Le sommet de la falaise semblait tout droit sorti d’une de ces peintures mythologique. Les arbres étaient rares et éparses et la roche avait perdu sa teinte rouge pour une teinte grisâtre qui sous le soleil jaune prenait presque des reflets bleus. Il n’y avait pas vie, seulement Laurel et le reste de groupe qui se trouvait nez à nez avec cette zone pas encore explorée des escarpements. L’austérité régnait en maître et il était devenu impossible d’ignorer les signes de vie d’une énorme créature. Ici, c’était son terrain de chasse. Pire encore, les fissures dans les roches ferreuses témoignaient d’un gros pokémon avec un goût prononcé pour le métal. Immédiatement la joaillière pensa à Malta mais, la Carmache venait tout juste de revenir à Ran, il y avait anchwatt sous roche.

« Bon… ben, autant commencer les recherches... » tenta-t-elle pas très sûre d’elle-même.

Héma, la Racaillou, jaugeait les environs d’un œil sombre, ses cristaux crépitant légèrement, représentation visuelle de la tension dans l’air. Proto restait accroché au bras de Laurel mais se déformait pour mieux pouvoir satisfaire sa curiosité. Fidèle à lui même, il ne pensait qu’à une chose : Rien. Laurel pris une inspiration avant de carrer ses épaules. Elle allait retrouver son gobelin  même si elle devait retourner toutes les pierres de la région pour cela.

Prenant l’initiative elle avança tout droit faute de meilleure idée. Si elle était d’accord pour aider les Démolosses il restait préférable d’avoir un plan d’action AVANT de les rencontrer. Le mieux était de ne pas s’attarder dans la zone pour éviter de tomber sur eux. Il valait aussi mieux faire ça le plus discrètement possible pour ne pas tomber sur le grand manitou qui avait fait de cet endroit son territoire. Si elle ne questionnait pas les capacités des pokémons de Jeanne et de Jeanne elle-même par la même occasion, elle préférait tout de même jouer la carte de la sûreté et éviter le conflit.

« Est-ce que je t’avais déjà dit comment j’ai rencontré Malta ? » demanda-t-elle à Jeanne. « C’était y a deux ans, les objets métalliques de la maison n’arrêtaient pas de disparaître. Je croyais que c’était mon frère qui les cachait pour faire une blague. En fait c’était Malta qui les chapardait. Elle avait creusé un long tunnel qui menait droit dans ma chambre. Je t’explique pas la taille du trou, Maman était folle de rage. » elle rigola un peu en se remémorant la scène.

Sa mère qui hurlait, Malta qui mâchouillait un truc en la fixant avec des yeux béats. Son frère qui riait aux éclats.

« Elle me faisait un peu peur au début. J’avais jamais eu de pokémon à moi et c’était un dragon agressif et kleptomane. C’était un calvaire de devoir être responsable de toutes les bêtises qu’elle faisait, et y’en avait beaucoup ! Mais, en même temps c’était mon pokémon à moi, tu sais ? Ma partenaire. C’était un peu comme si Dame Fortune nous avait réunit, comme si elle était venue ici juste pour moi. Je sais que c’est stupide mais, j’aimais m’imaginer qu’on était destinées à faire de grandes choses toute les deux. »

Laurel laissa quelques secondes de silence en contemplant sa relation avec le pokémon dragon.

« Franchement, je sais même plus où est-ce que je veux en venir. C’est juste que… je lui doit tant. Et je réalise que je ne sais rien de son passé. Et que je n’ai jamais essayé de savoir. » Elle continua en se tournant vers Jeanne. « Tu crois que tu peux m’apprendre à mieux communiquer avec mes pokémons ? »

Hématite surveillait les alentours pendant que Laurel parlait avec Jeanne. Tout comme Falkor et Kita, elle devait certainement savoir à quel point le seigneur de ces lieux était puissante. Après tout, il y avait bien une raison qui avait poussé grand nombre de pokémons à fuir cette partie des escarpements. La Racaillou savait que le groupe s’enfonçait dans l’antre de la bête, il fallait qu’elle soit sur ses gardes pour pouvoir les protéger. Elle ferait en sorte que personne ne finisse comme ce Grindur… ou pire.

 HS
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Blop, désolé pour le monologue ! Du coup, nous voilà au coeur des ennuis ! Si ça te va on fait 3 appa puis on résout le soucis avec Malta. Falkor, Âtre et Tourmaline vont pouvoir tester leurs forces face à la grosse bêbête :3

Le rire de Jeanne résonna contre les pierres froides des escarpements, chaleureux et cristallin. Laurel ne pu s’empêcher d’avoir le souffle coupé en se tournant pour voir sa bien-aimée. La tristesse semblait avoir, au moins momentanément, quitté ses épaules, les cheveux au vent et les yeux encore brillants de ses larmes versées elle resplendissait comme jamais. C’était ce que la joaillière était venue à nommer l’effet Tourmaline. L’adorable boule de poils avait de don de faire briller le soleil dans les moments les plus sombres. Fatidiquement, Laurel ne pouvait que tomber encore et encore plus amoureuse de Jeanne.

La guerrière se rapproche d’elle malicieuse et pleine de sagesse inavouée. Elle avait toujours ce don de voir la vie d’une manière si différente de Laurel que parlait avec elle était toujours source de découverte. Il y avait une simplicité ancienne et savante derrière ses paroles. Ce qu’elle disait était tellement évident qu’elle se serait presque sentie bête de ne pas l’avoir réalisé plus tôt. Elle allait devoir avoir une longue conversation avec Malta en revenant des escarpements.

« Heureusement que tu étais là pour éviter la catastrophe à Mido ! On a bien faillit y passer surtout ! » rigola-t-elle en se rappelant la chute à travers les branches. « Merci. Pour tout je veux dire. J’avais pas réalisé ce que ce lieu signifiait pour toi. J’aurais dû. » Elle attrapa sa main doucement pour la serrer, esquissant un sourire incertain.

Par Arceus, qu’est-ce qu’elle aimait cette femme. Par fois elle avait la sensation de ne pas la mériter.  Cela ne la poussait qu’à vouloir devenir une meilleure version d’elle-même afin de pouvoir se tenir à ses côtés sans honte. Elle ne put s’empêcher de détourner les yeux tant ses émotions la submergeaient.

« Je t’aime Jeanne. »

Au même moment un bruit sourd retentit, suivit de ricanements. Un groupe de pokémons avançaient, menaçants et l’air peu commode. Il chahutaient un peu un ourson vert que Laurel reconnu comme un Teddiursa qui avait dû passer trop près d’un pot de peinture. L’ourson ne semblait intimidé et cherchait des yeux une aide quelconque. Il avait fait tombé à ses pieds un petit paquet feuillu que l’un des Débugant s’empressa de récupérer avec un air satisfait.

Laurel vu noir et Hématite aussi. D’un mouvement souple la Racaillou attrapa une roche qui traînait pour la lancer sur les fauteurs de troubles. Le caillou frappa en pleine poire l’un des jumeaux humanoïdes avec un craquement désagréable. Les deux vauriens se retournèrent vers les intrus. C’était la guerre !

« Je m’occupe du nounours marron ! » lança furieusement la Ranine. « Hématite utilise … Qu’est-ce que tu connais comme attaques ? Charge ! »

La Racaillou fonce sur le Pandespègle qui prend position pour encaisser le coup. Le pokémon roche le percute violemment mais, souple sur ses pieds il réplique d’un violent uppercut qui fissure la carapace de la vieille roche. Hématite grince des dents mais réagit là où Laurel pousse un cri inquiet. Un Poing Eclair cueille la bestiole en pleine tempe. Le pokémon ténèbres vacille mais reste sur ses pieds. Il est costaux et ne va pas finir au tapis aussi rapidement. Il tente d’enchaîner avec une série de coup de poings rapide que la Racaillou bloque avec ses mains. C’était une gamine comme elle qui va la prendre de court ! L’électricité crépite le long de ses aiguilles aimantées. Hématite cherche à en finir le plus rapidement possible. La boule de poils vénère profite de la concentration de son adversaire pour abattre son poing mais Laurel s’interpose juste à temps. Le coup claque contre sa peau et elle sent déjà des fourmis le long de sa jambe. La distraction à permit à Héma de finir de charger l’électricité ambiante, elle pousse l’humaine pour la sortir du champ de l’attaque, juste avant de charger l’ennemi avec une attaque étincelle. Le Pandespiègle est projeté contre la roche avec un claquement sourd. Lourdement il tente de se remettre sur ses pieds mais vacille et s’effondre, son petit corps est parcouru de léger courants qui bloquent ses mouvements.

Le Teddiursa avait déguerpi durant l’affrontement. Laurel se frotta la cuisse, ça allait laisser un bleu ça. Hématite s’avança, inquiète pour son humaine.

« T’inquiète pas pour moi, j’ai l’habitude. Ça va toi par contre ? » demanda-t-elle.

Le pokémon roche répondit à l’affirmatif en attrapant un peu d’agile pour colmater les fissures comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Laurel se tourna vers Jeanne.

« Tout va bien de ton côté aussi ? »

Elle s’avança ensuite pour ramasser le paquet laissé tombé par l’ourson verdâtre. Enrobé dans une feuille se trouvait une petite pierre brillante, un quartz de mauvaise facture et quelques écus rouillés qui dataient de quelques années. Laurel se tourna vers Jeanne, les sourcils froncés. Si elle avait l’habitude de voir Malta avec un bric-à-brac métallique, il était plus étrange de voir un Teddiursa avec un tel trésor.  La Pandespiègle se secoua pour chasser la paralysie. Hématite lança un regard remplis de pitié dans sa direction. La bestiole marron et blanche grogna, se tenant les côtes. Seulement alors, Laurel remarquait les blessures datant de quelques jours, vu la croûte presque formée, du pokémon combat. A y regarder de plus prêt, ses deux compatriotes portaient des marches semblables. Témoignages morbides de coups de griffes violents.

« Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Les blessures, les métaux, les marques sur la roche… C’est- C'est bizarre. » Conclu-t-elle faute de meilleur mot.

Elle se rappelait vaguement d’une conversation qu’elle avait eu avec Amun à propos des Escarpements mais ça datait d’il y a quelques années et impossible de se souvenir de quoi ça parlait. C’était un truc par rapport à Malta.

 HS
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La feuille-sachet que tient le Teddiursa est une offrande. :3
Et bien sûr les blessures sur les pokémons ont été infligées par un pokémon dragon pas sympa. :3
La Pandespiègle va continuer à suivre le groupe jusqu’à la fin du RP, elle a trouvé quelqu’un de fort et compte bien les suivre pour apprendre d’eux.

Combat:
-Hématite utilise Jet-Pierres, coup critique sur le Débugant.
-Hématite utilise Charge sur la Pandespiègle.
-La Pandespiègle utilise Corps Perdu sur Hématite, c'est très efficace.
-La Pandespiègle utilise Poing Comète mais Hématite pare les coups.
-Hématite utilise Chargeur.
-La Pandespiègle utilise Poing-Karaté mais Laurel bloque le coup (ça va faire mal pendant AU MOINS 1 semaine).
-Hématite utilise Étincelle, la Pandespiègle est paralysée et hors de combat.

Jeanne avait repris son air austère de Démolosse et Laurel était bien heureuse que ce soit le cas. La détermination froide la guerrière la rassurait. C’était comme une assurance de sécurité, ce regard qui auparavant la terrifiait avait perdu au fil du temps sa connotation sombre pour devenir gage de sa volonté de protéger les autres. D’une certaine manière c’était tout de même alarmant de la voir aussi tendue, cela signifiait que les ennuis arrivait. De gros ennuis. Mais pour l’instant, elles avaient tout surmonté ensemble. Le ciel déchaîné, les fantômes du lac Noctali, la froid mortel de la toundra et même une folle qui voulait leur peau. Dame Fortune avait été de leur côté durant tous ces aléas, il n’y avait plus qu’à prier que ça reste le cas.

Tourmaline s’était gracieusement battue, ce qui était habituel, la petite Evol- Mentali, n’était pas à sous estimer. Les marques laissées dans la roche par ses attaques psy au contraire étaient des plus impressionnantes. L’évolution des pokémons était vraiment un phénomène merveilleux. C’en était presque frustrant de savoir que les humains ne pouvaient pas évoluer pour gagner des pouvoirs extraordinaires. Elle aurait bien aimé pouvoir cracher du feu. Ou voler.

Il fallait vraiment qu’elle trouve une belle cape pour Jeanne.

Hématite fermait la marche, ramassant de temps en temps des cailloux ou de la boue pour consolider ses réparations. C’était étrange de se dire que contrairement aux autres pokémons, les Racailloux ne saignaient pas. Proto était resté sur son bras mais ses yeux vagabondaient de ça et là pour surveiller les alentours, certainement plus par curiosité que par sens du devoir. Laurel en était venue à s’habituer aux étranges réactions de son pokémon et son bras un peu trop flexible ne la dégouttait plus comme avant. La Pandespiègle suivait le groupe de loin, faisant mine de ne pas les suivre mais elle ne trompait personne. Laurel n’était pas bien sûre de pourquoi elle les suivait mais, cela ne la dérangeait pas vraiment du moment que ce n’était pas pour leur faire un coup bas.

Le long de leur avancée les nombre de marque sur la roche augmentait. Il y avait aussi quelques troncs roussi par des flammes qui brûlaient encore un peu. Elle espérait que cela voulait dire que Malta était passée par là. C’était presque certain même. Laurel essayait de se calmer les nerfs en se disant que, dans tous les cas Malta avait un sale caractère donc le fait qu’elle crame des trucs n’était  pas surprenant. Malheureusement, les rochers fracturés et les marques de bataille témoignaient du contraire.

Un Racaillou était en train de tirer une Parecool pour qu’elle se bouge plus vite. Il avait tout particulièrement anxieuse alors qu’elle était aussi lente que de réputation. Il y avait toujours cette urgence qui approchait de la panique dans tous les pokémons qu’elles avaient croisé dans la zone. Elle en avait vu plusieurs filer à toute vitesse transportant des bricoles variées. D’autres qui se terraient au premier bruit, terrifiés. Ça avait de quoi donner la chair de poule. Laurel n’avait pas encore dégainé son marteau de guerre mais ça commençait à la titiller.

Soudain, galipettes et catastrophe. Deux petits lézard enflammés glissent du haut d’un rocher en couinant. Hématite pousse un cri paniqué en même temps que Laurel essaye de les attraper les bras en avant. C’est Proto qui sauve la mise en se déformant pour amortir leur chute. La joaillière se retrouve avec les eux petits pokémons dans ses bras. Les pauvres petits s’accrochaient à elle, secoués par leur chute. Sauf que deux petits lézards avec la queue en feu qui vous enfoncent leurs griffes dans la peau c’est pas très pratique à tenir.

« Jeanne, prends en un, ils gliiiissent. » demanda-t-elle à sa bien aimée.

Jeanne aussitôt, pris avec douceur l’un des bébé dans ses bras. C’était la chose la plus adorable qu’elle ait jamais vu. Le petit lézard orangé se glissait parfaitement dans les bras de sa compagne. La petite Salamèche qu’elle avait dans ses bras se tortillait pour trouver une bonne position. Ses écailles si lisses et douces n’avaient rien à voir avec celles de Malta. Elle brillait d’un doré resplendissant qui n’avait rien à envier au plus beau des joyaux. Deux grands yeux bleus trouvèrent finalement les siens avec une curiosité toute particulière. Un petit cri fendu s’échappa de la bestiole et reçu en écho celui de l’autre.

« Coucou toi. Oh, regardes-toi tu es adorable. » ronronna-elle d’une voix toute douce.

Laurel leva la tête vers Jeanne et son petite protégé. Les deux pokémons étaient absolument identique si ce n’était pour les écailles de la femelle. Hématite tira sur la robe de Laurel pour attirer son attention, dans sa main tendue deux baies Oran. Elle connaissait cette adorable Racaillou depuis quelques heures seulement et sa gentillesse la laissait sans voix. D’un sourire elle pris l’une des baies pour le bébé pokémon. Héma alla apporter la seconde baie à Jeanne. La petite Salamèche regardait la baie avec des yeux pleins d’envie mais n’osait pas la croquer.

« C’est pour toi, tu peux la prendre. N’aie pas peur. »

La Salamèche commença par lécher la baie avec de grands yeux inquiets, puis, voyant que Laurel n’avait pas de réaction négative, attrapa un petit morceau. Puis un autre. Elle fit par avaler toute la baie et même lécher le jus sucré qui maculait les doigts de Laurel avec sa petite langue râpeuse. La Raine lâcha un petit rire qui fit un peu tressaillir la Salamèche avant qu’elle ne réalise que tout allait bien et décide de lécher le bout du nez de Laurel pour voir s’il restait un peu de jus de baie par là. C’était tout bonnement adorable.

Les deux bébés étaient plutôt maigres ce qui en soit était plutôt préoccupant mais leur insouciance enfantine leur permettait de garder le moral. Déjà la petite dorée était partie dans une conversation enjouée avec son frère et le reste des pokémons. Malgré tout Laurel avait reconnu le comportement du petit lézard. Lorsque Malta était plus jeune, elle passait son temps à chaparder la nourriture et avalait tout le plus vite possible comme si elle avait peur d’en manquer. Sur le moment ça n’avait pas alarmé Laurel parce que ce n’était d’une bizarerie de plus dans la longue liste de défauts de la Griknot. En y repensant il avait fallu du temps avant qu’elle ne soit confortable avec le contact physique, les bruits forts et le fait prendre son temps pour manger. Elle avait supposé que c’était un comportement normal pour un pokémon sauvage mais… aucun des pokémons de Jeanne n’avait réagit de la sorte, ni aucun des autres pokémons qu’elles avaient rencontré non plus. Sauf ici.

« Il faut qu’on les garde. » dit-elle à voix haute. « On peut pas les laisser là, Jeanne. Y’a un truc qui cloche. C’est trop dangereux. »

Elle regardait sa bien-aimée avec des yeux suppliants mais déterminés. Hématite hochait la tête pour confirmer ses propos, elle savait ce qui se passait ici mais ne pouvait pas le communiquer aux humaines à cause de la barrière du langage. La Salamèche essayait de grimper sur les épaules de Laurel, s’amusant à tâter son visage étranger et se glissant dans ses cheveux albâtres. Ce n’était que des enfants. Il fallait les protéger.

Laurel attrapa la petite Salamèche pour la remettre contre sa poitrine. Il y eu quelques cris de protestation parce que les épaules c’était beaucoup plus amusant mais une fois en place elle ne bougea plus, confortable.

« Tu vas venir avec nous d’accord ? Toi et ton frère. On va prendre soin de vous, je te le promet. »

La petite Salamèche dorée gazouilla en regardant son frère. Partir d’ici ? Pourquoi pas, mais pas sans sa moitié. C’était lui qui allait avoir le dernier mot. Laurel leva les yeux vers Jeanne, attendant sa confirmation. Sous son extérieur inquiet elle bouillonnait.

Le maître de ces lieux avait réussit à s’attirer les foudres de Laurel. Bientôt il apprendrait qu’on ne défie pas une Senjak.

Dans les bras de Jeanne le frère de la Salamèche était dans un encore pire état. La colère grondait dans le cœur de Laurel. Le Tyran n’avait qu’à prier, il n’y avait plus de pitié. Elle déposa un doux baiser sur la petite pokémon feu qui, après avoir été rassurée par son frère acceptait de suivre le groupe. C’était un soulagement pour la Ranine qui se voyait mal les laisser au milieu de cet enfer. Elle serra un peu plus fermement la petite bestiole dans ses bras, qui posa sa petite tête sur sa poitrine en ronronnant, son regard turquoise fixé sur son jumeau. Elle déchira une partie de sa robe pour emmitoufler Pyrite dedans. Elle tendit aussi un tissu à Jeanne.

« Pour les garder au chaud et calmes. Proto tu es responsable de Pyrite, je veux que tu la protège quoi qu’il arrive. »

Si elles allaient défier le seigneur de ce lieu il valait mieux se préparer et rassurer les petits. Le métamorph n’eu aucun changement d’expression qui pu confirmer s’il avait compris mais s’enroula délicatement autour de la petite chromatique. Hématite s’approcha pour vérifier que le pokémon Change-forme ne serrait pas trop fort le bébé et avait bien compris les instructions. Satisfaite de son inspection, elle fit signe à Laurel que tout était prêt pour avancer.

« Continuons. On a un dragon à retrouver et un autre à éviscérer. »

Et les destin semblait d’accord avec cette affirmation. Un rugissement tonitruant vint éclata, sa puissance résonnant contre les roches sombres des escarpements. Pyrite poussa un cri terrifié et se recroquevilla en tremblant, Hématite serra ses poings en se positionnant devant Laurel. Un deuxième rugissement fit écho au premier, celui-là plus faible portait une pointe de désespoir. C’était un défi lancé au ciel. Laurel eu l’impression que tout son sang se vidait de son corps.

Malta.

Elle s’élança sans réfléchir en direction de la bataille, son cœur cognait contre sa poitrine tel un tambour de guerre. Pyrite fermait les yeux, s’abandonnant à la terreur qui berçait son esprit. Laurel dérapait sur les cailloux glissants alors que le choc d’une bataille faisait vibrer le sol. Une gerbe de flammes écarlates illumina le ciel. Lorsque les dernière étincelles retombèrent Laurel pu voir.

Ses écailles délavées par l’âge portaient les marques d’un guerrier violent qui avait connu bien des batailles et en avait remporté encore plus. Balafré et puissant, ses lourdes pattes martelaient le sol craquelé alors que ses crocs aiguisés luisaient à la lueur des flammes. Son œil luisait d’une méchanceté à vous faire vomir. Il déploya ses ailes déchirées et les quelques troncs ployèrent sous la force qu’elles généraient. Sa longue queue sifflait dans l’air tel un fouet près à s’abattre. Déjà maculées de sang ses griffes, tels des poignards menaçaient son adversaire. C’était un chasseur et un  roi. Le Tyran des escarpements était là.

Malta était à moitié recroquevillée plus loin. Ses écailles frémissantes et le dos arqué comme un gros chat. Son corps blessé servait de barrière pour une couvée de Griknot. L’épuisement pouvait se voir du tremblement de ses muscles jusqu’à la détermination résignée dans son regard. Elle s’était battue et avait perdu. Mais que les dieux en soient témoins elle n’abandonnerait qu’à sa mort.

La scène était terrifiante de violence. Les coquilles écrasées et des os broyaient s’assertaient avec des cadavres de petits pokémons. Derrière le maître de ces lieux un butin de métaux et de cendres. Malta défiait le Tyran pour sa souveraineté. Ce n’était pas la première fois qu’elle le faisait. La dernière fois elle avait dû fuir les escarpements pour trouver refuge dans le canyon. Cette fois-ci elle n’allait pas avoir cette chance. Le Tyran grogna et s’élança pour en finir.

Laurel rugit.

Un cri du cœur et un défi face au titan. Malta se tourna vers son humaine, la peur perçant ses yeux. Elle ne pensait qu’elle viendrait. Elle ne voulait pas qu’elle vienne. Elle avait déjà trop perdu aux griffes de ce monstre. Le mastodonte s’arrêta dans sa course pour toiser l’insignifiante vermine qui osait l’interrompre. Laurel braqua son regard furieux dans l’œil valide de la bête.

« C’est moi ton adversaire. »

La Carmache poussa un cri désespéré alors que le Carchacrok chargeait Laurel.

« Proto. Prends Pyrite et allez en sécurité. »

Le Métamorph obéit sans poser de question, attrapant la Salamèche tétanisée pour aller se réfugier en haut d’un rocher. Le Tyran n’était qu’à quelques mètres. Un rocher le percuta sans ralentir sa course, Hématite grogna, redoublant d’ardeur pour tenter d’arrêter sa charge. Laurel leva la tête, furieuse et froide. Elle savait que Jeanne était derrière elle.

 HS
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Le Tyran est un Carchacrok balafré, vieux mais puissant. Il aime faire souffrir ses adversaires. Tu peux le contrôler évidement, ce serait cool que le combat se fasse sur plusieurs posts. :3
Je te laisse l’honneur de sauver Laurel avant qu’elle ne devienne de la purée. Malta protège une couvée de Griknot (c’est pas la sienne) et est blessée mais elle va rejoindre le combat à un moment. Proto est en sécurité en haut d’un rocher d’où il peut voir le combat avec Pyrite.

Le monstre chargeait et la l’instar de son dragon, Laurel comptait bien l’encaisser de front. C’était sans compter sa bien-aimée qui l’arracha à la dernière secondes des griffes de la mort. Le Tyran dérapa sur le sol rocailleux, avec un crissement des os contre la roche. La joaillière poussa un cri de protestation en se débattant dans les bras de Jeanne mais impossible de faire face à la Démolosse qui la désarma avec aise avant d’invoquer l’aide de son propre dragon.

« JEANNE NE FAIS PAS ÇA ! »

hurla-t-elle désespérée et furieuse alors que que les puissantes serres du vieux dragon l’emportaient.

Elle tenta de se débattre sans succès, voyant avec horreur le combat brutal se développer sous ses yeux. Hématite avait rejoins Malta, la Carmache vacillait sur ses pattes, rassemblant ses forces pour se joindre dans la mêlée. La Racaillou attrapait toutes les pierres qu’elle trouvait pour construire un barrage entre les bébés dragons et le champ de bataille. Elle savait où la priorité de la Carmache se trouvait et voulait s’assurer qu’elle puisse s’y jeter corps perdu sans rien craindre.

Falkor déposa Laurel sur le rocher auprès des autres pokémons, elle continuer de pester, allant jusqu’à insulter le dragon dans un espoir de le faire lâcher prise. Dans les yeux de Papy Dragon on ne pouvait lire que de la tendresse et de la pitié. Sa mission était de la protéger et il le ferait, quel qu’en soit son avis dessus. Qu’elle le haïsse autant qu’elle le veuille tant qu’elle vivait. Laurel frappait les serres de son poing, cherchant une faille, un espoir.

« LÂCHE MOI ! MALTA ET JEANNE SONT EN BAS ! LÂCHE MOI !! »

Sa voix était rauque de larmes et de fatigue. Elle se contorsionnait en vain. Elle cria lorsque d’un coup de queue Fallot tomba et hurla lors que le Tyran se jeta sur Jeanne. Falkor avait du mal à la contenir, elle et Komodo sur son dos. C’était comme si la fureur habitait leurs corps. Elle croyait entendre le crissement du métal contre les griffes.

« JEANNE ! »

L’attaque de Nival frappa le Tyran avec violence ce qui donna le momentum nécessaire à Âtre pour répliquer et libérer son amour de dessous la bête. Une ombre se jette dans la mêlée. La Pandespiègle qui les traçait depuis le début assène coup après coup, pas plus qu’une brise pour le Titan, elle persiste quand même dans sa démarche, se calant sur le rythme d’Âtre. Elle aussi à quelques doléances à faire part au Seigneur de ces lieux.

« Je t’en supplie Falkor, laisse moi les rejoindre ! »

La bataille continuait en ardeur alors que la force de sa famille diminuait. Pyrite hurlait à ses côtés. Dans quelle horreur s’étaient-ils fourrés ?

Le Tyran commençait à trouver son rythme. L’oiseau bleu annonce la pluie, le rouge porte les coups, la violettes distrait et le blanc… le blanc doit s’en aller. D’un coup de griffe il repousse un énième assaut du pokémon feu et braque son regard sur sa cible. Un bond et le voilà sous-terre. Il peut sentir l’agitation des vermines au-dessus de lui. Sa proie est bien discrète mais ses sens sont aiguisés. Le Carchacrok jaillit d’en dessous de Nival, prêt broyer les os du pokémon glace.

Mais sa mâchoire ne se ferme pas. Et le pokémon glace n’est pas là. Hématite lâche un râle, sa roche se fissure sous la force générée par le Tyran. Elle maintient sa gueule ouverte de ses deux bras. Les pokémons de l’humaine ne peuvent peut-être pas voir le dragon sous-terre mais elle-même ne fait qu’un avec celle-ci. Nival avait été poussé hors de danger avant même que le monstre n’ait le temps d’émerger. L’électricité crépite autour d’elle, le monstre s’ébranle. Elle se sent faillir. La roche craque, se fissure, se brise. Elle peut essayer de tenter le tout pour le tout. Un ultime assaut. Ou bien elle peut sortir de sa torpeur et passer au-delà de ses limitations. Lentement la mâchoire du Carchacrok se referme sur la Racaillou dont la force n’est pas suffisante pour résister à la pression gargantuesque exercée par la bête. Tout semble perdu.

Mais c’est dans l’obscurité que naît la lumière.

Hématite, veille comme la terre et aussi immobile qu’elle. Il faut une catastrophe pour changer le paysage. Voilà la sienne.

La Racillou brille de milles-feux, sous la pression d’une énergie plus vieille que le monde, la bouche du Tyran s’ouvre. Elle grandit, se renforce. Elle évolue. Ses quatre bras maintiennent la gueule de la bête ouverte. La Gravalanch pousse un cri de guerre oublié. C’est une première victoire. Le bras agile de l’oiseau de feu tire sa comparse rocheuse hors de la gueule du monstre en sûreté. Hématite reprends son souffle. Cela faisait des siècles qu’elle ne s’était pas sentie aussi jeune.

Au même moment, témoin de l’horreur de cette situation, Laurel arrivait finalement à décrocher un coup de pied dans la gueule du vieux dragon. C’est assez pour il relâche la pression et qu’elle se glisse hors de son étreinte. Elle attrape Proto au passage, confiance implicitement la sécurité de Pyrite au duo maître élève. Lorsqu’elle atteint le bas du rocher elle tombe sur son marteau éclaté en morceaux. Tout cet entraînement, tous ces compliments. Jeanne ne lui faisait-elle pas assez confiance ? Sa force n’était-elle qu’illusion ? Elle attrape le manche brisé. Lors qu’elle lève la tête son regard plonge dans celui de son dragon. Il était de faire leurs preuves.

« Proto. Morphing. »

Le Métamorph aussitôt se change, sa silhouette s’allonge et s’amincit. Dans ses yeux se reflète la lueur des flammes. Tout comme sa dresseuse il lui manque un bras. Tout comme elle, ses muscles ne sont pas entraînés au combat. Il est tout comme elle, un double parfait.

« Distraie le Tyran. Fais-lui en voir de toutes les couleurs, qu’il te chasse comme il n’a jamais chassé personne. »

Le pokémon Change-Forme s’élance dans la mélée. Son arme improvisée n’effleure jamais les écailles de la bête, sa bouche ne s’ouvre jamais pour laisser échapper un son. Mais pourtant, c’est bien une Laurel qui danse avec le feu, faisant preuve d’un souplesse insoupçonnée pour éviter crocs et griffes. C’est assez pour occuper l’attention du Tyran loin de Malta.

Laurel se rapproche de son dragon. Son souffle est chaud contre sa peau. La fatigue se lit dans son regard. Mais la gratitude aussi. Elle pose son front contre celui de sa partenaire. Ferme les yeux. C’est un bonjour, une retrouvaille, une reconnaissance, peut-être aussi un au revoir. D’un geste souple et répété elle grimpe sur le dos de son dragon. Sa place n’a pas changé, le creux des épaules de Malta l’accueillent comme une souvenir heureux. La Carmache jette un regard derrière-elle. Les bébés Griknot son en sécurité derrière le mur de roche construit par Hématite. Ils sont le dur rappel de son passé, brûlé à coup de flammes et crocs dans sa mémoire. Devant, elle son futur. Laurel, Invar, la morve rose, Jeanne et le reste de la meute. Ses muscles craquent sous l’effort qu’elle leur demande. Ce n’est pas fini. Encore un combat.

Laurel se penche en avant, mariant son corps à celui de son reptile. Une dernière embrasse avant la bataille.

« Faisons-lui vivre un enfer. » murmure-t-elle à l’oreille de son amie.

Les griffes de la Cramache s’enfoncent dans la roche, creusant des cillons. Sa cage thoracique se compresse, ses crocs se bardent. Dorés et bleus les deux paires d’yeux n’ont un objectif. C’est le Tyran qui se démène parmi sa cour de vauriens.

Malta et Laurel rugissent, deux voix qui ne font qu’un.

Le son se réverbère contre la roche. Viens te battre. VIENS TE BATTRE !

Le Tyran charge et Malta le percute de pleins fouet. Sa force viens de sa Colère. Sa force viens de sa famille. Crocs et griffes entament une danse mortelle. Laurel guide sa partenaire. Mors, arrache, griffe, saute, baisse-toi, feu, queue. Le Tyran vacille devant la rage du duo. Alors elles rugissent plus fort encore. C’est leur famille. Leur crocs déchirent la peau là où la glace avait frappé. Leurs griffes frappent là où celles d’Âtre avaient déjà martelé. Malta attrape le monstre à la gorge, dans un soubresaut de fureur elle l’enlace. Tu ne touches pas à Jeanne ! Laurel sent le souffle de la bête sur sa peau, le sang qui macule son corps et tâche sa peau, elle réaffirme sa prise sur le manche du marteau, d’un coup sec elle l’enfonce dans l’œil du Tyran. Malta lâche prise. Laurel tombe avec elle. Au dessus d’elle le monstre pousse un dernier rugissement. Coincée sous son dragon, elle ne peut rien faire. La Carmache vacille entre réveil et inconscience, dans un dernier soubresaut pleins de défiance. Elle lui jette du sable, comme Laurel lui avait appris.

Le Tyran soulève sa lourde patte. Il vise à l’aveugle, guidé seulement par sa soif de sang. Lui aussi est à bout. Un rugissement guide son coup. Sa patte s’écrase à l’opposé de Laurel et Malta. Pyrite fait le dos rond. Sa petite flamme crépitant d’étincelles. Elle pousse des petits cris enfantins. Par ici, par ici gros tas ! Je suis là ! Elle guide le Tyran loin de l’humaine aux doux poils albâtre. Son frère l’avait protégée toute sa vie, il était temps qu’elle aussi protège quelqu’un.

 HS
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Okay, du coup. Falkor kidnappe Laurel et la garde prisonnière durant une grande partie du combat.
Hématite fait un mur de roche pour protéger la portée de Griknot puis elle sauve Nival en le poussant hors de portée de l’attaque Tunnel du Tyran. Sauf qu’elle se fait coincer dans ses machoires. Là, elle croit que c’est la fin mais trouve en elle la force d’évoluer. Âtre la sort des mâchoires la sauvant donc.
Pendant ce temps Laurel arrive à se libérer. Elle attrape Proto qui prends son apparence pour distraire le Tyran.
Elle rejoint Malta et décident ensemble de tenter le tout pour le tout et de charger le Tyran avec l’attaque Colère. Malta et Laurel arrivent à blesser grièvement le Tyran et le rendre aveugle mais Malta s’éffondre d’épuisement avant de pouvoir finir le combat. Laurel est coincée sous Malta.
Le Tyran essaye de les achever en se guidant à l’ouïe mais Pyrite le distrait en utilisant Rugissement. Le Tyran se dirige vers Pyrite.

Le Tyran est à sa limite, tu peux en finir avec lui si tu veux.