Cela faisait déjà deux heures que ma réunion avec Dorcas de Rosfind, cheffe de Kuni s'était terminée. J'étais soulagé que ce soit terminé, même si les négociations pour convenir d'un rendez-vous entre elle et Ceriza s'était bien déroulé, il n'en restait pas moins que mon cœur battait toujours la chamade. La personne que j'avais rencontré n'était pas du tout comme le disait la plupart des rumeurs. C'était une femme belle, intelligente, et perspicace. Elle était aussi très mélancolique, et se faisait de fausses impressions d'elle-même.

La bonté de cette personne était telle qu'elle m'avait proposé de la rejoindre pour une sortie détente à la baie de plaisance de Kuni. J'avais naturellement accepté la proposition, souhaitant pourquoi pas profiter de mon temps libre pour explorer une nouvelle partie de ce pays qu'était Kuni. Et puis apprendre à connaître cette femme était une idée qui me plaisait beaucoup. Je me sentais comme poussé à lui redonner le sourire, et à l'aider à se voir sous un meilleur jour.

J'étais donc rapidement retourné à l'auberge, et je fouillais dans mes affaires. Par chance j'avais sur moi un maillot, car j'avais prévu de prendre un peu de bon temps après avoir effectué mes obligations. En parlant d'obligation, je me mis dans un petit coin de la pièce, et je me mis à écrire. Il s'agissait d'une lettre explicative à destination de Ceriza. Dans cette lettre, j'expliquais ma rencontre avec la cheffe de Kuni ainsi que l'idée de les faire se rencontrer. Je lui adressais aussi le petit mot qui certifiait de l'idée de convenir d'un rendez-vous, entre les deux jeunes femmes.

Il ne me fallut pas longtemps pour écrire la lettre et la faire envoyer à destination de Mido. J'étais donc libre de toutes contraintes liées au travail, et je pouvais désormais me consacrer pleinement à mon bien-être, et à la détente. Un conseil que je suivais désormais à la lettre dès que l'occasion se présentait. Alors que je redescendait après m'être changé pour pouvoir aller piquer une tête, et que j'avais pris mes Captis Ball, je pus voir que le soleil brillait de plus belle.

Mais surtout en arrivant dehors, je vis Dorcas en personne. Elle était venue d'elle-même me chercher pour me montrer la baie. Mon cœur loupa un battement, et je me retrouvais alors à simplement la regarder, dans une tenue qui la mettait parfaitement en valeur. Je ne savais que dire, si ce n'est être très heureux d'avoir une si charmante compagnie afin de me faire découvrir les lieux.

Le voyage fut assez rapide, et la première chose qui me frappa une fois arrivé sur place, était la vue. Une immense couche d'eau azurée venait se marier à la perfection avec le bleu du ciel. Et juste devant un sable fin et presque doré par les rayons du soleil venait embellir ce paysage idyllique. Je comprenais désormais pourquoi Dorcas avait voulu venir se détendre ici. Le paysage était incroyable et la présence de la sublime femme qu'était Dorcas me laissait penser que j'étais mort, et que je venais d'atteindre le paradis.

Alors que je foulais le sable chaud, j'hésitais à vraiment me relaxer, était-ce vraiment raisonnable de prendre du bon temps en compagnie de la plus haute dignitaire de Kuni. Je ne pouvais nier le fait que sa présence me procurait un certain plaisir, mais tout de même, que penserait ma propre cheffe et amie si elle voyait cela. En y repensant bien, il ne valait mieux pas que j'essaye d'imaginer sa réaction, car la connaissant, elle serait capable du pire. Je ne savais vraiment pas quoi faire, même si au fond de moi, je savais qu'il était déjà trop tard pour faire machine arrière.

Je regardais alors la magnifique brune qui se trouvait à mes côtés, et soudain il me revint certains de mes propos. J'avais été un peu évasif et presque sec avec cette femme en parlant des fleurs de Mido L'occasion était parfaite pour pouvoir rattraper mon erreur, et je laissai alors les mots sortir sans vraiment réfléchir à mes propos.


« Dorcas, tout à l'heure vous avez mentionné le fait que les plus belles fleurs se trouvent à Mido. Je tiens à vous répondre dignement. Il est vrai que nombre de belles fleurs poussent en Mido, mais il en est une plus belle encore, et elle se trouve juste devant moi. »


Et là, je me rendis compte trop tard de ce que je venais de dire. Je ne savais plus vraiment où me mettre, alors je me mis à avancer un peu sur cette plage de sable chaud, afin de cacher mon visage, qui se mit alors à rougir. J'espérais seulement ne pas avoir été trop loin dans mes propos...

Alors que les secondes défilaient, je me sentais vraiment mal, j'avais l'impression de n'être qu'un de ces rustres qui ne savent que complimenter les femmes pour leur physique. Certes je pensais les propos que j'avais dit, mais une femme est bien plus qu'un simple corps attirant. C'est une personne, avec un esprit parfois vif et acéré, parfois plus naïf, comme tout être humain. Je me contentai de regarder l'eau azurée aller et venir sur cette étendue de sable doré. Puis j'entendis Dorcas me parler derrière moi. Elle me fit dans un premier temps un compliment à son tour, avant d'ajouter une petite phrase pleine de sens. Elle avait parfaitement raison, ou presque. Alors qu'elle passait devant moi, afin de laisser ses pieds goûter à l'eau, je me mis à lui répondre.


« Dorcas, je, je suis navré, je n'aurais pas du vous complimenter simplement sur votre physique.  Il me semble que la plus grande bibliothèque d'Ekoe se trouve ici, alors ne dit-on pas qu'on ne doit pas juger un livre à sa couverture mais bien aux écrits qu'il contient ? »


J'avais de plus en plus l'impression d'avoir dépassé les bornes. Il était vraiment difficile de se détendre, même dans ce paysage idyllique. Et pourtant ce n'était pas l'envie qui me manquait, je voulais vraiment me détendre, mais rien y faisait.


« Je suis désolé, je dois avouer ne pas être la meilleure compagnie qui soit. Votre compagnie est des plus appréciables, et votre esprit est vraiment très affûté pour tenir ce genre de propos, mais en même temps c'est tout naturel de la part de la cheffe de Kuni. La vérité c'est que j'ai toujours du mal à me détendre quand je suis avec quelqu'un. A vrai dire, j'ai toujours du mal à m'attacher aux gens, de peur de les perdre... »


Je décidai donc de m'asseoir un peu sur le sable chaud, afin de profiter de la brise marine. Au fond de moi je n'avais qu'une seule envie, plonger dans cette eau pure et profiter de l'instant présent, mais j'avais beau tout faire pour y parvenir, je n'y arrivais simplement pas. J'avais besoin d'un peu d'aide pour parvenir à me laisser aller à la détente. Je remarquai alors que tout à l'heure les rôles étaient inversés, et cette situation m'amusait en un certain point.

Le destin pouvait être farceur quand il voulait. Quand la situation était tendue et impliquait du sérieux j'étais celui de nous deux qui parvenait à détendre l'autre, et quand il fallait relâcher la pression, je n'étais plus capable de rien, si ce n'était être sérieux. Je ne savais plus quoi faire, ni quoi penser, alors je laissais le doux son des remous de l'eau me bercer, tout en regardant l'horizon, peut-être que Dorcas aurait une idée pour que cet instant qui se voulait chaleureux le soit vraiment...

En cet instant, alors qu'une mer azurée, un soleil radieux, et une personne à la beauté n'égalant que son intellect se trouvait face à moi, je ne trouvais rien de mieux que de rester sérieux. Mais heureusement pour moi, Dorcas semblait avoir sa petite idée afin de m'aider à me détendre. Elle révéla tout d'abord que sa petite pique sur la beauté physique n'était qu'une blague. Je me sentais idiot d'avoir plongé si naïvement, mais bon c'est aussi ça d'être doué avec les mots, on arrive facilement à emmener l'autre où l'on voudrait.

Puis vint une petite phrase lourde de sens, Dorcas hélas se méprenait sur les propos que j'avais eu juste avant. Ma crainte n'était pas de simplement me tromper sur quelqu'un, elle était bien plus profonde. Mais cela peu de gens le savaient, car je n'aimais pas en parler. Je me contentais alors de plonger un peu plus dans mon masque. Mais c'est alors que l'ingénieux plan de cette jeune femme commença à vraiment prendre forme. Elle m'invita à venir nager avec elle, d'égal à égal. Il est vrai que nous n'étions plus au travail, et que donc les étiquettes sociales n'étaient plus de rigueur.

L'idée de piquer une tête dans cette eau pure et cristalline faisait son chemin dans mon esprit, et c'est alors que Dorcas utilisa une technique que certains pourraient qualifier de « Coup Bas ». Elle laissa sa tomber sa robe, afin de révéler un magnifique ensemble, qui en disait bien plus sur son agréable corps. Elle s'avança alors délicatement vers l'eau jusqu'à voir de l'eau jusqu'à la taille. Et là elle posa son regard sur moi... J'étais pris dans son filet, telle une pêcheuse hors pair, elle avait su m'avoir avec une facilité déconcertante.

Alors que je posais mon regard sur ses yeux bleus, je sentis tout mes doutes s'envoler, toutes mes craintes voler au vent, et j'entendis alors une petite voix dans ma tête, elle m'était familière. Elle ressemblait en tout point à la voix d'Esmer mon ancienne amie et camarade d'escouade, tombée au combat, mais en plus jeune. Cette petite voix me poussait à lâcher le passé auquel je m'accroche afin de saisir un futur brillant. Je me levai alors d'un bond, et je jetais mon long manteau sur le sable. Je ne portais désormais plus qu'un sous-vêtement noir adapté à l'eau. Je m'approchais alors de l'eau, et je me mis à rentrer en douceur à mon tour. Je rejoignis alors Dorcas, et j'arrivais alors à sa hauteur quand elle put remarquer que j'avais tout de même gardé mon masque...

L'eau était agréablement bonne, et un grand sourire se dessinait derrière mon masque. Dorcas avait vraiment eu une très bonne idée en me proposant de me joindre à elle pour profiter de la baie de Plaisance.


« Dorcas, merci, grâce à vous, je me sens un peu plus léger, et pour répondre à vos propos de tout à l'heure, si j'ai tant peur d'accorder ma confiance aux autres, c'est à cause de ceci... »


Je pointais alors la cicatrice qui se trouvait sur mon torse, mais aussi celle qui se trouvait dans mon dos, au même endroit. Elle était le douloureux souvenir d'un passé qui ne cessait de me hanter, et contre lequel je me battais depuis bien trop longtemps. Il était temps pour moi de partager mon fardeau, afin de m'alléger quelque peu.


« Cette cicatrice, me vient du temps où j'étais à l'armée, j'ai été poignardé par un membre de mon escouade, jaloux de ma réussite, il a aussi poignardé mes 2 amis qui étaient avec nous, j'en suis le seul survivant. Cette blessure me rappelle au quotidien à quel point les liens sont des armes dangereuses. Mais en vous regardant, je me dis que les liens peuvent aussi être un puissant antidote aux maux qui nous rongent … »


Je replongeai alors mon regard dans celui de Dorcas, ses yeux avaient un petit quelque chose qui faisait s'envoler toutes les peines que je pouvais ressentir, en cet instant, en temps normal j'aurais certainement été pris d'une crise. Mais là je me sentais divinement bien, comme si le temps s'était arrêté. Je me laissai alors bercer par les remous de l'eau, et je décidai même de prendre les mains de la belle qui me faisait face, avant de l'emmener avec moi, un peu plus loin dans cette eau. Je tenais à voir quels secrets cette baie, et cette jeune femme pourraient me révéler …

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'K - Baie' :

Dorcas semblait vraiment touchée par les révélations que j'avais fait sur mon passé, il était rare que j'en parle, elle était d'ailleurs la seconde personne après mon amie de toujours avec qui j'avais parlé de ce genre de choses aussi ouvertement. La jeune femme me révéla qu'elle aussi avait se troubles, mais ils étaient cérébraux, ce qui l'avait poussé à n'être qu'un outil durant toutes ces années. Elle révéla aussi qu'elle n'avait pas souvent de compagnie et qu'elle était heureuse de ma présence. J'étais touché par ces mots, et je me sentis sourire sous mon masque.

Puis alors que je continuais d'avancer dans l'eau jusqu'à en avoir jusqu'au torse, je vis Dorcas me contourner et tenter de me couler. C'était amusant de voir à quel point cette femme qui quelques heures auparavant discutait sérieusement avec moi, un parfait inconnu, se retrouvait à prendre du bon temps avec moi comme deux amis qui se connaissaient depuis toujours. Alors qu'elle avait abandonné l'idée de me faire couler, j'attendis patiemment qu'elle se retourne.

Lorsque le moment que j'attendais arriva, je plaçai mes deux bras autour de sa taille, collant son dos contre mon torse, et une fois assuré que mon étreinte serait suffisamment forte, je la soulevais de toutes mes forces avant de faire basculer mon corps en arrière et la faire partir la tête la première dans l'eau. Je l'avais prise à son propre jeu, et dans l'élan je fus emmené sous l'eau à mon tour. Une fois sous l'eau je ne lâchais toute fois pas mon emprise, et je fis en sorte de nous remonter tout les deux.

Une fois la tête hors de l'eau je ne pus empêcher un fou rire, cette petite blague m'avait beaucoup amusé, et sur le coup je ne remarquai pas que je la tenais toujours dans mes bras, collé contre moi. Lorsqu'au bout de quelques secondes je me rendis compte de cela, je me mis à rougir, et pour ne pas qu'elle le remarque je la lâchais et je regardai vers le sable, un petit groupe de Pokémon était arrivé près de nos affaires. Du fait de la distance je ne distinguais que de vagues silhouettes, et je proposai donc de partir voir quels étaient ces Pokémon sauvages.

Le temps de quelques pas, et nous voilà revenus vers le sable chaud, je ne reconnaissais aucun des Pokémon qui se trouvaient devant moi, à vrai dire à part les Pokémon visibles dans Kuni et quelques Pokémon que j'ai croisé dans ma vie, je n'en connais que très peu sur le sujet.

Les deux premiers étaient un duo se ressemblant comme deux gouttes d'eau physiquement. Pour ce qui était du caractère ils étaient totalement différents, le premier semblait savoir exactement ce qu'il faisait, quand au second, il semblait un peu terrifié de ce qu'il voyait, alors ne voulant pas les déranger je me mis à reculer. Mais en reculant je n'avais pas remarqué qu'un Kokiyas se trouvait à mes pieds, je trébuchai alors, et dans ma chute il se produisit un terrible événement. Alors que j'avais fermé les yeux pour me rassurer sur ma chute, je sentis le sol arriver bien vite, et en ouvrant les yeux, je la vis. Dorcas était là juste au-dessus de moi, je l'avais malencontreusement emmené dans ma chute.

En cet instant je ne savais plus où me mettre, je me sentais un peu mal pou ce qui venait de se passer, mais dans le même temps, la vue de cette jeune femme si près de moi était des plus agréables. Ne voulant pas aggraver la situation, je décidai de ne pas bouger, et je fis en sorte de détourner la tête, mais cette fois-ci je ne pouvais plus cacher le fait que j'étais en train de rougir.


« Je suis vraiment désolé Dorcas, je n'avais nullement l'intention de vous emmener avec moi dans ma chute, bien que je me dois de reconnaître ne pas être mécontent que cela arrive en votre compagnie. »


Incorrigible, même dans ce genre de moments je ne trouvais rien d'autre que de tenter de détendre l'atmosphère avec des compliments, je me sentais vraiment irrécupérable...

Dorcas ne m’en voulait pas pour l’avoir malencontreusement emmené dans ma chute, bien au contraire, cela semblait presque lui plaire. Elle se permit même de blaguer sur la manière lamentable avec laquelle je m’étais écrasé au sol, et je devais avouer que j’en riais aussi un peu, heureusement toutefois que ce genre d’évènement soit arrivé sur du sable et non de la pierre. La cheffe de Kuni avoua même que personne n’avait été aussi naturel avec elle. Bien que je sois négociateur, il m’était toujours incompréhensible de mentir, et de jouer à paraitre plaisant juste pour être bien vu, et pourtant c’était chose courante en politique. Il était plus que naturel pour ceux initiés à ce monde qu’une courbette et un sourire ne sont en général que des gestes de façades, réalisés par des êtres cupides et désireux d’un meilleur statut.

A mes yeux un sourire ne devrait servir qu’à donner du baume au cœur des gens, et les courbettes ne devraient être qu’une manière de saluer parmi tant d’autres, sans artifices, ni sens caché. Je voulais d’ailleurs le dire à Dorcas, pour qu’elle comprenne que j’étais toujours sincère et ce quand bien même cela devait me peiner. Je la vis alors rouler, et instinctivement j’étendis mon bras à l’horizontale afin que sa tête et sa belle chevelure noire de jais ne sois pas souillée par le sable. Mais alors que je regardais les rares nuages présents dans le ciel azur, mon cerveau capta les dires de la Kunioise, et quelque chose m’intrigua. Venait-elle de dire qu’elle était tombée sur quelque chose … d’agréable !? Inutile de dire qu’en cet instant je ne savais plus où me mettre. Les flatteries étaient quelque chose que j’avais eu l’habitude d’entendre tout au long de ma carrière de militaire. Mais en cet instant ces mots sonnaient différemment.

Mais Dorcas ne s’arrêta pas là, elle souhaitait prolonger encore cet instant hors du temps, et je ne voyais aucune raison de refuser, je me sentais à mon aise, et détendu, alors pourquoi ne pas profiter. Je me devais donc de répondre dignement à cette invitation qui sentait bon le rendez-vous

« Eh bien Dorcas, permettez-moi d’accepter avec un plaisir non dissimulé votre proposition de rendez-vous, mais dans ces cas là laissez-moi au moins vous inviter à manger dans un restaurant local lorsque la nuit sera tombée. Un repas est toujours bon, mais bien accompagné il en devient encore plus délicieux. Je dirais même que le romantisme d’une balade en votre compagnie serait la plus douce des entrées… »

Heureusement que personne ne nous entendait, ce petit jeu du chat et de la souris auquel Dorcas et moi-même jouions me plaisait énormément. Et voir la belle et insouciante Dorcas me proposer de rester en sa compagnie pour assister à un coucher de soleil et une montée de lune qu’elle qualifiait de romantique était quelque chose que jamais même dans mes rêves les plus fous je n’aurais pu m’imaginer. J’espérais simplement ne pas en avoir fait trop en lui proposant de partager un repas après cette petite pause au bord de l’eau.

Alors que le silence était retombé entre nous, j’entendais les vagues qui heurtaient le sable chaud, le son des remous et de l’écume étaient comme un appel à la détente et me sentant comme attiré, je me relevai et tendis ma main à Dorcas, il était temps de retourner profiter de l’eau avant que le soleil ne se couche…

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'K - Baie' :

Le soleil déclinait peu à peu, et ses rayons donnèrent une teinte rosée des plus magnifiques à cette eau d’un bleu irréel. Alors que l’astre brûlant continuait son inexorable descente, je vis Dorcas se rapprocher de moi en réalisant quelques brasses. L’ambiance générée par le lieu et la compagnie d’une personne au grand cœur comme la cheffe de Kuni étaient vraiment bien plus que ce que j’aurais pu espérer pour une simple visite diplomatique. Alors que je la voyais me rejoindre pour admirer ce coucher de soleil, je vis mon bras s’étendre vers elle, et entourer sa taille.

Je commençais à m’habituer à ses réactions plus que déplacées en temps normal, mais comme j’appréciais ce jeu du chat et de la souris, je me laissais aller à penser que cela ne la dérangerait pas et puis bon, s’il fallait être à ses côtés pour un tel moment « romantique » alors autant en profiter pleinement. C’était un geste innocent, mais dans le même temps il voulait dire pas mal de choses, sa compagnie m’était importante et je souhaitais vraiment en savoir plus sur elle.

Mais pour l’heure les discussions allaient attendre, le paysage nous offrait un spectacle magnifique et seul le silence était un bon accompagnement. Alors que je contemplais la vue qui s’offrait à moi, je tournais la tête de temps à autre afin d’admirer le visage de Dorcas, dont les rayons du soleil se raréfiant firent rayonner son visage en cette heure tardive. Nous sommes restés ainsi jusqu’à ce que la lune ne nous gratifie de ses premiers rayons.

Voyant l’heure qui défilait, et n’ayant pas oublié ma volonté d’offrir un bon repas à la personne qui me tenait compagnie. Je lui suggérais alors qu’on retourne sur le sable pour récupérer nos affaires afin de pouvoir aller trouver un bon petit établissement pour nous régaler d’un succulent repas. Un hochement de tête plus tard, et nous étions repartis pour le sable, et à notre grande surprise… Une fête était en train de s’organiser près de nos vêtements.

Quelle ne fut pas notre surprise de voir ce groupe de Pokémon se donner avec une telle ardeur dans ce qu’ils aimaient. Une fois de nouveau habillé, je m’approchais de Dorcas qui avait remis sa robe, et une fois sur de ne pas la surprendre, je lui dis :


« Eh bien très chère Dorcas, on dirait que même la faune de Kuni semble vouloir vous aider à passer une bonne soirée. Et étant donné que nos petits amis ici présents semblent s’être donné beaucoup de mal pour organiser un tel festin, je voudrais vous inviter à participer au buffet en ma compagnie, sous ce clair de lune, qui il faut l’avouer vous met en valeur de la plus douce et agréable des manières. Mon invitation à diner dans un des restaurants de votre nation pourra attendre notre prochaine entrevue. »

En attendant la réponse de la belle Dorcas, je m’approchais du festin de baies qui s’étendait devant nous, mais aussi des quatre Pokémon qui étaient les créateurs de ce festin, ils avaient fait un travail remarquable et je me devais de les remercier :

« Merci beaucoup à vous si ce festin est pour nous, c’est une attention vraiment très touchante, et je ne puis mettre des mots sur l’immensité de la gratitude que je vous porte. »

Mais bien vite, un bruit derrière moi me laissa supposer que nous n’étions pas forcément les invités de cette petite fête, à voir comment allait réagir les Pokémon qui semblaient arriver de toutes parts …