Le paysage rocailleux se parsema de plus en plus d’arbre et de prairie pleine de vie. Le fier troupeau d’Haydaim qui trottinait en direction de la forêt cessaient de soulever des nuages de poussières, leur ramure arborant timidement les fleurs du printemps et à leur côté, divers pokémons capable de courir à leur côté dont le fameux Lougaroc de la Cheffe d’Escorte. Cette dernière chevauchait l’Haydaim le plus grand et le plus robuste, le chef de la harde qui la guidait sous ordre de sa cavalière et les autres le suivait naturellement. Alors, lorsque la cheffe d’Escorte décida qu’il fallait s’arrêter, tout le troupeau s’arrêta. Le soleil commençait en effet à décliner et même pour les habitués de la forêt, il n’était pas bon de s’y aventurer la nuit tombé.











Ceriza se tourna vers sa monture en lui caressant la joue, Autan poser sur l’une des ramures vient s’envoler et s’installer sur l’épaule de sa dresseuse en roucoulant de plus belle.









Le petit oiseau n’attend pas et se met immédiatement à voler, commençant à zigzaguer entre les tentes qui commence à se dresser. Ceriza proposa son aide, mais trop respectueux de son rang, chaque membre de son escorte refusa très poliment. Cela fit rire la jeune femme tandis que le Poichigeon vint se poser devant elle.





La jeune femme haussa un sourcil avant qu’elle ne suive son ami volant qui se dirigeait vers l’extérieur du camp. Ceriza avait un petit rictus aux lèvres en constant que le refuge temporaire était hors de vue ou d’écoute. Elle se doutait qu’elle allait générer une petite inquiétude parmi son escorte, mais madame Shalos était une personne très attachée à sa liberté, surtout quand elle est de retour dans sa région.
Puis cette équipe commençait à avoir l’habitude de ses petites escapades et bien que la disparition du chef de Mido est inquiétant, hors de questions de se priver de vivre. Ce serait laisser ceux qui ont manigancé ce coup gagner. Pour peu qu’il s’agisse d’un réel complot. Hypothèse intéressante, mais pas de conclusion hâtive pour le moment.



Le Poichigeon continue de roucouler en volant à droite à cause. Il cherchait, mais sans savoir où. Comme s’il espérait tomber dessus par hasard. Sacré pokémon volant, toujours pleins de surprise.

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'M - Bois' :

Ceriza continue d’avoir un sourire amusé sur les lèvres, même quand elle perd de vue son ami Poichigeon. Oh, ce n’était pas la première fois et ce ne serait pas la dernière : le pokémon était libre comme le vent, tout comme elle. A la différence de beaucoup de personnes ou de créatures libre, Ceriza avait la garantie que son ami reviendrait toujours vers elle, comme elle se dirigerait toujours vers lui.
Suivant ce qu’elle pensait être la direction qu’il avait pris, la jeune femme tomba nez à nez avec…



Le type Plante semblait aussi surprise qu’elle, si ce n’est plus. Il la regarda de haut en bas avant de se secouer la tête, visiblement perdu et en pleins désarroi. Ceriza avait prit le temps de réfléchir avant de s’accroupir.



Un peu timide, le Bulbizarre recule de quelques pas, jusqu’à ce que les battements d’ailes typique d’Autan se fire entendre ! Le petit reptile semblait à la fois content et effrayé, il retourne se cacher et la jeune femme discerne un peu mieux le problème. Le Poichigeon, lui, se pose sur son épaule et l’interroge du regard.





L'Émissaire désigne de ses doigts délicats le buisson où le pokémon s’était caché. Autan se montre hésitant quelques instants avec que Ceriza murmure quelques conseils au creux de son oreille. Décidé à les appliquer, le Poichigeon s’envole près du buisson et commence à parler, tout doucement.

Bien que décrit comme un bagarreur, le pokémon n’était pas assez cruel pour s’en prendre à un pauvre type plante qui le suivait par curiosité. Cette attitude ne serait guère digne d’un futur coursier des airs ! Il ne fallait se défendre que lorsque c’était nécessaire ou s’entraîner avec des pokémons qui étaient consentant.
Sauf les Cornèbres.







D’un pas peu assurée, le demi-dinosaure sort de sa cachette et semble discuter un peu avec le type Vol… Avant de prendre de l’élan et de sauter. Autant fit de même et sauta, sans battre des ailes. Puis ils recommencèrent ainsi de suite. Ceriza se posa dans l’herbe, observant avec amusement ces deux pokémons qui jouaient à une espèce de concours de saut en longueur. Plus aérodynamique, le Poichigeon l’emportait haut la main, mais cela n’empêchait pas au Bulbizarre d’essayer.
Si c’était amusant, le type Plante interrogea son nouvel ami et celui-ci vint se placer sur son dos, l’attrapant par la bulbe et commença à battre des ailes. La jeune femme observa attentivement et compris vite que le Bulbizarre voulait peut-être vraiment voler.



Autan cessa de battre des ailes et pris le temps de convaincre son ami de se laisser aider par Ceriza. Il faut croire que le pokémon était aussi douée qu’elle, il ne fallut que quelques “Poichigeon” pour qu’il fasse un oui de la tête. L'Émissaire se lève et pose délicatement ses mains sur les deux flancs du pokémon







Ceriza rassembla ses forces pour soulever le pokémon à bout de bras tandis que le Poichigeon battait des ailes de toutes ses forces pour aider son humaine. Les efforts combinés furent payante : les pattes du bulbizarre n’étaient plus à terre.





Ceriza lâcha un rire et comme s’il s’agissait d’un petit enfant, elle l’emmena à droite et à gauche, en parfaite coordination avec Autan. Le Bulbizarre bougeait ses petites pattes dans tous les sens, profitant sans doute de cette sensation de gagner contre la gravité.
Au bout d’un moment, les bras de Ceriza fatiguaient et elle posa le petit pokémon à terre.





Beaucoup plus docile, le Bulbizarre réclame des caresses sur son front (que Ceriza offrit volontier avec le plus beau des sourires) tandis que le Poichigeon vint regagner l’épaule de sa partenaire. Ses ailes aussi avaient fait pas mal d’exercice physique !

Au loin, on pouvait entendre les gardes du corps appeler la jeune femme. Cette dernière lance un sourire en direction de son ami Poichigeon. Non… Elle ne voulait pas revenir. Pas tout de suite en tout cas.

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'M - Bois' :

L'Émissaire continuait de caresser le pokémon lorsqu’un bruissement de feuille léger se fit entendre. Rien de très inquiétant, c’était juste intriguant. Et il ne fallut attendre que quelques instants pour voir l’origine de ce petit bruit feutré. Un Chlorobule en pleine danse euphorique. Ce n’était pas surprenant, l’hiver venait de se terminer et la plupart des pokémons appréciait le renouveau du printemps. On peut dire que cette créature avait une façon à la fois particulière et particulièrement enthousiasme de le fêter cette saison.

Voir le pokémon danser donna des idées au Poichigeon, qui entama valse et pirouette, très rapidement imité par le Bulbizarre. Est-ce que les deux nouveaux protagonistes étaient d’excellent danseur ? Difficile de juger, mais on ne pouvait point leur reprocher l’énergie et la joie qu’ils mettaient dans leurs petits pas rythmés par les mouvements de la Chlorobule. Cette dernière était tellement dans son moment qu’elle ne remarqua que tardivement que d’autres s’était joint à elle.



La Chlorobule (qui avait des couleurs plutôt claire pour son espèce, non ?) ne s’arrête que quelques instants pour regarder Ceriza et les autres avant de reprendre. La jeune femme se demandait tout de même quel rythme pouvait bien trotter dans sa tête pour qu’elle fasse ce genre de mouvement. Sans la moindre note jouée par un instrument, la Midoyenne était tout simplement incapable de laisser son corps s’exprimer. Et pourtant, une de ses grandes soeurs étaient une grande danseuse qui lui avait appris les rudiments (et probablement plus la connaissance) de cet art aux multiples facette et qui pouvait être un moyen d’expression individuel.



Ah ? On l’avait enfin trouvé. Ceriza se retourne et affiche un petit sourire face au visage inquiet de sa Cheffe d’Escorte. Cette dernière savait qu’il était inutile de faire un grand discours sur la sécurité et les événements qui s’étaient produits à Mido : cela rentrerait par une oreille et sortirait par l’autre. Lady Bophor se contenta de pousser un petit soupir de lassitude tandis que son ami Lougaroc observait curieusement la scène, sans réellement la comprendre.




Le Poichigeon entends les paroles et se tourne vers ses deux amis, tirant respectueusement sa révérence. Seul le Bulbizarre s’arrête pour faire de même : rien ne semblait interrompre la danse de la Chlorobule. Celle-ci disparu, suivi du Bulbizarre qui semblait s’être découvert une nouvelle passion.
Autan reprends sa place légitime : sur l’épaule de son ami en roucoulant. Ce n’était visiblement pas ce qu’il cherchait tout à l’heure, mais la surprise restait agréable et comme son amie humaine, il n’était jamais contre de nouvelles expériences.
Ceriza tendit son bras en direction de son garde du corps qui le prit avec un petit sourire puis elles se dirigent vers le campement.











Ceriza éclata de rire, un son plutôt joli à entendre, surtout lorsqu’il était aussi sincère. Oh oui, la jeune femme savait qu’elle était une chipie avec ses gardes. Elle est joueuse, c’est comme ça. Néanmoins, la sagesse des années l’empêchait de prendre des risques inutiles. Elle connaissait ces bois et était resté à portée de tout secours en cas de danger immédiat.

















La Midoyenne ne se lasserait jamais du visage rouge de la Cheffe d’Escorte, presque aussi écarlate que sa chevelure. Deux ans qu’elle était à son service et Ceriza savait quelle corde toucher pour avoir la réaction voulue. Ses gardes étaient peut-être d’excellentes combattantes et dresseuses de pokémon, mais au niveau interaction sociale, c’était bien Ceriza qui était la reine de ce domaine.

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'M - Bois' :

Sur le chemin du retour, Lady Shalos et Lady Bophor discutèrent de sujets divers, tournant principalement autour des événements. La Cheffe d’Escorte n’hésita pas à partager ses inquiétudes concernant l’avenir de Mido, tandis que l'Émissaire la rassurait en plus présentant ses différents plans d’action. Elles furent interrompu par des petits “Bulbizarre !” régulier qui venait de derrière elle. Et en se retournant, le groupe put voir le petit pokémon de tout à l’heure, suivi d’un Gouroutan.



Pour preuve, le Bulbizarre pourtant sauvage n’hésita pas un instant à venir se cacher derrière les jambes de Ceriza. Autan s’approcha pour visiblement l’interroger sur les événements tandis que le Gouroutan se faisait presque menaçant.





Le petit pokémon vol semblait un peu remonté. Il vola jusqu’en face du Gouroutan, gonflant sa poitrine tandis que cette (c’était une femelle) agita sa feuille, comme irrité par le geste.







Ceriza se perdit quelques instants dans ses pensées avant de vite se reprendre en remettant une de ses mèches de cheveux derrière son oreille.













Ceriza affiche un petit sourire puis se tourne vers le lieu de l’échange.




Cependant, ce n’est pas le Poichigeon qui entame les hostilités, c’est le Gouroutan qui place ses mains dans les airs en fixant du regard. Le petit pokémon semble se faire percuter par un choc invisible.





Bien qu’affaiblit, le pokémon se relève et commence à battre frénétiquement et une petite tornade apparaît sur le terrain, se dirigeant vers le Gouroutan ! Celui-ci secoue tout simplement la tête, comme si les dégâts encaissés étaient minimes.







Le Poichigeon se relève péniblement, visiblement dépité d’avoir été si peu utile. Soudain, le Bulbizarre surgit de sa cachette et fonce en direction du Gouroutan qui se fait surprendre par l'assaut.




Le plus peureux des pokémons peut se dresser contre son adversaire s’il a un exemple à suivre. Contre la tyrannique Gouroutan, le pokémon plante n’avait pas apprécié qu’elle maltraite son ami et décida de faire face. Les conséquences du Choc Mental qui suivi furent beaucoup plus dévastateur que pour le Poichigeon.
Après avoir voltigé dans les airs, il tenait à peine debout et devait réunir la force du désespoir pour ne pas baisser les yeux face au Gouroutan.








Cette capacité portait très bien son nom. Le pokémon semblait avoir disparu, mais il s’était précipité sur son adversaire qui sentit le coup passer et fut renvoyé sans ménagement à travers les arbres de la forêt.
Avec le coup qu’elle avait enduré, le pokémon ne risquait pas de revenir de sitôt.


Ceriza poussa un soupir avant d’aller ramasser Autan dans ses bras. Il avait, comme son amie, encore beaucoup de progrès à faire dans ce domaine, mais ce n’était pas un Poichigeon qui baissait les bras. Têtu, s’il fallait refaire le combat dix fois, il le ferait. La Cheffe d’Escorte prit la liberté d’installer le petit Bulbizarre sur le dos du Lougaroc. L’initiative fut des plus bienvenue : Ceriza n’aurait osé partir en laissant le pokémon plante sur place. Pas après ce qu’il venait de faire et qui était très intriguant.






Après les avoir correctement soigné, nourri et laisser reposer, les deux petits bagarreurs étaient, comme promis, en pleine forme. Tellement qu’ils recommençaient leurs petits concours de saut en longueur, sous les regards amusés de l’escorte et de Ceriza. Ils furent l’attraction principale de la soirée avant que l’Emissaire ne décide qu’il était temps qu’elle profite d’une bonne nuit de sommeil.

Cependant, contrairement à un pokémon sauvage, le Bulbizarre commençait à les suivre. La jeune femme s’immobilisa quelques instants, décidant de mettre les choses aux clairs.









Autan acquiesça avec un petit signe de tête, même si pour lui, c’était encore différent. Il était né dans une maison et s'était habitué tout petit à voyager sur l’épaule de Ceriza. Pour le Bulbizarre, ce serait un changement plus radical.





La jeune femme sort de sa manche avec un geste élégant une Captis Ball. Un objet technologique créer par les habitants de Sakai permettant de capturer un pokémon. Pour la Midoyenne, c’était plutôt une preuve du lien qui unissait un humain à une de ces créatures fantastiques et un formidable moyen de les transporter en toute sécurité d’un endroit à un autre…
Cependant, Ceriza n’aimerait pas qu’on la prive de liberté, ce ne serait pas quelque chose qu’elle imposerait à ses compagnons. Autan en était la preuve, voilà des lustres qu’il n’a pas vu la couleur de sa Captis Ball.
La jeune femme déposa l’objet au sol, devant le Bulbizarre.





Le Bulbizarre accepte de lui-même de rentrer dans la Captis Ball. Il en ressort sous les applaudissements des gardes et en recevant une caresse de la part de sa nouvelle amie humaine.







La jeune femme sourit devant l’enthousiasme de tout ce beau monde. Même dans des moments où tout semble basculer, il ne faut point oublier les instants comme ceux-ci. Les aventures palpitantes, les combats pokémon et les amitiés naissantes qui peuvent durer une vie.
En tant que Midoyenne, Cereza avait toujours côtoyé les pokémons sauvages, mais ce n’est que deux ans plutôt qu’on pouvait dire qu’elle avait eu son tout premier pokémon. Et encore, elle n’appréciait pas trop le fait qu’on dise qu’un pokémon appartienne à tel ou tel personne. Ces créatures acceptent de faire un long chemin avec vous. C’est un honneur qu’il faut célébrer tous les jours. Rien n’est jamais acquis, il faut toujours prouver sa valeur auprès de ses amis pokémons, sinon la relation devient destructeur.











Ceriza avait fait un petit sourire en guise de remerciement avant de se diriger vers sa tente personnelle, laissant ses amis pokémons passer encore un peu de temps ensemble. Elle en profita pour préparer le petit lit douillet du Bulbizarre avant de se glisser dans ses draps et de s’endormir. Toutes ces émotions l’avaient vidé, il était grand temps qu’elle aille se reposer.
La journée de demain sera rude.