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 The Lion and the Crows (ft. Leonys)
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Leonys A. Valencia
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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 2 EmptyLun 30 Mar 2020 - 11:23

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Si j’ai reporté mon attention particulière sur l’oiseau, en plus de ma fascination évidente pour la créature en question, c’est aussi pour m’éviter ce sourire amusé de la part de Corvus. Mon comportement trahit certainement un peu ma gêne, mais aussi cet orgueil démesuré dont je ne me départirai probablement jamais malgré tous mes efforts pour le nier. Première à prétendre que je suis dépourvue de l’arrogance et la fierté des miens, il s’agit pourtant d’un mensonge éhonté, bâti de toute pièce par une conception erronée. Avec dignité, je tâche délibérément d’oublier ma réaction quelques instants plus tôt, ainsi que mon engouement soudain face à une perspective trop alléchante. Quelle imbécile. Je n’avais aucune intention de suggérer cette balade même si j’en crève d’envie. Mon intervention frôlait l’impolitesse et loin de moi l’idée de froisser davantage mon hôte qui s’est montré ô combien patient avec moi. Sincèrement, je n’en mérite pas autant. Honteuse derrière ma façade orgueilleuse, je ne remarque pas tout de suite son approche jusqu’à ce que soudainement l’éventail oscillant nerveusement devant mon visage ne quitte brusquement mes mains. Je sursaute violemment, beaucoup trop pour que cela ne passe inaperçu. Dans ma surprise, j’ai même reculé et levé un bras. Habitude. Une bien triste habitude. Mon cœur s’est emballé d’un affolement que je n’avais pas ressenti depuis l’attaque des bandits sur les routes de Sakai quelques mois plus tôt.

Inconscient, ce geste. À l’image d’une créature blessée. Je pose rapidement cette main levée vers mon cœur pour tenter de dissimuler l’évident geste de recul. Pendant une fraction de seconde, je me suis vue à sa merci. La peur que je ressens s’apprivoise, parfois pourtant elle mord. Confuse, je ne réalise pas tout de suite son intention tant le brouhaha de mes pensées se fait intense. Je lève les yeux vers lui, me butant à un énorme sourire. Je ne m’y attendais si peu que je bascule presque. Heureusement, il reste à une distance prudente, se contentant de désigner l’oiseau à ses côtés avec une simple suggestion. Par automatisme, j’obéis. L’envie est passée au deuxième plan, je patauge encore à tenter de me défaire de cette peur déraisonnée ressentie à son approche. S’il tentait la moindre chose à mon égard, Danaé me défendrait, je me défendrais.

Je réalise enfin ce que Corvus m’a demandé de faire en voyant l’Airmure se plaquer au sol dans un positionnement qui ne fait absolument aucun doute. La selle ainsi exposée me fait l’effet d’une attraction irrésistible. J’amorce une démarche prudente en direction de l’oiseau, effleurant une plume de mon doigt en tâchant de ne pas m’y couper. Alors que le cavalier aérien (!!!) ajuste les étriers, je cherche une solution à cette robe désormais encombrante pour la tâche qui m’incombe : grimper sur cette selle. La plus simple serait probablement de me départir de la ceinture et du manteau, sauf que cela voudrait dire d’exposer mes bras nus et une part de mes cicatrices au regard perceptif de Corvus. Le jeune homme en connaît bien assez sur mes vulnérabilités. Décidée, j’opte plutôt pour la seconde solution : faire un nœud plus ou moins solide avec les pans de la robe, histoire de la remonter un peu plus haut que les genoux, exposant mes jambes. Ce traitement malmène probablement la soie délicate du vêtement, tant pis. J’ai d’autres priorités dans l’immédiat. Je grimpe finalement sur la selle, en murmurant des remerciements respectueux à la créature qui accepte de me porter ainsi.

Je me raidis néanmoins en sentant un poids se glisser à ma suite. Attendez… Il va monter aussi ? Pauvre Airmure ! Peut-elle supporter nos deux poids conjugués ? Pourquoi doit-il être si près ? Je sens ses jambes contre les miennes, son torse… Je rougis si vivement que mon visage s’en enflamme tout entier. Ce n’était pas ce que j’avais en tête, du tout. Néanmoins, mes idées de la chose ne pouvaient être plus naïves : évidemment, je ne suis guère prête à un vol en solo auprès d’un oiseau qui ne me connaît à peine. Incapable de protester devant notre proximité ou même d’articuler le moindre mot, je me contente un petit cri alors que Skadia, d’un bond, s’élance de quelques pas avant de prendre son envol.

Là où je pensais trouver l’émerveillement, il n’y a que de la pure terreur. Le sol s’éloigne encore et encore, le vent s’engouffre dans tous les pans de ma robe, dans ma bouche ouverte, malmène ma chevelure mais surtout mon estomac en proie d’une sensation de vertige. Ce décollage n’a rien à voir avec celui de Nemeroff, le Drattak d’Azmitia. Il est indomptable et soudain. Tremblante et terrifiée, je ferme les yeux en me raccrochant de toutes mes forces aux genoux de Corvus, me perdant presque contre son torse. Il n’y a plus qu’un instinct : celui de la survie. Je m’accroche pour ma vie. Plus haut ?

«PLUS HAUT ? VOUS ÊTES F-AHHHHHHHH!»


Les deux coups d’ailes ensuite provoquent mon rire, dépourvu de plaisir, teinté de nervosité. Mon corps ne pèse plus rien, je me trouve en apesanteur alors que Skadia nous hisse par-delà les nuages. La sensation humide qui s’en suit me surprend, me fait frissonner et rouvrir les yeux avec confusion. Je me tiens si fort contre les genoux du cavalier à présent qu’il en portera probablement les marques ensuite.

Puis je vois. L’infini blanc. L’étendue de ce ciel vers lequel j’ai toujours tendu la main. Le règne d’un œil immaculé, la Lune, qui se fait juge de ces instants. Le ciel d’encre, piqué de millions d’étoiles. La liberté, celle à laquelle j’aspirais depuis toujours, elle est là, devant mes yeux. Mes mains quittent les cuisses de Corvus. Viennent caresser la brise. Je me penche vers l’avant, intouchable, hors du temps. Je vole.

Je vole.

Mes bras se tendent comme vers un amant, accueillent ce ciel avec une sensation enivrante. La peur a disparue. Je me redresse dans mes étriers, mon cœur dans un tambour effréné. J’adresse à cet infini un cri sauvage, victorieux, empli de vie. J’étais destinée à voler, maintenant j’en ai la certitude. Je ne dis rien, car cette expérience se prive de mots. Ce cri a résumé tous mes ressentis, de toute manière.
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Corvus Eddaryon
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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 2 EmptyLun 30 Mar 2020 - 14:15


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L’ascension fut loin, certainement bien loin de ce à quoi s’imaginait Leonys. Corvus se félicitait d’avoir fait le choix d’être monté derrière elle, sans cela le jeune homme l’aurait certainement perdu dès les premiers instants. La force de la gravité la plaqua contre lui … ou bien était-ce la peur ? Tandis qu’ils montaient toujours plus haut dans le ciel, il sentait les doigts de la jeune femme se refermer toujours plus sur ses genoux, tant qu’il se demanda un instant si elle n’allait pas simplement les traverser, non sans broyer au passage ses articulations. Ce ne fut, cependant, qu’un mauvais moment à passer, car finalement le royaume des nuages s’offrit à eux comme un heureux présent.

Combien de temps restèrent-ils, ainsi planant au-dessus des nuages ? Corvus n’aurait su le dire avec exactitude. Leonys avait cessé de crier et ses mains avaient relâché l’emprise qu’elles avaient sur ses genoux. Parfaitement stable, le vol de l’Airmure n’était perturbé que par de rares battements d’aile qu’elle faisait de temps à autre afin de s’adapter aux courants toujours plus changeant. Plus à l’aise qu’au départ, Leonys se risqua même à toucher les nuages, qui glissèrent entre ses doigts. Jusqu’alors penché vers l’avant, Corvus se redressa dans sa selle, rompant le contact de leur deux corps de manière à lui laisser davantage de liberté. Sous le regard attentif du cavalier, Leonys se dressa dans les étriers, ouvra les bras pour accueillir cette sensation nouvelle, enivrante, tant espérée. Son bonheur – était-ce bien du bonheur ? – fit sourire Corvus. Comment y être insensible ? C’était impossible. Dans le cœur de Leonys, la peur semblait avoir laisser place à l’émerveillement ; un émerveillement, qui n’avait besoin d’aucun mot pour être perçu ou même comprit : son cri, hurlé dans la nuit, s’en était chargé.

Tandis que les nuages défilaient sous eux, Corvus repensa au geste qu’elle avait eu juste avant de monter, à cette réaction vive, instinctive, viscérale. Elle avait tenté de la dissimuler, de brouiller les pistes, de faire croire que ce n’était pas cela, mais Corvus n’était pas dupe. A l’idée de ce que cela impliquait, une ombre vint assombrir le cœur du guerrier. Arthur Torres était mort. Avait été tué ? Leonys avait peur de ses mouvements brusques, ce n’était pas la première fois que cela arrivait. Elle avait eu peur la première fois qu’il s’était approché d’elle au marché, peur lorsqu’il s’était relevé sur cette plage de Venovos, peur lorsqu’il lui avait pris son éventail quelques instant plus tôt. Il lui rappelait quelqu’un, pas un bon souvenir ? La mâchoire de Corvus se serra, tandis qu’une histoire, qu’un passé s’esquissait dans son esprit ; bien qu’incertaine, cette idée persistait, terrible, immorale, inhumaine. Destructrice.

Ce fut Skadia qui, bien avant le reste, le sortit de ses pensées. Avec bien plus de lenteur qu’elle ne l’avait fait pour l’ascension, elle entama sa descente, traversa de nouveau le front nuageux. Elle fit dans le ciel de larges cercles qui, doucement, les firent redescendre. Sous eux le paysage s’étendait, d’abord minuscule, puis de plus en plus proche à mesure que les minutes passaient. Finalement le château, dont les tours se dressaient férocement dans le ciel fut de nouveau en vue, se rapprocha toujours plus. La réalité et ses contraintes revenaient à eux, alourdissant l’espace d’un instant le cœur de Corvus. Il voyait dans la nuit la lueur de la fête à travers les fenêtres, seul point de lumière au cœur de ce lugubre édifice.

L’Airmure se posa avec une légèreté étonnante. Les ailes totalement déployées, ses griffes d’acier s’enfoncèrent dans le sol sous son poids couplé à ceux des deux nobles. Sans attendre, Corvus mit pied à terre, mais il laissa à Leonys tout le loisir de savourer ces derniers instants. Skadia elle-même semblait vouloir les faire durer, car loin de s’immobiliser, elle s’aventura autour du bassin, fit claquer ses plumes à travers la brise. Elle paradait, trop heureuse d’avoir servis. Amusé, Corvus les observa. Le comportement de Skadia était étrange … du coin de l’œil, elle surveillait la jeune femme toujours sur son dos. Est-ce qu’à elle aussi, Leonys lui plaisait ? Mais qu’est-ce qu’il disait !
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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 2 EmptyLun 30 Mar 2020 - 15:27

La descente de Skadia, calculée et lente, me fait l’effet d’une tonne de pierres dans l’estomac. Malgré la douceur de ses gestes, j’atterris brusquement sur la selle, par manque d’habitude. La peur s’insinue de nouveau en moi, bien que plus contrôlée. Cette fois par contre, je n’ai pas fermé les paupières, au contraire. Je scrute les jardins, le manoir, les sombres forêts qui l’entourent, et un peu loin Enogen. Je frissonne contre le vent frais d’avril, me languissant déjà du baiser de la lune. Je n’ose plus détacher ma prise contre la selle, me penchant légèrement vers l’avant de peur de tomber. Une multitude de Papillusions ont envahi mon abdomen, comme des chatouilles de l’intérieur ! Je respire avec lenteur comme me l’a enseigné le cavalier céleste, sachant qu’il ne me laisserait pas tomber. Malgré tout, l’instinct de survie l’emporte sur toutes ces raisons, et mes cuisses se sont refermées sur le corps de Skadia solidement. Je ne bouge plus, tâchant de me calmer. L’atterrissage pourtant assez doux me tire un nouveau cri, quelque part entre le soulagement et la déception. Difficile de croire en la cohabitation de deux émotions aussi parfaitement opposées et pourtant. Je suis écartelée entre les deux alors que Corvus descend avec l’adresse de l’habitude, tandis que je reste suspendue dans ma position actuelle, si crispée que je ne parviens pas à bouger.

Doigt par doigt, je détache ma prise sur la selle et reprend une position assise plus confortable. Mon cœur bat si vite que je suis persuadée qu’il en endommagera ma cage thoracique malmenée par ses élans. Je tremble à la manière d’une feuille, transie de froid et d’émotion, un grand sourire au visage et les yeux brillants. Danaé accourt vers nous en applaudissant vivement et en sautillant sur ses pattes. La Lucario aurait probablement adoré les airs, elle aussi. Mais elle n’aurait pas eu peur comme moi puisque rien au monde ne l’effraie.

«J-j’aim-m-m-‘rais d-d-d-es-cendre m-m-mais m-m-mes jambes… !»

Mes dents s’entrechoquent de manière incontrôlable. J’ai envie de rire et de pleurer tout à la fois, probablement que je fais un peu des deux en venant caresser le cou de ma nouvelle amie, qui m’observe. Je ne sais interpréter son regard, néanmoins il y règne une chaleur qui m’atteint et me rassure. Quelqu’un doit m’expliquer comment Corvus fait pour s’entourer d’une équipe de Pokémon aussi géniaux. La mienne n’a rien à envier et pourtant j’ai envie de lui piquer chacun d’entre eux pour le moment. Lentement, je retrouve la possession de mon corps et de ses facultés. Je descends prudemment de l’Airmure, les jambes encore flageolantes. Sitôt mes pieds touchent le sol qu’elle se dérobent sous mon poids. Je me rattrape de justesse, mais ma robe en subit les conséquences. Un de ses pans s’est pris dans les plumes tranchantes de la créature, causant une longue déchirure le long de ma cuisse jusqu’au sol. Je soupire devant le beau gâchis, dans les bras de Danaé qui m’aide à me redresser.

«C’était incroyable, Danaé, tu aurais dû voir ça ! Terrifiant, vraiment terrifiant, mais incroyable. Tu imagines quand Aetius aura évolué ? On s’envolera toutes les deux sur son dos.»

Je me retourne vers Corvus, que je ne veux pas laisser en retrait.

«Aetius a évolué en Vibraninf mais… Il éprouve quelques difficultés avec le vol. Comme s’il avait passé tant de temps sur terre que l’altitude l’effrayait. Je comprends désormais pourquoi.»

Peut-être qu’un cavalier aérien pourrait lui venir en aide. Néanmoins la soirée ne s’y prête pas exactement, puis Aetius se trouve présentement auprès de Akeira et Aster, veillant sur eux, son trésor. Je fais quelques pas en plus vers mon interlocuteur, prudemment, puisque mes genoux refusent encore d’obéir convenablement.

«Je suis désolée d’ailleurs pour vos genoux. Et vos tympans aussi.»

J’éclate d’un rire sincère, cette fois abandonnant mon orgueil au profit d’un peu d’auto-dérision. Les nerfs lâchent au même moment et les larmes se mettent à perler à mes yeux, puis à couler sur mes joues, hilares. Je les essuie négligemment, toujours en proie du vertige ressenti là-haut.

«Merci à toi Skadia.» je m’incline respectueusement devant elle avant de me redresser, palpant les pans déchirés de la robe. «Ma sœur risque de me tuer pour ça, tant pis, ça valait la peine.»

Je m’assois sur le bord de la fontaine, non loin de l’Airmure, un sourire aux lèvres bleuies par le froid et toujours un peu la tête qui tourne.
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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 2 EmptyLun 30 Mar 2020 - 20:03


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Heureuse, elle lui paraissait heureuse. Corvus avait cette satisfaction-là : il était parvenu à mettre un peu de lumière dans son existence, quand bien même n’y était-il pas vraiment pour grand-chose – Skadia avait fait le plus gros du travail – Il en éprouvait, malgré tout, une certaine fierté non pas orgueilleuse, mais salutaire. Bien avant lui, Danaé s’empressa de rejoindre Leonys pour venir l’aider à descendre. Tandis que, gagnée par les émotions, elle contait ses aventures à la Lucario, Corvus l’observa en retrait. Il portait un regard presque nouveau sur elle, désormais éclairé par cette hypothèse qu’il ne voulait pas croire mais dont il était pourtant si certain. Comment le savoir ? Comment en être sûr ? Seul le temps était en mesure de lui donner cette réponse et, dans une moindre mesure, la confiance. Ce choix, de partager ou non son passé, appartenait à Leonys et à elle seule et Corvus se promis de ne pas l’oublier, du moins essaya-t-il.

La voix de Leonys le sortit de sa torpeur. Son Kraknoix, évoluer ? Après leur rencontre à Venovos, Corvus n’avait pas manqué de faire des recherches sur cette étrange gueule-géante-orangée. Avide de connaissances, le sakaien aimait connaître les espèces de pokémons qu’il rencontrait. Il avait alors appris que les Kraknoix n’était autre que la première évolution des très prisés Libégons, ces dragons des sables si rarement aperçut par l’homme. Il peinait à voler, vraiment ?

« — Il faudra le faire venir un jour avec nous » déclara le sakaien en désignant Skadia « C’est le problème, avec les pokémon dont le vol n’est pas inné, ils ont souvent du mal à se lancer et les premières fois sont souvent … compliquées » affirma Corvus « Avoir quelqu’un avec qui le faire l’aidera peut-être » supposa-t-il. Il n’était pas question de le jeter du haut de Skadia, non, mais Corvus n’était pas sans savoir que, parfois, il fallait pousser les choses pour les voir se réaliser. Corvus le savait bien, puisqu’il se souvenait encore de la plus-que-douteuse pédagogie de Cassius, son instructeur, qui l’avait un jour poussé dans le vide afin de lui prouver que les manœuvres aériennes étaient possibles. Bien malgré lui, Corvus s’en souvenait comme si c’était hier.

Lorsque Leonys s’excusa de lui avoir labourer les genoux et vriller les tympans, l’amusement gagna Corvus. Hey oui, c’était peu de le dire ! Elle avait presque passé tout son temps à beugler, mais Corvus ne lui en voulait pas.

« — Ce n’est rien. J’ai connu pire » affirma Corvus, sans rancune dans la voix.

En voyant la robe se déchirer, le cœur de Corvus n’avait pas manquer de se soulever. S’il avait d’abord craint que Leonys se soit blessé – ce n’était pas pour rien que les plumes des Airmures étaient utilisées pour la confection des épées – l’état de la robe, si largement fendue, n’avait pas manqué d’attirer son regard, presque malgré lui. Corvus s’efforçait de ne pas y faire attention, mais la tâche était loin d’être évidente.

« — Vous n’aurez qu’à lui dire que c’est de ma faute, que j’ai voulu vous impressionner avec mon épée et que, malencontreusement, un drame est arrivé » déclara Corvus, non sans une pointe d’humour dans la voix. Il plaisantait bien sûr, Leonys était bien assez grande pour dire ce qu’elle voulait … et pour ne pas se justifier tout court, d’ailleurs. Corvus lui offrit un sourire, ramassa le verre et l’éventail pour finalement le lui tendre « Venez, rentrons » lui proposa-t-il « Je m’en voudrai de vous voir attraper froid » affirma-t-il. Elle avait froid et cela n’avait pas échapper à Corvus.

Lorsqu’ils pénétrèrent dans le château, l’air du manoir leur sembla moins froid qu’à leur départ et la fête qui se déroulait en son cœur, couplé au feu ardent qui brûlait dans l’âtre, n’y était certainement pas pour rien. La grande salle était encore loin mais déjà, les deux nobles pouvaient entendre le brouhaha des discussions.

«— Vous avez faim ? » lui demanda Corvus. Ils ne manqueraient pas de faire un détour au banquet si tel était le cas … mais bien avait que Leonys n’ait le temps de répondre, une voix s’éleva un peu plus loin.

« — Corvus ? » l’interpella la voix. Le jeune homme se raidit brusquement, surprit d’avoir été découvert si rapidement. Comment avait-elle fait ? Avait-elle entendu sa voix ? Corvus ? » répéta-t-elle. Parce qu’il savait la cause perdue, Corvus ne chercha même pas à fuir, mais une moue traversa son visage tandis que la voix se rapprochait toujours plus. Le jeune homme aurait voulu éviter cela à Leonys, malheureusement il était déjà beaucoup trop tard et Corvus le savait. Finalement, une femme apparue au détour d’une pièce. Ses longs cheveux noirs ainsi que les traits de son visage rappelaient irrémédiablement ceux de Corvus. En découvrant son fils planté là comme un radis, Ewa fronça les sourcils « CORVUS ! Qu’est-ce que… » commença-t-elle, mais sa voix se tut un instant de surprise en découvrant Leonys « Oh » laissa-t-elle échapper. Puis, son regard embrassa les deux jeunes nobles et ses yeux s’écarquillèrent « Mais … qu’est-ce que … » balbutia-t-elle un instant. Son regard ne savait où se fixer : sur la tâche qui maculait la veste de son fils ? Sur les cheveux ébouriffés de la jeune femme ? Sur sa robe, largement entaillée ? Pendant un moment, Corvus la vit hésiter. Voulait-elle vraiment connaître la réponse de la question qu’elle s’apprêtait à poser ? « Mais qu’est-ce que vous avez fait ? » demanda-t-elle finalement. Corvus ne manqua pas de prendre les devants.

« — Nous avons juste pris l’air » répondit le jeune homme, le plus simplement du monde. Techniquement, il ne lui mentait pas : ils avaient bel et bien pris l’air … plus que pris, d’ailleurs, mais ce n’était qu’un détail. Ewa, cependant, connaissait bien son fils. Malgré les circonstances, il se dégageait de leur duo une complicité profonde, indéniable.

« — Corvus ! » vociféra-t-elle. Elle n’était pas sans connaître ce talent qu’il avait de fournir des réponses toujours plus vastes et évasives les unes que les autres. En réalité, elle avait déjà une très nette idée de ce qui s’était passé. Corvus, cependant, ne lui laissa pas l’occasion de prononcer une énième fois son nom. Il se tourna vers Leonys pour faire les présentations.

« — Leonys, laissez-moi vous présenter ma mère, Ewa de la Maison Sylpha » déclara-t-il en désignant la guérisseuse. Encore une fois, Ewa fronça les sourcils, s’apprêta à protester, mais Corvus enchaîna « Vous tombez bien Mère, peut-être pourriez-vous – il sembla hésiter – peut-être pourriez-vous prêter une autre robe à Lady Valencia ? Ou quelque chose pour … enfin, vous savez. Moi ça ne me dérange pas mais… »

« — CORVUS ! » s’écria soudainement Ewa, au bord de la syncope. La guérisseuse ne semblait pas trouver cela drôle mais Corvus, lui, semblait prendre un plaisir tout particulier à la faire enrager, non pas par méchanceté, mais bien parce que cela semblait être une habitude chez eux ; et bien évidemment, Ewa tombait dedans à chaque fois. Corvus tourna son regard vers Leonys, espérant que ses propos ne seraient pas mal interprétés et qu’ils ne créeraient pas un malaise trop profond. Son but n’était pas de la mettre mal à l’aise et Corvus espérait qu’elle ne s’y tromperait pas et, mieux encore, qu’elle trouverait cela drôle. Quand même. Un peu.

« — J’ai certainement de quoi arranger cela si vous le souhaitez … Leonys, c’est bien cela ? » affirma-t-elle à l’attention de la jeune fille, tentant tant bien que mal de calmer ses nerfs. Elle tourna un regard noir en direction de Corvus « Puisque mon fils n’est pas capable de prendre soin de ses invitées » ajouta-t-elle. Ewa jeta un rapide coup d’œil à la robe, jaugea son allure « Cela dit … c’est bien aussi comme ça » fit-elle remarquer, tout bien réfléchis. Cela ne manquait pas d’originalité. Un sourire léger marqua le visage de Corvus. Oui, il était bien d’accord, c’était très bien aussi comme ça.
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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 2 EmptyLun 30 Mar 2020 - 22:28

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Parce que je suis pô gentille je continue à te mettre les gifs en en-tête pour te déconcentrer dans ta lecture mihihi
J’hoche simplement la tête à la suggestion du cavalier aérien. Effectivement, je pense qu’un guide parviendrait à inspirer Aetius dans ses démarches vers le ciel. Cet accompagnement le rassurerait certainement. Le Vibraninf rechigne même à cet exercice, pour bien des raisons. La première, plus évidente, concerne son orgueil. À mon image, il n’en est pas dépourvu. Échouer encore et encore dans cet art pourtant complexe (et, comme l’a si bien souligné Corvus d’un ton expert m’ayant d’ailleurs fait soupirer de jalousie, non-inné chez lui) le rebute au point qu’il ne veut plus s’y risquer. Son anxiété amène nécessairement une recherche de contrôle. Il pense en posséder au maximum dans l’option de l’évitement. La deuxième est bien sûr cette peur qu’il peut ressentir sitôt il quitte le sol. Avant sa transformation, son grand plaisir fut toujours de creuser des trous, de baigner dans le sable. Il était court sur pattes, toujours près du sol, de ses vibrations… Qu’il doit faire étrange pour lui cette nouvelle forme ! J’ai la sensation qu’il se sent étranger dans son propre corps, incapable d’y trouver ses repères. Si j’ai respecté jusqu’à présent son rythme sans le pousser, cette expérience me confirme que d’éviter le vol serait de le priver à long terme d’une part de son identité. Mes lèvres s’étirent une nouvelle fois en un sourire, cette fois dirigé vers Corvus. Cela signifie donc que nous aurons l’occasion de nous revoir, peut-être ?

Heureusement, l’héritier de la maison d’Eddar possède une indulgence à toute épreuve envers tout ce que je pourrais lui faire subir semble-t-il. Sa patience m’amuse un peu je dois dire, tout comme ma propre maladresse constante en sa présence. Ces échanges candides ont quelque chose de rafraîchissant; il faisait un moment que j’avais baissé ma garde ainsi. Devant sa solution à la future colère de ma sœur, je lève les yeux au ciel avant de pouffer.

«N’importe quoi !» je scande avec humour à mon tour.

Je lui emboîte le pas un peu à regret. Cette balade m’est très agréable et j’ai la certitude que bientôt, la fête le rappellera, que cette échappatoire m’échappera. Je ne pourrai le retenir plus longtemps après tout, que penseraient ses pauvres admiratrices laissées en plan à la soirée ? Je marche à ses côtés, tentée de prendre son bras, mais quelque chose me retient. La crainte d’être mal interprétée peut-être ? Ce n’est pas comme si Corvus se faisait des idées à mon sujet de toute manière, ou même que je représentais quelque appât ou sujet de désir. D’autres, plus jeunes, plus belles, moins euh… veuves et mères, battent déjà des cils devant lui. Il n’a qu’à choisir. Je suis habitée d’un doute soudainement. Ai-je gâché sa chance de rencontrer une noble éligible ? Ou même de profiter de sa soirée ? Qu’ai-je fait pour lui ce soir si ce n’est de l’encombrer de mes émotions et de mes demandes ? La culpabilité me ronge et je me mords la lèvre dans l’ombre du manoir, construisant progressivement l’idée pourtant erronée que j’ai forcé sa main. Alors que je m’apprête à m’en excuser, nous avons franchi les portes de l’intérieur et nous avançons dans les couloirs. J’ouvre la bouche, interrompue par un cri de femme quelque part au loin. Je soupire discrètement, voilà que les choses reprennent leur cours normal, celui que j’ai malencontreusement interrompu.

Néanmoins, il semblerait que je me fourvoyais. Car à l’approche de la femme en question, je me fige, reconnaissant non pas une admiratrice effarouchée, mais bel et bien une légende vivante. Il me semblait bien l’avoir entrevue ce soir, néanmoins l’observer de près me fait retenir mon souffle. Quelle incroyable femme ! Non seulement elle possède une beauté indéniable, il se dégage d’elle une aura d’assurance. Se trouve devant moi une grande chercheuse de la Grande Bibliothèque. Et… la mère de Corvus ? Je me liquéfie devant sa prestance, me faisant toute petite, intimidée. Néanmoins l’échange me détend quelque peu, puisque plutôt comique. Sauf si on exclue l’examen qu’elle me réserve, avec probablement bien des idées en tête sur ce qui a pu déchirer ma robe et ébouriffer mes cheveux de cette manière. Les gens manquent d’imagination par ici, semble-t-il. Je m’en amuserais si la mère de mon partenaire de «crime» ne se trouvait pas à être une des plus grandes femmes d’Ekoe, à mon opinion bien entendu.

Corvus demande à la grande Ewa de me prêter une robe et j’ouvre la bouche pour protester en rougissant. Je n’oserais jamais ! Néanmoins ce qu’il dit ensuite me fait froncer un instant les sourcils, puis rougir intensément d’abord de gêne et de confusion, puis d’une sorte d’irritation amusée. Il n’arrange certainement les choses devant sa mère, quel embarras ! Malgré moi, toute cette situation me donne envie de rire. Comme si le vol m’avait permis de prendre un peu d’assurance, je m’avance avec calme pour m’adresser à la propriétaire des lieux, alors que tout à l’intérieur moi couine pourtant avec peu de dignité.

«C’est un honneur de rencontrer personnellement une grande dame de la connaissance telle que vous, madame. J’ai côtoyé quelques années la Grande Bibliothèque lors de mes études; votre réputation vous a toujours précédée. Je dois dire que votre fils semble posséder les mêmes qualités supérieures.»

Flatter la mère et le fils pour se sortir d’une situation épineuse, fait. Qui a dit que j’étais sans ressources dans le cercle de la noblesse ? J’ai tout autant grandi dans ce monde que mon vis-à-vis, même s’il y semble plus à l’aise. Je n’en demeure pas moins sincère, mon admiration fait d’ailleurs luire mes prunelles. Il y a tant de questions que j’aimerais lui poser sur son métier, son parcours, ses études ! Or, ce n’est exactement le moment approprié. Je tâche donc d’adresser le souci de ma robe.

«J’apprécie d’ailleurs le compliment, il fait plaisir de constater que certains de mes atouts peuvent encore plaire après la naissance de mon fils, néanmoins vous comprendrez qu’il serait un peu mal vu de me balader ainsi d’autant plus qu’il ne s’agit pas exactement de l’image que je désire projeter ce soir. Ce ne serait guère adéquat et ne ferait pas honneur à votre grande maison. Je crois cependant qu’un changement complet d’accoutrement ne serait guère nécessaire. Un simple châle ou foulard pourrait me couvrir sans l’ombre d’un doute, sans trop gâcher la tenue.»

Je me suis exprimée avec un tel calme que j’en ressens une certaine fierté. On dirait que le cavalier céleste déteint sur moi. Derrière moi, Danaé observe la dame en ayant l’air de dire «ohhhh elle est jolie!». Je tente un regard vers Corvus, ne pouvant réprimer un petit sourire.

«Ne vous inquiétez pas d’ailleurs, votre fils ne m’a témoigné que gentillesse et de serviabilité ce soir. Je ne pourrais être une invitée plus choyée.»

Une fois de plus, je croise son regard, cette fois un peu plus longtemps que la convenance ne le dicterait. La Lucario me rappelle discrètement à l’ordre en posant une de ses pattes antérieures sur un pan de ma robe derrière moi. Je me détache de ses prunelles sombres pour offrir mon attention de nouveau à dame Sylpha.
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La réponse qu’apporta Leonys à Ewa ne manqua pas de surprendre Corvus. Avec lenteur, il porta son regard sur elle, à la fois étonné, admiratif … fier ? Il en découvrait un peu plus sur elle à chaque fois. Serait-il, un jour, en mesure d’en connaître toutes les facettes ? Rien n’était moins sûr. Les rôles lui parurent inversés et contre toute attente, la jeune femme semblait s’y complaire de main de maître … Corvus n’en espérait pas tant et c’était là une belle surprise, assurément.

Ce regard n’échappa pas à la très attentive Ewa, que le discours de Leonys avait rendu quelques instants pantoise. L’espace de quelques secondes, son regard s’attarda sur les deux jeunes nobles … elle avait le sentiment, presque étrange, de retrouver en elle son fils. Tout comme lui, cette Leonys n’avait pas sa langue dans sa poche … ces deux-là étaient bien accordés ! Finalement, elle eut un sourire, devinant ce qui se tramait là.

« — Tout le plaisir est pour moi, Lady Valencia » répondit Ewa, la voix emplie d’humilité « La Grande Bibliothèque se targue d’attirer les esprits les plus avertis et vous ne faites pas exception à la règle » affirma-t-elle avec un sourire « Quant à Corvus, j’ai la prétention de l’avoir bien élevé malgré tout, même s’il ne me le rend pas toujours » ajouta-t-elle, les yeux pétillants d’une certaine malice. Elle jeta un regard en direction de Corvus, resté silencieux, avant d’ajouter « Vous ne devriez pas douter tant de vous, Leonys. Vous êtes belle comme le jour, je suis certaine que Corvus est d’accord avec moi » affirma-t-elle, non sans jeter de nouveau un regard en direction de son fils « Quand bien même son avis vous intéresse-t-il » ajouta-t-elle vivement, un air faussement innocent sur le visage.

Cette fois, Ewa vit Corvus se tendre. S’il avait su le faire, il n’aurait pas manqué de rougir, Ewa en était certaine. Satisfaite de son petit effet – non mais, elle n’allait pas laisser ces deux-là s’en sortir aussi facilement quand même ! – elle interpella finalement une domestique qui passait par là.

« — Nuna ? Allez me chercher un pan de tissus pour couvrir la robe de Lady Valencia » lui demanda-t-elle. La domestique acquiesça et s’apprêtait à partir lorsque Ewa la sollicita de nouveau « Oh et, Nuna ! Essayez de trouver la même couleur bien sûr. Pas de noir je vous prie » ajouta-t-elle. Cela allait de soit bien sûr, mais l’on était jamais trop prudent. Ce manoir était déjà bien assez lugubre comme cela, n’est-ce pas ?

Les dernières paroles de Leonys ne manquèrent pas d’attirer l’attention de Corvus, qui douta un instant d’avoir bien entendu. Tandis que ses paroles résonnaient dans son esprit, le sakaien sentit les yeux de la jeune femme se poser sur lui et, tournant la tête, il accueillit son regard volontairement soutenu. A ces mots, son cœur s’était mis à battre un peu plus fort l’espace de quelques secondes. Presque timidement, il lui offrit un sourire, non sans la lâcher des yeux. Appréciait-elle vraiment sa compagnie ce soir ? Malgré leur début un peu … chaotique ? Pendant quelques secondes, Ewa les observa tous les deux, silencieuse, pensive. Son regard passait de l’un à l’autre, successivement. La complicité presque légère qui les liait ne lui échappait pas. Bien plus âgée qu’eux, elle apercevait sans mal cet … attrait réciproque, que ni Corvus ni Leonys se semblaient vouloir reconnaître. Encore une fois, elle eut un sourire à cette idée, se rappelant sans mal ses propres débuts dans cette sphère si complexe.

La domestique revint finalement avec un large tissu, léger, semblable à un paréo, dont la teinte n’était pas sans rappeler celle de la robe de Leonys. Nuna apportait avec elle une boucle argentée, destinée à accrocher l’étoffe … elle avait la forme d’un corbeau, traversée en son milieu par deux larges fentes. D’un signe de main, Ewa intima à la jeune femme de s’approcher ; s’accroupissant, la guérisseuse se mit à l’œuvre, entoura la taille de la jeune femme du tissu en soie.

« — Pardonnez-nous, il n’y en a que pour Corvaillus ici, à croire qu’il n’existe rien d’autre » déclara-t-elle en désignant la boucle. Elle se releva finalement, avisa son travail « Cela devrait faire l’affaire » affirma-t-elle en gratifiant Leonys d’un sourire. Le paréo la couvrait jusqu’à mi mollets « Qu’en penses-tu, Corvus ? » demanda-t-elle à son fils, qu’elle trouvait bien trop silencieux. Mais comme il ne répondait pas, elle insista, plus fort « Corvus ? » répéta-t-elle. Cela faisait beaucoup trop longtemps qu’elle ne l’avait pas embêté.

Corvus n’avait pas quitté Leonys des yeux. Tandis qu’Ewa s’était afférée à réparer leur folie, Corvus avait scruté chacun de ses mouvements, chacune de ses courbes … il la trouvait très belle dans cette robe, très belle tout court. Comme toujours, Ewa était d’une clairvoyance à toute épreuve et perdu dans cette réflexion, le jeune homme avait laissé son regard stagner sur la robe longtemps, beaucoup trop longtemps. La voix d’Ewa l’avait, semblait-il, réveillé.

« — Oui, oui, c’est … c’est parfait » déclara Corvus en reprenant ses esprits.

Mais un trouble, qu’il tentait bien en vain de chasser, demeurait dans son regard. Ewa épousseta un instant sa robe, non sans jeter des regards perplexes en direction de Corvus. Que lui arrivait-il ? Etait-ce cette fille qui le rendait comme ça ? Ewa ne comptait pas le ménager. Tandis qu’elle s’éloignait de Leonys, elle attrapa un verre d’alcool ranin sur le plateau d’un domestique qui passait là.

« — Est-ce qu’on vous verra au bal ? » leur demanda finalement Ewa en trempant ses lèvres dans le verre. La guérisseuse prit grand plaisir à observer les réactions des deux jeunes gens, et plus encore celle de Corvus.

« — Je … euh hum- » répondit le jeune homme, incertain. Cette fois, la gêne avait définitivement gagné Corvus. Il ne savait pas quoi répondre, non pas parce qu’il ne savait pas ce qu’il voulait, non, mais parce qu’il ignorait ce que Leonys, elle, voudrait. Est-ce qu’elle voulait aller au bal ? Avec lui ? Sans lui ? Embarrassé, il se tourna vers la jeune femme, chercha dans son regard une réponse « … je … nous verrons ? » proposa-t-il. Ewa, pourtant, ne semblait pas se satisfaire de cette simple réponse.

En une seule phrase, Ewa avait balayé toute la belle confiance de Corvus. En voyant son fils patauger de la sorte, la guérisseuse eut un sourire. Les mère d’Ekoe avaient, semblait-il, ce don-là.

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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 2 EmptyMar 31 Mar 2020 - 10:58

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Conserver les apparences est devenu, au fil des années, une seconde nature. Il s’agit, à mes yeux, d’une sorte de danse dont on maîtrise progressivement la chorégraphie. J’ai eu l’occasion de parfaire mes habiletés en ce sens auprès d’Arthur, véritable maître dans l’art de la manipulation, du bien paraître, de l’hypocrisie mondaine. Un politicien, ah ! Je peux le faire aussi, bien que cela me demandera toujours un effort supérieur, bien qu’une part de moi demeurera toujours un peu sauvage et en marge des normes dictées par notre cercle social. Se taire à l’instant approprié, particulièrement, est devenue une compétence essentielle. Lors des soirées avec mon mari, je devais me montrer exemplaire, souriante, charmante, mettre en valeur Arthur sans trop prendre de place. Ici, par contre, il n’y a plus que moi à mettre en valeur et j’ignore comment. Ce sentiment m’est parfaitement étranger. Je cherchais constamment l’attention petite; désormais le regard d’autrui m’immobilise de perplexité et d’émotions contradictoires. Au moins, je n’ai rien perdu des apprentissages effectués auprès de mon défunt époux. Même si je l’avais désiré, je n’aurais pas pu oublier. Arthur a fait en sorte de l’imprimer dans mon esprit, de toutes les manières imaginables. Lorsqu’il vivait des défaites dans sa montée politique vers un rôle de conseiller, Aetius et moi en devenaient la cause. Alors je m’efforçais de paraître… parfaite. Une tâche impossible. Alors je me suis effacée progressivement, jusqu’à oublier qui je suis.

Aujourd’hui, je ne me préoccupe plus exactement de plaire. Sauf qu’une part de moi, encore naïve et vulnérable, désire l’approbation de cette grande dame de notre époque. Il est trop tard pour impressionner Corvus de toute manière, il a déjà goûté aux pires parts de moi ! Néanmoins, cette Dame Sylpha ! Alors qu’elle me complimente, j’abandonne presque mon masque assuré pour prendre mes jambes à mon cou : trop de bonheur dans ma poitrine pourrait causer une faiblesse au cœur. Ce qu’elle dit ensuite me fait pencher la tête vers le côté pensivement. Si son avis m’intéresse ? Notre relation demeurerait inchangée peu importe son opinion, néanmoins je dois avouer que son regard de tout à l’heure, devant ma famille, avait quelque chose de bien flatteur. Il me semble ne pas avoir été désirable pour qui que ce soit depuis Arthur, et cette réalisation me laisse mitigée. Ainsi j’ouvre la bouche en cherchant une réponse, sans en trouver. Alors je change habilement de sujet.

«Vous me couvrez de compliments, Dame Sylpha, vous me faites honneur.»

Mes joues rosées, mes balbutiements grotesques et mon piétinement gêné du sol trahit l’effet que ses paroles peuvent causer. Absorbée par la maîtresse des lieux, je n’ai rien remarqué de la tension chez le seul homme du trio face à sa question quelque peu embarrassante. La Lucario, elle, n’a rien manqué. La vitesse à laquelle une domestique revient avec un pan de tissu pour réparer ma robe me surprend. Akeira n’aurait certainement pas fait aussi rapidement, en plus de ramener le mauvais objet. J’imagine que les Eddaryon mènent leur maisonnée d’une main ferme. Ewa elle-même s’occupe de le fixer à la robe et je retiens mon souffle pour éviter d’émettre des sons aigus (ce serait mal vu franchement). Mes doigts viennent frôler la broche du corbeau fixé là. Un esprit plus suggestif aurait pu prendre cette breloque comme une marque d’appartenance à la maison d’Eddar, comme si d’une manière on venait de me réclamer. Nul doute que cette broche causera bien des discussions plus tard. L’idée ne me traverse pas même l’esprit. J’apprécie simplement le détail du métal, satisfaite de la réparation effectuée.

«Il s’agit d’un noble oiseau, ne vous en faites pas.» je souris devant le presque agacement de l’Érudite face à l’amour inconditionné que semblent porter la famille envers Corvaillus. D’ailleurs, est-ce en l’honneur de ce digne Pokémon que le jeune homme porte ce prénom ? Vu la manière dont il était «prédestiné» au métier de cavalier aérien, je n’en douterais pas. «Ma famille se représente d’un Lamantine à la longue corne, pour sa part, bien qu’elle fut un jour représentée par un Luxray. C’est pourquoi je porte ce prénom d’ailleurs. Un de mes ancêtres le portait lui aussi, il signifie «lion» en l’honneur de notre premier étendard.»

Ils avaient bien entendu en désignant mon ancêtre au masculin. Je ne m’en cache pas, même que cela m’amuse encore. Je lève de nouveau les yeux vers Corvus pour le trouver profondément perdu dans ses pensées. Peut-être que cette réparation et toute cette conversation l’ennuient. La culpabilité m’envahit de nouveau et je me mords la lèvre.

«Le bal ? Bien sûr, j’adore danser. Je n’ai pas de cavalier ce soir, mais nul doute que je trouverai quelqu’un pour me prêter ses pas.»

Corvus a dit «nous». Je n’ose pas le regarder, car j’ignore quelles sont ses attentes, s’il se sent obligé, ou si ce mot a glissé contre sa langue avec naturel, avec intérêt. Il a suffit à emballer quelques secondes les battements timides de mon cœur. Je peux sentir la gêne de Corvus, soudain privé de mots, celle que j’ai probablement causée. Car sa mère vient de le placer dans une situation délicate, le projetant une fois de plus à s’accommoder de ma présence. J’espère que ma phrase aura pu lui suggérer qu’il y a d’autres avenues pour lui… s’il le désire. Ou non. Je ne sais plus.

Malgré tout, je me souviens de la chaleur de son bras tout à l’heure. Le toucher des hommes m’est difficile depuis Arthur, et danser bien entendu n’en est pas dépourvu. Peut-être que ce serait plus facile à ses côtés ? Je vibre de passion pour la musique et la danse, une activité à laquelle je n’ai pas participé depuis de nombreuses années. Gênée, je sens ma respiration s’accélérer quelque peu, un peu de la même manière que lors de ma discussion avec Liora dans les plaines kunioises. Avec une intensité moindre, certes. Pourquoi les relations sociales doivent être si compliquées ?

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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 2 EmptyMar 31 Mar 2020 - 15:11


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Bien malgré lui, le petit récit de Leonys concernant ses origines lui avait échappé, trop absorbé par sa contemplation et ses pensées vagabondes. La voix d’Ewa l’avait sorti de sa torpeur, mais le trouble apporté par ses réflexions persista bien trop longtemps à son goût. Finalement, il fut question du bal et Leonys s’en sortit bien mieux que lui pour répondre. Etait-ce parce qu’ils n’avaient pas compris la question de la même manière ? Très probablement oui, en cela elle avait déjoué le très subtil – subtil, vraiment ? – sous-entendu d’Ewa. La guérisseuse la gratifia d’un sourire. Elle finirait bien par trouver un cavalier, sans nul doute.

« — Nul doute, effectivement » assura Ewa, son sourire toujours sur le coin des lèvres. De nouveau, son regard passa quelques instants d’un noble à l’autre … ce qui s’esquissait devant elle ne manquait pas de l’amuser, cependant elle comprit que son rôle touchait à sa fin. Allait-elle les laisser tranquille ? Certainement … jusqu’à quand ? Elle regarda longuement Corvus, comme pour lui signifier qu’elle n’en avait pas terminé avec lui. Le jeune homme le savait, Ewa ne manquerait pas de revenir le voir une fois le château vidé de ces convives. C’était ce que faisaient les mères, non ? Finalement, la guérisseuse soupira, souri aux jeunes nobles, pris congé d’eux. Elle s’apprêtait à quitter la pièce alors qu’elle s’arrêta sous le seuil de la porte, jetant un dernier regard à l’intention de son fils.

« — Oh et, Corvus … tu changeras ça avant de revenir » déclara Ewa en désignant la chemise. Elle le regarda d’un air entendu, avant de disparaître dans une autre pièce.

L’espace d’un instant, le silence s’empara de la pièce. Est-ce qu’elle était partie ? Corvus peinait presque à y croire. Finalement, il se tourna vers Leonys, de nouveau seul avec elle. Ainsi, elle aimait la danse … Corvus n’avait pas manqué de le relever. Des miettes, il grappillait chaque miette de cette personnalité qui, lentement, se dessinait devant lui à mesure que la soirée se déroulait. Il savait danser bien sûr, et Leonys semblait décidée à rejoindre les convives pour l’occasion. Elle n’avait pas de cavalier mais voulait y aller : qu’attendait-il au juste ?  Que faisait-il ? Il hésitait, voilà ce qu’il faisait. Demeurait au fond de lui cette part, qui refusait de s’imposer à elle. Corvus n’était pas bête : il savait très bien que, s’il le lui demandait, Leonys ne manquerait pas d’accepter. Le ferait-elle par convenance ou par réelle envie ? Elle était trop tendre, trop bien élevée pour le mettre dans l’embarras d’un refus. Alors, Corvus hésitait, différait. Le bal n’était pas pour tout de suite, il avait encore le temps d’y réfléchir, non ? Pour lui, c’était tout réfléchis :  après toutes ces péripéties, Corvus ne se voyait pas – ne voulait pas – le faire avec quelqu’un d’autre, mais …. bref, ils avaient encore le temps. Un peu de temps.


Ewa était à peine sortie de la pièce que quelque chose de petit, jaune et vif fit irruption dans la salle, criant d’une voix aigüe à en briser les miroirs. Le petit pokémon manqua de faire sursauter Corvus … c’était le petit Pichu qui, comme le sakaien l’avait prédit, avait fini par désobéir pour rejoindre les deux nobles. Après tout, le meilleur moyen de résister aux tentations n’était-il pas d’y céder ? Il avait fait cela bien cependant, car voyant Ewa il s’était caché dans l’autre pièce et, patiemment – ce qui était assez étonnant au demeurant – il avait attendu le départ de la guérisseuse pour rejoindre les deux jeunes gens … et maintenant que c’était fait, il laissait tout l’occasion à sa joie de s’exprimer. Sans aucune retenue.

Avec une vitesse folle, Soleil se précipita vers Leonys, courra tout autour d’elle en hurlant des Piiiiiiiii qui fit frémir Corvus. Quelqu’un allait l’entendre ! Tel un tourbillon il courrait, courrait, courrait, radiant de bonheur, si … expressif. Tout le contraire de ce qu’était Corvus. Sans réfléchir, il escalada le sakaien et, arrivant sur son épaule, sauta en direction de la jeune femme sans même se demander si elle était d’accord ou non. Sans gêne aucune, Soleil guida la main de Leonys jusqu’à lui et la fit se poser sur sa tête, heureux comme jamais. Le petit Pichu se frotta la tête contre elle et bientôt des étincelles crépitèrent à son contact. L’espace d’un instant, Corvus cessa de respirer, craignant le Statik du petit pokémon, mais Soleil ne partageait pas son inquiétude. Rien ne se passa, car la leçon jadis enseignée par Leonys avait porté ses fruits : il contrôlait désormais son pouvoir et, fier comme jamais, il semblait vouloir le montrer à la jeune femme.

Tel le jour et la nuit, Soleil et Corvus était drastiquement opposés. L’un était petit, jaune, exagérément extraverti ; quand l’autre était grand, noir, introverti comme jamais. Pourtant, la lumière de Soleil semblait déteindre sur Corvus, d’une certaine manière. Elle le rendait plus vivant, moins … ennuyeux, preuve en était : son manège, malgré tout, amusait Corvus qui ne le cachait pas, qui ne le cachait plus. Est-ce qu’il riait ? Non, pas tout à fait, mais peu s’en fallait. Il avait quitté les bras de Leonys et s’était remis à courir partout, sautant sur les choses, en renversant d’autres.

Finalement, le Pichu se figea soudainement en découvrant Danaé. Les oreilles dressées, il la fixa longuement, hésitant. Est-ce que c’était elle ? Soleil n’était pas certain … avec une prudence mesurée, il s’approcha d’elle, toucha ces grandes pattes noires qui se dressaient devant lui. Est-ce que c’était elle ? Bien sûre que c’était elle. Et le manège reprit de plus bel.
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Leonys A. Valencia
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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 2 EmptyMar 31 Mar 2020 - 16:42

Le sous-entendu a volé dans la pièce sans m’atteindre. Quelques années mariée (et une bonne dose de naïveté, soyons honnêtes ici), auront amoindri ma perspicacité peut-être. À mes yeux, il s’agissait d’une simple invitation à participer aux festivités, une tentative de faire la conversation en toute tranquillité. Or, Ewa formulait les choses autrement. Je ne le réalisai qu’une fois qu’elle eut le dos tourné, reprenant la route vers des affaires probablement plus urgentes. Au vu de mon accoutrement et de ma coiffure mis à mal, je ne peux vraiment lui en vouloir de se faire quelque scénario à notre sujet. Cependant, qu’une telle idée provienne d’elle, la grande Ewa, la mère de Corvus et l’hôte de la soirée ? Je me mords la lèvre avec embarras, me demandant à quel moment les gens autour de moi cesseront de me voir comme un simple intérêt amoureux. N’est-il pas acceptable désormais d’apprécier la compagnie d’un homme sans qu’on vous jette dans ses bras ? Encore une fois, je me félicite d’avoir choisi un compagnon pour la soirée qui n’a absolument pas ce genre de pensée en tête.

Je suis interrompue dans mes pensées par l’arrivée soudaine d’une petite boule de poils jaunâtre dans le couloir : Soleil ! Portant bien son nom, la vue du minuscule Pokémon fait aussitôt bondir mon cœur de joie. Corvus l’avait prédit; cette petite souris rebelle a bel et bien trouvé son chemin jusqu’à moi. Autant d’enthousiasme me fait fondre. Je n’en méritais pas autant, surtout après la manière dont j’ai haussé le ton sur lui lors de notre première rencontre. On raconte que les mères les plus strictes ne sont pas toujours les plus mal aimées. Le Pichu n’est pas mon enfant, mais la leçon que je lui ai offerte cette journée-là près de la plage semble l’avoir marqué. Soleil escalade son dresseur avec une adresse qui me fait pousser des «oh» et des «ah» impressionnés. Son saut de l’ange en ma direction me surprend et je le rattrape in extremis avec un rire un peu nerveux : je m’en serais bien voulue de l’avoir échappé ! Hardi, le petit réclame son dû de caresses, ce que je ne peux m’empêcher de lui offrir en rougissant de bonheur. Petite chose adorable a subtilisé mon cœur il y a bien longtemps. Le maître des lieux ferait mieux de garder un œil sur lui, ou il ne restera pas à Sakai très longtemps !

Je ne manque pas de remarquer sa retenue, malgré les crépitements qui émanent de ses joues. Bien ! Son Statik m’aurait un peu moins incommodée maintenant que je ne porte plus mon fils, même si dans tous les cas je préfère tout de même conserver ma liberté de mouvement. Et éviter de me retrouver dans la même situation que Corvus ! Totalement attendrie, je l’observe alors qu’il rejoint Danaé, comme incertain d’abord, puis la reconnaissant lui témoignant la même affection débordante. Bien entendu, la Lucario se prête au jeu, caressant sa petite tête et cherchant à lui faire des chatouilles. Je décèle dans ses prunelles rubis une once de regret. Si cette transformation vers sa forme finale l’honore, je me doute qu’une part d’elle s’était attachée à sa petitesse originale. Je me recule de quelques pas pour les regarder faire.

«Vous l’aviez prédit, de sa venue. Il a l’air heureux.»

Comme quoi, le Pichu a pu s’habituer progressivement à son nouveau dresseur, si différent de ses critères au départ. Étrangement, je retrouve des similitudes entre les deux, bien que je ne parvienne pas exactement à les identifier avec précision. Ils viennent en paire, tout simplement.

«Vous devriez écouter la demande de votre mère et vous changer avant de rejoindre les autres. Je m’occuperai de Soleil en attendant.»

Alors qu’il quitte, je me penche en direction de Soleil, faisant moi aussi mine de le chatouiller. Nous jouons ainsi, Danaé et moi, à le poursuivre à tour de rôle pendant ce qui me semble être une poignée de secondes, mais qui s’avère être en réalité plusieurs minutes. Je comprends désormais la difficulté du jeune homme à attraper le Pichu, agile et rapide. Heureusement, j’ai le pied plus léger que Corvus, ce qui ne suffit pourtant pas à m’emparer de lui. Je me recule après quelques minutes de jeu donc, légèrement essoufflée. Je me pose contre une chaise, adressant quelques mots à Soleil.

«Je suis vraiment très heureuse de te revoir en tout cas, Soleil. J’espère que tu es gentil avec Corvus. Ce n’était peut-être pas le dresseur auquel tu t’attendais mais… Tu as de la chance. C’est un homme très attentionné, agréable et intéressant. Il fera de toi un fier combattant un jour, tout comme lui.»

Enfin, je suppose, puisque je ne l’ai jamais vu en action. Le genre d’épéiste qui m’arracherait le katana d’un seul coup d’épée probablement, vu la force physique suggérée par sa carrure. J’ai un style différent, axé sur la vitesse et l’adresse, de coups précis et d’un mouvement incessant destiné à désarçonné mon adversaire. Je n’en ai jamais fait mon métier cependant, même si cet exercice me permet à la fois de me tenir en forme, de prendre soin de mon corps et de me sentir plus libre que jamais.

«Je ne pensais pas que je le reverrais un jour, tu sais. Ce soir, il a eu la malchance de me recroiser à nouveau, en plus de se coltiner ma présence toute la soirée ! Au moins il sera bientôt débarrassé. Ce sera dommage tout de même.»

Je rigole, sans réaliser que mes propres paroles peuvent me blesser tant je m’en convainc. Avec un soupir, je jette un coup d’œil vers l’extrémité du couloir, avant de réaliser que Corvus s’y trouve. Je me redresse d’un bon, comme on prend quelqu’un la main dans le sac. Depuis quand se tient-il là ? Blêmissant, je m’éclaircis la gorge, malgré tout, ma voix casse alors que je m’adresse de nouveau à lui :

«Oh Corvus ! V-vous êtes prêts à rejoindre les convives ?»

Qu’il est joli, ce sol.

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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 2 EmptyMar 31 Mar 2020 - 20:03


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Les désirs de Soleil étaient simples, ses émotions faciles à comprendre, ses intentions aisément devinables. Une part de Corvus aurait aimé jouir de cette même simplicité. Soleil ne se posait pas autant de questions que lui, se fichait bien de ce que les autres pensaient, faisait ce qu’il voulait ; là était la vraie liberté, celle dont les Hommes s’étaient privés lorsqu’ils avaient inventé les traditions, les lois, la bienséance. Cette simplicité pourtant était là, devant eux, ils n’avaient qu’à la saisir, mais ils s’y refusaient, preuve qu’ils étaient les seuls responsables des chaînes qui les retenaient.

Tandis que Soleil s’extasiait de retrouver ses amies de Kuni, la jeune femme rappela à Corvus la demande de sa mère et, comprenant que le moment était effectivement bien choisi, il ne manqua pas d’acquiescer.

« — Vous avez raison. Je ne serai pas long » affirma-t-il.

Il ne traîna pas, effectivement. Sans courir, il monta à grande enjambées les escaliers qui menaient vers les étages supérieurs, pénétra dans ses quartiers non sans provoquer une certaine cohue dans la pièce, où se trouvait une partie de ses pokémons libérés de leur Captis Ball. Shama et Saphira, restés ensembles pour l’occasion, se levèrent d’un bond en voyant Corvus arriver, mais leur joie retomba bien vite lorsqu’ils comprirent qu’il n’était que de passage. Seule Salava était restée impassible, lovée en boule au-dessus de la couche du sakaien. Lorsque Corvus y jeta sa veste cependant, la Tritox se releva d’un bond, non par surprise, mais parce qu’une odeur, nouvelle, s’y tenait. Sans ménagement, elle la flaira avec acharnement, la tourna et la retourna tandis que Corvus enfilait une nouvelle tunique, pas bien différente de la précédente … est-ce qu’elle sentait bien ? Quelle était cette odeur maculant la tunique ? Ce n’était pas l’alcool de grena qui l’intéressait, non, c’était autre chose, quelque chose de plus … vivant, intense, présent. De ses pattes, la Tritox gratta le vêtement, cherchant à en savoir davantage. Elle n’était pas sûr mais … son regard se porta sur Corvus qui terminait de se changer. Les yeux de Salava se plissèrent, lui donnant un air plus mauvais que jamais … que faisait-il en bas exactement ? Qui s’approchait de lui ainsi, sans qu’elle ne le sache ? Est-ce qu’il batifolait avec l’une de ces idiotes d’humaines ? La Tritox gronda à cette idée et cela n’échappa pas à Corvus. Il fit cependant le choix de ne pas s’y attarder, connaissait pertinemment cette part de Salava, jalouse et possessive, qui goûtait peu à l’idée de partager son maître d’une quelconque manière. En repartant, le sakaien pris soin de verrouiller la porte derrière lui … il n’était pas sans connaître la ruse et la perfidie de Salava et le jeune homme ne voulait pas la voir débouler dans le Grand Hall.

A son grand soulagement, il ne croisa personne en redescendant – ni sa mère, ni un noble égaré – et sans attendre, il s’empressa de retourner dans la pièce où l’attendait Leonys. Sa voix, cependant, le fit ralentir, puis s’arrêter. Si ses paroles avaient d’abord été lointaines, Corvus les distinguait désormais clairement "… il fera de toi un fier combattant un jour, tout comme lui" l’entendit-il dire. A qui parlait-elle ? Soleil ? Corvus hésita. Une part de lui ne voulait pas l’espionner, une autre était curieuse de savoir ce qu’elle avait à lui dire. Coupant la poire en deux, Corvus s’appuya contre la porte restée ouverte. Techniquement, elle pouvait le voir, ce n’était donc pas de l’espionnage … si ? Leonys lui tournait le dos et, trop occupée à parler à Soleil, elle ne semblait pas l’avoir entendu. Danaé devait être quelque part dans la pièce, à n’en pas douter … avait-elle perçu sa présence ? Comptait-elle en faire part à sa maîtresse ? Corvus l’ignorait, mais ses yeux se posèrent sur la kunioise et ne la quittèrent plus.

Soleil l’écouta avec beaucoup d’attention et il ne fut pas le seul. Les paroles de la jeune femme serrèrent le cœur de Corvus tant il l’entendait se méprendre. Pensait-elle cela depuis longtemps ? La croyait-il si hypocrite ? Finalement, un regard vers le couloir la fit le découvrir, et Corvus la vit sursauter et se lever d’un seul bond. Elle balbutia quelque chose, mais le jeune homme ne cessa pas de la fixer … il aurait pu prétendre ne rien avoir entendu, faire comme si ses paroles ne l’avaient pas atteint, mais Corvus en était incapable. Bien sûr qu’il avait entendu, prétendre le contraire n’aurait pas été convenable. Il laissa le silence les environner, avant de finalement quitter le pas de la porte pour s’approcher. Comme à chaque fois qu’il s’apprêtait à parler avec son cœur, Corvus prit un instant pour réfléchir, se donna du temps.

« — Leonys, je… » commença Corvus, cherchant malgré tout ses mots « Vous ne m’embarrassez pas, Leonys » déclara-t-il, comme pour mettre un terme au suspens « Ce n’est pas commun pour moi d’emmener une femme dans le jardin, ni de lui faire faire un tour dans le ciel, ni de passer autant de temps avec elle. Je l’ai fait parce que je voulais le faire, parce que cela me plaisait, parce que je vous apprécie » affirma le sakaien « Les gens d’ici, dont ma mère fait partie, ne sont pas habitués à … me voir agir de la sorte. Je ne m’attache pas souvent donc, lorsque cela arrive … enfin, vous voyez bien. Ils se font des idées, ils extrapolent, s’imaginent des choses. Espèrent » expliqua-t-il. Espérait, oui. Une part d’Ewa espérait voir son fils, non pas enfin marié, mais heureux. Si l’amour n’était pas toujours gage de bonheur – qui mieux que Leonys pouvait le savoir ? – l’affection, autant reçu qu’apportée, restait la plus grande source de bonheur en ce monde. Donner et, dans une moindre mesure, recevoir ; telle était son essence même. Le bonheur se partageait, avait besoin de se diviser pour se multiplier … mais comment donner, lorsqu’il n’y avait personne en en face pour recevoir ? Ewa plus que n’importe qui désespérait de voir cela échapper à Corvus « Les femmes qui viennent habituellement me voir se fichent complètement de rendre mon Pichu heureux ou de connaître mon Airmure. Ce qui se passe ce soir est inédit pour moi, et j’en apprécie chacun des instants. Je serai heureux de les faire durer si vous le voulez aussi » déclara-t-il « Au vu de ce que je viens d’entendre, je voulais que vous le sachiez, cela me paraissait important » acheva-t-il enfin.

C’était simple, sans compromis, sans sous-entendus. Cela faisait la deuxième fois de la soirée que Corvus mettait les choses au clair, preuve de ce besoin viscérale qu’il avait d’être honnête avec elle, transparent, intègre. Elle pouvait lui en vouloir d’avoir écouté, Corvus s’en fichait bien.

« — J’apprécierai de vous avoir encore avoir moi ce soir, si vous le voulez bien » affirma-t-il.

Presque timidement cette fois, Corvus lui tendit la main. Son regard ne l’avait pas quitté depuis le début de son discours. Du sol, Soleil les observa, perplexe. Il avait manqué bien des choses depuis la dernière fois.

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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 2 EmptyMar 31 Mar 2020 - 21:38

Quelle part de mon discours a-t-il surpris à mon insu ? Je n’ai rien affirmé de trop compromettant, néanmoins je me gêne de l’exposition de mes angoisses quant à ses intentions ce soir. Honte, honte d’encore douter de moi, devant lui, d’honte de penser ainsi alors qu’il a pourtant prouvé maintes fois apprécier ma compagnie. Encore une fois, je me laisse tomber, tomber dans ce puis sombre dont je n’ai pas encore découvert le fond, celui du manque de confiance envers mes propres moyens. Oh, je ne parviendrai pas maintenant à me faire juge objective des gens, je n’en attends pas tant de moi-même. Pourtant cette fois, seulement cette fois, puis-je faire une croix sur cette tendance à la dépréciation ? Mettre un frein à ces discours destructeurs que je réserve à mon endroit ? Corvus n’a guère l’occasion d’ouvrir la bouche que je sais ce qui s’en suivra, alors pourtant que j’en doutais quelques instants plus tôt. Comme quoi acculée, mise devant les faits, je n’ai d’autre option que de capituler. Sa présence m’intimide presque alors qu’il me réserve un silence, ce même silence que tout à l’heure. Je me fais petite devant lui, car il incarne cette force que j’ai toujours en moi, celle qu’il semble à même de faire ressortir de ses décombres.

Malgré tout, ses mots font du bien. Je devrais me satisfaire de nos moments échangés, pourtant les parts les plus angoissées de mon être se rétractent avec soulagement. Comme une gorgée d’eau fraîche après une longue journée passée près des plages, sous un soleil ardent. Ma respiration s’accélère de nouveau de manière frénétique, mais cette fois je l’ai vue venir. Il y a ce mot, dans tout sa phrase, celui que je ressens probablement depuis Vénovos, ce mot maudit que je m’étais pourtant promis d’éviter. «Attacher». J’en frissonne. Cette voix revient encore, alors que je pensais l’avoir pourtant chassée ! Elle dit «pourquoi moi?» et elle dit «ne me fait pas de mal». Une autre part de moi, tout aussi avide, se console, car il y a ce pont, tout nouveau. Corvus est la terre ferme. Soudain mon petit navire n’est plus si seul. D’entre tous, il est le premier à graviter autour de moi depuis la mort d'Arthur, la seule personne que je n’ai pas encore blessée parce que je ne pouvais pas admettre qu’Arthur me battait. Je sursaute en formulant ces mots dans mon esprit, car j’y pense rarement dans ces termes. Je relève les yeux vers lui avec intensité. Il est une seconde chance. Je ne vais pas la laisser passer. Je m’approche de lui en respectant le rythme de mes barrières naturelles. Je vais tout près, peut-être trop. Peut-être ai-je envie de tester les limites aussi, celles que je me suis imposé.

«D’ailleurs, au sujet de Skadia et Soleil, vous feriez mieux de ne pas trop les laisser courir librement autour du manoir, sans quoi ils pourraient se trouver en route vers Kuni sous peu.» je tente maladroitement une blague pour détendre l’atmosphère, pour me détendre moi-même aussi. «J’ai compris.»

Puis j’ajoute une seconde fois, cette fois bien plus sérieuse, y mettant une emphase particulière.

«J’ai compris.»

Compris ce qu’il tente de dire malgré mon acharnement à lui prêter des intentions autre. Il m’apprécie. Azmitia m’a dit, il y a plusieurs mois déjà, que je ne pouvais pas me fier aux autres pour faire confiance, que cette force émanait de moi et qu’elle venait avec la conquête de la peur.

«Il me fera plaisir de vous accompagner ce soir Corvus. J’espère que vous n’interpréterai pas mes insécurités autrement; je vous apprécie aussi.»

Je trébuche légèrement sur le mot, profondément anxiogène pour moi. Pour vaincre mon stress en crescendo, j’attrape sa main qu’il me tendait quelques instants plus tôt, levant les yeux vers lui, réalisant que j’ai fait un pas de plus que ce qu’en dicterait mon confort et ma tolérance au niveau de la proximité. Reposer contre lui dans les airs pour ma survie est différent, évidemment. Je me recule donc doucement, avec un sourire.

«Vous avez intérêt à savoir danser dans ce cas, mon cher. En espérant que vous soyez aussi habile sur une piste de danse qu’à dos d’oiseau.» je fais en lui faisant un clin d’œil complice, laissant derrière moi cet échange.

Prenant la route tout naturellement vers la grande salle, non sans avoir adressé un au revoir chaleureux à mon petit ami électrique ainsi qu’un bisou directement entre les deux oreilles, je ne lâche pas sa main. Alors que nous déambulons de nouveau dans les couloirs, je me retourne par réflexe pour y chercher Danaé. Celle-ci s’est pourtant éclipsée, restée peut-être avec Soleil dans l’autre pièce. Corvus et moi sommes maintenant seuls pour la première fois, et légèrement troublée de cette idée, je conserve le silence jusqu’à notre arrivée dans la salle. Il y règne une chaleur surprenante, causée par l’achalandage. Notre entrée semble pour le moment inaperçue, ce qui me rassure. Je n’avais pas exactement envie de me coltiner les admiratrices de monsieur Eddaryon ici présent à mes côtés, ou même une autre intervention de ma mère. Cette dernière semble occupée à discuter avec un groupe de noble, redevenue plus taciturne. Ma sœur et son mari ne sont pas beaucoup plus loin, avec l’air de s’ennuyer ferme.

«Je vais me chercher quelque chose à manger, je vous ramène quelque chose ?»

Je le quitte quelques instants pour m’approcher du buffet. J’ai l’estomac encore reviré par le vol à dos d’Airmure et toutes les intenses conversations de la soirée. Il me faudra cependant manger si je veux espérer survivre à cette soirée. En m’éloignant un peu du jeune homme, je détache ma tresse et ébouriffe mes cheveux, qui retombent jusqu’à mes épaules en vaguelettes. Voilà qui paraîtra plus approprié que cette toque à moitié décoiffée. Je me sers une assiette, avant de croiser le regard d’une domestique.

«Excusez-moi. J’aimerais savoir… Connaissez-vous Akeira Daher et le bébé qui est avec elle ?»

«Oh oui, madame. Qu’en est-il ?»

«J’aimerais savoir comment tous deux se portent, je vous en prie.»

«Oh ils…»

«Ils quoi ?»
son expression perdue me rend quelque peu nerveuse, comme toute chose lorsqu’elle concerne mon enfant.

«Eh bien, le bébé est le chouchou de tous les domestiques du manoir à l’heure actuelle. Il était bien éveillé tout à l’heure, mais aux dernières nouvelles, il a sombré dans le sommeil.»

Je soupire de soulagement, adressant un sourire à la servante. Je pourrai mieux profiter de ma soirée en ayant validé qu'Aster se porte bien, même si nous nous sommes séparé il y a tout de même peu de temps.

«Merci beaucoup.»

Elle s’incline sur mon passage alors que je rejoins Corvus, réalisant qu’il n’est plus seul. Si je devais bien entendu m’y attendre, une once de déception m’envahit. Un homme lui fait face, semblant bien connaître le maître des lieux d’ailleurs.

«Bonjour monsieur, je suis Leonys Valencia. Enchantée de faire votre connaissance.»

Ce qui est probablement un peu faux à l’heure actuelle, néanmoins je pense que de me présenter ainsi à son invité ferait plaisir à mon hôte. J’évite soigneusement le regard de l’homme étranger, comme je fais avec tous les hommes d’ailleurs, à quelques exceptions près bien sûr. Pour faire passer ma timidité naturelle, je me mets à manger en calculant chaque bouchée histoire de ne rien échapper.

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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 2 EmptyMer 1 Avr 2020 - 13:52


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Corvus fixa Leonys, traqua le moindre de ses mouvements, le moindre cillement. La portée de ses paroles, Corvus la connaissait, mais ce qu’elles engendreraient chez la jeune femme était encore incertain, indistinct. Le guerrier ne voulait manquer aucun signe, aucun détail qui, en cet instant précis, ne manquerait d’être cruciaux. Finalement, il la regarda s’approcher plus près que jamais, et parce qu’il la dominait de bien plus qu’une tête, il fut contraint de baisser les yeux pour continuer de la fixer. Un sentiment de déjà-vu l’envahit tandis qu’elle se préparait à lui répondre, pourtant ses premières paroles furent bien différentes de celles auxquelles Corvus s’était attendu. Son trait d’humour le fit sourire un instant, et ce faisant il quitta son regard durant quelques secondes. Lui piquer Soleil et Skadia, hein ? Corvus aurait bien voulu la voir essayer … qu’elle s’y hasarde, le jeune homme l’attendait.

Finalement, Leonys prit un air plus grave, plus sérieux. Elle comprenait, avait compris ; et le cœur de Corvus s’allégea à cette idée. Mieux encore, elle tenait à l’accompagner et posa sa main sur la sienne, s’osa même à le menacer avec une légèreté que Corvus ne lui connaissait pas. Ses paroles et son toupet lui arrachèrent un sourire. S’il savait danser ?

« — Laissez-moi vous surprendre » lui répondit-il simplement, non sans conserver un large sourire qui lui traversait le visage. Un peu prétentieux, Corvus ? Si peu. Ils prirent le chemin vers le Grand Hall, et contre toute attente Danaé fit le choix de rester avec Soleil, laissant sa maîtresse seule aux mains du sakaien. Une part de Corvus se trouva honoré de jouir ainsi de la confiance de la Lucario … était-ce bien de la confiance ? Corvus le savait, Soleil se tiendrait sage en présence de Danaé. Il avait tout intérêt en réalité, car les menaces de Corvus prononcées plus tôt dans la soirée n’étaient pas sans fondement : Assam ne manquerait d’ordonner à Effie le manger si d’aventure Soleil faisait l’erreur de se faire voir parmi les convives et Corvus le savait.

Leur arrivée dans le Grand Hall passa inaperçue, ce qui était plutôt inattendu au vu de la situation. Lorsque Leonys lui fit part de sa volonté de se rendre au buffet, Corvus acquiesça d’un signe de tête, accueillant l’information.

« — Ramenez ce que vous voudrez, je ne suis pas difficile » lui répondit Corvus avant qu’elle ne s’éloigne. Ce n’était pas tout à fait vrai – Corvus était difficile – mais le jeune homme n’était pas sans savoir ce qui se trouvait là-bas, aussi ne prenait-il pas trop de risques.

Pour la première fois depuis le début de la soirée, Corvus se retrouva seul, mais cela ne durant bien évidemment pas longtemps. Déjà, il entendait une voix l’interpeller parmi la foule … est-ce que ? Non, Corvus n’y croyait pas. Pourquoi avait-il été invité ? Le noble traversa la foule, non sans bousculer quelques convives au passage. C’était Abraxas Dyaga bien sûre, qui d’autres pouvait ainsi requérir son attention ?

« — Ah, Corvus, vous voilà ! Par Arceus, où étiez-vous passé ? » lui demanda le noble en s’approchant « Vous dénotez si peu dans cette grande bâtisse que je craignais de vous avoir confondu avec l’une de ces grandes statues » déclara-t-il en désignant les deux Corvaillus plus loin. Il se trouvait drôle car le prénom de Corvus n’était pas sans rappeler celui des corbeaux « Un grand gaillard comme vous ne passe pourtant pas inaperçu » fit-il remarquer.

Il s’apprêtait à reprendre la parole lorsque Leonys revint, chargée des mets rapportés du buffet. Le regard d’Abraxas se posa sur elle, surprit … est-ce que cette fille rejoignait vraiment Corvus ? Incroyable ! Improbable ! Le sakaien récupéra ce que la jeune femme avait ramené pour lui, la remercia d’un signe de tête. Contre toute attente, Leonys se présenta d’elle-même auprès de Dyaga, qui ne manqua pas de faire de même.  

« — Tout l’honneur est pour moi, Madame » lui répondit Dyaga. Et il se perdit dans une révérence si basse que Corvus aperçut le sommet de son crâne « Abraxas Dyaga, de la glorieuse terre d’Alagash » ajouta-t-il. Le jeune homme roula des yeux et cela ne lui échappa pas « Allons, Corvus, je sais ce que vous pensez ! Il est vrai que ma demeure est bien moindre comparée à la vôtre mais, vous savez ce que l’on dit : mieux vaut un petit chez soi qu’un grand chez les autres. N’êtes-vous pas d’accord ? » lui demanda-t-il. Corvus ne répondit pas et laissa volontairement un silence s’installer, s’imaginant que cela ne manquerait pas de faire comprendre à Dyaga que sa présence n’était pas désirée … mais, loin de rebuter l’extravagant noble, Abraxas reprit de plus belle « Alors, Monsieur Corbousse, vous êtes-vous remis de notre petite escapade sur les plages de Mido ? » lui demanda le noble en le gratifiant d’une tape sur l’épaule. Dyaga frappa fort dans l’espoir de faire vaciller Corvus, mais c’était peine perdue : le cavalier ne bougea pas d’un poil. Loin de s’en voir déçu, il se tourna vers la jeune femme « Vous auriez dû voir cela, Leony, un bonheur pour les yeux ! Ces villageois nous ont fait manger du – il se tourna vers Corvus – qu’est-ce que c’était déjà ? Ah oui, des tentacules d'Octillery, ab-so-lu-ment délicieux » affirma-t-il « Et ce gamin avait un ... un Kholass, ce me semble, fabuleuses bêtes que les Kholass ! Il nous a fait monter sur sa large coquille, traverser les eaux turquoises de la Mer de l’Est. Ce vaillant Corvus est même tombé dedans, ah ! De bons souvenirs, assurément ! » s’exclama Abraxas. Chacune de ses paroles étaient accompagnées de larges mouvements mimant les scènes décrites. Sans un mot, Corvus le fixait du regard, partagé entre l’idée de l’étranger et celle de lui couper la langue « Heureusement que votre fidèle pokémon était là pour vous secourir ! Quelle espèce est-ce déjà ? Un Hypocon… » Dyaga peinait à s’en rappeler.

« — Hypocéan » le reprit Corvus.

« — Oui, voilà, un Hypocéan ! » s’écria Abraxas. Il se tourna vers Leonys « De fiers bêtes que les Hypocéans, majestueuses. Vous en avez déjà vu un ? » lui demanda-t-il. Dyaga ne s’arrêtait jamais de parler. Jamais. Il se tourna vers Corvus, encore une fois « J’ai bien fait de vous avoir fait retirer votre carapace ce jour-là, hein, Corvus ? » affirma-t-il en lui offrant, du revers de la main, une tape sur le torse « Vous auriez coulé comme une pierre, assurément » assura l’extravagant noble. La suite de ses paroles étaient davantage destinées à la jeune femme « Lorsqu’il est ressortit de l’eau, ma foi ! Ah ! Il est sorti de là en … » Et il le mima roulant exagérément des épaules, le torse gonflé comme un coq « On ne dirait pas comme ça, mais il y a une carrure de Tauros là-dessous » déclara-t-il, et pour la seconde fois depuis qu’il avait commencé à parler, Dyaga donna un coup sur le torse du soldat. Corvus se promit qu’il n’y en aurait pas de troisième « En tout cas, ces filles à Mido étaient de cet avis » affirma-t-il. Corvus fronça les sourcils … non s’en était trop !

« — Elles n’étaient pas du tout de cet avis, Dyaga, et ça ne s’est pas du tout passer comme ça. Vous extrapolez » le repris Corvus, mais comme il s’y était attendu, Dyaga répliqua.

« — Ça c’est ce que vous dites mon cher Corvus » rétorqua le noble. Finalement, Dyaga sembla enfin faire une pause, observa un instant les deux jeunes nobles. Son silence, cependant, ne dura pas longtemps, car bientôt il reprit la parole « Me voilà pris de curiosité, Lady Valencia ! » déclara-t-il finalement « Comment diable êtes-vous parvenue à vous affubler de ce noble Corvus ? Je m’étonne de voir que sa carapace de Crustabri ne vous ait pas rebuté » affirma-t-il.

Trop absorbé à l’idée de surveiller les paroles de Dyaga, Corvus n’avait pas touché aux mets rapportés par Leonys … cependant, il trouva pratique de s’y mettre lorsque le noble la questionna. Quand bien même trouvait-il Dyaga burlesque – il racontait n’importe quoi mais n’en demeurait pas moins drôle, Corvus devait bien lui concéder cela – il était curieux de voir ce que Leonys comptait lui répondre. Après tout, Dyaga ne manquerait pas de tout déformer, il n’était plus à cela prêt.
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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 2 EmptyMer 1 Avr 2020 - 15:15

Faire la difficile n’a rien de gratifiant à l’heure actuelle; néanmoins je ne peux réprimer un soupir discret suite à mes présentations. Mon instinct me pousse à une conversation parfaitement platonique, limitée, et surtout malaisante pour mon interlocuteur si bien que celui se découragera rapidement et que l’intérêt ne s’égraine. Voilà qui sied un peu mieux à mes habitudes, voilà qui révèle les remparts que Soleil a fait voler en éclats suite à ma rencontre avec Corvus qui n’a jamais vraiment eu l’occasion d’y goûter. Pourtant je réserve cette attitude plutôt déplaisante à la majorité des gens : on préfère une jolie fille qui sourit et qui rigole n’est-ce pas ? Pas ce bloc de glace au stoïcisme prenant et quelque peu déroutant. Je sursaute devant l’étonnant personnage me faisant face, se penchant si bas que j’en fronce les sourcils. Tout ceci n’est définitivement pas la peine et m’agacera rapidement s’il décide de poursuivre en cette fois. Abraxas d’Alagash, dit-il, ainsi un petit noble de Sakai je suppose. Je me contente de l’observer avec une moue un peu dépassée devant sa phrase au sujet de son chez soi. Certes, j’ai troqué les étendues terres familiales pour un manoir beaucoup plus modeste moi-même, néanmoins son emplacement en vaut le détour et ses vues, spectaculaires. Je n’irais certainement me venter de l’étroitesse de ma demeure si j’étais lui, surtout pas dans une soirée où tous sont prompts à juger. Y compris moi, semble-t-il.

Le dénommé Abraxas a tout pour me déplaire au premier contact. Rustre non pas dans son parlé, mais dans ses manières et ses discours, il gesticule tant que je me rétracte légèrement, mis mal à l’aise par autant de mouvement à proximité. Cette utilisation de petits noms à l’endroit de Corvus devrait m’amuser davantage, néanmoins je devine sans mal son propre agacement et cherche une issue à cette situation devant laquelle je me sens totalement démunie. J’ai plutôt l’habitude de faire face à ce genre d’énergumène en proposant un silence placide. Malheureusement, l’homme semble bien motivé à faire conversation seul. Et à massacrer tous les noms qui peuvent lui passer en bouche aussi d’ailleurs. Sa claque me fait une fois de plus sursauter. Il est brusque, trop à mes yeux, il m’étourdit. Je peine à me concentrer sur ses dires ainsi je me contente de sourire avec un sourire figé et forcé.

«Lokhass vous voulez dire. La chair d’Octillery est reconnue par mes contrées pour être un plat d’excellence.»

Voilà quelques mots seront un effort suffisant, non ? Je me penche vers mon assiette, toute cette action m’a un peu coupé l’appétit, déjà que je n’avais pas bien faim. Néanmoins je mords dans un morceau de viande qui, bien que juteux et savoureux, n’égalera jamais à mes yeux le poisson des eaux kunioises. J’apprends aussi que Corvus possède un autre Pokémon, un Hypocéan. Une autre belle bête ! N’empêche, imaginer le pur Sakaien qu’est mon compagnon de la soirée, ce devait être bien divertissant de le voir patauger et s’empêtrer dans ses vêtements sombres. L’eau, la mer… Sans vouloir paraître cliché, il s’agit d’une seconde nature pour moi qui ai grandi en son sein, à quelques pas privilégiés de ses grandes étendues turquoise. Encore maintenant, ma propriété propose une vue prenante sur cet horizon infini. Mon fils s’épanouira aux côtés de toutes ces créatures marines, de ces oiseaux des falaises, baigné par la musique de l’océan. La discussion autour de la mer m’a un peu détendue (un peu), si bien que je dois me mordre la lèvre devant les simagrées d’Abraxas alors qu’il explique de quelle manière Corvus s’est extirpé, presque en prenant la pause. Bien entendu, je devine le tout complètement faux. Le pauvre doit être bien embarrassé du discours tenu par son… ami ?

«C’est ce qui est attendu d’un soldat je suppose, monsieur Dyaga, une musculature avantageuse et bien travaillée. Certainement que cela devait plaire, d’autant plus qu’elles sont nombreuses à battre les cils devant notre ami ici présent ce soir. Je n’ai jamais compris l’attrait pour tous ces muscles personnellement.»


À mes yeux, il existe d’autres qualités chez un homme. Néanmoins, vu ma piètre opinion de ces derniers depuis Arthur, j’éprouve quelques difficultés à défendre celles qui viendraient davantage chercher mon intérêt à l’heure actuelle. L’ouverture d’esprit, le calme, la générosité, certainement en feraient partie. Je ne parviens pas à formuler dans mon esprit que quelqu’un ce soir m’a prouvé toutes les détenir. Bon, avouons tout de même que je ne resterais pas indifférente à la vue d’un joli torse, comme il m’arrive parfois de le voir dans la cour d’entraînement des recrues. Ce n’est simplement pas une raison de soupirer et de se jeter aux pieds du premier venu. Mais j’imagine que d’autres cherchent peut-être autre chose que moi, quelque chose de plus léger. Moi, je ne cherche simplement pas. Voilà que l’intérêt se tourne soudainement vers moi et je cherche quoi répondre, prise de court.

«Il se trouve que je sois pourvue d’une carapace encore plus décourageante, monsieur Dyaga. J’imagine qu’en ce sens nous aurons trouvé des points communs.»

Je ne m’attendais pas à être sincère, pourtant je le suis. Certainement que Corvus est quelqu’un de secret et pourtant… Ses actions parlent d’elles-mêmes ce soir. Même s’il dit ne pas avoir l’habitude d’agir ainsi auprès des autres, j’ai la certitude de me trouver devant quelqu’un qui préserve beaucoup de parts de lui-même, mais qui a ce fond bon. Sans lui faire confiance, je me sens bien à ses côtés, et ce genre de choses ne s’expliquent pas nécessairement à quelqu’un comme Abraxas.

«Dans tous les cas, ce n’était pas désagréable. Lord Eddaryon me doit encore quelques danses, apparemment je serai surprise de ses talents.»

J’adresse un petit sourire à Corvus. Si seulement ce bal pouvait s’amorcer d’ailleurs, nous ne serions plus obligés de converser ainsi. Malgré tout, il me reste une question, qui me brûle les lèvres.

«Vous voyagez souvent, Lord Eddaryon, dans le cadre de votre travail ?»

Et parfois à Vénovos aussi ? Je n’ose pas poser la question. Je suis encore habitée par cette impression que nous ne nous reverrons jamais, mais puisque la vie n’est pas toujours composée de hasards… Sait-on jamais ?
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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 2 EmptyMer 1 Avr 2020 - 19:00


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Dyaga parlait trop. Beaucoup trop. Comment avait-il pu l’oublier ? Il était remuant, agaçant et Corvus pouvait le sentir, il mettait Leonys mal à l’aise. Etait-ce ses propos, trop familiers ? Ses gestes, trop brusques ? Le jeune homme n’aurait su le dire, mais il le savait. Comment ? Ça non plus, il n’aurait su le dire … peut-être avait-il passé suffisamment de temps avec elle ? La connaître n’aurait pas été le terme, mais force était de constater qu’il en savait désormais plus sur elle qu’au début de la soirée. Elle ne manqua pas, cependant, de répondre à Dyaga et contre toute attente, Abraxas écouta ses paroles. Lui ? Ecouter quelqu’un d’autre que lui-même ? C’était peu croyable.

La remarque de la jeune femme fit sourire Corvus l’espace de quelques secondes. Ses talents hein … dans quoi s’était-il engagé ! Maintenant qu’il lui avait promis monts et merveilles, il allait devoir assurer, à n’en pas douter. Si une part de lui demeurait confiant, une autre se demandait s’il n’avait pas … surestimé ses capacités. Il tenait son savoir en la matière à Ewa, sa mère, qui avait passé de longues heures à lui apprendre les pas et les manières de des complexes chorégraphies qui composaient la danse. Cela suffirait-il ? Corvus tenta de se reprendre. Non mais, venait-elle vraiment, l’air de rien, de lui mettre la pression ? C’était peu croyable, et pourtant …

Le sourire de Corvus n’avait pas échappé à Abraxas.

« — Par Arceus, Corvus ! Vous avez souri » s’exclama Dyaga « Mais que lui avez-vous fait ? » demanda-t-il à Leonys, sans bien évidemment attendre sa réponse « J’ai toujours cru son visage paralysé, figé pour toujours dans cette moue absolument terri… ah, voyez, celle-là même ! » affirma-t-il en désignant subitement le visage de Corvus … le jeune homme avait retrouvé sur air lugubre d’homme froid et distant, qui suintait l’agacement. Dyaga tenta de ne pas y faire attention et, plus chanceux que véritablement malin, il changea de sujet « Hum, oui, d’ailleurs ce bal, Corvus, est-il pour bientôt ? Je pressens les convives s’impatienter » lui demanda-t-il.

« — Très bientôt j’espère » répondit Corvus. Ainsi, ils seraient enfin débarrassés.

A son grand soulagement, Leonys s’empara de la conversation. Elle le gratifia d’une question qui lui était spécialement destinée et, bien forcé de se taire, Abraxas l’écouta avec tout autant d’attention. Est-ce qu’il voyageait beaucoup ? Oui, plus qu’il ne l’aurait voulu.

« — La Grande Bibliothèque d’Enogen accueille beaucoup d’érudits, souvent peu aguerris. Les Maîtres aiment à savoir leurs jeunes élèves sous la bonne garde des soldats de Sakai lorsque, d’aventure, il leur vient l’idée de les envoyer dans les contrées sauvages » raconta Corvus « Certains nobles, à Sakai, payent très cher l’armée pour jouir de cette même escorte. Certains vont même jusqu’à payer plus pour pouvoir choisir leurs soldats et se targuent d’appeler cela le hasard » affirma-t-il. Et à ces mots, le regard de Corvus se glissa singulièrement vers Dyaga. Une moue traversa le visage du noble tandis que le jeune homme le fusillait du regard. Le seigneur d’Alagash pouvait appeler cela comme il voulait : chance, hasard, destin ; le véritable mot était corruption et Corvus le savait. Corvus n’était pas idiot et Abraxas avait eu tort de sous-estimer la loyauté de certain sakaien envers la Maison d’Eddar « Les missions sont parfois longues et nous mènent bien au-delà de nos frontières » ajouta le jeune homme, puis il se tourna vers Leonys « Il m’arrive de voyager, oui » résuma finalement Corvus. Son regard croisa un instant celui de la jeune femme … y décelait-il, bien caché dans l’or de ses yeux, une lueur légère d’espoir ? Corvus y aurait mis sa main à couper, mais il ne releva pas. Leonys avait largement eut sa part d’embarras pour ce soir.

Ce n’était pas la vie de soldat qu’il s’était imaginé, mais c’était celle qu’il avait et Corvus devait s’en contenter. Pour l’heure il n’avait pas le choix et si son père était toujours furieux d’apprendre que son fils jouait les nourrices, ces missions avaient le mérite de lui faire rencontrer d’autres personnes et d’autres lieux. Elles lui permettaient d’élargir son cercle de connaissances, de connaître les autres royaumes, d’en apprendre les forces mais aussi les faiblesses. Est-ce qu’il espionnait ? Non, bien sûr que non … il se contentait de regarder, d’observer, de retenir. Corvus avait depuis longtemps intégrer le concept décrit par la devise familiale. Quand bien même avait-elle changée au fil des siècles – l’originelle étant bien moins avenante – le jeune homme prenait soin de ne pas l’oublier ; les mots, le savoir, étaient parfois bien plus tranchants que la plus acérée des épées.

Les paroles de Corvus avaient, semblait-il, calmé l’ardeur d’Abraxas et son silence avait quelque chose de relativement apaisant. Sans demander son reste, il prit congé des deux nobles, disparu dans la foule de convives. L’avait-il vexé ? Corvus le savait, il ne manquerait pas d’aller ennuyer d’autres gens. C’était ce qu’il savait faire de mieux. Finalement, le jeune homme se tourna vers Leonys, mordit dans un morceau de Wattouat rôti.

« — J’aurai du le noyer dans la Mer de l’Est. Il y a des Sharpedos là-bas, personne n’en aurait jamais entendu parler » déclara-t-il, encore un peu chargé de l’agacement qu’Abraxas avait fait naître chez lui. Sur son visage, un sourire se dessina malgré tout à cette idée. Qui avait dit que c’était trop tard ?

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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 2 EmptyMer 1 Avr 2020 - 21:49

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Je n’ai pas vraiment remarqué le sourire qui étonne tant notre ami ici présent, tout simplement car je préfère garder un œil sur le noble extravagant. Pourtant, celui cause un grand émoi chez le sieur Dyaga, à croire qu’il s’agit du premier qu’il a la chance d’apercevoir. Si j’ai tout de suite vu que Corvus ne possédait pas l’expressivité de certains, j’ai vu bon nombre de sourires ce soir, suffisamment pour me rassurer de sa capacité de la chose. Ces derniers n’avaient d’ailleurs rien d’obligatoire; je ne me suis jamais attendue à autant de chaleur de sa part puisque moi-même puis me montrer particulièrement détachée à mes heures. Ainsi, donc ce n’est pas commun. Ou peut-être ne l’est-ce simplement pas avec Abraxas, qui à n’en pas douter joue sur les nerfs de notre hôte. La remarque me tire un petit, très léger sourire amusé, car le contraste avec sa nouvelle expression faciale est saisissant et plutôt comique. Vrai que ses sourires changent complètement son visage. Il a des traits prononcés, peu communs, un nez austère et des prunelles sombres. Il lui suffit d’étirer les lèvres qu’il se transforme, qu’il devient moins inaccessible. Un beau mystère que cet homme qui, ainsi exposé (d’un portrait erroné d’ailleurs selon ses dires), il ne doit pas bien apprécier. Il y a des apparences à conserver et quelque part j’ai l’impression que cette distance qu’il place entre lui et des gens comme son vis-à-vis sakaien est scrupuleusement placée. Même s’il se détend davantage à mon contact, j’ai toujours cette impression de ne rien encore connaître de lui.

J’écoute la réponse du cavalier céleste avec attention d’ailleurs, me maudissant de ne pas avoir posé plus de questions ce soir. Peut-être cela l’aurait-il embêté. Il parle de son vécu de soldat. Ce qu’il décrit le réduit à un simple rôle d’escorte ce qui, je dois bien l’avouer, me déçoit un peu. C’est bien loin de l’idée que je me faisais de ce rôle. En même temps en temps de paix, les batailles épiques n’ont certainement pas lieu. Ce qui en soi est une excellente chose. Une trésorière telle que moi vous affirmerait que la guerre n’est pas bien bonne pour les finances d’un royaume, sauf en cas de victoire. Je n’ai personnellement aucun intérêt à voir les relations entre les pays se dégrader; même que cette idée m’inquiète assez. Tout le brouhaha causé par ce que certains appellent «la Transformation» a certainement causé des tensions et des instabilités. J’émerge de mes pensées politiques avec la réflexion que ma sœur m’en voudrait probablement de penser au boulot en pleine soirée. Elle ne comprend pas mon acharnement et ma passion pour mon travail, même si ce dernier ne m’apporte plus le même sentiment de satisfaction qu’auparavant. Elle, elle n’a qu’à s’asseoir et profiter de la richesse familiale et faire la gestion de nos terres, conjointement avec nos deux parents.

J’ai tout de même perçu l’évidente pique de Corvus envers le deuxième homme. Cette escapade vers Mido aurait donc été une de ces missions d’escorte si je le devine bien. L’autre disparaît si soudainement dans la foule que j’en cligne des yeux. Eh bien c’est pas trop tôt. Je retiens un rire un peu mesquin alors que mon compagnon de la soirée affirme qu’il aurait dû le noyer dans les eaux de la mer.

«Voyons qui n’est pas digne de vous, allons ! Mais juste pour que nous soyons clairs, je n’aurais jamais dévoilé votre petit secret.»

J’ai ajouté la seconde phrase dans un faux chuchotement, une pointe d’humour dans le regard. Soudain, la musique change, devenant plus entraînante. On a repoussé la foule en direction des murs, histoire de laisse, au centre, une piste de danse. J’applaudis les premières notes des musiciens, douces mais proposant un tempo énergique, de quoi bien entamer la soirée. Je réalise enfin que de nombreux regards se tourneront vers mon cavalier, puisque nous sommes chez lui. La confiance et l’émerveillement s’égrainent pour laisser place à un doute qui me fait piétiner le sol nerveusement.

«J’attendais avec impatience ce moment, et maintenant qu’il est là, j’ai le trac. Cependant j’ai beaucoup trop envie de danser pour reculer maintenant.»

La tête haute, je m’avance sur la piste de danse. J’entends certains murmures à ma suite, des commentaires sur mon accoutrement, sur mes cheveux désormais libres ou mon maquillage mis à mal par le vol à dos d’Airmure. D’autres moins innocents, sur la manière dont j’ai abandonné le nom de mon époux si peu de temps après sa mort. Je n’en perçois que des bribes, suffisantes pour me faire une idée du contenu. Il y a des chuchotements, encore plus sinistres, qui racontent de quelle manière je suis une veuve indigne car on ne m’a pas vu versé une seule larme sur le décès d’Arthur Torres. J’avance sans même me dérober. Qu’ils jugent, de toute manière je ne leur ai jamais appartenu.

Je me place devant Corvus et me met à danser. Comme prévu, la différence de taille s’avère un enjeu majeur, néanmoins nous y réussissons mieux que ce que je croyais au départ. Je dois un peu étirer les bras, et poser ma main juste au-dessus de sa hanche plutôt que sa taille, néanmoins il y a moyen de faire. Déjà, je suis la chorégraphie de cette danse, malgré le manque de pratique je me débrouille à merveille. Une, deux, trois, une, deux, trois. Suffit de connaître les principes du rythme. Je sautille un peu sur place, me trouvant une énergie nouvelle et rafraîchissante : débarrassée de mon gros ventre je suis bien plus mobile. Le rythme s’accélère et j’offre un regard plein de défi à mon cavalier. Sera-t-il à la hauteur ?

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