamais connu Arthur … mais le sakaien se garda bien de le reconnaître.

Corvus pensait être au bout de ses surprises lorsque Lord Sitan énonça finalement – enfin ! – son idée tant annoncée. Cet homme s’arrêtait-il parfois ? Il fallait croire que non. Son idée de mariage laissa le sakaien dubitatif, lui fit soulever un sourcil. Corvus était désormais beaucoup trop impliqué pour ne pas s’en révolter, pourtant une part de lui trouvait l’idée d’Alexyr particulièrement habile. Si la forme était à revoir – non, vraiment, c’était la pire proposition de mariage de tous les temps – le fond n’en restait pas moins réfléchis, avisé : c’était un bon mariage politique, Corvus devait bien l’avouer. Malgré cela, il peinait à l’idée de laisser Leonys entre les mains d’un homme aussi … flamboyant. Le sakaien le savait, le devinait : malgré toutes ses bonnes intentions, Alexyr finirait par l’éclipser. Il avait trop de présence, attirait trop les regards, se montrait beaucoup trop … c’était là du moins son avis, celui qu’il s’était forgé à partir des maigres rencontres durant lesquelles il avait pu l’observer et le juger. Plus silencieux que jamais, Corvus surprit le regard de Leonys à son encontre, en perçut la détresse. Cette situation durait depuis trop longtemps, sans doute … profitant d’une accalmie, la kunioise s’empressa de mettre un terme à leur entrevue inopinée. Immanquablement, ses dernières paroles attirèrent le regard de Lord Sitan en direction du lit, et il eut un sursaut en y découvrant le soldat. Surprise. Tout en lui offrant un regard à la fois sombre et défiant, Corvus accueillit sa stupeur avec un peu trop de plaisir, l’observa sans un mot quitter – se faire sortir de – la pièce. Lorsque Alexyr eut disparu, jusqu’alors immobile le sakaien retrouva le réflexe de respirer, tandis que Leonys se confondait en excuses. Finalement, un sourire léger d’amusement se dessina sur les lèvres du jeune homme et il gratifia la kunioise d’une œillade. Il fallait bien l’avouer, ce qui venait de se passer avait tout de même un côté drôle et Corvus préférait en rire plutôt que de s’en courroucer. La pièce avait beau être intacte, le cavalier avait le sentiment qu’une tornade venait d’y passer.

« — Je pense qu’il y réfléchira à deux fois avant d’entrer comme ça la prochaine fois » déclara le jeune homme, un sourire toujours sur le coin des lèvres « Mais, je préfère te prévenir : si vous vous mariez, je risque d’être un peu jaloux. Si je ne me sentais pas un tout petit peu concerné, je dirai pourtant que c’est une bonne idée » affirma-t-il.

La légèreté de ses paroles ne faisait aucun doute : il ne croyait pas une seule seconde que Leonys accepterait de se marier avec Alexyr, et ne croyait pas non plus qu’à long terme cela était une bonne idée. Si Corvus n’avait aucune prétention concernant Leonys – il reconnaissait les sentiments qu’ils avaient l’un pour l’autre, mais ne s’imaginait pas une seule seconde que cela empêcherait la jeune femme de se remarier si d’aventure une meilleure occasion se présentait – paradoxalement le sakaien espérait tout de même au fond de lui avoir une place suffisamment importante dans son cœur pour avoir son mot à dire sur la chose. Parce que oui, malgré toutes les belles paroles échangées, le sakaien en doutait encore en un sens. Après tout, s’accorder sur des sentiments était une chose, rejeter toutes les possibilités à cause de cela une autre … n’est-ce pas ? Et pourtant … pourtant il avait cet espoir un peu naïf, car malgré son désir de rester terre à terre, Corvus ne pouvait se mentir : cela collait bien avec Leonys, cela collait même très bien, cela n’avait jamais aussi bien coller. Parviendrait-il à trouver semblable concordance avec une autre, si d’aventure leur histoire devait se terminer ? Corvus en doutait.

L’irruption de Lord Sitan dans la pièce avait eu le mérite de faire diversion. Un mal en avait chassé un autre, mais chassé ne signifiait pas oublié. Corvus fit le choix de ne pas engager de conversations sur ce qui s’était passé un peu plus tôt. Il le ferait plus tard, peut-être, lorsque l’ombre serrait passée, lorsque le cœur de la jeune femme serait devenu, non pas plus léger, mais moins lourds.
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Message Sujet: Re: Burning Flame |PV Corvus|   Burning Flame |PV Corvus| - Page 4 EmptyMar 23 Juin 2020 - 17:26

Oui, quel bordel.
Après la quiétude de notre soirée intime juchés sur le balcon, les émotions vécues depuis le réveil résonnent brutalement sous mon crâne assiégé et je peine à m’en délester. Tous mes sens vivent d’intenses agressions, me forçant à me rétracter derrière mes remparts habituels. La lumière de la lueur du jour, après les ténèbres de ce cauchemar, m’apparaît presque incandescente. Les cris du bébé et la voix perchée du Lord Sitan m’incommodent toujours malgré leur disparition. Et mes tempes pulsent sous l’étau d’un mal de crâne grandissant. Je réalise l’étendue de ma fatigue en cet instant, ou plutôt en accepte finalement la présence. Je repense aux paroles de Corvus la veille, aux reproches constants d’Akeira concernant le surmenage dont je peux faire preuve dernièrement. Oui, j’ai probablement besoin d’une pause. Même que je me néglige de plus d’une manière ces derniers temps. Or, je ne veux pas, je ne sais pas m’arrêter une fois lancée dans un projet d’une telle envergure. Par orgueil, par perfectionnisme ? Cette fois, j’ai l’impression que cet acharnement signifie plus que ce que je n’aimerais laisser paraître. J’ai des choses à prouver, y compris à moi-même. La suggestion de Lord Sitan ne m’apparaît pas si bête, une fois calmée. J’ignore quel processus de pensée l’a amené à se diriger vers cette idée, probablement n’arriverait-il lui-même pas à l’expliquer. Un lien avec lui m’assurerait probablement une plus grande estime, une plus grande chance d’atteindre mes objectifs mais…

Je veux faire les choses par moi-même. Je veux être reconnue pour mes talents, pour mon professionnalisme, et non pour les aspects plus intimes de ma vie. Oui, ma relation avec un sakaien influent dans sa propre nation pourrait me porter préjudice… et alors ? L’emporter m’obsède et pourtant je sens que je pourrais lâcher prise à tout moment si ce processus en venait à me dénaturer. L’affection que je porte à Corvus est probablement l’aspect le plus sincère de ma vie présentement, en dehors évidemment de mon rôle de mère. Je ne veux pas le compromettre, et sa réaction devant les paroles du Lord m’effraie. Et s’il se montrait jaloux ou possessif ? S’il s’emportait, s’il questionnait mes intentions, ma proximité avec cet homme majoritairement déplaisant ? Je me suis recroquevillée dans mon fauteuil, car je ne sais pas comment réagir d’autre : je n’ai jamais eu d’autre modèle en face que la colère d’un être qui me voulait pour lui sans le moindre compromis. Je lève les yeux vers le jeune homme, car il s’agit d’un test. Sans le savoir, il marche en terrain épineux. À ce sujet, je me montrerai implacable voire même totalement intolérante. J’ai besoin de quelqu’un qui sera assuré en lui-même assez pour me laisser aussi prendre mon propre chemin. De toute manière, s’il l’ignore encore… il n’y a aucune chance de lui faire faux-bon, mon cœur lui appartient malgré toutes mes tentatives d’y résister.

Or, Corvus ne quémande pas de preuve. Il ne s’énerve pas, bien qu’il nomme une certaine jalousie, avec son humour habituel. J’ignore à quel moment j’avais cessé de respirer, or je reprends progressivement mon souffle.

«C’est une bonne idée pour celle qui voudrait gagner à tout prix, je suppose. Je mentirais si je me disais totalement imperméable aux rumeurs qui courent à mon sujet; il y en a de plus cruelles encore que celles qui nous lient tous les deux. Mais si Kuni n’est pas en mesure d’élire une femme qui a la vie devant elle, qui peut bien ai… apprécier qui elle désire, alors tant pis.»

Je me lève avec douceur, tenant Aster contre moi. Danaé m’offre un sourire, contente, je pense, de mes paroles. Elle s’éloigne en direction du balcon, ouvrant les portes pour dévoiler un horizon d’ocre, d’orangé, de pourpre. Le bruit des vagues nous parvient, régulier, presque monotone. Une douce musique qui une fois de plus trouve moyen de m’apaiser. Je reviens vers le lit, m’y postant doucement, gardant le bébé contre moi. Je caresse doucement le dos de mon fils qui, curieux, a tourné son visage vers Corvus, lui offrant d’adorables sourires. Napoléon et Solal reviennent progressivement dans le lit, après mes terreurs nocturnes et tout cet échange qui a du les stresser. Le chat prend place contre mon bassin, alors que l’Héricendre se blottit contre la poitrine du jeune homme. Aster gazouille doucement.

«Je… Je fais souvent des cauchemars. C’était pire avant. Parfois, comme ce matin, elles s’accompagnent de ces crises durant lesquelles je ne parviens plus à respirer convenablement. Comme si mon corps ne m’obéissait plus. Je suis désolée que tu aies du le vivre. Si cela se reproduit encore… ne tente pas de m’aider. J’ai peur de te faire mal dans un réflexe pour me protéger.»

Ma gorge se serre et j’avale difficilement par la suite, les doigts jouant nerveusement contre le dos du petit. Je refuse que mes traumatismes n’assiègent notre relation, pourtant je sais, je sais que mon cœur est fêlé. Je lui ai nommé auparavant; j’en suis convaincue maintenant : je ne guérirai pas d’un seul jour. Si toutes ses caresses, sa gentillesse, sa présence et son soutien m’aident, je dois faire ce parcours tout de même. Il ne peut que m’aider à en porter le poids, s’il le désire. Le reste m’appartient. Un petit bruit enthousiaste de la part d’Aster me tire d’ailleurs de mes sombres pensées. L’enfant tente de pousser sur ses bras pour redresser sa tête et son torse, pour des résultats encore fragiles. Je l’encourage d’un sourire, mais il n’a de yeux que pour le cavalier aérien.

«Il t’aime bien, on dirait. Vou… voudrais-tu le… tu n’es pas obligé… je… il faudrait faire attention… vraiment très attention… Voudrais-tu le p-prendre ?»

Pas trop longtemps. Tout de même, la chose me plonge dans l’angoisse, or, Aster s’agite de plus en plus dans mes bras et je sens qu’il désire faire connaissance avec ce grand colosse sakaien. Sacré bébé…
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Message Sujet: Re: Burning Flame |PV Corvus|   Burning Flame |PV Corvus| - Page 4 EmptyMer 24 Juin 2020 - 16:53


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Silencieux, Corvus observa la jeune femme revenir dans le lit, serrant son fils contre elle. Le sakaien la suivit du regard jusqu’à ce qu’elle l’eut rejoint, et lorsqu’elle arriva à sa hauteur il se poussa pour lui faire de la place. Avec elle revinrent les deux compères qui avaient passé la nuit avec eux, Solal et Napoléon … trop préoccupé par Leonys, le jeune homme ne les avait pas vu disparaître, mais la chaleur du petit hérisson de feu qui vint se blottir contre lui ne manqua pas de lui faire remarquer sa présence. Malgré son retour, Corvus pouvait sentir le trouble encore frais de la kunioise. Que pouvait-il bien faire pour la soulager ? Pas grand-chose, et c’était bien ce qui lui posait problème. Malgré l’immensité du pas qu’ils avaient fait, Corvus tâtonnait encore parfois ; elle était là, près de lui, pourtant le sakaien avait le sentiment de la savoir lointaine, trop lointaine. Il l’acceptait, car il n’était pas sans savoir qu’elle en avait besoin : les habitudes ne changeraient pas en un jour.

Aster lui, en revanche, semblait avoir oublié depuis longtemps cette mésaventure. Plus curieux que le soldat ne l’aurait pensé, la présence de cet homme en sa demeure semblait intriguer le petit, qui à peine arrivé tourna la tête dans sa direction. Plus que jamais, Corvus se sentit observer par cette petite chose. Sa méconnaissance des bébés était-elle que le sakaien ne savait même si l’enfant était en mesure de voir quelque chose, mais sans doute Aster avait-il une raison de tourner son regard vers lui.

Lorsque Leonys mentionna ses cauchemars, Corvus s’arracha à la contemplation du bébé pour reporter son regard vers elle, sur ce visage encore un peu tendu qu’il doutait être en mesure d’apaiser complètement. Il écouta ses paroles, un peu surpris par ses derniers mots. Lui faire du mal ? Quel genre de mal Leonys et ses, quoi … quarante-cinq kilos toute mouillée, pouvaient bien lui faire ? Corvus ignorait à quoi elle pouvait faire référence et s’il hésita un instant à la railler pour cela, il se garda finalement bien de le faire. Au lieu de cela, le sakaien acquiesça, accepta l’idée … après tout, elle se connaissait mieux qu’il ne la connaissait lui-même et Corvus se devait de lui faire confiance, de ne pas avoir la prétention de remettre ses paroles en doute.

« — Si un jour tu souhaites en parler, je serai là pour ça aussi » lui répondit-il simplement.

Ses craintes, ses peurs, Corvus ne s’imaginait pas une seule seconde pouvoir les effacer … mais il caressait l’espoir, cependant, de les rendre plus affables, moins voraces. Corvus le savait : on ne se débarrassait jamais vraiment de nos démons, on apprenait seulement à vivre avec. Ceux de Leonys semblaient anciens et profondément agrippés, mais le soldat ne s’avouait pas vaincu pour autant.

Un cri de la part d’Aster attira l’attention du sakaien vers lui. C’était là sans doute son désir, car cet avorton haut comme trois pommes semblait lui vouer une passion étrange … un peu pataud, il tentait même de gigoter dans les bras de sa mère, dans l’espoir d’apercevoir un peu mieux le soldat. Leonys elle-même sembla remarquer ce curieux attrait que portait son fils envers le cavalier aérien. Lorsque la kunioise lui proposa de prendre l’enfant, Corvus sentit son cœur faire un bon dans sa poitrine.

« — Non ! » répondit-il vivement, absolument paniqué à l’idée.

Sa réponse, aussi soudaine qu’authentique, le surpris lui-même et il en resta coi l’espace de quelques secondes. Non mais, qu’est-ce qu’il lui avait pris exactement ? Il n’avait pas peur quand même, hein ? Lui-même encore sous le choc, il plaqua ses deux mains l’une contre l’autre et posa un instant le bout de ses doigts sur ses lèvres, un peu gêné d’avoir laissé l’émotion le gagner. Il avait perdu son sang-froid en l’espace d’une fraction de seconde, c’était n’importe quoi ! Malgré cela, il y avait quelque chose d’amusant dans sa réaction presque disproportionnée et cela ne lui échappa pas. Si, d’une certaine manière, Corvus avait déjà pris Aster – il n’oubliait pas leur mésaventure dans le marais – la proposition de Leonys lui paraissait différente et le sakaien craignait de ne pas s’en sortir aussi bien qu’il l’aurait voulu. Qu’est-ce que disaient les paysans dans ce cas déjà ? Ah oui, voilà : il avait les pétoches. Corvus était courageux, mais pas toujours. Il tenta de se reprendre, perdu entre la gêne et l’amusement.

« — Excuse-moi, ce … ce n’est pas du tout contre toi ou Aster, je … ce que je veux dire, c’est que je ne suis pas certain d’être encore tout à fait prêt pour ça » balbutia-t-il, non sans peine « J’ai peur de mal faire » avoua finalement le soldat.

Corvus, cependant, ne se montra pas sourd à la demande d’Aster. Presque timidement, prenant garde de ne pas bousculer le Héricendre, il glissa pour se rapprocher un peu plus de la mère et son fils, puis se pencha sur le bébé. Si Corvus était naturellement plus à l’aise avec les enfants tel que Lukia – à savoir plus âgés – les bébés étaient pour lui des créatures étranges, fragiles … si le soldat se savait doué d’une certaine douceur, il craignait de ne pas l’être assez pour mettre à l’aise le poupon : comment aurait-il pu l’être, puisque lui-même ne l’aurait pas été ? Il porta une main vers lui, effleura sa poitrine d’enfant du bout de l’index. Le sakaien s’attarda un instant sur sa main potelée et ses doigts si minuscules, si délicats … cette fois, le jeune homme ne put retenir un sourire attendris. Quand même, c’était mignon, il fallait bien l’avouer.

« — Une autre fois peut-être, microbe » affirma-t-il à l’attention du bébé.

Le surnom était sortis tout seul. Déjà, Corvus avait retrouvé son calme habituel, et tandis qu’il détaillait encore un peu Aster il perçut au loin le bruit régulier des vagues, ainsi que la lumière du jour naissant, qui pointait à l’horizon. Le cavalier soupira doucement, releva le regard vers Leonys.

« — Je ferai bien d’y aller, avant qu’Alexyr prévienne tout le manoir et que tout le monde débarque ici » déclara-t-il, un sourire léger sur le coin des lèvres.

De cela, Corvus en était certain : volontairement ou non, le politicien n’allait pas tenir sa langue. Déjà, il s’imaginait Imany débarquer dans la chambre armée d’un couperet, dans le seul but de l’extirper du lit. La vision lui arracha un sourire, tandis qu’il se détachait doucement de la jeune femme et son fils.

« — Repose-toi » lui proposa-t-il. Ou était-ce une demande ? « S’il te plait. Tu as dit à Alexyr quelques heures alors … prends-les » déclara-t-il.

Du revers des doigts, il caressa une dernière fois la joue de la kunioise. Non sans une pointe de regret, il s’extirpa du lit, s’affaira à se rhabiller. La dague d’abord, le cuir à même la peau, puis la tunique, la veste, le veston, et enfin sa ceinture de Captis Ball. Tout était de nouveau en place, comme si de rien n’était.

« — Je pense que je vais avoir besoin de Danaé pour retrouver Soleil » affirma le sakaien, tandis qu’il réglait les derniers détails.

Partir à la recherche du Pichu a cette heure si matinale risquait de s’avérer complexe, car il n’était pas question de faire résonner son nom dans le manoir. Sans doute allait-il devoir le réveiller pour le départ et Arceus seul savait où la souris jaune avait pu trouver refuge pour la nuit.

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Message Sujet: Re: Burning Flame |PV Corvus|   Burning Flame |PV Corvus| - Page 4 EmptyMer 24 Juin 2020 - 19:46

Si je désire en parler ? Oh non. Je tiens à son opinion tout de même, qu’aurait-il à dire si je lui avouais m’abandonner encore aux bras d’Arthur dans mes songes ? De me torturer encore par rapport à lui ? Ces cauchemars prennent des formes différentes, toutes plus cruelles que les autres. Certains me voient figée, incapable d’intervenir alors que je revis des scènes de la violence que j’ai pu subir à ses côtés. D’autres se déroulent à la manière de conversations, souvent animées, où j’émerge toujours perdantes. Certains cauchemars impliquent Aster ou même cet enfant que j’ai perdu il y a longtemps. Même auprès de personnes de confiance, ou de Danaé, j’ai du mal à m’ouvrir sur ce monde intérieur, si révélateur de mes pensées, de mes fêlures, de mes difficultés que je ne compte pas dévoiler toutes entières à Corvus. Je vis encore dans l’angoisse du rejet si seulement il devait connaître la profondeur de mes difficultés. Naïve, peut-être suis-je de croire qu’il y est aveugle, ou du moins en partie inconscient. De sa position, je ne peux l’imaginer comprendre, même qu’il l’a nommé lui-même : il ne peut s’imaginer ce que j’ai pu traverser, ni ce que cela implique dans mon quotidien désormais. Comment le pourrait-il ? S’est-il même senti un jour aussi vulnérable que je n’ai pu l’être ? Peut-être, un jour, dans son enfance. Je m’en veux d’avoir formulé cette pensée, réflexe avec beaucoup d’hommes. Comme si de par leur genre, ils étaient protégés de la souffrance là où nous, femmes, vivons de nombreuses formes d’abus.

Dans tous les cas, je ne peux me permettre d’en parler, même que je secoue la tête un peu trop énergiquement à cette pensée. Heureusement, Aster nous absorbe bientôt, permettant une transition vers des sujets plus légers. À sa réaction si vive, je sursaute, le considérant non sans surprise, les yeux ronds. Je n’aurais pas pensé susciter chez lui autant de passion par cette question, mal assumée et probablement un peu maladroite au vu de l’émotion qu’elle a provoquée chez lui. Un instant, je n’ose pas relever, simplement estomaquée par sa réponse et incapable de formuler une pensée à ce sujet. À vrai dire, il se montre si peu souvent aussi prompt que le tout a quelque chose de presque cocasse. Bientôt, mon expression figée de surprise s’adoucit en un sourire quelque peu amusé, empreint aussi d’une certaine nervosité. Une part de moi se sent un peu coupable de l’avoir proposé : à quoi ai-je pu penser ? Je n’avais aucune idée derrière la tête ce faisant autre que de faire plaisir à mon fils et lui faire connaître des bras masculins, ce qu’il a peu voir pas du tout connu jusqu’à présent. S’imagine-t-il que j’ai l’intention de le responsabiliser quant au bébé ? Que j’ai des attentes envers lui à ce sujet ? Arceus, pourquoi est-ce qu’un début de relation doit être aussi angoissant ? Pourquoi suis-je assaillie de plus de questions que de réponses alors que nous avons pris un chemin plus clair sur nos sentiments ?

Après, au vu de sa réaction, il a peut-être simplement crainte de la chose, mais… ce n’est pas comme s’il ne l’avait jamais fait. Un peu plus de trois semaines auparavant même, alors qu’Aster était plus fragile et vulnérable encore. Bon, sans être parent ou d’avoir un intérêt particulier pour la chose, j’imagine que de prendre un bébé peut être une expérience assez angoissante. Il s’excuse finalement, se jugeant non prêt à le faire et craintif de mal faire. Pour le rassurer, je lui offre un baiser sur la joue, destiné aussi à l’apaiser quant à mes attentes s’il se fait quelque inquiétude à ce sujet.

«Ne t’inquiètes pas, je comprends. Avant d’avoir un enfant, j’ai toujours refusé de prendre ceux des autres. J’étais terrifiée de faire du mal à Aster quand il est né, et même encore je vis dans l’angoisse permanente de l’échapper. Enfin, c’était plutôt drôle de te voir paniquer à l’idée.»

Un grand sourire se peint sur mon visage, malgré tout un peu hypocrite. Car dans le cas où il aurait accepté, alors ç’aurait été moi qui aurait vécu une très grande angoisse. Cette décision de Corvus me soulage en un sens. Malgré toute l’affection que je lui porte, je préfère laisser ma confiance en lui lentement s’installer avant de lui remettre la prunelle de mes yeux. Mon sourire se perd néanmoins au surnom offert à Aster. Je fais la moue.

«Ce n’est pas un microbe, pffff. Entre Azmitia et toi, mon pauvre enfant a le don de s’attirer des surnoms peu flatteurs.»

Malgré mon ton humoristique, on peut entendre tout de même dans ma voix un peu de ma frustration à ce sujet. C’est un Valencia, pardi, pas un microbe ! J’imagine qu’on ne perd pas les bonnes habitudes : qui fait partie de ma famille nécessairement doit tenter de préserver le nom à tout prix, parfois dans l’excès. Une tendance que j’ai jugée chez mes parents que je reproduis pourtant aujourd’hui. Ce que Corvus dit ensuite n’aide pas à mon humeur, puisque le jeune homme annonce partir, s’éclipsant du lit. Faisant la moue, je l’observe faire alors qu’il entreprend de se rhabiller. Me reposer ? J’ai fait la demande de ces quelques heures pour les passer avec lui. Sitôt il aura quitté la pièce que les obsessions sur le travail reparaîtront. Néanmoins, je vais tenter de le faire. Je suis fatiguée après tout. Or, j’ai beaucoup de tri à faire dans mes pensées avec les dernières heures si chargées.

«Humffrgggrrr… D’accord.» je ne veux pas me montrer trop intrusive. J’ai le désir qu’il soit en mesure de me laisser m’éloigner, je dois en faire de même après tout. «Je vais tenter de me reposer.»

Danaé est déjà à ses côtés, prête à l’aider à chercher Soleil. Il est vrai qu’ainsi, je pourrai éviter un second interrogatoire en présence de Corvus. Je ne peux m’empêcher d’être déçue de le voir partir. Je m’extirpe du lit pour mettre Aster dans son lit, le temps de dire au revoir au sakaien. Je me hisse sur le petit banc près de mon lit, un banc de deux marches destiné à aider mes Pokémon à monter au besoin, surtout Hélios. Ainsi, je peux atteindre son visage, que je gratifie d’une tendre caresse.

«Avant de partir, il va falloir m’embrasser toutefois.» je fais avec un sourire malicieux, un peu provocateur.

Je dépose contre ses lèvres un baiser d’abord tendre. À mesure que je m’abandonne à lui, que je laisse toutes ces sensations enivrantes me traverser, le baiser se fait plus passionné. Mes doigts viennent cueillir sa joue, glissant une fois de plus jusqu’à sa nuque, dans ses cheveux. Son souffle se mêle au mien et je peux me sentir frissonner toute entière. Je ne me détache qu’au prix d’efforts considérables, la tête enveloppée dans un manteau de brume qui n’a absolument rien à voir avec mon cauchemar. Un peu gênée, je me mordille la lèvre avant de fuir en direction du lit, le surveillant du regard alors qu’il quitte la pièce.

Plusieurs heures plus tard, je suis toujours animée par le souvenir de ce baiser, par tout ce que nous avons vécu depuis hier soir. Mon cœur s’emballe à cette idée, celle d’un nouveau départ là où je pensais ne trouver plus que cendres. Pourtant, la flamme brûle, brûle avec intensité.
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Message Sujet: Re: Burning Flame |PV Corvus|   Burning Flame |PV Corvus| - Page 4 EmptyMer 24 Juin 2020 - 19:46

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Message Sujet: Re: Burning Flame |PV Corvus|   Burning Flame |PV Corvus| - Page 4 EmptySam 27 Juin 2020 - 17:35


BURNING FLAME
And then the Lion got up, roaring in the sky,
for the reign of the Beast was over

Drôle ? Non, la fierté de Corvus ne trouvait pas ça drôle du tout. Non mais, vraiment, qu’allait-elle penser de lui maintenant ? Malgré le baiser léger offert par Leonys, cette spontanéité soudaine le troubla encore un moment, car il craignait que sa réaction ait été … mal interprétée. Si Corvus s’était empressé de s’expliquer, qui savait ce que la jeune femme avait pu s’imaginer durant le court instant qui avait séparé ces deux moments ? Le sakaien avait été sincère avec elle : dans cette histoire qu’était désormais la leur, Aster avait sa place. Il ne lui avait pas dit cela pour faire joli, ni pour se faire bien voir : il le pensait vraiment. Cela faisait partie d’elle, de ce qu’elle était … au même titre qu’il ne s’imaginait pas abandonner Salava pour elle, l’idée de lui demander de renoncer à son fils ne lui avait pas même effleuré l’esprit. Ceci étant, Corvus avait encore du chemin à faire avant de s’habituer complètement à la présence du bébé, à ses besoins, à ses habitudes … s’il ne rejetait pas cette nouveauté, le sakaien n’avait pas imaginé y être confronté si tôt et en cela Leonys l’avait quelque peu surpris. Surement s’en était-elle rendu compte, et elle avait bien raison de s’en trouver amusé, car voir la grande carcasse qu’il était paniquer à l’idée de porter un bébé avait quelque chose de terriblement rafraichissant et Corvus lui-même, sa fierté mise de côté, ne pouvait le nier.

Le surnom qu’il donna à Aster ne fit pas l’unanimité et le sakaien eut un sourire en voyant la jeune femme réprimer l’idée. Corvus, lui, trouvait cela davantage mignon que peu flatteur, mais il se garda bien de contrarier la kunioise à ce sujet … pour l’instant. Loin d’abandonner cette idée, il la garda dans un coin de son esprit tandis qu’il se rhabillait, bien malgré lui. Pourquoi s’imposait-il cela ? Il aurait pu rester encore un peu, vraiment … pourtant il devait bien s’y résoudre. Bien que le projet était tentant, ils ne pouvaient décemment pas rester dans ce lit toute la matinée … ç’aurait été s’exposer à des visites inopportunes, des visites que Corvus souhaitait éviter à Leonys. Bien sûr, il savait pertinemment que la jeune femme ne manquerait pas de se faire questionner à ce sujet à un moment donné et Corvus espérait un peu naïvement que partir au point du jour sans se faire voir retarderait l’échéance de cet instant. Naïveté, sa douce alliée.

Corvus offrit un sourire à la jeune femme lorsqu’elle concéda à l’idée de se reposer. Si le sakaien aurait aimé être certain de la voir le faire – et non pas simplement tenter – force était de constater qu’il devrait se contenter de sa parole. Et si elle ne le faisait pas ? Soit. Elle était grande après tout, et plus encore libre de faire ses choix. Finalement, alors qu’il était sur le départ, elle déposa Aster et se hissa sur un semblant de marche pied, qui avait jusqu’alors échapper au regard de Corvus. L’idée lui plut, car se faisant elle réduisait considérablement l’écart de taille qui les séparait, et il s’approcha d’elle pour la rejoindre.

« — Tu ne pensais tout de même pas que je comptais m’en aller sans le faire, hum ? » lui répondit le sakaien, un air espiègle sur le visage.

Corvus accueillit les lèvres de la jeune femme sur les sienne et laissa ses mains glisser autour de sa taille, effleurant ses côtes, ses hanches. Sous ses doigts, le soldat pouvait sentir la chaleur de son corps, encore, toujours … s’en lasserait-il un jour ? Surement pas. Alors que leur baiser se faisait plus intense, Corvus resserra doucement son éteinte, rapprochant une dernière fois son corps du sien, et ses mains se rejoignirent bientôt dans le creux de son dos. Chaque geste qu’il faisait, qu’il tentait à son égard faisait battre son cœur un peu plus. Chaque fois, une douce appréhension le gagnait … il y avait, dans cette manière qu’il avait de découvrir ses limites, un plaisir exquis que l’absence d’erreur décuplait ; car pour l’heure chaque pas qu’il avait fait vers elle avait été accueilli et non pas repoussé. S’il se gardait bien de se glorifier à cette idée, Corvus n’en restait pas moins satisfait … déjà parce que cela lui procurait un indéniable plaisir, mais aussi – surtout – parce qu’elle le confortait dans l’idée qu’une sorte … d’harmonie les unissait désormais. Ils marchaient au même rythme, un rythme sur lequel ils avaient pris le temps de s’accorder et qui, désormais, leur permettait d’avancer, doucement mais surement. Lorsque leurs lèvres se séparèrent finalement, le sakaien leva une main vers son visage et écarta du bout des doigts les quelques mèches qui traînaient sur son visage.

« — A bientôt » déclara-t-il, presque dans un murmure.

Un dernier baiser, et il la laissa partir et retrouver le couvert du lit. Un sourire s’était esquissé sur le coin des lèvres du sakaien … il l’aimait pour tous ces détails qui la définissaient, et plus encore pour cette habitude qu’elle avait de s’en trouver gêné d’oser toujours un peu plus. D’un signe léger de tête, il indiqua à Danaé qu’il était prêt, et en refermant la porte derrière-lui Corvus jeta un dernier regard à l’intention de la jeune femme. Le soldat le savait : les nuits sans elle allaient être bien longues désormais.

ÉDIT // C'est officiel, le Dé Objets n'aime pas Leovus :ohh:
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