Wow.

Juste, wow.

Il n’y avait pas d’autre mot pour d’écrire l’ampleur de l’évènement. Laurel avait l’impression d’être noyée dans une mer de couleurs et de lumières. Les instruments ranins s’accordaient avec ceux des autres royaumes produisant un arc-en-ciel de sons qui donnaient à la scène un air surréel. Les faibles lueurs des flammes vacillantes se battaient contre le sombre ciel étouffé de coton. Les voix résonnaient contre les alcôves dorées provoquant un brouhaha de chuchotements qui donnait le tournis. Depuis les intempéries le château n’avait jamais été aussi en vie.

La salle est immense. Plus grande que sa maison ne saurait l’espérer être et sa voûte finement ouvrée selon le style ranins toute en couleurs et géométries était si haute qu’on aurait pu la confondre avec un ciel. Les chandeliers étaient les étoiles qui illuminaient l’attenance ébahie et lustrée. C’était un concours de tissus brillants et bijoux brodés. Les masques d’or, d’argent, de plumes et d’audace étaient porteurs de rêves et lourds de secrets. Tout le monde était personne et personne était tout le monde. La fête pouvait commencer.

Malta a passé de longes heures à se faire maquiller. Ses écailles son peintes d’or et ses muscles délicatement ornés de bijoux qui paraissent bien fragile devant l’importante masse du dragon. Laurel avait même pris le temps de lui tailler les écailles en noisette et lui laver les crocs. Enroulée autour d’une colonne élancée elle surveillait la foule et goûtait du bout de la langue à des plaisirs bannis. Le sachet de breloques que la joaillière lui avait préparé pour la soirée n’allait pas la tenir occupée bien longtemps.

Laurel était restée à l’entre, l’expression béate derrière son masque ouvragé. Proto ondulait légèrement autour d’elle donnait l’impression qu’un vent inexistant animait ce voile blanc. Ainsi déguisé en tissu le pokémon change-forme passait inaperçu, si l’on ne comptait pas ses yeux globuleux qui suivaient les moindres mouvements des convives. On pouvait décidément affirmer que la joaillière avait des yeux derrière la tête.

La petite Pyrite parait ses épaules comme une fourrure. Hors de question de laisser l’adorable enfant seule dans un palais remplis d’étrangers. Les pokémons chromatique étaient beaucoup trop précieux au yeux des nobles avares et des marchands véreux, il n’aurait pas été étonnant que quelqu’un tente de s’emparer d’elle durant la nuit. Pour l’instant, elle était calme si ce n’est un peu inquiète à cause de la foule. Heureusement en cas de panique, Laurel pouvait toujours sortir Hématite de sa pokéball. La Gravalanch avait un présence rassurante sur toute la petite famille.

Il avait fallu plusieurs jours à Laurel pour se décider sur la robe à porter. Et encore plus pour apprendre à danser convenablement. Vêtu de lin si finement brodé qu’il en était presque transparent, elle avait durement sélectionné ses plus belles créations pour l’évènement. C’était un rêve d’enfant qui se réalisait. Lorsqu’elle ne s’imaginait pas en train de castagner des méchants, elle s’improvisait princesse, faisant tourner des robes faites de nappes tâchées et pirouettant des salutations pompeuses et zozotées à cause de ses dents de laits tombées. Être ici était un miracle. Partager ce moment avec Jeanne, une bénédiction.

Finalement Laurel pris son premier pas dans la pièce s’émerveillant du dallage peint dont la propreté le faisait presque briller. Elle était dans la cour des Grands avec un grand « G » et personne ne la reconnaîtrait. Dans ce bal masqué elle était aussi importante que le plus vieux des nobles ou le plus riche des marchands. Elle était une ombre parmi tant d’autres et pourtant elle brillait.

Un sourire béat illuminait son visage alors qu’elle tournait sur elle-même pour laisser sa robe voler. Ses vêtements n’étaient peut-être pas aussi doux que ceux des autres masqués mais en ce soir de secrets, cela lui importait peu. Laurel laissa échapper un rire en se tournant vers sa bien aimée. Elle attrapa délicatement la main de Jeanne, même dans cette foule elle saurait la reconnaître entre-milles. Sa moitié, son âme sœur.

« C’est tellement merveilleux ! J’arrive pas à y croire. Il faut qu’on visite tout ! Qu’on parle au gens et … il y a un buffet ? Je veux dire, tu crois qu’il y a un buffet ? J’ai entendu dire que le buffet était l’endroit où il fallait être durant les bals. Oh ! Et il faudra qu’on aille danser aussi ! » s’extasia-t-elle.

Depuis l’annonce du bal il n’était pas passé une minute sans que Laurel n’en parle à Jeanne. La nuit elle rêvait du bal et de ses couleurs, la journée elle assortissait ses bijoux le bal, en se lavant elle réfléchissait à quel parfum porter pour le bal. Le bal, le bal, le bal. Elle n’avait que ce mot là à la bouche. C’était certainement fatiguant. Mais l’enthousiasme de la joaillière pour ce type d’évènement était sans fin. Autant demander à la nuit de se débarrasser de ses étoiles.

Laurel se mis à tirer un peu sur le bras de Jeanne pour l’entraîner dans la foule. Elle voulait rencontrer du monde, jouer le jeu, prétendre être quelqu’un d’important pendant au moins une nuit. Après cela elle pourra retourner à être Laurel. Pour l’instant, elle n’était que l’Inconnue-masquée-avec-un-seul-bras-qui-était-très-clairement-Laurel. Mais chut, il ne fallait pas lui dire. Qui oserait briser le cœur d’une rêveuse ?

S’enfonçant dans la foule, Pyrite attirait bien des regards. Ou était-ce Proto qui lorgnait sur les verres ? Laurel avec ses enjambées larges et sa grâce non existante était aussi une candidate pour le titre de « Truc le plus étrange dans cette soirée ». Finalement, elle se décida sur une personne dont le masque l’inspirait. Se plantant devant cet illustre inconnu avec la subtilité d’un Hipodocus, elle sourit plus largement encore, tenant toujours joyeusement la main de Jeanne dans la sienne, hors de question de la perdre si tôt dans la soirée, et déclara avec une voix vibrante d’excitation :

« Bonjour ! J’adore ton masque ! Tu viens de loin ? »

 HS
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EVEEEEEEEEEEEEEEEEEEENT !!!!
Je démarre les festivités avec une entrée en scène un peu plus calme que lors du précédent évènement. En gros, Laurel passe bien 10 minutes à l’entrée de la salle pour s’extasier devant toute la LUXURE (n’est-ce pas Camille :p) de l’endroit avant de kidnapper Jeanne pour aller accoster quelqu’un. Parce que dans un bal on parle aux gens.
Laurel a un Salamèche Shiny (Pyrite) autour des épaules. Malta (Carmache) est quelque part dans la pièce entrain de jubiler devant tant de blingbling et Proto (Métamorph) est transformé en voile que porte Laurel, oui le voir possède 2 yeux. Oui ce sont les yeux du métamorph. Oui le voile te regarde toi précisément. Parce que.
Dites moi si quelque chose ne vas pas !

HRP / Résumé:

Il fallait dire que le masque de cet inconnu était tout particulièrement impressionnant. Tout en relief avec plumes, joyaux et écorce, il était teinté d’un noir profond qui donnait au tout une harmonie absolument horrifique. Laurel était bien trop enthousiasmée par ce bricolage de matières qui donnait un air tout particulier à l’homme qu’il paraît pour pouvoir se moquer de la chose. Il y avait dans ce masque une audace sans nom. Mais surtout, il était bien loin des visages laiteux aux grandes étoffes que portait une partie de l’assistance, c’était agréable de voir une teinte de simplicité dans ce flot de détails.

L’homme en lui même était habillés de riches tissus qui ne cachaient en rien son malaise. Le sourire de Laurel s’agrandit à cette pensée. D’habitude c’était elle qui était mal à l’aise, ça l’amusait un peu de voir la situation être renversée. Elle rigola a la boutade puis à la remarque sur Proto. Elle avait passé tellement de temps avec ses yeux qu’elle ne les remarquait même plus.

« T’as remarqué les yeux ? Peut-être que je te dirais leur secret si tu es gentil. » lança-t-elle pleine de malice.

Son regard se tourna vers les petits … trucs … mangeable qu’il y avait sur la table. Elle n’était jamais allée à un buffet de la sorte, il lui était donc impossible de savoir à quoi correspondait chaque bouchée. Prenant une au hasard elle l’avala d’une bouchée en écarquillant les yeux. Elle ne s’était pas attendue à ce que la pâte soit fourrée de baies. C’était délicieusement surprenant et absolument agréable.

« Jeanne, y faut que fu goûfe fa ! » s’exclama-t-elle la bouche pleine.

Elle lui montra la bouchée qu’elle venait juste de manger au même moment ou une autre personne s’approchait pour prendre le même petit plat. Laurel suivit le bras ganté des yeux pour tomber nez à nez avec la tête d’un … arbre. Il devait y avoir une signification derrière ce masque qu’elle ne connaissait pas. Ou alors c’était juste une Midoyenne très patriotique.

« Oh, toi aussi tu les aimes ? Tu peux les manger avec nous si tu veux… apparemment c’est un truc qu’on fait durant les bals. » proposa-t-elle joyeusement.

Elle s’écarta un peu de la table pou pouvoir former un demi cercle avec les personnes présentes. Elle faisait presque tâche habillée en blanc parmi ces inconnus noir encre. Elle se tourna d’abord vers Jeanne qui était un peu tendue. Puis vers monsieur-masque-noir qui était aussi tendu et enfin vers la nouvelle arrivante. Bon, autant dire que c’était à elle de faire les présentations.

« Moi c’est Laurel ! Voici Jeaaaaaaaannette, ma bien-aimée. » Laurel grimaça, elle avait faillit donner le nom de Jeanne mais s’était mal rattrapée à la dernière minute. « Et vous êtes ? Au fait, vos tenues sont magnfiques et- Partouslesdieuxilesttropmignon ! » s’exclama-t-elle en voyant le petit Pichu déguisé.

Elle se baisa pour se mettre à son niveau, les grands yeux marrons de la petite souris étaient pleins de vie. Il était juste à croquer avec son petit bâton et sa petite couronne et ses petites papattes. Pyrite  s’avança aussi pour gazouiller avec la petite bestiole électrique. Laurel se retourna vers son audience.

« Désolé pour ça. » Elle se releva en s’époussetant un peu. « C’est votre premier bal ? »

Proto s'étais mit à fixer la jeune femme brune, probablement en train d'essayer de comprendre si c'était une humaine bizarre ou un pokémon malformé.

Résumé:

Heureusement, le petit groupe coopéra pour répondre à ses questions. Enfin, si on ne comptait pas Jeanne qui faisait la moue avec le regard sombre. Aie. Elle avait fait un truc stupide. Encore. Bref, les présentations révélèrent les nom de ses deux nouveaux compagnon mais il fallait être franc, sous les masques ça n’apportait pas grande information. Au moins, elle n’avait pas à les appeler Truc et Bidule. C’était un point positif en soit. Tourmaline s’amusait de la situation, ce qui était presque pire étant donné le caractère de Jeanne. Ce n’était pas sa faute, elle n’avait rien trouvé de mieux que Jeannette sur le moment. C’était toujours moins catastrophique que Jeanouille, Jeanelle, Jeanertrude ou d’autre noms du style. En soit, elle trouvait qu’elle avait été plutôt calme avec le faux nom.

La remarque de Vakaris attira pourtant son attention. Il ne lui était même pas venu à l’esprit que les pokémons ne puissent pas manger les même plats qu’eux. Malta s’empiffrait allègrement des ragoûts de Jeanne et Proto… il faisait de son mieux, comme d’habitude somme toute. Elle rigola tout de même un peu à la remarque de Sarya, c’était une manière de pensée qui lui ressemblait et elle pouvait facilement dire ça de la Carmache. Par contre, pas question de laisser Pyrite manger de mauvaises choses. Même si la Salamèche avait assez souffert en manière de nourriture limité pour que Laurel trouve le cœur de lui dire non. Pour l’instant elle regardait les quelques plats sans y toucher, elle n’entamait jamais d’elle même le repas, et si ce que ce Vakaris avait était vrai, la joaillière n’allait pas l’encourager. Néanmoins, il était toujours bon d’en savoir plus.

« Oh ? Tu recommanderais quoi à la place ? Il y a un buffet pour les pokémons ? » demanda-t-elle en se mettant sur la pointe des pieds pour essayer de repérer quelque chose dans cette foule, sans succès.

Elle se tourna vers Sarya ensuite qui venait de poser la question qui fâche si on avait un tantinet d’égo. Non, elle ne savait pas danser. Allait-elle prétendre qu’elle savait ? C’est très certain. Allait-elle se ridiculiser sur la piste de danse ? Pas toute seule en tout cas. Laurel offrit un clin d’œil à Jeanne, se rappelant de leur petite danse au lac Noctali avant de répondre à Sarya.

« Bien sûr ! Tout le monde sait danser… mais est-ce que je sais bien danser ? T’en penses quoi Jeanne ? » sourit-elle à sa partenaire.

Il y avait tant de choses à faire dans la soirée qu’elle n’était pas sûre de pouvoir avoir le temps de tout faire. Danser, manger, parler, bisouter Jeanne prenait du temps, et malheureusement celui-ci était une denrée rare. Elle s’était fait un ordre de priorité pour la soirée et évidemment les bisous arrivaient en première position.

Elle s’apprêtait ajouter que Jeanne aussi était une merveilleuse danseuse (avec des lames) lorsque Sarya la coupa pour poser la question des Yeux. Elle s’était préparé à cette question avec Proto après avoir reçu une quelque centaine de regards dégoûtés, impressionnés ou apeurés durant ses passages au marché. Mais avant tout il fallait rectifier une chose.

« Oulà ! Non, c’est pas un fantôme. Brrr ! Quelle horreur. » frissonna-t-elle. En parlant de ses démons de minuit, elle espérait qu’il n’y en avait pas dans l’assistance, d’un pour ne pas les vexer et de deux parce que c’EST une horreur. Elle continua en suite d’une voix plus enjouée. « Par contre, je peux te montrer ! »

Elle attrapa le Protovoile, pointa Sarya du doigt et se mis à tourner sur elle-même. En même temps qu’elle tournait, Proto se déformait, s’épaississait et se solidifiait. Elle termina son tour en tenant par la main, Sarya en personne. Ou tout du moins Proto transformé en la jeune femme masquée. Laurel pris la pose, imitée par Proto. Pyrite applaudit.

« Tadaaa ! » Grand sourire. « T’en pense quoi ? Proto est un métamorph, il peut se transformer en tout et n’importe quoi. C’est génial non ? Jeanne, n’est pas que c’est génial ? » demanda-t-elle confirmation auprès de son amante. « On s’est pas mal entraînés pour réussir ce tour. Et ton petit druide ? Il peut faire de la magie ? »

Bon, il est vrai que pour avoir une copie parfaite il fallait encore qu’elle travaille les expressions mais le truc rose. Mais dans un bal masqué, les intentions sont aussi secrètes que les émotions. Autant dire que Laurel n’avait clairement pas compris le principe.

 HS
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Proto prends la forme d'une copie conforme de Sarya, masque et tout.