Carnaval

ÉPREUVE KUNI
La Lutte Ancestrale de Kuni, toute une épreuve ! Imaginez-vous la lutte à mains nues, cet art ancestral à Kuni, avec pour but de renverser votre adversaire. Maintenant, imaginez votre adversaire : un Chevalier d'Or aguerri (sans son armure cette fois). Le tout juché sur un tronc d'arbre qui flotte sur le lac tranquille des Plaines Croisées. Les ingrédients pour un désastre ? Probablement ! Tenter de rester sur le billot de bois le plus longtemps possible. Et peut-être, peut-être vous ne finirez pas à l'eau.

Vous n'avez pas droit à une arme ni à l'utilisation de la magie et aux Pokémon ! Si vous êtes assez rusé, vous pourriez trouver des techniques pour désarçonner votre adversaire. Vous pouvez choisir entre deux Chevaliers, un homme et une femme, tous deux d'excellents guerriers.

Bonne chance à tous !

B

ravoure se tenait droite, ses poings sur les hanches et ses lèvres pincées dans une moue austère. Elle faisait fi des murmures de la foule mais le rire étouffé de Sindri lui agressait les oreilles. Elle savait que c’était une mauvaise idée. Elle n’était pas stupide tout de même. Quoi qu’on puisse en douter en voyant son air déterminé et sa tenue peu seyante. Pieds nus devant un lac, avec une simple tunique brodée du blason de Sakai, la chef paraissait plus frêle de jamais.

A ses pieds un miaouss à la tronche ignoble donnait des coups dans le vide. C’était le coach parfait. A quelques nombreux détails près. Téméraire était prêt à en découdre, sa salive bouillonnant aux coins de ses lèvres. La Chef de Sakai faisait de son mieux pour l’ignorer. C’était lui qui l’avait traîné ici en premier lieu. Il voulait absolument voir les combats et, une chose en amenant une autre, quelques citoyens en étaient venus à lui demander avec des yeux pétillants si elle allait participer aux festivités. Son orgueil avait répondu avant sa raison. Maintenant celui-ci se faisait petit.

L’homme devant elle, la dépassait bien de deux têtes. Il masqué entièrement le lac de sorte qu'elle ne pouvait voir le chevalier d'or perché sur son rondin. Musclé, épais et fortement entraîné, il s’étirait et faisait craquer ses os, encourageant la foule à l’acclamer et celle-ci répondait avec ferveur. La tension était palpable et menaçait d’exploser à tout moment. On pariait déjà combien de temps ce challenger allait tenir. Dix minutes ? Quinze ? Peut-être même qu’il parviendrait à désarçonner le chevalier d’or ! Bravoure, elle, espérait seulement réussir à tenir sur le rondin. Impossible de s’y accrocher, il fallait tenir droit et en équilibre sur ses jambes. La chef fit nerveusement tourner la manchette qui ornait son bras. Elle allait avoir l’air ridicule.

Finalement le challenger s’avança. Ses pieds trouvèrent rapidement leur marque sur le morceau de bois. La foule de tut en attente du départ. Le drapeau s’abaissa et les corps en sueur s’entrechoquèrent. Téméraire le miaouss poussa un hurlement d’encouragement. L’homme fit de son mieux mais rapidement le chevalier pris le dessus, le soulevant prestement pour l’envoyer à l’eau. La foule gémit de déception. Encore un échec, ces chevaliers d’or étaient-ils invincibles ? Pas le temps de tergiverser, c'était déjà au tour du prochain qui n'était autre que notre chère Bravoure.

« Evidemment, les Kunois choisissent l’épreuve la plus barbare qu'il soit. Ils ne pouvaient pas faire un simple concours de pêche ? Non ils faut qu’ils fanfaronnent avec leurs chevaliers d’or. Comme si l’armure n’était pas assez sur le nez… » rouspéta-t-elle entre ses dents serrées.

La clameur impatiente de la foule se tut graduellement, remplacée par un murmure incrédule. La Chef de Sakai carra ses épaules, leur jugement silencieux importait peu. Bravoure s’avança au bord de l’eau, son chat se pavanant à ses côtés. Il faisait le beau et montrait ses crocs. A croire que c’était lui qui allait se battre. La vieille dame haussa un sourcil devant l’air décontenancé de l’arbitre, comme pour le défier de dire quoi que ce soit.

« Les chefs aussi on le droit de s’amuser ! » annonça-t-elle haut et fort. « Et puis, si je peux le faire, vous n’avez aucune raison pour ne pas participer bande de feignasses. »

Bravoure grimaça un peu à l’utilisation d’un mot si familier mais la foule rigola en chahutant un peu les sakaiens présents. Elle avait obtenu l’effet escompté. Certains retiraient déjà leurs vêtements pour rejoindre la file grandissante de participants murmurant des choses à propos de l’honneur de Sakai. Puis un sifflement entraîna les premiers cris d’encouragement. La voix de Sindri raisonnait le plus fort. Les ovations fusaient, la situation cocasse semblait en débrider plus d'un. Bravoure fronça les sourcils en entendant certains cris de mauvais goût.

« VAS-Y MEME ! Donne-lui la fessée ! »
« SAKAI ARRIVE EN FORCE ! »
« BRESINGRA VAINCRA ! Bresingra… chérie est-ce que t’as une rime en "a" ? »
« Mamie va te réduire en charpie ! »
« Vas-y mollo, elle a au moins 100 ans ! »

D’un signe de tête elle indiqua à l’arbitre qu’elle était prête. Ce n’était pas comme si s’échauffer allait changer quoi que ce soit et plus tôt ce serait fini, plus vite elle pourrait passer à autre chose de plus productif. Elle posa doucement son pied sur le rondin, les bras de l’arbitre la soutenaient pour l’aider à se stabiliser. Bientôt il la lâcherait. Malheureusement, c'étaient ses genoux risquaient de la lâcher avant. Elle darda son regard sur le chevalier d’or en face d’elle, par pur détermination elle réussit à rester à peu près droite. Elle espérait seulement qu’aucun de ses os ne se brise. Elle se voyait mal expliquer aux autres chefs qu’elle portait une attelle parce qu’elle avait voulu faire de la lutte face à un homme qui faisait au moins dix fois son poids.

HS : Points dans cette épreuve - 0 (Je peux pas mettre des points négatifs malheureusement...)

« halloween »

Résultat de l'épreuve

Contre absolument toutes les attentes... Bravoure Bresingra se débrouille pas trop mal à l'épreuve de la lutte ! Comme quoi il ne faut pas prendre mémé pour acquise, car elle pourrait vous surprendre ! Son feu intérieur et sa dévotion envers son pays n'ont pas suffi à la faire remporter cette lutte, mais tout de même elle a donné du fil à retordre au Chevalier d'Or avant de finir dans l'eau ! Elle remporte 8 points (qui seront comptabilisés à la conclusion de la participation de madame Bresingra).

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'Carnaval' : 8

J’aimerais dire qu’en constatant la performance de Bravoure Brasingra à l’épreuve de la lutte que j’ai réussi à enfin me rassurer à son sujet. Pourtant cette dame a fait preuve d’un acharnement tel que malgré son âge et j’imagine un manque d’exercice, elle a réussi à donner du fil à retordre à son adversaire avant d’être jetée dans l’eau. Incroyable, mais vrai. Je me remets difficilement de cette vision si particulière, me tenant à l’écart en compagnie de Corvus. Si elle nous voyait tous les deux, quelle serait sa réaction ? La nervosité m’accable, mais j’ai aussi choisi s’assumer (du moins en partie) notre liaison naissante. Ainsi je ne lâche pas la main du jeune homme dans la mienne, même si je me doute qu’il le désirera bientôt au vu de la moiteur s’y installant progressivement.

«Ta Chef est… elle est vraiment effrayante…» je lui glisse à voix basse.

En nage en raison de la chaleur estivale et probablement aussi de l’angoisse que de côtoyer de si près cette femme de pouvoir, j’étire le cou pour apercevoir le Chevalier qui prend place sur le billot de bois, saluant la foule amassée de grands sourires, faisant jouer sa musculature toujours aussi découpée malgré son âge. Je reconnaitrais ce rictus entre mille. Sa vue me rassure, me fait quitter le sombre sakaien qui m’accompagne pour m’approcher de la berge. Bientôt, l’homme s’attirant les faveurs de l’assemblée croise mon regard, et un air de défi se peint sur ses traits. Je plisse le nez, un sourire aux lèvres, comprenant parfaitement ce qu’il essaie de me dire. Après tout, je connais cet homme par cœur. Il s’agit de mon oncle Roden. D’un sourcil relevé, il m’invite à venir lui montrer l’évolution de mon entraînement, délaissé ces dernières semaines en raison de ma campagne. Sentant mon cœur battre d’excitation. Je me déleste de mes chaussures, laissant mes pieds s’enfoncer dans l’herbe qui borde cette étendue d’eau, avant de me délester du fin manteau qui recouvrait mes épaules désormais dénudées. Je ne porte plus qu’une tunique m’arrivant aux genoux, retenue à l’avant par une ceinture noire.

«Qu’est-ce que… vous allez participer, Leonys ?»

«Bien sûr ! Il faut bien représenter ma patrie. Puis si Corvus n’est pas trop craintif, peut-être pourrait-il suivre. Ce serait une bonne façon de gagner l’opinion de mon oncle après tout.»

Leur offrant à tous les deux un sourire énigmatique, je prends la direction du billot à mon tour. Je risque l’humiliation totale; après tout mon oncle fait bien une tête de plus que moi et de très nombreux kilos aussi. Cependant l’expérience m’a appris que pour ce type de lutte, l’équilibre et la posture sont les éléments les plus importants. Arriverai-je à avoir le pied assez assuré ? Je me pose la question en me hissant finalement sur le billot, vacillant déjà dangereusement. J’écarte les bras, émettant un petit cri avant de me reprendre. Je jette un nouveau coup d’œil à Akeira, qui tient Aster, et Corvus sur la berge. Puis je reporte mon attention sur mon oncle, qui m’offre une œillade amusée.

«C’est donc lui, le fameux sakaien. Pas trop mal. Un peu pâle, c’est un vampire ? Je sais que vous les jeunes filles aimez bien le type vampire ténébreux, mais bon…»

«Oh taisez-vous, mon oncle.» malgré tout sa pique m’a amusé. «Aller, il faisait un moment que nous n’avions pas dansé.»

«Faisons de notre mieux pour épater la galerie alors. Mais ne crois pas un seul moment que je vais te ménager.

Oh non, je n’y tenais pas. Je n’y tenais pas du tout. Roden est du type à se donner corps et âme dans tous ce qu’il entreprend, en ce sens nous ne sommes pas bien différents. J’attends le signal de l’arbitre, m’habituant au roulement régulier du billot sous mes pieds. Je suis prête !

Indications:

Résultat de l'épreuve

S'habituer à l’équilibre n'est pas toujours choses aisée, puisque le votre semble vous faire défaut. Fort heureusement, pas de chute honteuse. Vous tombez dans la grâce Kunioise après avoir tenté un tour de force contre le Chevalier d'Or. Mais ne vous en faites pas, vous avez tout de même obtenu 6 points et vous avez tenue plus longtemps que pas mal de participants.
(Les points seront comptabilisés une fois la conclusion de l'épreuve postée)

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'Carnaval' : 3

L

e chevalier d’Or lui sourit gentiment. Visiblement lui aussi se rendait compte de l’absurdité de la situation. Peut-être même qu’il avait pitié d’elle. La mâchoire de Bravoure se crispa. Pitié ? Oui, elle pouvait le voir dans son regard et l’entendre dans les cris moqueurs de la foule. Aucun d’entre eux ne croyait en elle. C’était perdu d’avance, une farce comique. Une lutte vaine. La vielle dame, se campa sur ses jambes, trouvant un semblant d’équilibre. Elle repoussa la main de l’arbitre qui se recula de quelques pas.

Elle ne perdrait pas.

Le sifflement retentit. Bravoure se jeta presque sur le Chevalier qui de stupeur tituba sur son rondin. Il fallait qu’elle le pousse ! Vite ! La peau de l’homme était moite et pleine de sueur, ses doigts glissaient dessus sans arriver à trouver une prise. Par réflexe elle enfonça ses ongles dans la chair de son adversaire alors qu’elle sentait celui-ci la pousser en arrière. Sindri cria son nom. Bravoure lâcha un râle, poussant de toutes ses forces. Le rondin glissait sous ses pieds, il s’enfonçait dans l’eau, tournait, s’opposait à ses actions. Elle se retint inextrémis. Un sifflement s’échappa de ses dents serrées. La rage de vaincre la maintenaient debout tout autant que sa poigne autour des biceps de son adversaire. Le Chevalier l’attrapa par la taille, cherchant à a soulever.

« OH NON, CERTAINEMENT PAS ! » protesta-t-elle.

Elle se débattit dans son emprise. Les morceaux de bois s’enfoncèrent sous l’eau une fraction de seconde. Des vagues se formèrent. Les remous faisaient vaciller les deux corps en position précaire. Juste assez pour faire perdre l’équilibre à l’homme et le faire mouliner des bras. Le chevalier d’or pris quelques secondes pour retrouver son équilibre, essoufflé et surpris. Bravoure se tenait accroupie sur son rondin. Ses ongles ferments enfoncés dans l’écorce pour ne pas tomber. Le sang battait à ses tempes dans un rythme endiablé. Elle n’entendait plus que ça. La palpitation de son cœur couvrait les encouragements de la foule. Son souffle était court et sifflant. Déjà elle était à bout de forces.

« C’est tout ? » parvint-elle à peine à articuler entre deux grosses inspirations.

Une pathétique bravade. Bravoure ne pouvait rien faire d’autre pour satisfaire ses ambitions. Le chevalier se redressa sur son rondin. Bravoure fit de même avec moins d’assurance. Ses jambes tremblaient sous l’effort de rester debout. Pourtant elle fit tout de même de son mieux pour serrer les poings et faire face à l’homme sous la clameur de la foule. Le chevalier hésite quelques secondes. Il cherchait certainement un moyen de la mettre à l’eau sans trop la secouer. Alors qu’elle s’apprêtait à repartir à l’assaut, l’homme s’abaissa rapidement pour lui balayer les jambes d’un coup rapide.

Bravoure poussa un petit cri aigu et bascula à la renverse. L’eau glaciale lui brouilla immédiatement la vue, figeant ses membres une fraction de seconde. Dans sa surprise elle oublia presque de fermer la bouche pour ne pas avaler l’eau. La Chef poussa de ses membres, remontant à la surface. Elle chercha à tâtons un appui avant de trouver son rondin flottant non loin. D’un geste vif elle essuya l’eau qui menaçait de couler dans ses yeux. Le chevalier se tenait non loin. Fier et victorieux. Elle avait perdu.

Amère mais résignée, Bravoure lâcha sa boue de fortune pour rejoindre la rive à la nage sous la clameur de la foule. Téméraire sauta à l’eau pour la rejoindre. Son pelage gonflé d’eau le faisait flotter, on aurait pu croire qu’il pédalait dans le vide tant ses mouvements frénétiques n’aidaient en rien son avancée. Sindri s’enfonça aussi dans l’eau pour récupérer le chat avant qu’il ne se noie et aider sa chef à monter sur la rive. Des mains se tendirent devant elle. Des inconnus, des spectateurs de toutes les nations qui venaient l’aider à remonter. Était-ce donc ça l’esprit du festival ? Force et entre-aide ? Bravoure accepta gracieusement l’aide offerte, retrouvant avec bonheur la terre ferme qu’elle avait quitté pendant quelques secondes.

« C’était incroyable ! »
« Elle en a dans le ventre la mémé ! »
« Vous y étiez presque ! »

La vieille dame sourit aux commentaires, essorant tant bien que mal sa tunique et ses cheveux. Sous la chaleur de Ran elle allait sécher en un rien de temps. Sindri l’attrapa par la taille pour la soutenir. Un sourire radieux sur le visage. Toute la fierté du monde pouvait s’y lire.

« OYEZ ET ADMIREZ ! BRAVOURE BRESINGRA ! CHEFFE DE SAKAI ! » cria-t-il à l’adresse de tous. « Sakaiens ! Allez-vous laisser votre cheffe se battre pour vous ? Montrons à ces kunois la force de notre nation ! »

« Tu en fais trop ! » protesta-t-elle.

« Mais non ! Il faut motiver l’ego des hommes. »

Il y eu des cris furieux, des murmures de détermination et un engouement renouvelé. L’honneur des Sakaiens était tout aussi précieux que tous les écus du monde. Aucun doute qu’ils viendraient relever le défi. Le rouquin accompagna sa chef un peu plus à l’écart de la foule. Bravoure se laissa glisser sur le sol, épuisée. Téméraire en profita pour se jeter sur ses jambes en ronronnant. C’était un combat digne d’un puissant guerrier !

« Tiens, ce ne serait pas sire Eddaryon ? »

Bravoure releva vivement la tête. Corvus. Elle soupira de soulagement. Pendant un instant elle s’était attendue à voir Assam. Le sombre guerrier faisait tâche dans la foule. Le seul endroit où il pouvait réellement disparaître était parmi les reliques poussiéreuses du manoir Eddar. La chef fouilla rapidement la foule des yeux. Leonys Valencia. Malgré le fait qu’elle ait été avertie, voir cette petite femme aux côtés du grand guerrier ne pouvait que la surprendre. Les rapports étaient donc vrais. Romarin aurait été vexé d’apprendre qu’elle avait douté d’elle.

« Oui, c’est lui. Tu penses qu’il va tenter la lutte ? »

« Un Eddaryon ? Il ne se risquerait pas à tomber à l’eau. Imaginez le ridicule. » répondit Sindri.

« En temps normal ? Peut-être. Mais pour les beaux yeux d’une femme ? Qui sait… »

Son regard se porta sur la fille Valencia qui montait sur le rondin. C’était l’occasion rêvée de voir ce dont cette femme entourée de rumeurs était capable.

HS : Total de points - 8 ! (j'y crois pas non plus !)

« halloween »

L'épreuve de Ran était passée, et elle fut un lamentable échec, j'étais toujours enragé de m'être fait éliminer par un oiseau de malheur qui n'aimait pas ma tête, et aussi toujours endolori par les serres qu'il m'avait planté. Je me rapprochais donc des lieux où se tenaient l'épreuve de Kuni, seconde et dernière épreuve à laquelle je comptais participer. Je regardais alors le chevalier d'Or qui se trouvait confortablement installé sur son tronc d'arbre. Je regardais alors de loin, les candidats lutter, et se faire renverser un à un. Cette fois-ci je ne prierais aucun dieu, et je ne compterais que sur une seule chose si je voulais faire tomber cet homme. Ma propre force, c'était là mon dernier espoir de briller.

J'entendais la foule s'extasier à l'arrivée de chaque nouveaux concurrents, certains ne tenaient pas plus de dix secondes, d'autres tenaient un peu plus la route mais au final le résultat était le même, tous finissaient dans l'eau. Les médecins ne voulaient pas vraiment que je participe après ce qu'il s'était passé à la paroi rocheuse. Mais je ne leur laisserais pas la possibilité de m'arrêter, je comptais bien monter sur ce tronc lorsque mon tour viendra, et ainsi je ferais ce que personne n'a encore fait depuis mon arrivée : faire tomber ce Kuniois.

Je laissais donc les médecins m'ausculter afin qu'ils soignent au mieux mes plaies, le travail des Pokémon qui les accompagnait était très efficace, car tandis que les hommes et les femmes m'appliquaient leurs onguents sur les plaies, leurs Pokémon utilisaient leurs attaque Aromathérapie, et Voeu soin pour me remettre sur pieds.

Les minutes défilèrent et je sentais peu à peu l'envie de manger se faire sentir, j'étais à court d'énergie. Je me rendis donc vers l'un des buffets prévus pour les concurrents et je me servis une assiette bien remplie. Je n'avais choisi que des aliments nutritifs et capable de m'apporter l'énergie nécessaire pour mettre terre ce prétentieux qui semblait désormais se pavaner près de sa tente personnelle. Il prenait une pause, et nos regards se croisèrent. Il me fixa avec un air de dédain tel, que je sentais qu'il me prenait de haut. Je ne lâchais pas le contact, et je lui lançai même un regard noir et presque aussi dédaigneux que celui dont il m'avait gratifié. Ce combat allait être une véritable guerre.

Les cors sonnèrent alors et le guerrier à l'imposante carrure reprit place sur le tronc. Il me défiait d'entrer en premier, je me levai alors de ma place, et je m'approchai alors de l'entrée réservée aux candidats. Un petit homme frêle se trouvait là et souhaitait rentrer, mais lorsqu'il posa les yeux sur moi, il fit un pas en arrière. Mon visage était aisé à lire, je ne cachais nullement mon envie de faire mordre la poussière à ce chevalier de pacotille, et ainsi je pourrais prouver la supériorité de l'armée Ranine sur toutes celles d'Ekoe.

Je fus donc envoyé en tant que premier adversaire de cet homme qui vu de près semblait bien plus costaud que ce que j'avais imaginé, mais il ne me faisait pas peur, j'en aidéjà maté des plus grands et plus forts, comme ce colossal brigand lors de ma dernière venue en Ran. Le combat de lutte allait pouvoir commencer, et nul doute que je ne lui laisserais pas la moindre ouverture pour me mettre à l'eau...

HRP:

Résultat de l'épreuve

On entend un plouf ! Quelqu'un est atterrit à l'eau mais... Ce n'est pas le Ranin ! Il semblerait que Balthial était bien gonflé à bloc après sa performance moins rutilante à l'Ascension. La Le Chevalier d'Or lui a donné du fil à retordre, mais une feinte bien effectuée de la part du cavalier lui permet de jeter l'autre dans l'eau ! Il remporte un total de 12 points, qui seront comptabilisés une fois la conclusion postée !

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'Carnaval' : 8

Je pris place sur le tronc et je fus accueilli avec un regard encore plus méprisant que le précédent, cet homme respitait la confiance en lui et peut-être même l'arrogance. Mais je ne comptais pas me laisser impressionner par sa carrure, ni même par son regard méprisant, la première guerre qui nous opposait était donc psychologique. Plus ce chevalier d'or me fixait et me dévisageait, et plus je maintenais le contact en lui offrant tout le dédain que j'avais à lui partager. Le jeu de regards dura une bonne minute, pendant ce temps-là les assisstants de l'arbitre nous examinait, afin de voir si aucun de nous ne cachait d'armes.

Une fois assuré que nous étions tout deux en règle, le chevalier d'or rompit le contact visuel pour se tourner vers le public, il s'amusait à frimer en faisant bouger ses pectoraux, et s'exclama devant la foule

« HAHAHA, vous qui êtes vens assister à ce combat de lutte, ne soyez pas déçu de la durée de ce combat. Ce petit moustique n'a aucune chance face à moi, comme tout les autres qui sont passés avant lui, et tout ceux qui le suivront. D'ailleurs peuple d'Ekoe, je vous annonce que je vais le sortir en seulement quelques secondes. Un compte de dix devrait suffire alors je veux vous entendre hurler le compte à rebours qui mènera à son élimination. »

Un sourire narquois s'affichait sur mon visage au fur et à mesure que j'écoutais son discours. Il m'avait pris pour qui ce gars, je ne suis pas un simple paysan qui vient tenter sa chance. Je suis un militaire Ranin, un fier représentant de la patrie qui m'a vue grandir. Alors qu'il se retourna pour me faire de nouveau face, je décidai de pousser la provocation à son maximum. Alors que son regard se posa sur moi et qu'il prit une posture digne du lutteur qu'il était, je me mis aussi en position toutefois je le gratifiais d'un petit geste de la main, comme pour lui dire d'approcher et de venir me chercher. Je vis alors son visage changer, la colère montait en lui.

Lorsque le départ fut donné, et ce fut le début d'une véritable guerre d'usure entre nous. Le colosse me chargea de toutes ses forces, et voyant que je n'aurais pas le temps d'esquiver cette première confrontation frontale, je décidais de prendre un appui plus bas, afin de pouvoir supporter la force presque titanesque de cet homme. Il essayait de me faire bouger, mais mes pieds étaient fermement ancrés sur ce tronc. Je donnais alors tout ce que j'avais pour le repousser, mais je ne pus que le faire lâcher notre contact.

Nous continuâmes ainsi encore quelques minutes, et à chaque fois qu'il tentait de m'envoyer voler, je me cramponnais un peu plus fermement sur mes appuis. Je cherchais un moyen de le mettre à l'eau alors j'avais décidé de regarder attentivement chacun de ses mouvements, mais je ne voyais aucune faille. Il n'était pas simple à déchiffrer cet homme, il avait de l'experience, et je l'avais quelque peu sous-estimé, mais cela était aussi valable de son côté.

Je sentais mes forces me quitter rapidement, l'énergie demandée pour riposter à ses assauts étaient considérable, mais je tenais bon, je ne pouvais compter que sur moi-même pour gagner cette épreuve, et sur mes capacités. Et au moment où je pensais que j'allais me faire sortir, c'est là que j'ai vu mon opportunité naître. Au moment où ce colosse s'approchait, il y avait une petite ouverture, il baissait sa garde, et son flanc droit était exposé. Certes ce n'était pas assez pour tenter de le faire tomber de front, mais je voyais déjà la solution.

Je plongeais dans cet espace vide, et je vis son bras passer juste au-dessus de ma tête, en me relevant, j'étais désormais derrière lui. Cette occasion était probablement la seule que j'aurais, non c'était assurément la seule. Mon corps commençait à vraiment fatiguer. Je saisit alors le colosse par la taille, et je m'abaissais au maximum pour avoir la meilleure prise possible. Mon centre de gravité était au plus bas, et je puisais dans ce qu'il me restait de force pour tenter un coup de maître. Je ne vis pas les pieds de ce colosse se décoler du sol, mais je sentis bien vite que son poids se déplaçais, j'étais en train de le soulever, il me fallait vite en finir. D'un coup d'oeil rapide, je vis l'eau qui se trouvait derrière moi, je penchais alors mon corps en arrière et je vis alors le chevalier d'or passer au-dessus de moi, il me fallait faire un dernier effort, et dans un ultime cri de rage je bandais tout mes muscles des bras et des jambes, et d'un geste vif je fis passer l'homme au-dessus de mon corps en ponté.

L'homme plongea la tête la première dans l'eau tandis que je finis complètement couché sur le tronc, épuisé. Un énorme plouf plus tard, et je compris que c'était terminé, j'avais réussi à virer cet homme, j'avais gagné. Je me relevais alors péniblement, complètement essouflé, la foule était littéralement sous le choc, et il y avait de quoi, je venais de réussir là ou nombre de candidats avaient échoués avant moi. Je levai le bras de manière triomphante, et la foule se mit à hurler de joie. Poussé par l'euphorie je me mis alors à crier à plein poumons

« Je suis Balthial Zajin, Ranin de sang et de cœur, et des Chevaliers d'or je suis devenu la terreur ! »

La foule était en liesse, et j'en entendis certains scander à s'en décrocher la machoîre des Balthial la terreur. J'avais un large sourire qui se dessinait, et je me retournai pour aider le chevalier d'or à remonter. Il avait fait l'erreur de me sous-estimer, mais je pouvais tout de même faire preuve de fair-play, en aidant un homme à l'eau à remonter. Le guerrier accepta la main tendue et me félicita un peu contrarié. Sa fierté avait pris un coup, mais il n'était pas mauvais perdant, et leva mon bras en signe de respect. Je repris alors rapidement la direction de la tente médicale, une de mes plaies s'était réouverte, et je sentais mon corps se réchauffer à l'endroit où les bandages devaient se mettre à rougir...

À quel moment dans ma vie le vertige et le manque d’assurance se sont-ils installés ? À quand remonte le décès de cette enfant téméraire voire casse-cou que je pouvais être ? Celle qui n’avait aucune peur face à ce genre de situation ? En sentant le billot de bois tanguer sous moi, je vois toute assurance me quitter. Qu’est-ce qui m’a pris de me risquer à cette épreuve ? À penser que je pourrais m’imposer à mon oncle et mieux encore remporter ce défi ? Le signal lancé, je me sens me tendre de tout mon corps, jetant une dernière œillade derrière moi. Parmi la foule, je reconnais évidemment celle de Corvus et d’Akeira, mais aussi de Charlie, ma cousine. Oh, elle sera probablement déçue de me voir performer ainsi… mais je n’ai pas son physique de géante moi ! Et non loin, une autre paire de yeux me scrute, avec une intensité qui un instant me transperce et me tire un profond frisson d’horreur. Bravoure Bresingra. Elle est restée malgré sa chute dans les eaux du lac, pour me regarder. Je me retourne vers mon adversaire un peu trop vivement, espérant un peu naïvement que l’éloignement fera en sorte qu’elle ne me reconnaîtra pas… Après tout elle ne m’a qu’entre-vu au moment du sommet, elle n’a pas pu se faire une idée sur moi, si ?

«VOUS POUVEZ LE FAIRE, LADY VALENCIA WOUHHHH !!!!»

Oh par tous les saints du ciel et de la mer… Si Akeira a tendance s’est prouvée utile à me sortir de situations épineuses à de nombreuses reprises par le passé, cette fois j’ai à peu près envie de l’étrangler. Rougissant violemment, je surprends une œillade curieuse de la part du Chevalier, qui doit bien se demander ce qui me trouble. Prenant une grande respiration, je ne prends pas la peine de me construire un plan : la panique m’a envahi et je désire en finir au plus vite. Je me précipite vers le soldat et tente le renverser grâce à la vitesse obtenue. Il avait prévu le coup, puisqu’il est solide sur ses jambes. Un instant, nous luttons, mes mains dans les siennes. Son sourire assuré ne se défait pas de son visage à aucun moment, il semble même bien s’amuser à mes dépends. Voyant la possibilité d’une ouverture, je fonce en direction de ses jambes, or ce geste me met en position vulnérable et il en profite pour m’empoigner la taille. Comme si j’avais pesé aussi peu qu’une plume, il me soulève du billot, cul par-dessus tête. D’un geste prude, je tente de conserver les pans de ma robe contre mes cuisses en hurlant et pestant jusqu’à ce qu’il me lance dans les eaux. J’émerge quelques secondes plus tard, complètement humiliée, trempée et furieuse. Je m’éloigne en direction de la berge en tentant de rassembler ce qui me reste de dignité.

«Hé bien Leonys, on dirait que tu as négligé ton entraînement ! HAHAHA ! Meilleure chance la prochaine fois !»

Je me mords l’intérieur de la joue, vexée dans mon amour propre. Je reviens en direction de la domestique qui n’en peut plus de rire. Mes œillades frustrées ne parviennent pas à la faire taire, et Aster, en bon joueur, se joint à elle de petits cris amusés.

«C’est pas juste, mon centre de gravité s’est déplacé depuis que j’ai accouché, tu sauras. Tu essaieras après avoir eu un enfant, Akeira. Maintenant c’est ton tour, Corvus, il faut bien quelqu’un pour me venger.»

Ou pour s’humilier davantage que moi. C’est vraiment enfantin de le désirer et pourtant… Qui a dit que j’étais parfaite ?

Hors-Jeu:

LA LUTTE DE KUNI

Je serai toujours là pour toi
Si jamais tu tombes un jour
(Signé : le sol)

(non, ne me remerciez pas pour la musique :ohh:

)

L’épreuve de Kuni fut la première à laquelle Leonys et Corvus se présentèrent. Si, en temps normal, Corvus n’aurait pas manqué de se sentir à l’aise à l’idée de lutter – il avait la carrure qu’il fallait après tout – se savoir le faire en équilibre ou presque au-dessus de l’eau le rendait quelque peu … septique, pour ne pas dire pessimiste. Le jeune homme n’était pas sans savoir qu’il fallait pour cette épreuve une bonne dose d’agilité, et bien malgré lui c’était là une chose dont il n’était pas particulièrement doté. Lui et sa grande carcasse parviendraient-ils simplement à se hisser sur ce rondin de bois ? Rien n’était moins sûr …

En arrivant aux abords de l’épreuve, le sakaien eut la désagréable surprise de découvrir Bresingra. Sur les dix jours de l’évènement, il avait fallu qu’elle soit là le même jour qu’eux ; coïncidence ou non le jeune homme préférait ne pas y penser. Face au Chevalier d’Or pourtant, force fut de constater que la vieille femme se débrouilla … admirablement bien, pour quelqu’un comme elle du moins. Le Chevalier avait-il eut pitié d’elle ? Non, Corvus n’y croyait pas … son résultat était plutôt à l’image de ce qu’elle était : une vieille femme tenace, beaucoup trop tenace, il n’y avait qu’à voir la manière dont elle s’était débattue pour échapper à l’emprise de son adversaire. La voir finir à l’eau, cependant, lui arracha un sourire presque mesquin. La grande Bravoure Bresingra, vaincue et trempée jusqu’aux os ! Sans doute Assam aurait-il payé cher pour voir cela, et Corvus se satisfaisait d’être là pour en être témoin.

Vint finalement le tour de Leonys, et lorsque le Chevalier d’Or la souleva pour l’envoyer dans l’eau, le cœur du sakaien se souleva d’effroi. Il savait l’épreuve sans danger, pourtant il n’avait pu empêcher ses vieilles habitudes de faire surface, encore et toujours. Roden ne l’avait pas ménagé et tandis qu’elle regagnait la berge, Corvus observa la jeune femme revenir vers eux. A côté de lui, Akeira riait comme une Wailmer et dans l’espoir de ne pas vexer davantage la kunioise, Corvus se garda bien de faire de même, au prix d’un effort considérable. Le sakaien suivit la conseillère des yeux … dire qu’il ne se satisfaisait pas de la situation n’aurait pas été tout à fait honnête. Si la fierté le rendait indéniablement compétiteur, le désir de gagner n’avait rien à voir là-dedans : ainsi trempée, la tunique de la jeune femme lui collait à la peau, lui faisant découvrir çà et là des courbes qui n’étaient pas pour lui déplaire. Corvus accueillit tout de même le retour de la jeune femme un sourire sur le coin des lèvres et sa pseudo-excuse n’aida en rien la chose. Ah, les Valencia et leur fierté … son sourire, cependant, s’éclipsa bien vite lorsque Leonys lui indiqua que c’était désormais à son tour. Instinctivement, le regard de Corvus se porta en direction de l’eau et du rondin de bois flottant à sa surface. C’était son tour, oui, et maintenant qu’il avait bien ris de la défaite des autres, l’heure était venue pour lui d’aller prendre une leçon d’humilité.

« — Et bien, allons gagner l’opinion de ton oncle alors » répondit le sakaien, absolument pas convaincu, mais mieux valait ne pas se défiler.

Prudemment, Corvus s’approcha de la berge, avisa un instant l’eau et le rondin flottant. Retroussant les manches de sa tunique excessivement légère, le sakaien s’affaira à monter sur la plateforme qui lui parut alors plus filiforme que jamais. A l’autre bout se tenait celui qui allait être son adversaire l’espace de quelques minutes, ou disons plutôt quelques secondes … Roden. Il ne pouvait décemment pas se frotter à lui sans échanger quelques mots avec le Chevalier.

« — Alors, c’est vous Roden. Leonys m’a parlé de vous, un peu » affirma-t-il, cherchant déjà un point d’équilibre. Cela tanguait beaucoup, beaucoup trop, et le poids de Corvus n’y était pas pour rien « Je vous en doit une, pour Bresingra. La voir chuter était exquis, mais je vous préviens : je ferai plus de vagues en tombant » déclara le jeune homme.

Car Corvus ne s’y trompait pas : s’il s’avouait vaincu d’avance, c’était parce qu’il savait en son for intérieur que le moindre mouvement de sa part ne manquerait pas de faire considérablement bouger leur barque de fortune et cela réduisait drastiquement ses possibilités.

Nombre de points attribués pour cette épreuve : 0

Résultat de l'épreuve

Oh Corvus... Tout ce qui monte sur le billot... finit par redescendre ! Deux cent livres de carcasse sakaienne, qu'est-ce que ça fait ? Ça fait PLOUF ! La performance du jeune homme est presque tragique tant elle est triste. Il ne faut pas très longtemps au Chevalier d'Or pour le faire tomber. Trop lourd, trop lent, l'équilibre nécessaire n'a rien à voir avec le fait de voler à dos d'oiseau et nous en avons la preuve à cet instant. On dirait que sa copine ne sera pas vengée après tout ! Il gagne tout de même 4 points pour ses efforts (comptabilisés une fois la conclusion postée) !

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La Lutte Ancestrale

Épreuve de Kuni.

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