Laurel étouffait sous le poids de son dragon. Ses membres rappaient contre les écailles coupantes et glissaient sur le sang. Elle s’attendait à la fin. Pourvu que Jeanne soit sauve, ça lui allait. Mais les victimes du Tyran en avait décidé autrement. Le peuple reprenait ce qui leur appartenait, petit bout après petit bout. Encore un effort, un dernier pour faire tomber la guillotine.

Âtre et Jeanne sont en symbiose. Dans la bataille, la Démolosse est comme emportée par un souffle divin. Dans son corps adresse, précision et puissance dansent dans un souffle mortel. Le Braségali, la projette au loin, la réception est lourde mais elle se campe sur ses jambes. Tel un maître de guerre elle rallie ses troupes et jamais Laurel n’avait eu aussi peu ni n’avait été aussi impressionnée par Jeanne. Elle ne peut qu’assister impuissante au dénouement de l’acte. Hématite attrape Pyrite qui reste figée derrière Jeanne, dans son autre bras la Pandespiègle qui peste. Puis l’assaut commence. Feu et sang, les pokémons se déchaînent dans un ultime assaut. Jeanne s’élance, ses armes en avant,  elle se glisse entre ses griffes, joue avec ses crocs et trouve sa cible dans la chair meurtrie du monstre. Ses lames s’enfoncent et dans dernier soubresaut le titan tente de s’accrocher à la vie. Mais, Jeanne est une Démolosse bénie par le dieu de la mort. Et Yveltal ne fait pas de quartier.

Le corps lacéré du monstre se fige dans un dernier râle alors que le souffle quitte finalement sa carcasse de sang et de violence. Il s’effondre, car un couard comme lui ne peut pas se tenir droit même dans la mort. Laurel pousse un cri de joie qui se transforme bientôt en cri de détresse. La chute du Tyran soulève un nuage de poussières et de cendres qui l’agressent dans sa douleur.  

Le Roi est mort.

Invar et Âtre passent à l’action. Il n’est pas temps pour la contemplation. Leur force conjointe permet de soulever la masse inerte qu’est Malta. Aussitôt Laurel est à ses côtés. Caressant ses écailles de sa mains blessée. La Carmache ouvre un œil vitreux de fatigue mais esquisse un semblant de sourire avant de se perdre dans les bras d’Invar. Trouvant après la bataille, le repos dans les limbes. Elle vivra un autre jour. Laurel pleure de soulagement, remerciant l’oiseau bleu d’un sourire encadré de larmes.

« Merci. »

Mais les pleurs d’un enfant ramène à la réalité de la guerre. Sous la poussière et la carcasse sombre du seigneur déchu, une flamme brille. Mais pas de Jeanne. Laurel se relève difficilement sur ses jambes endolories alors que son cœur hurle à l’agonie. La poussière retombe sur le sol, la scène lui arrache une plainte. Elle se jette à genoux, la main fébrile, un hurlement coincé dans sa gorge.

« Jeanne ? »

Doucement, elle prends la femme de sa vie dans ses bras et vacille lors que son corps ravagé par la bataille ne répond pas. La tête de Jeanne roule sur le côté et Laurel se sent mourir. Elle l’embrasse. Mais rien ne se passe. Tourmaline se glisse parmi elles, suppliant celle à qui elle doit tout de se réveiller.

« Il faut que tu réveilles, Jeanne. Dans les contes ça marche, j’ai embrassé la princesse. Il faut que tu te réveilles maintenant. Tu peux pas nous laisser tout seuls. Je t’en prie. » sa voix se brise un peu plus à chaque mot.

Le silence est assourdissant. Et son immobilité terrifiante.

Elle lance sa tête vers le ciel et maudit les dieux.

« YVELTAL ! » rugit-elle « JE T’INTERDIS DE LA PRENDRE ! » son cri se transforme en sanglot. « Je l’aime. Tu peux pas faire ça. On a besoin d’elle. »

Tourmaline chavire et se réfugie dans les bras de Jeanne. L’oreille de la Mentali frémit. Un faible râle s’échappe des lèvres entre-ouvertes de Jeanne, alors que ses paupières s’ouvrent doucement. La guerrière se relève alors que ses pokémons fêtent son retour parmi les vivants. Laurel ne sait pas quoi dire. Perdue entre les larmes et la joie. Elle attrape Jeanne dans une étreinte lourde d’émotions. Pleurant un peu dans son cou.

« J’ai cru que t’étais morte ! »

Elle s’écarte d’elle brusquement pour l’observer et s’assurer qu’elle n’a rien de trop grave. Cherchant frénétiquement le moindre signe de blessure qui pourrait s’avérer mortelle.

« Tu- Tu peux pas faire ça ? Tu peux pas juste sauter en pleine bataille en mode je suis madame Jeanne la meilleure guerrière au monde et si je crève tant pis ?! AS-TU LA MOINDRE IDÉE DE LA PEUR QUE TU NOUS A DONNE ?! Tu peux te mettre en danger mais j’ai pas le droit de me battre à tes côtés ? Tu peux- tu peux- rahhh ! » Elle l’embrasse. « Tu peux pas faire ça. Et en plus t’as trouvé le moyen de casser mon marteau ! L’audace ! » Elle l’embrasse encore, se réfugiant dans ses bras.

Et voilà que Jeanne riait. Elle se moquait d’elle. Laurel fit un bruit outré avant de lui donner une petite tape amicale. Ça lui donnait une crise cardiaque et en plus ça se moquait d’elle, non mais ! La conversation continua son cours, presque normale parmi cette scène de misère. Câlin collectif et discours rassurant après les idioties semblait être la nouvelle norme de leur petite famille. Les excuses étaient là mais la joaillière aurait préféré des promesses.

« La prochaine fois, ne m’écarte pas. On est dans le pétrin, ensemble. »

Au fond d’elle elle savait qu’elle allait devoir faire ses preuves auprès de Jeanne. Un acte de courage et une chance sur un coup n’étaient pas marque d’un grand guerrier. Laurel ne prétendait pas l’être. Ce à quoi elle prétendait par contre, c’était son libre arbitre. Elle ne pourrait pas vivre avec elle-même si Jeanne venait à mourir sans qu’elle n’ait pu essayer de la sauver. Étrangement, elle comprenait Jolter et sa quête de puissance. Elle n’allait pas pouvoir dépendre de sa bien-aimée pour toujours, elle voulait pouvoir être son égale. Si elle n’était pas capable d’égaler sa technique, peut-être qu’elle pouvait combattre en créativité. Il fallait qu’elle réfléchisse, qu’elle parle à d’autres maîtres d’armes. À Aryël.

Elle se leva, grimaçant un peu à cause des ses muscles qui protestaient. Même dans la mort le Tyran restait terrifiant. Laurel laissa sa main glisser doucement sur les épaisses écailles de la bête. Il lui fallait une armure, des armes pour remplacer celles perdues. Elle regarda Pyrite qui rejoignait son frère, le léchant comme des pour des retrouvailles. Les écailles des petits étaient plus souples et fragiles que celles de Malta, même celles des Dracaufeu restaient moins robustes que les grosses écailles en amande des Carchacroks. Il lui faudrait certainement plusieurs allés-retour avant ramener l’entièreté de la carcasse. La forge de son père était sous l’eau, elle allait devoir trouver un autre forgeron à la capitale. Le père de Kira était forgeron non ?

Jeanne l’appela. Attirant son attention sur la couvée de Griknot. Laurel écarquilla les yeux pas bien sûre de quoi répondre. Certes, elle les avait vu en arrivant mais elle n’avait pas pensé que… deux ombres sortirent de derrière des rochers. Carmaches. Femelles. Elles étaient maigres mais leurs yeux dardait un venin en direction de sa bien aimée. En les voyant arriver les bébés poussèrent des cris aigus. Les femelles firent à attention à contourner la carcasse du Carchacrok pour rejoindre leur couvée mais ne portèrent sinon pas plus d’attention sur les humaines et leurs compagnons.

« Euh… je crois c’est plutôt leurs bébés. » dit-elle en désignant les nouvelles arrivantes qui avaient certainement dû se cacher durant la batailles.

Laurel n’était pas une experte mais les dragonnes semblaient assez jeunes. Plus que Malta en tout qui avait déjà quelques années lors que Laurel l’avait rencontrée. Quelques autres pokémons s’approchaient aussi. Certains portant des fruits et babioles, d’autres seulement alertés par le bruit. Les murmures de surprise se transformèrent en hourra discret puis en cris de joie. Le Tyran était mort, ils étaient libres. Le petit Teddiursa vert qu’elles avaient croisé auparavant s’avança vers le groupe pour déposer un petit paquet. Laurel le regarda quelques secondes avant de comprendre.

« Oh non, non. On est pas… Tu peux le garder, il est à toi. Vous êtes libres de faire ce que vous voulez. »

Le petit pokémon regarda Laurel avec ses grands yeux ronds, hésitant avant de reprendre son butin. Il se retourna une dernière fois vers la Pandespiègle qui se tenait fièrement les poings sur les hanches à quelques pas de là, avant de disparaître dans la nature. Les séquelles du règne de la bête allaient mettre du temps à se soigner. Le publique déposa quand même quelques fruits, des baies sitrus, oran et quelques baies cheri et pecha pour les blessés avant de repartir. C’était une ode douce et mélancolique de la bonté qui l’emporte sur la violence.

Laurel fit une espèce de bouille avec les baies sur la pierre pour Malta et Hématite. Elle invita aussi Pyrite et la Pandespiègle à la rejoindre. Du doigt elle donnait petit morceau par petit morceau des bouts de fruits aux pokémons qui hésitaient encore à manger avant une figure d’autorité. Jeanne s’occupait de ses compagnons de son côté. Invar était vaillant et loyal, la Carmache n’aura jamais été plus en sécurité qu’à ses côtés. La purée passait difficilement mais le peut quel pouvait ingérer commençait déjà à faire son effet. Malta se redressait et fit l’impensable, une léchouille de remerciement à Invar. Décidément, elle avait reçu un coup sur la tête.

Maintenant qu’elle avait mangé la Pandespiègle était bien intéressée par le butin du Tyran. Cassant quelques rochers qui bloquaient le chemin vers l’antre de la bête. Laurel aussi était plutôt curieuse de voir ce qu’il y avait dans le trésor du titan. Elle espérait y trouver peut-être une arme arrachée à un malheureux Démolosse qui aurait croisé le chemin du Tyran.

« On va voir ? » demande-t-elle à son amante en lui tendant la main.

Hématite les suivit dans grotte, au cas où. La Pandespiègle téméraire montrait le chemin. Le nid sentait le renfermé, la pourriture et la chair en décomposition. Il y avait quelques baies qui moisissaient sur une pile, trop pour un seul pokémon, même aussi imposant que le Tyran, c’était de la pure gourmandise. Quelques carcasses à moitiés mangées étaient aussi délaissées dans le coin, des œufs écrasés et quelques os tapissaient le sol. C’était une vision d’enfer. Finalement, un cri excité à l’avant leur annonça le trésor. Laurel s’attendait à des coffres remplis d’or, des diamants et des joyaux mais ne trouva que des babioles. Il y avait quelques fourches rouillées, un casque édenté et d’autres ustensiles. Les pokémons n’avaient pas la même notion des richesses.

Pourtant elle fouilla un peu dans l’espoir de tomber sur une perle rare. Quelque chose appartenant aux Démolosses peut-être. A la place elle tomba sur un crâne de Dracaufeu qui lui fit pousser un cri en le voyant. Elle n’avait pas prévu de tomber sur ça en venant ici. Mieux valait ne pas le montrer aux petits. Pourtant quelque chose attira son regard dans le crâne. Prenant son courage à deux mains, elle enfonça sa main dans l’orbite vide pour en retirer une boucle d’oreille sertie d’un joyaux caché par la mousse. Clairement pas le type de chose que l’on a envie de voir dans la gueule d’un pokémon. Elle datait un peu et avait perdu son attache mais restait reconnaissable. Hématite poussa quelques grincements et demanda à prendre la boucle, qu’elle examina avec soin. Son expression rocailleuse prenant un air lointain. De son doigt de roche elle caressa le bijoux avant de le rendre à Laurel. La joaillière avait eu l’impression d’assister à quelque chose de défendu.

« Il n’y a rien, c’est vraiment du gâchis, tout cette nourriture- Héma ! Qu’est-ce que tu fais ? »

La Gravalanch s’était mise à creuser dans le tas d’objets en envoyant dans tous les sens. Laurel se baissa pour éviter un dentier et se pris un fer à cheval dans le ventre. Finalement, le pokémon roche s’arrêta. Devant elle le squelette d’un homme en armure rouillée par les siècles. Sur l’armure on pouvait deviner le même symbole que sur la boucle d’oreille, un cercle avec une spire en son centre. Laurel commençait tout juste à réaliser le véritable âge de son pokémon. Hématite sortit de terre un deuxième crâne de Dracaufeu. Celui-ci avait sa corne percée d’une boucle d’oreille semblable à la précédente mais dont la pierre brillait d’un éclat orangé. Elle l’apporta à Jeanne, elle lui tapotant la main. Deux dragons. Deux boucles d’oreilles, deux Salamèches. S’il y avait une signification à ces choses, elle s’était perdue dans le temps. Peut-être un jour les boucles dévoilerons leurs secrets. En attendant, Laurel empocha la boucle se faisant pour mission de la nettoyer, elle et celle de Jeanne, plus tard. En regardant dans les alentours on pouvait voir un parchemin vieillit dont les rares mots encore lisibles parlaient d’un ancien ordre de guerrier utilisant des M..ga ...u..on pour protéger quelque-chose d’illisible. Certainement un royaume ou la paix. Laurel tendit le parchemin à Jeanne, si jamais elle arrivait à mieux lire qu’elle.

« Est-ce que tu as trouvé quelque chose qui te plaît ? »


 HS
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Les boucles d'oreilles portent respectivement les Dracaufites X et Y. Si tu veux trouver quelque chose d'autre dans la grotte te gène pas. J'imagine qu'un duo de guerrier a livré bataille ici et a perdu il y a de cela environs 100 ans, d'où le squelette en armure et les crânes des Dracaufeus.
Je vais trouver un moyen de prendre la carcasse du Tyran pour faire une armure en écaille de Carcha pour Laurel + des armes avec les crocs/os/griffes ou peu importe pour remplacer celles cassées. (KIIIIIRA tu as du boulot !)
Si tu veux trouver une arme d'un Démolosse légendaire ou une armure badass en plus ou moins bon état que Kira pourrait retaper hésite pas ! (on va exploiter la petite).
Si tu veux faire un long RP  pour conclure de ton côté après comme ça t'as pas à faire la conclu du RP, hésite pas ! (tu peux faire agir Laurel ou ses pokés sans sushi)

Laurel se laissa traîner par sa compagne, la suivant aveuglément jusque dans une cavité qui venait visiblement d’être ouverte tout récemment vu la fumée et la chaleur qui se dégageait de la roche. Elle jeta un regard entendu en direction d’Âtre qui avait définitivement l’air coupable. A l’intérieur elle s’était attendu à un nid, de la paille ou juste un trou. Ô combien elle avait tord.

Le trésor du roi brillait de milles-éclats.

Laurel resta bouche bée à l’entrée de la cavité. C’était… doré. Brillant, lumineux, riche. Elles étaient riches. Dame Fortune devait compenser pour tous les malheurs infligés à ses pauvres pokémons. Mais même là ça lui paressait un peu extrême. Laurel serra un peu plus fort la main de Jeanne, les yeux écarquillés.

« C’est- C’est pas possible. Je veux dire, c’est pas normal. On peut pas… C’est trop. »

La scène lui semblait absolument surréelle. Elle fit quelques pas en avant pour toucher les pièces. Froides et lourdes dans sa paume. Les joyaux brillaient moqueusement comme pour lui faire douter de leur existence. C’était inimaginable. Impossible même à concevoir. Elle n’aurait jamais rêvé…

« On peut construire une grosse maison. Une très grosse maison. Pour toi, les Démolosses, les pokémons. On pourrait… Il faut en donner aux habitants. » elle se tourna vers Jeanne. « Les routes détruites, les échoppes et habitations inondées… ça pourrait aider Ran à se reconstruire. Au moins un peu. »

Elle se releva perdue quand à l’idée de savoir quoi faire. C’était une responsabilité qu’elle ne s’était pas préparé à porter. C’était un trésor récolté avec du sang et des larmes, il fallait qu’il serve pour le bien d’autrui. C’était… c’était ce qu’un Chevalier aurait fait non ? Laurel fit lentement le tour du tas, prenant quelques joyaux pour examiner leur pureté à vue d’œil. Il y en avait des beaux, des un peu moins où on pouvait voir des fissures ou des restes de roche. Mais tous pourraient rapporter plus d’écus qu’elle n’en saurait quoi faire. Le trésor était-ce titanesque à l’image de feu son propriétaire.  

« Qu’est-ce que tu veux en faire ? »

Elle continuait son tour de la pièce. Son regard s’arrêtant sur Komodo et son épée brisée. Le petit ne semblait pas vouloir lâcher le Cimeterre et Jeanne n’avais pas l’air d’être trop dérangée par ça. Ça avait l’air plutôt compliqué à transporter mais, vu le nombre de richesses dans la salle, il avait sans aucun doute assez de métal pour en faire un collier ou autre. Elle ne s’y connaissait pas trop en arme mais peut-être était-il possible de garder la garde et reforger la lame. Sinon, elle pouvait essayer de la transformer en quelque chose d’autre pour le petit lézard. Peut-être… si Kira avait réussit à réaliser son rêve d’associer forge avec orfèvre, elle pourrait certainement faire quelque chose pour lui. Laurel se baissa à son niveau.

« Tu l’aimes ton épée ? » elle leva les yeux vers Jeanne « Peut-être qu’on peut la retravailler pour qu’il puisse a garder. Si ça te va, je sais à quel point tu tenais à cette arme. »

 HS
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Boop ! Je sais pas ce que tu veux faire avec l'épée cassée mais notre Kira en chef peut-être faire quelque chose pour Komodo, un armure pour la queue ? Un collier pour quand il sera plus grand ou alors tu as une idée en tête. En tout cas, elles sont riche, reste à voir ce qu'elles vont en faire ! x'D

Décider, décider… voilà un bien grand mot pour un aussi imposant trésor. D’une certaine manière c’était tout ce dont elle avait rêvé. Vivre une aventurer, vaincre un méchant dragon et sauver la princesse, qui dans ce cas là avait des crocs et des écailles. Le trésor était la chéri sur le poffin. Mais, en même temps elle se sentait un peu mal à l’aise à l’idée de récupérer quelque chose qui avait tant fait souffrir les pokémons. Il fallait néanmoins reconnaître que le laisser là à la merci des brigands n’était pas franchement une meilleure solution. Elle allait devoir se montrer digne du dur labeur des pokémons.

Hématite regardait les joyaux avec un intérêt distrait. Des trucs brillant, elle en avait vu. Trop peut-être. Hommes et pokémons s’étaient toujours entre-tués pour de telles richesses. Une absurdité à ses yeux. Laurel hochait la tête en écoutant Jeanne. Sécuriser le trésor et s’occuper de la carcasse plus tard, inutile de laisser ce sombre témoignage à la vue de tous. Elle remercia son aimée d’un sourire, l’embrassant en sortant de la pièce.

Dehors Malta avait regagné le monde des vivants. Elle faisait des allé-retours entre Invar et les deux Carmaches. La petite Pyrite s’était réfugiée sur son dos et somnolait doucement. C’était beaucoup d’émotions pour la journée. La dragonne s’arrêta brusquement lorsqu’elle remarqua Laurel. Ses écailles étaient encore tâchées de sang séché et il lui faudrait encore quelques jours pour bien reprendre ses forces mais, en attendant, elle semblait aller bien. Presque solennellement elle rejoignit sa dresseuse, posant doucement sa tête contre son front. C’était le plus sincère des mercis que Laurel n’eut jamais reçu.

« Je sais que c’est un peu difficile pour toi la vie en communauté mais… tu comptes vraiment pour nous, pour moi. Je ferais de mon mieux pour être la partenaire que tu mérites alors… aide moi à gagner ta confiance. » demanda doucement Laurel.

Les deux orbes d’or de la dragonne fixaient Laurel, imprégnés d’une émotion puissante et sauvage. La Ranine avait su gagner sa protection. Aujourd’hui, c’était son respect qu’elle avait remporté. Malta se rendait compte que peut-être elle aimait bien son idiote d’humaine. Et que peut-être elle avait eu très peur lorsque Tyran l’avait chargé. Pour la première fois depuis sa sortie de l’œuf, elle voulait se faire comprendre. Un peu gauchement, elle fit le tour de Laurel pour poser sa lourde tête contre son cou, l’entourer de sa queue et l’envelopper de ses ailes. Elle n’était pas vraiment sûre de ce qu’elle faisait, elle ne l’avait jamais fait à personne mais elle avait Laurel le faire, avec sa mère, son frère, son père et son son oncle, avec Jeanne et avec elle. Les humains appelaient ça un câlin pour elle, c’était une expression d’un amour partagé. La Carmache rouvrit ses yeux en sentant de l’eau glisser le long de ses écailles. De sa langue râpeuse elle sécha les joues humide de son humaine, qui murmure quelque chose en retour avant de la serrer dans ses bras et demi.

Laurel rompit l’étreinte, s’essuyant les yeux et les joues. Elle avait trop pleuré, crié, couru et combattu pour aujourd’hui, là elle ne pensait qu’à une chose, se glisser sous la couette auprès de sa famille d’adoption pour oublier tous les tourments infligés par la vie. Elle aurait souhaité pouvoir offrir une meilleure vie à Jeanne et à Malta, à Pyrite et à Komodo. Une vie heureuse et sans seigneur tordu qui exige une dévotion de corps et d’âme. Elle trouverait un moyen de leur construire une telle vie. Brique par brique.

Hématite vint saluer Malta, inspectant ses blessures et lui donnant très certainement des remèdes de grand-mère contre les vilaines coupures. Pendant ce temps, Laurel se tourna vers la Pandespiègle qui la suivait depuis toute à l’heure. Elle avait cet air ronchon mais déterminé qui ne pouvait que présager malheur. Elle aussi avait été victime du seigneur dragon et comme Malta elle s’était opposé à son règne, dans sa patte elle serrait une écaille du titan tombé. Dans son regard, un feu brûlant de rage insoumise. Elle voulait devenir plus forte. Plus forte encore que le Tyran, plus forte encore que le monde entier.

« Tu veux venir avec nous je suppose ? »

Un hochement vif de la tête.

« Bien. Basher ? Bienvenue dans la troupe. » confirma Laurel.

La pandespiègle fut illuminée d’un rare sourire avant de reprendre son sérieux. Laurel lui sourit timidement, la fatigue de la journée commençant à peser sur ses épaules comme le soleil couchant qui s’écrasait sur les montagnes. Elles avaient passé la journée à vadrouiller entre les roches pour trouver Malta et si, Laurel ne regrettait rien, elle ne souhaitait que se retrouver dans son lit. Encore fallait-il déplacer la carcasse.

« Hématite, Malta, Proto, aidez moi à pousser le Tyran dans la grotte, on va le cacher dans une cavité. »

Trop heureuse de traîner son malfaiteur dans la boue, Malta se mis aussitôt à la tâche, suivit d’Hématite puis de Proto qui pris sagement l’apparence de Malta pour aider à la tâche. Le truc semblait peser plusieurs tonnes mais elle finirent par arriver à le planquer dans le grotte. La ranine se laissa tomber dans les bras d’Hématite avec un soupir.

« Il y a quelque chose d’autre que tu veux faire ici ou on peut rentrer ? » demanda-t-elle à sa bien-aimée.

Pyrite s’était endormie sur le dos de Malta, sa petite flamme crépitant doucement au rythme de sa respiration. Proto s’était enroulé en couverture autour d’elle, il semblait prendre son rôle de gardien très à cœur. La carmache attendait patiemment à côté de d’Invar, courbant la tête en remerciement lorsqu’elle croisa le regard de Jeanne.

HS
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Désolé c'est pas génial, je suis K.O. ! J'adore tes RPs par contre !

Ô douce nouvelle ! Laurel allait finalement pouvoir s’effondrer dans un lit. Maintenant qu’elle avait redécouvert le confort après son dur voyage aux côtés de ses compagnons, il lui était devenu bien difficile de vouloir retourner sur la terre dure et ses petits cailloux qui s’enfoncent dans votre dos à l’endroit précis où vous dormez. Et puis, sa bien-aimée lui faisait miroiter moult délices qui lui mirent aussitôt des étoiles dans les yeux.

Avant de se reposer cependant, il faudra pendre soin des blessés. La bouilli de baie c’est bien pour se revigorer mais c’est de vrais soins dont les pokémons avaient besoin. Il fallait qu’elle fasse surveiller Pyrite et trouve de quoi lui redonner la pèche. Hématite malgré ses tentatives pour le moins louables de se racoler, tombait quand même un peu en morceaux et Malta risquait de dormir pendant au moins plusieurs jours. C’était un programme chargé de repos ce qui contrastait pas mal avec leurs habituelles journées chargées d’entraînement.

La petite boule de poil blanche rejoignit le groupe, un air triste sur le visage. Laurel chercha une explication auprès de Jeanne mais visiblement elle non plus n’était au courant de rien. C’était peut-être égoïste mais elle était beaucoup trop épuisée mentalement et physiquement pour essayer de passer outre la muraille dans laquelle c’était réfugié le goupix. Jeanne et Tourmaline saurait certainement mieux communiquer avec lui. Elle lui adressa quand un même un petit sourire chaleureux, histoire de lui montrait que tout allait bien et qu’il pouvait venir la voir s’il avait besoin de quoi que ce soit.

« Allons-y »

Elle fit au revoir de loin aux carmaches avec leurs petits là où Malta les pris dans une embrasse plus chaleureuse. Visiblement les trois dragons se connaissaient. Peut-être des amis d’enfance ? Ou des sœurs ? Laurel n’avait jamais été très douée pour différencier les pokémons et encore moins reconnaître des liens de parentés entre-eux. Sauf pour Pyrite et son frère où c’était flagrant. Le petit salamèche tenait d’ailleurs son épée fièrement dans sa bouche. Chacun son butin.

La pandespiègle trépignait devant, elle voulait partir au lieu de perdre du temps sur des adieux. Décidément son tempérament fougueux lui rappelait un certain maître d’arme grognon qui avait laissé un goût amère dans la bouche de la ranine.

Le soleil se couchait sur les escarpements, teintant de feu le roche sombre alors que la nuit commençait à étendre son couvert sur le ciel. Elles avaient choisi le bon moment pour partir, l’effet était spectaculaire.

HS
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Parfait ! Je te laisse commencer le RP pour Nival du coup :3
J'ai hâte de voir ce que tu as prévu !