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 [PV Vlad] Routine à Vénovos
Artemis Fendragon
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Fée


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Message Sujet: [PV Vlad] Routine à Vénovos   [PV Vlad] Routine à Vénovos EmptyMar 23 Juil 2019 - 15:06


► Routine à Vénovos

[PV Vlad] Routine à Vénovos Pb20
Le Soleil n’a même pas encore pointé son museau dans le ciel que je suis déjà réveillé et prêt à quitter la boutique de Papa. J’ai eu le temps de prendre mon petit-déjeuner, qui se résumait à une bonne pomme verte et je n’attends que l’heure du départ. Papa ne va pas tarder à se lever lui-aussi. C’est encore une grosse journée qui s’annonce pour lui. Les clients ne viennent pas en masse, contrairement à ce que vous pourriez penser, mais il a quand même du pain sur la planche. Être sculpture de bois n’est pas vraiment de tout repos. Mon Papa fait de son mieux du matin au soir. Il faut bien satisfaire le maximum de clients possible, car ils ne sont déjà pas nombreux… Je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs. Peut-être que sa boutique manque de popularité. En tout cas, si vous voulez une belle statuette de votre Pokémon préféré, il ne faut pas chercher plus loin ! Demandez Hérald Fendragon et vous êtes bien servi. Le talent de Papa est indiscutable !

En parlant de Papa, le voilà qui arrive. Contrairement à moi, il aime bien dormir. Je peux voir sur son visage fatigué qu’il a encore passé une sale nuit. Pour l’aider un peu, je lui prépare sa chaise et la table est déjà prête pour qu’il puisse manger. Je m’approche de lui et lui fait une accolade. Papa me frappe alors avec douceur dans le dos, j’adore ce moment de partage entre nous deux.

« Salut fils ! Dis donc, je ne sais pas comment tu fais pour être toujours prêt avant même que je me lève, ah ah ! »

Je m’écarte de deux pas de mon Papa pour qu’il puisse prendre sa place. Avec un sourire sur les lèvres, je lui réponds :

« Salut Papa. Tu sais bien que je n’ai qu’une hâte : me rendre au camp. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos 2t67

Je peux voir mon père qui secoue doucement la tête, même s’il est encore en train de rire. Je sais que mon comportement lui déplait un peu. Après tout, il pense que je manque de sommeil. Mais non ! Je suis débordant de vitalité, surtout pour le travail ! Je sais que Papa s’inquiète pour mon bien alors je ne lui en tiens pas rigueur. D’ailleurs, j’attends son petit sermon du matin.

« Oh, fils. Toi, tu sais bien que j’aimerais que tu te reposes un peu plus. Ton entrainement, c’est bien, mais faudrait pas que tu te pètes une jambe sur le champ d’bataille. »

Eeet le voilà ! Le fameux sermon du matin. Je connais Papa par cœur. Alors je me contente de lui sourire encore, avant de m’asseoir en face de lui. Je sais bien qu’il n’est pas fâché, malgré son air sévère. C’est sa façon de faire à Papa.

« Enfin bon. Je sais que je peux te dire ce que je veux, tu es borné. Tu tiens ça de moi. J’peux pas t’en vouloir. Tiens, moi à ton âge… »

Je passais mon temps à écumer les routes et à me faire du blé en tuant des bandits.

« Je passais mon temps à écumer les routes et à me faire du blé en tuant des bandits. »

Je n’interromps jamais Papa mais je sais exactement ce qu’il va me dire quand il parle de son passé. C’est notre rituel à nous, je pense. Mais bon, je vais devoir partir tandis que Papa vient de commencer à manger. Il me tend une tartine mais je secoue la tête. J’ai déjà mangé.

« Merci Papa, mais je dois partir. Passe une bonne journée, on se voit ce soir ! »

[PV Vlad] Routine à Vénovos R5s7

Je lui fais un bisou sur le front et je m’approche de la porte pour sortir. Papa ne va pas pouvoir s’empêcher de me dire quelque chose, je le sais.

« Tu sais que c’est à moi de dire ça, Artemis ? C’est moi l’adulte ici ! Ah ah, aller, passe une bonne journée aussi, fils. »

Oui, c’est vrai. Parfois, on dirait que c’est moi le père, vu comment j’essaye de ménager Papa… Mais bon. Cela ne me dérange pas et je veux qu’il ne lui arrive rien. Je préfère prendre soin de lui, même si c’est bizarre. Sans Maman, il faut qu’on se soutienne. Bon aller. Encore un signe de main pour dire au revoir et je m’en vais. Je ne peux pas arriver en retard au travail ! Même si entre nous, cela ne risquait pas d’arriver vu l’heure, hé hé.

Je traverse les rues de Vénovos. J’ai déjà mon armure sur le dos avec mon Pokémon à mes côtés. Nous nous dépêchons, nous pressons le pas. J’arrive rapidement à la caserne, là où s’entraîne tous. Cela me fait toujours quelque chose d’y aller. On me répète assez souvent que j’ai rien à y faire… Je fais avec, mais c’est embêtant. Cela dit, je n’abandonnerai pas si c’est ce qu’ils veulent. Je travaille dur pour leur montrer de quoi je suis réellement capable. Dès le début du jour, avant même que les instructeurs n’arrivent. Ils ne pourront pas dire que je ne suis pas courageux.

Bref, me voilà arrivé à destination. Tout de suite, je me dépêche de finir de me préparer. En gros, je m’équipe convenablement avant de commencer mon service. Je n’ai pas encore le droit de porter une arme en ville en sortant de chez moi. Ils disent que je suis trop jeune pour l’instant. Bof. J’écoute ce qu’on me dit et on verra bien. Mais donc c’est mon réflexe du matin. Je m’équipe d’une épée simple et d’un petit écu. Voilà la panoplie du parfait petit écuyer. Ensuite, je m’affère à ce que je sais faire le mieux : préparer la monture et les fournitures pour Lord Heisemberg, le Chevalier d’Or duquel je dépends.

Je quitte l’entrepôt, prêt à aller chercher un Galopa et là, je tombe sur Connor, mon meilleur ami. Il me voit arriver et nous nous sourions l’un et l’autre. Une accolade et nous voilà en train de parler.

« Bonjour Artemis, mon écuyer préféré. Comment vas-tu ? »

Il est toujours gentil avec moi et c’est un soutien moral de choix. Sans lui, j’aurais certainement plus de problèmes que d’ordinaire…

« Bonjour Connor. Tout va bien pour moi, j’espère que c’est la même chose de ton côté. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos 2t67

Je le vois hausser les épaules. Connor est plutôt du genre très calme, voir stoïque. Il ne montre pas facilement ses émotions, mais je sais qu’il n’en pense pas moins. Il finit par me sourire, tout en indiquant mon arme.

« Je n’ai pas à me plaindre. Alors ? Tu es déjà prêt à partir en mission à ce que je vois. Je te reconnais bien là, mon ami ! »

Et c’est parti pour l’ébouriffage de ma chevelure. Connor a tendance à me prendre pour son petit frère, je crois. Mais je ne vais pas lui dire que je n’aime pas ce geste, quand ce n’est pas le cas. En fait, c’est aussi un rituel du matin, en plus de celui avec Papa.

« Bien sûr. En plus, aujourd’hui, je suis de patrouille avec Lord Heisemberg ! »

[PV Vlad] Routine à Vénovos R5s7

Dans ma voix, on peut sentir que je suis très heureux de ma mission du jour. Mais je sais que mon ami est bien moins enthousiaste. En fait, je pense qu’il n’aime pas le Chevalier d’Or qui me prend sous son aile. Je le vois qui fait la grimace un instant, avant de se reprendre.

« Dans ce cas, je ne vais pas te retarder. Ce serait regrettable que Lord Heisemberg commence à te râler dessus de si bon matin… On se revoit tout à l’heure, Artemis ! »

Je le regarde partir. C’est vrai que mon chevalier est colérique. Mais je ne suis pas du genre à m’en plaindre. C’est aussi grâce à lui que j’ai une chance de briller dans l’armée. Et puis de toute façon, il faut s’accrocher dans la vie. Quand même… Je suis d’accord avec Connor ! Tout doit être prêt avant son arrivée, cela m’évitera des problèmes. Donc sans attendre, je continue les préparatifs pour le Chevalier d’Or. Sa mouture est rapidement attelée et je prépare un sac de fourniture. Du premier soin, un peu de nourriture pour le Galopa, du papier et de l’encre bien fermée… Voilà. Tout est paré. Je dois attendre que Lord Heisemberg arrive à présent. Des fois, je sais qu’il vient en retard, comme si ce n’était pas grave… J’espère simplement que ce ne sera pas le cas aujourd’hui. J’ai hâte de faire la patouille, moi !
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Message Sujet: Re: [PV Vlad] Routine à Vénovos   [PV Vlad] Routine à Vénovos EmptyMar 23 Juil 2019 - 18:29

Routine à Venovosft. Artemis Fendragon

Vladimir se réveilla de mauvaise humeur ce matin-là, à la caserne de Venovos. Aujourd'hui, sa mission consistait à patrouiller dans différents secteurs de la ville, tâche qu'aurait bien déléguée avec plaisir le Chevalier d'Or à son apprenti, Artemis Fendragon. Mais le gamin était encore nouveau et surtout trop jeune. Sa posture criait littéralement « inexpérience » au premier coup d'oeil de n'importe quel militaire du secteur. D'ailleurs, les collègues ne se gênaient pas pour charrier le brun à ce sujet, pour plaisanter sur son faible apprenti. Oui, l'entraînement du gamin prenait du retard comparé à d'autres écuyers (bien que le guerrier ne l'aurait jamais révélé à Artemis).

Mais en même temps pour Vlad, c'était tout de même sa première fois en tant que professeur. Alors finalement, lui aussi devait crier « inexpérience » au premier venu. Surtout que généralement, un avis extérieur n'associait jamais le caractère de l'héritier Heisemberg avec la fonction de tuteur. Ce qui avait le don de le crédibiliser aux yeux de beaucoup, et donc de mettre en rogne le guerrier blanc de si bonne heure quand il pensait à toute l'éducation qu'il devait encore dispenser au gosse pour qu'il devienne enfin potable.

Heureusement, l'épéiste ne partageait sa chambre à coucher avec personne, prestige réservé aux personnes de son rang. Dans un sens, c'était plutôt tous les autres chevaliers qui avaient de la chance de ne pas faire de collocation avec un esprit si explosif. On avait appris avec le temps que le début de journée était la période que Vladimir détestait le plus. Le mieux était encore donc de ne pas se mettre sur son passage lorsqu'il se rendait à la salle d'eau commune, ou bien quand il prenait un petit-déjeuner frugal dans le réfectoire.

Evidemment, certains collègues le saluaient en passant, ce à quoi Heisemberg répondait avec un grognement mécontent. Engager la conversation n'était pas conseillé quand il avait encore la tête dans le cul. Mais en même temps, c'était aussi le meilleur moment pour le prendre à part ou lui demander quelque chose. La colère avait du mal à monter si peu de temps après le réveil, alors au pire, tout ce que vous pouvez risquer, c'est de l'entendre maugréer dans sa barbe. Bien sûr, il n'est pas bête pour autant. Foutez-vous de lui, et vous vous retrouverez au sol avec quatre dents en moins, fatigue ou pas fatigue.

Personne n'osa troubler la quiétude du Chevalier d'Or néanmoins, qui fila ensuite à l'extérieur entamer ses exercices matinaux. C'était un rituel qu'il accomplissait depuis plusieurs années, avec ou sans la compagnie d'autrui selon l'influence sur les terrains d'entraînements au jour le jour. Séries d'abdominaux ou de maniement d'épée, il fallait au moins pas loin d'une bonne heure pour complètement réveiller les muscles et les sens du Kuniois, lui qui était un si gros dormeur.

Vladimir se sentait revivre à chaque fois dans la fraîcheur matinale, l'un des moments où il est de manière peu surprenante le plus calme et concentré. Evidemment, en été à Kuni, on ne pouvait pas vraiment parler de fraîcheur, mais pas même l'orage ni la canicule ne viendra un jour à bout de la détermination du jeune homme. Son corps était réglé comme un pendule pour se réveiller toujours à la même heure, et avec nombre d'habitudes quotidiennes. C'est que la discipline militaire avait fini par s'appliquer à la vie de tous les jours, consciemment ou non.

Une fois satisfait, l'épéiste retourna alors dans sa pièce intime à l'intérieur des baraques pour enfin se vêtir de l'armure qui faisait tant sa renommée à la caserne. A la connaissance générale, l'enfant Heisemberg était le seul Chevalier d'Or à ne pas avoir un équipement doré, comme son rang est censé l'indiquer. Non pas que cela changeait quoi que ce soit au côté pratique ou théorique. Mieux encore, cela permettait aux petits nouveaux de tout de suite repérer une des pires menaces de la caserne.

On leur disait de faire attention au guerrier blanc pour éviter qu'ils retiennent la leçon de force. Généralement, c'était assez suffisant pour décourager bon nombre d'écuyers ou chevaliers. Mais il y avait toujours des inconscients assez téméraires ou stupides pour aller tester la réputation de Vladimir, ce qui l'excédait au plus haut point. Il n'avait besoin de popularité qu'auprès de ses collègues les plus hauts gradés. Le reste, il s'en fichait royalement. Et il ne se gênait pas pour le faire savoir.

Il n'y avait que Fendragon qui pouvait se targuer de pouvoir côtoyer le sévère militaire sans risquer de s'en prendre une (du moins, pour l'instant). Et en fait, même pas. Le Cornichon était beaucoup trop modeste et timide pour se vanter de la figure de son précepteur. Bah, c'était certainement pas le problème de Vladimir, sûr et certain. Lui, son boulot, c'était justement d'endurcir le gamin pour qu'il fasse chevalier respectable dans quelques années. Après, il ne se souciait guère davantage d'Artemis que cela en dehors des heures d'apprentissage hebdomadaires.

D'ailleurs, le brun n'allait pas tarder à aller à sa rencontre, une perspective qui ne l'enchantait pas vraiment. Les bruits de couloir parvenaient tout de même aux oreilles de Vladimir, il ne fallait pas le prendre pour un imbécile fini. Il était conscient qu'une partie des apprentis rêveraient naïvement d'être à la place de Fendragon alors que l'autre moitié, beaucoup plus rationnelle, plaignait le pauvre enfant. Mais cela ne changeait absolument pas la résolution du paladin. S'il voulait prouver sa valeur dans le monde militaire, il réussirait les choses à sa manière, et pas autrement.

Lorsqu'il marchait à travers la caserne une fois préparé, le chevalier Heisemberg était vraiment resplendissant dans son armure de plaque complète, son large bouclier fixé dans le dos et l'épée lumineuse dans le fourreau de sa ceinture, sans oublier la cape immaculée qui s'animait à chacun de ses pas métallique. Quand on ne le connaissait pas, on avait l'impression d'avoir affaire à un homme plein de valeur et de bon sens. La vérité était bien éloignée de cette vision enchanteresse de la profession, malheureusement.

La Foudre Impériale était connue pour frapper fort à n'importe quel moment. Son esprit versatile se pique à chaque parole de travers, et c'est avec l'intensité de la Lumière d'Arceus que Vladimir vous aboiera dessus ou fera pleuvoir ses poings gantés sur le premier malandrin qui lui fait face, innocent ou non. Vraiment, c'était à se demander comment le guerrier pouvait garder son emploi. Tout simplement parce qu'il était doué, le salaud. Et qu'il faisait ce qu'on lui disait de faire. Ce qui l'empêchait nullement de répandre cette aura d'autorité qui en fait ployer plus d'un sous son regard inquisiteur.

Et le voilà qui débarquait dans la cours interne de l'espace militaire, là où il avait donné rendez-vous à son disciple. Ce n'était pas bien difficile de remarquer sa tignasse verte de si bon matin, au milieu de quelques autres personnes. Le soleil tapait déjà dans le ciel, et bien que la chaleur était encore supportable, Vladimir ne put s'empêcher de lâcher un soupir mauvais en voyant que son écuyer avait choisi comme monture un Galopa. Les flammes naturelles de l'équidé n'étaient pas dangereuses, mais elles n'en dégageaient pas moins une certaine vélocité qui gênerait à coup sûr le cavalier. Il devait s'agir d'un Galopa dans la pleine force de l'âge.

Si Artemis pensait faire bonne impression avec ce choix méthodique, il se trompait lourdement. Vladimir arriva dans son dos sans même une once de pitié pour le coeur du pauvre enfant lorsqu'il s'exprima de sa voix grave.

« T'es paré Cornichon ? J'veux pas y passer toute la journée, alors on va commencer par la partie la plus chiante : les quartiers marchands. »

Ca, ça promettait du boulot mal terminé à la clef. Fendragon n'avait même pas intérêt à faire la moindre remarque à ce sujet, même si il était forcément conscient que son tuteur allait bâcler le travail par empressement. Cela arrivait au moins deux ou trois fois par semaine, à vrai dire.

D'un geste souple pour une personne avec une armure sur le dos, Heisemberg se hissa sans trop de problème sur le dos du cheval ardent avant de saisir la bride et de lancer la bête au trot, habitué à cavaler en solo, sans même considérer son apprenti. Oh, il n'aura qu'à ralentir l'allure une fois qu'ils auront quitté l'enceinte militaire. Mais pas avant.

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Message Sujet: Re: [PV Vlad] Routine à Vénovos   [PV Vlad] Routine à Vénovos EmptyMer 24 Juil 2019 - 10:24


► Routine à Vénovos

[PV Vlad] Routine à Vénovos Pb20
J’ai eu trop d’espoir quand je me disais que peut-être, Lord Heisemberg n’arriverait pas en retard. Mais c’est le cas. Je n’ai pas de quoi vérifier l’heure, néanmoins, je sais que le Soleil continue de monter dans le ciel… Et surtout, je continue de voir des écuyers partir avec leurs chevaliers, alors que moi, je suis coincé ici. Même le Galopa que j’ai choisi s’impatiente. J’ai un peu peur qu’il ne devienne fou à force d’attendre avec sa selle sur le dos. Cela me fait vraiment de la peine de le voir comme cela… Il ne mérite pas qu’on le traite ainsi. Les Pokémon, et surtout les montures, ont vraiment besoin d’attention. Ils travaillent pour nous alors il est de notre devoir de faire ce qu’il faut pour eux. Bon, je ne peux pas trop en vouloir à Lord Heisemberg. Après tout, il n’est pas au courant que tout est déjà prêt pour lui… C’est moi qui suis trop pressé. Cela dit, le problème reste le même.

Je vais donc chercher une carotte et un sceau d’eau un peu plus loin. Une fois tout cela dans les mains, j’apporte le tout au cheval ardent. Il est ravi de son légume. En fait, je le serais aussi à sa place, elle avait l’air super bonne cette carotte. Mais tant mieux, je suis heureux de voir que le Galopa se sent mieux. Une petite lapée dans l’eau et le voilà frais comme un Carvanah ! Je suis rassuré. Et cela m’a permis de passer un peu le temps. J’ai toujours peur que le Chevalier d’Or me fasse faux bond… C’est jamais arriver pour le moment, je touche du bois on dirait. Raah, je n’ai pas le droit d’être médisant sur lui. Il me prend sous son aile, je lui dois beaucoup. Mais quand même… Est-ce une raison valable pour avoir près d’une heure de retard ?

Je soupire. Plus loin, je vois Connor qui s’affaire à son travail. Il est en train de manier la lance comme tout bon fantassin devait le faire. Moi, j’ai choisis l’épée parce que c’était l’arme de mon père. Mais aussi parce que c’est lui qui m’a conseillé cette arme. Je pense que c’est parce que c’est bien plus facile à manier qu’une lance. Pour être honnête, je ne sais pas si j’arriverai à faire tourbillon un bâton pareil. Qu’une épée, c’est plus simple, vraiment. Surtout celle que j’ai pour le moment. C’est une arme d’entraînement. Elle n’est pas de très bonne facture, mais au moins elle est légère. De quoi la rendre plus agréables à porter.

Oh, mais ? Quelqu’un est dans mon dos, et il crie.  Le voilà ! Lord Heisemberg est là. Je ne suis qu’à moitié surpris par sa voix, j’ai l’habitude. Bon… Son visage ne m’inspire rien de bon, cependant, c’est toujours comme cela. Il crie souvent, contre les autres ou moi, mais je sais qu’il a bon fond. Il ne veut juste pas l’admettre. Sinon je ne serais pas sous son commandement, n’est-ce-pas ! Enfin je n’ai pas le temps de me poser des questions ! Le voilà déjà parti sur le Galopa que j’ai préparé. Je dois me dépêcher de le suivre si je ne veux pas le perdre. Mais je n’ai pas le droit à une monture, elles sont réservées aux chevaliers ou pour les longs voyages… Tant pis, me voilà parti à mon tour !

Je n’ai même pas eu le temps de dire quoi que ce soit. Pas que j’ai mon mot à dire de toute façon, mais j’aurais aimé saluer Lord Heisemberg tout de même. Fiouh, bon, il est où ? Ah ! Par ici. Je suis un peu essoufflé, mais ça ira. Alors aujourd’hui, c’est la patrouille des quartiers marchands… Okay ! J’ai reçu des instructions tout à l’heure. Nous avons plusieurs conflits à régler, mais le plus urgent, c’est celui entre un forgeron et un cordonnier. Huh ? Je penche la tête sur le côté. C’est une confrontation plutôt inhabituelle. Mais je n’ai pas le choix, il faut que j’en parle à Lord Heisemberg.

« Lord Heisemberg ! Notre première mission est de régler un conflit entre le forgeron et le cordonnier de la rue. Je vous propose donc d’aller les voir le plus rapidement possible. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos Tneo

Booon… J’espère qu’il va y aller sans trop ronchonner. Je sais que ce n’est pas la chose la plus palpitante au monde à faire, mais c’est notre travail…
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Message Sujet: Re: [PV Vlad] Routine à Vénovos   [PV Vlad] Routine à Vénovos EmptyMar 6 Aoû 2019 - 13:39

Routine à Venovosft. Artemis Fendragon

Fendragon avait du courage, à toujours endurer les excentricités de son précepteur, sans broncher. C'est ce que n'importe qui disait à la caserne en voyant le duo partir pour sa mission du jour. Une espèce de routine malvenue que le Chevalier d'Or avait appris à ignorer avec le temps, pour le bien physique de ses collègues.

Vladimir était largement conscient qu'il n'était pas tendre avec l'écuyer aux cheveux de jade. Le chevalier n'était pas aussi stupide ni autant irresponsable que cela, vis-à-vis du rôle spécifique qu'il occupait au sein de ses congénères, que ce qu'il laissait paraître. Un rôle que certains qualifieraient de privilégié, mais l'épéiste à l'armure blanche n'avait pas trop eu son mot à dire sur le sujet à l'époque lorsqu'on lui avait imposé de prendre quelqu'un sous son aile pour qu'il puisse ainsi transmettre son génie militaire. Il était vrai que Heisemberg était doué dans son genre, parce qu'il affectionnait particulièrement sortir en première ligne lors de conflits armés.

L'initiative avait donc semblé louable aux yeux de tous et les réticences étaient peu nombreuses au départ, largement remplacées par l'excitation de la perspective de savoir qu'une personne allait avoir l'insigne chance d'être instruite par l'un des guerriers les plus accomplis de Kuni. Et pourtant, ce qui en résulta en choqua plus d'un. Aux yeux de beaucoup, il sembla qu'on ne pouvait difficilement faire pire que Vladimir pour occuper la place de précepteur le moins compétent du monde. Non pas qu'il en avait quelque chose à foutre en premier lieu, mais cela restait tout de même une obligation qu'il était obligé de tenir bon gré mal gré.

Alors la vie n'était pas vraiment un long fleuve tranquille, surtout pour les roturiers dans leur genre. Et s'il s'agissait-là de la seule leçon qu'il réussirait à inculquer à Artemis dans toute sa carrière, alors Vlad pourra considérer qu'il a rempli son rôle avec brio malgré ses qualités de professeur plus que discutables.

Oh, le grand brun avait beau descendre d'une lignée de preux chevaliers, il n'en était pas moins nourri à la même enseigne que beaucoup de citoyens de Venovos, c'est-à-dire devant trimer tous les jours pour vivre de son métier, et rien d'autre. Il ne fallait pas croire la vision idéalisée et stéréotypée que la société peignait de ses protecteurs attitrés. La seule chose qui pouvait le distinguer de la populace, le seul avantage qu'il n'aurait jamais pu tirer de sa position, c'était l'honneur particulier qu'inspirait l'évocation de son patronyme. Et autant dire que Vlad ne voyait absolument pas ça comme un atout.

Ce n'était certainement pas l'honneur Heisemberg qui lui permettait de mener une vie confortable. Si la paie est rentable, on oublie souvent qu'on a signé pour une vie de dévotion aveugle envers l'exécutif de Kuni. Non, la seule chose que Vladimir avait hérité des Heisemberg, c'était une armure qu'il avait obtenu de son père de manière illégitime. Il l'avait volée avant de fuir ses responsabilités pendant des années. Il avait dépouillé son défunt père de ce qui faisait depuis toujours son identité, la même qu'il avait interdit à son fils d'aspirer à atteindre un jour. Il avait outrepassé sa dernière volonté pour une raison purement personnelle et égoïste.

Voilà ce qu'il en faisait de l'honneur de sa famille. Il crachait dessus sans vergogne, comme il crachait encore à l'heure actuelle sur cette obligation de prendre un apprenti. Parce que cela ne l'avait mené nul part. Cela ne le menait nul part, puisqu'il avait déjà atteint son but. Non pas qu'il méprisait Artemis, bien sûr. C'était le cadre de la situation qui lui posait problème.

Vladimir avait dû suer sang et eau pour accomplir son rêve, envers et contre tous. Donc oui, sa morale s'en est retrouvée changée, éloignée de ce à quoi il aspirait quand il était encore gamin. Une partie de lui avait été perdue à tout jamais à la mort de son paternel, de son modèle. Et parce qu'il avait été obligé de se démerder par lui-même derrière cet événement jusqu'à aujourd'hui, il n'y avait eu qu'une seule méthode qui avait été à sa portée : la méthode forte. Il n'y avait que l'acharnement du travail, la souffrance et l'attente, qui l'avait conduit à ce qu'il est aujourd'hui. C'était bien la seule preuve d'accomplissement qui avait de la valeur à ses yeux cristallins, et certainement pas la fortune ou la renommée, et ce genre de connerie de désirs de société. Au moins, même si il en avait bavé, Vladimir était assuré que son coeur était toujours à la bonne place. Beaucoup y voyaient de la présomption hypocrite en constatant que l'homme en question n'était clairement pas un idéal de vertu. Ce à quoi l'intéressé répondait par la méfiance isolatrice et salvatrice, sous couvert d'une hostilité qui en faisait reculer plus d'un.

Mais Artemis était bien la seule personne au monde qui arrivait à pousser Vladimir à se remettre en question, sans que le gamin n'en soit probablement conscient. Bien sûr, de l'extérieur, rien ne changeait de d'habitude, le brun était toujours aussi exécrable qu'à l'accoutumée. Mais pour les premières fois de sa vie, et surtout après qu'il soit devenu Chevalier d'Or, l'épéiste blanc se triturait souvent l'esprit avec des interrogations quant au gosse qui avait changé le cours de son existence, en bien comme en mal. Merde, c'était exactement pour cette raison qu'il ne réussissait pas à dormir certains soirs. Les réflexions poussées, c'était pas son truc. Alors il restait éveillé longtemps le temps de faire le tri dans ce foutoir, ce qui l'énervait toujours. Vladimir sentait qu'il était censé en vouloir au Cornichon pour le mettre ainsi sur les nerfs (alors même que rien n'était de sa faute). Mais pour une raison qu'il préférait chasser rapidement à chaque fois, le militaire ne pouvait rester fâché contre l'enfant bien longtemps.

Fendragon avait réussi l'exploit de se frayer un chemin à travers les nombreuses réticences du brun. Cernant aisément le caractère du gamin, l'héritier Heisemberg aurait pu mettre sa main dominante à couper que Artemis se sentait complètement ordinaire. Et pourtant, c'était bel et bien l'inverse pour son tuteur. Ce gosse était tout bonnement spécial. Sa volonté demandait à être travaillée, mais une fois prête, Artemis serait capable de déplacer des montagnes. Tout comme Vladimir l'avait fait.

-Ou peut-être qu'inconsciemment, le Chevalier d'Or comptait sur la grande naïveté de l'écuyer pour facilement le façonner à son image. Que ce soit pour prouver qu'il n'était pas un incapable, ou pour trouver quelqu'un qui partage la même expérience, impossible d'aiguiller définitivement la vérité. De toute façon, Vladimir préférait taire ces sombres pensées dès qu'elles se présentaient à son esprit. Il se savait opportuniste, mais pas de là à en devenir un monstre. Du moins, il l'espérait.-

Et plus vite Fendragon assimilerait le concept de travail-torture, plus facile il lui sera de lutter contre les nombreux obstacles sur le chemin, et plus son ambition deviendra inébranlable. Même si il y avait encore du chemin à faire (le gamin était encore beaucoup trop timide et frêle pour espérer s'imposer en tant que Chevalier d'Or, entre autre), Vlad sait pertinemment que c'est une bonne âme qui ne demandait qu'à s'épanouir pour briller au maximum de son potentiel. C'est bien parce qu'il lui rappelait son propre comportement plus jeune que l'épéiste blanc avait pris Artemis et pas un autre sous son commandement. Le garçon avait toujours cette lueur d'espoir au fond de ses yeux, celle qui reflétait l'honnêteté de ses paroles ou de ses actions, celle qui animait une morale claire mais flexible, celle qui le distinguait tout simplement de ses semblables. Artemis n'était pas académique, il avait plutôt la fière allure d'un autodidacte, toujours disposé à repousser les limites au nom de ce qu'il pense être juste. Le jour où Vladimir avait recruté le gamin après qu'il se soit opposé à son instructeur pour sauver un Pokémon était clair comme du cristal dans son esprit.

Quand on sait que la justice personnelle est depuis toujours réprimée par la société, Fendragon constituait une présence plus qu'inhabituelle dans une sphère militaire aussi serrée, tout comme Vladimir finalement. Et de voir que ce petit avait le courage de lutter pour ses convictions depuis toutes ces années, et même ces quelques mois passés à ses côtés, le Chevalier d'Or reconnaissait entièrement que l'écuyer ne manquait pas de ce courage. Certes, Fendragon n'était pas le seul humain à se démener pour accomplir l'objectif de toute une vie, mais le destin ne lui avait clairement pas fait de cadeau dans la voie qu'il poursuivait ardemment. Que ce soit sa pauvre constitution, son absence d'influence, de richesse et un tas d'autres raisons, l'enfant aux cheveux verts partait de rien pour atteindre le sommet. Vladimir, lui, avait au moins pu compter sur son nom de famille pour se faire propulser plus près du but, même si cela avait aussi causé son lot de problèmes. Artemis Fendragon avait le potentiel de devenir une force de la nature, une personne fondamentalement bien dont on entend uniquement parler dans les contes de fées habituellement.

Mais ce potentiel, il fallait l'affirmer pour qu'il soit inhérent et permanent, pour qu'il fasse définitivement l'identité de Artemis. Etre sûr que l'enfant ne s'égare malheureusement pas en cours de route, il ne méritait pas un tel sort. Et c'était ironiquement à Vladimir qu'incombait la tâche de le guider, là où lui-même avait échoué, en tant que précepteur évidemment. Mais aussi en tant que proche du gosse. Jamais il ne le reconnaîtra à voix haute, mais le paladin tenait à son petit Cornichon bien plus qu'il n'aimait y penser, ce qui le faisait un peu chier quand même. Parce qu'il était obligé de se montrer brusque et rude et sévère et apathique pour tester la volonté et la résilience de Fendragon. Et même si l'intéressé encaissait plutôt bien le choc, viendrait un moment où quelque chose se mettra à déraper entre les deux hommes. Et Vlad n'était pas vraiment chaud quant à cette perspective. Mais pas le choix. Il devait lui apprendre que la vie n'était pas un long fleuve tranquille pour un ptit gars dans son genre. Même si ça devait passer par la manière forte, la plus fatigante et éprouvante de toute. Mais aussi la plus gratifiante et enrichissante.

Artemis n'est clairement pas tombé sur un précepteur qui lui apprendrait à éclore doucement et se dévoiler comme une fleur au printemps. Un précepteur qui se contenterait de valoriser les valeurs de la chevalerie basiques, mais surtout la discipline pour ne pas causer de bordel. Une fleur fragile et inutile, facilement remplaçable et remplacée en un rien de temps. En d'autres termes, un pion parmi tant d'autres.

Mais plutôt sur celui qui le traiterait comme le pauvre caillou qu'il est, logé au fond d'une rivière abrupte, subissant sans cesse les affres du courant et du temps. Jusqu'à ce qu'il soit suffisamment poli par les épreuves pour dévoiler son véritable potentiel, sa véritable force, transformé d'une vulgaire pierre à un somptueux galet taillé et travaillé. Un galet mortel capable de se dresser contre l'injustice des institutions…


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Vladimir renifla moqueusement de manière soudaine, s'attirant un regard émeraude en contrebas. Il ne lui avait jamais semblé avoir l'esprit poétique, mais le brun sentait qu'il tenait quelque chose avec la métaphore vindicative, ou quelque chose dans le genre, du galet. Il oublia pourtant bien vite cette touche artistique en voyant qu'ils approchaient des premiers étals marchands.

Le début de la ronde avait été étrangement calme ce matin-là, malgré l'attitude agitée initiale du Chevalier d'Or. Cornichon avait bien tenté de lancer un peu la discussion, mais il dut s'apercevoir rapidement que son tuteur n'était pas vraiment d'humeur à parler chiffon. Dès que l'écuyer lui avait fourni la première tâche à remplir, un espèce de conflit à régler entre deux corps de métiers qui n'avaient absolument rien à voir l'un avec l'autre, le Chevalier d'Or s'était entièrement fermé à l'acte de sociabilisation pour ressasser de vieilles pensées. De vieilles pensées qu'il avait déjà potassées hier, et la journée d'avant encore.

Heisemberg sentait que quelque chose changeait, qu'il y avait du remous dans les vagues dormantes et paisibles du cours de sa vie. Ce n'était pas dans ses habitudes de faire autant d'introspections à la suite. Ce n'était pas dans ses habitudes de se lever le matin avec si peu de motivation. Enfin, un peu quand même, mais pas à ce point-là. Ce n'était pas dans ses habitudes de se montrer si froid avec l'écuyer en armure bleu. D'ordinaire, le paladin se serait déjà plaint de la futilité de leur mission, ou il aurait gueulé contre des passants trop près du Galopa, quelque chose quoi. Fendragon l'avait peut-être senti lui aussi, ce changement.

Il y avait un pressentiment, une certaine appréhension. Au bout de plusieurs mois, la situation risquait-elle d'évoluer entre Artemis et lui ? Vladimir avait toujours mis un point d'honneur à ne traiter avec l'enfant uniquement dans le cadre des heures d'instruction, et rien d'autre. Limiter le contact pour éviter que le novice ne voit à travers son masque de connard-fini-qui-ne-veut-finalement-que-son-bien, pour le bon déroulé de « la manière forte ». Le Bleu était peut-être encore qu'un gosse, mais il était futé. D'autres gradés avaient déjà plus ou moins capté la méthode de faire de Heisemberg, et impossible de prédire ce qui en ressortirait, même s'il ne s'agissait pour l'instant que de déductions et suppositions. Et cette avancée de la situation troublait et dérangeait le guerrier au plus haut point, confus de ne pas comprendre pourquoi cela l'affectait tant.

Avait-il peur que- Non. Ce n'était pas une question d'angoisse. Pas encore, du moins.

Etait-il finalement inquiet… que son plan… ne lui revienne soudainement à la gueule ? Après tout, depuis le début, Vladimir jouait avec le feu. Hm.

A se comporter comme un con, il en avait ainsi adopté définitivement l'image. S'il se fichait royalement de ce qu'il pouvait renvoyer à autrui, il n'empêche que, s'il lui arrivait de changer d'attitude pour, admettons par pur exemple théorique, vouloir passer plus de temps avec Artemis, le brun s'attirerait immédiatement de la suspicion de la part de l'intéressé. Alors il était coincé dans son propre jeu. Et si normalement, cela n'aurait pas dû lui poser de problème, individualiste comme il est, il se trouvait qu'aujourd'hui, pour la première fois depuis longtemps, le brun en avait marre d'en faire à sa tête. La vérité, c'est que Vlad aimerait bien ménager le gosse, parce que cela ne lui faisait plus plaisir de le traiter comme une merde. Enfin non, pas comme ça. Avant, il ne ressentait que de l'indifférence parce qu'il se fichait total de la pomme de l'écuyer. Maintenant, ça l'agitait bizarrement de le faire trimer trois fois plus que les autres apprentis.

Et c'est lorsqu'il fit cette réalisation que Vladimir découvrit pourquoi il avait passé autant de temps à faire tourner ses méninges. Il n'allait pas se le cacher : l'épéiste avait appris à apprécier la présence de Fendragon. Certainement pas en tant qu'amis ou quoi que ce soit, mais disons que cela ne l'emmerdait plus d'avoir un élève à sa botte, même si cela signifiait plus de travail. Même si cela signifiait qu'il voulait enfin se relâcher, mais qu'il ne pouvait pas.

Il avait un devoir à accomplir, et c'était bien ça le problème. Vlad comptait bien faire de Artemis un Chevalier d'Or. Mais la seule méthode qu'il connaissait, il n'avait plus envie de l'appliquer, mais elle était nécessaire. Toujours pousser l'enfant à bout, pour qu'il se dépasse et se retrouve grandi de ces obstacles sur la route. Heisemberg constituant la principale épreuve, celle à surpasser à tout prix. Ce qu'il ne pouvait laisser arriver. Artemis n'était pas encore prêt.

Le brun remua un peu dans sa selle pour se redresser et se donner plus de prestance -et de confiance-. Geste totalement inutile parce qu'à peine quelques mètres plus tard, le duo se stoppa devant l'échoppe du forgeron pour commencer le boulot.

Vladimir était particulièrement remonté. Et pour Fendragon, cela devait être un drôle de spectacle que de voir son précepteur passer d'un corps amorphe et silencieux à la plus grande exubérance de colère qui soit. Vladimir était totalement hors de lui. Voilà à quoi cela le menait de réfléchir à ce qu'il ressentait, une rogne pas possible envers lui-même, mais sans trop savoir pourquoi ! Maintenant, il fallait qu'il passe ses nerfs sur quelque chose. Et la distraction des marchands étaient des plus bienvenus.

« Tu me laisses faire et tu observes. »

Sans cérémonie ni un regard pour son apprenti, le guerrier enfonça la porte de l'établissement d'un coup de pied théâtral. Heureusement qu'il n'y avait aucun client à dénoter à l'intérieur. Cela n'empêcha pas la femme de l'accueil de hurler un bon coup, attirant par la suite une cavalcade de pas effrénée. Un homme avec une grosse barbe rousse sortit de l'arrière-boutique, une pince encore à la main, les yeux surpris et sur sa langue un « Qu'est-ce que… » mourant. Cela tombait bien, le Chevalier d'Or ne se sentait pas d'humeur à patienter.

« Vous. » commença-t-il en pointant le travailleur d'un doigt presque accusateur, « C'est vous qui avez un différent à régler avec le cordonnier ? »

Encore décontenancé il y a peu, le forgeron fronça soudainement les sourcils pour s'exprimer de sa grosse voix, « Euh, ouais. Et c'est vous qui défoncez les portes des honnêtes gens sans prévenir, j'imagine ? Vous êtes qui au juste ? »

Aïe. Répondre de façon suspicieuse était bien l'un des pires déroulement de scénario possible. Même la femme à côté, à en croire l'horreur qui se peignait sur son regard, avait compris que ce n'était pas une tactique prometteuse. Artemis n'allait certainement pas s'ennuyer aujourd'hui.

Vladimir sortit en un éclair la lame de son fourreau en direction du forgeron, des envies de meurtre dans son regard, « 'Même pas foutu de reconnaître l'uniforme de service, hm ? Vous avez la mémoire courte, on dirait. Croyez-moi, j'aimerai faire autre chose de ma vie que de régler un litige entre des abrutis dans vot'genre qui cherchent qu'à faire du profit par-dessus tout. »

« Je ne vous permets pas de m'insulter de la sorte, je tiens un honnête commerce moi et- »

« Silence ! » A cela, le paladin planta violemment son épée dans le parquet, faisant sursauter tout le monde. « Jack Derrick, la justice de Venovos a déjà eu affaire à votre camelote il y a six ans de cela lorsque vous avez eu la brillante idée d'importer de la ferraille premier prix en provenance de Ran pour fournir l'armée en épées dont la qualité était comparable à des manches à balais ! »

Fendragon ne devait certainement pas s'attendre à cette tournure de situation. Après tout, Vladimir ne lui avait jamais donné cette information auparavant puisque ce n'était pas pertinent avec la mission du jour. C'était rare aussi de voir l'instructeur aussi éloquent et sans pousser de juron, si on omet ses aboiements habituels, bien sûr.

La reconnaissance des faits pouvait se lire sur l'expression de l'incriminé, qui commença alors à se faire tout petit. Sa voix était, par ailleurs, beaucoup moins assuré qu'avant, « M-Mais j'ai payé mon amende, j- »

« 'M'en fous ! Dites-moi c'est quoi le problème, qu'on puisse en finir rapidement ! »

Heisemberg était vraiment menaçant. Alors le forgeron se plia rapidement aux exigences du paladin, tandis que l'autre employée était partie afficher un signe sur la porte que Cornichon avait refermé derrière lui. Ce qui se passait dans l'enseigne allait rester en huis clos, et rien d'autre. Le guerrier blanc n'avait certainement pas envie que l'affaire ne s'ébruite et attire les curieux. Jack non plus d'ailleurs. Mauvaise publicité.

Le conflit se révéla être d'un caractère tout à fait ridicule. Le forgeron avait apparemment vendu quelques outils qui lui étaient devenus inutiles au cordonnier, comme des marteaux et d'autres trucs. Sauf que le cordonnier était mécontent du prix qu'il a eu à payer pour l'usage limité qu'il pouvait en faire. Jack insistait bien sur le fait que le cordonnier était stupide en premier lieu d'avoir acheté de la marchandise non-adaptée à son corps de métier s'il n'était pas satisfait du résultat. L'employée à ses côtés ne put s'empêcher de hocher la tête, comme si cela allait convaincre davantage Vladimir de la véracité de la déposition.

Le Chevalier d'Or roula des yeux avant de demander l'adresse du cordonnier en question. Il se trouva que son établissement se trouvait à peine une rue plus loin, ce qui expliquait que l'animosité entre les deux enseignes affectaient non-seulement leurs clients respectifs, mais aussi les commerces aux alentours. Ni une ni deux, le brun sortit de l'échoppe sans même donner d'instruction à son élève, ce qui n'était pas très rassurant. Le Cornichon pourrait en profiter pour discuter ou recueillir plus d'infos, Vladimir décida de le laisser faire. De toute façon, il ne mit pas bien longtemps pour revenir avec un homme de la trentaine, d'une maigreur à faire peur et des yeux haineux fixés sur le cordonnier.

« Bon. Maintenant, Adrian, vous allez nous livrer votre version des faits. Ok ? Et toi, gamin, tu te charges du problème. J'dois faire un tour. »

N'importe dans la pièce pouvait voir que le paladin était encore bien remonté. Il y avait ce teint menaçant dans sa voix qui faisait froid dans le dos à plus d'un, même s'il était déjà en train de tourner les talons. Sans compter que Artemis avait la lourde tâche de pacifier le litige, tout seul. Etait-ce un test ? Du sadisme ? Une marque de confiance ? Il faudrait attendre le retour du guerrier blanc, pour en avoir le coeur net.



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Message Sujet: Re: [PV Vlad] Routine à Vénovos   [PV Vlad] Routine à Vénovos EmptySam 17 Aoû 2019 - 6:16


► Routine à Vénovos

[PV Vlad] Routine à Vénovos Pb20
Bizarrement, je n’entends pas Lord Heisemberg se plaindre de la mission alors qu’on marche (enfin, juste moi) dans les rues de la cité. C’est peut-être une première depuis qu’il m’a pris sous son aile ! Je veux dire, d’ordinaire, il passe son temps à râler après les marchands qui crient pour vendre leurs marchandises. Sinon, ce sont les pauvres passants qui n’ont rien demandé à personne. Il y a même des fois où Lord Heisemberg est prêt à s’en prendre à sa monture ou au pavé des rues… Autant vous dire que son silence quasiment parfait me perturbe. Beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé. C’est vrai quoi. J’aime bien le calme, je suis garçon qui fait pas du brouhaha pour le plaisir. Je ne veux pas non plus donner une mauvaise image de moi-même. Si je veux devenir un grand Chevalier d’Or, j’ai plutôt intérêt à me tenir à carreaux et à être respectueux envers tout le monde. Enfin, c’est comme ça que je me vois plus tard.

Alors que là, je m’ennuie presque. J’emboîte les pas du Galopa, ou des fois je suis à côté de son flanc gauche. J’évite de me mettre dans sa route, et c’est bien la seule distraction que je trouve à faire. Oh, bien sûr il y a aussi le regard des civils. J’en vois qui nous saluent, ils ne savent pas qu’ils auraient pu être remercié par un beuglement de la part de mon maître… Mais lord Heisemberg s’en fiche. Il regarde droit devant lui, ou il a l’air perdu dans ses pensées. C’est fluctuant. Sinon, il y en a d’autres qui sont largement plus réservés. Peut-être qu’ils connaissent le chevalier, et qu’ils s’en cachent ? Je ne peux pas m’empêcher de voir que pour certain, je ressemble à une pauvre victime qu’on traîne au tribunal. Mais non, je me sens bien avec Lord Heisemberg et j’en ai un peu assez qu’on me prenne ainsi en pitié. Cet homme m’apprend beaucoup de chose sur la vie, et je lui dois beaucoup !

Bien sûr, j’aurais pu apprendre avec d’autres chevaliers. Mais cela n’aurait pas été aussi efficace qu’avec Lord Heisemberg. Il est rude avec moi, mais je sais que c’est pour mon bien. Après tout, qui a dit que l’apprentissage des écuyers devait être simple ? Surtout pour un roturier tel que moi. Je dois redoubler d’effort pour prouver ma valeur, et je compte bien leur en mettre plein la vue. Loin de moi l’idée de frimer, mais les nobles ne me considèrent pas comme leur égal. Pas encore. Un jour viendra où je serais le meilleur de ma promotion et où on me regardera pour qui je suis en tant qu’être humain. Et pas avec mon statut en tête. Surtout qu’être roturier, c’est pas dérangeant pour manier l’épée. Je suis même plus doué qu’un bon paquet d’entre eux, sans me lancer des fleurs. Mais bon. Je fais avec. Je serais un idiot complet si je leur en voulais pour si peu.

Mais reste que la journée commence étrangement. Je suis même plutôt mal à l’aise, dans mon armure bleutée. Je m’attendais vraiment à ce que Lord Heisemberg soit très remonté par cette mission de patrouille. Même Connor était de mon avis. Pourtant… Je me sens bien seul en ce moment. Mais heureusement, nous arrivons enfin devant la boutique du forgeron. Les choses vont bouger, je le sens ! D’ailleurs, je constate que Lord Heisemberg se redresse sur sa selle. Il devient sérieux cette fois ! Je me demande comment l’histoire va se dérouler. Mais alors que je m’attends à pouvoir suivre mon instructeur dans l’échoppe, il m’ordonne de rester où je suis, le tout sans un regard. Je penche légèrement la tête sur le côté. Voir quelque chose d’ici ? Hm… J’aurais plutôt l’air d’être un voyeur si j’insistais. Alors le plus simple, c’est encore que je reste sage et que j’attends son retour. Tant pis.

Pour m’occuper, j’attache le Galopa à un poteau prévu à cet effet. Je lui offre ensuite de l’eau. Le cheval ardent m’est reconnaissant et cela me fait sourire. Le bonheur des Pokémon est très important pour moi. Mais cela ne fait que quelques secondes que Lord Heisemberg est entré, que j’entends déjà des cris. Bien entendu, la grosse voix du chevalier est celle que j’entends le plus. Cela dit, il y aussi le forgeron j’imagine, car il y a une autre voix d’homme. Ce dernier n’a pas l’air dans son assiette… Je n’aimerais pas être à sa place. Je dois avouer que Lord Heisemberg pousse souvent la voix sur moi, mais pas de cette façon. Il parvient à rester un minimum pédagogue. Que là, c’est de la remontrance pure et simple. En fait, c’est tellement impressionnant que je décide d’entrer moi aussi. En espérant que ce n’était pas l’intention de Lord Heisemberg depuis le début, et qu’il penserait que je l’avais suivi… Sinon, je vais passer pour quoi, moi ?

En tout cas, me voilà maintenant à l’intérieur. Le forgeron a l’air d’être en mauvaise posture. Il doit certainement avoir des choses à se reprocher. Tous les travailleurs de Vénovos ne sont pas forcément des anges. Il y en a qui fraude, d’autres qui volent… Oh ! La dame du commerçant passe à côté de moi, rapidement et sans un regard. Elle place un panneau qui indique que la boutique est fermée pour le moment. Aïe. Je me sens un peu mal pour le couple. Le forgeron va vraiment passer un sale quart d’heure… De mon côté, j’écoute et je patiente. Ce n’est pas de mon ressort de soutirer des informations à un homme plus âgé (et plus musclé) que moi. D’autant qu’en tant que simple écuyer, les gens ne me respectent pas forcément comme un membre du corps de l’armée. Je soupire.

De ce que je peux comprendre de la voix bégayante du monsieur, c’est qu’il a vendu des anciens outils et qu’ils ne plaisent pas au cordonnier. Mince, c’est vraiment une histoire puérile… Je sens que Lord Heisemberg voit sa patience fondre comme neige au Soleil. J’espère que le conflit sera régler rapidement, sinon il va y avoir y avoir des étincelles ! Par pitié monsieur le forgeron, ne l’énervez pas de trop, après je dois ramasser les pots cassés ! En parlant de pots cassés… Voilà que mon tuteur se sauve, sans même m’indiquer quelque chose à faire. Il ouvre la porte en grand et s’en va, certainement chez le cordonnier. Qu’est-ce que je dois faire, moi, maintenant ? Gêné par la situation, j’en profite pour me présenter vaguement et ramasser un objet qui est tombé au sol. Le couple de gérants me regarde avec des yeux énormes… Je n’aime pas trop ça.

« Hum, ne vous inquiétez pas. Il est brute comme ça, mais il va régler votre problème. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos 2t67

Bien joué Artemis, ils te regardent avec un œil mauvais maintenant. Ils ne doivent pas être trop d’accord avec moi. Bon. En espérant que Lord Heisemberg va se dépêcher et effectivement régler le souci ! Merci les dieux, le revoilà justement. Avec le cordonnier. Wow, il est pas malade ce monsieur ? Et puis, quoi ? Quoi ?? C’est à moi de régler le conflit ? Hm… J’ai un gros doute, mais pas le choix, le chevalier est déjà reparti. Le cordonnier pose son regard sur moi et j’entends l’autre personnage qui tousse. Mais qu’est-ce que je fais là en fait ?!

« Bon… Sur ordre du Chevalier d’Or, c’est à moi que revient la tâche de régler votre conflit. Pour le bien de tous, je vous demanderai d’être coopératif envers la justice et de faire preuve de bon sens. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos Tneo

Bien dit Artemis… Non ?

« Peuh ! On aura tout vu ! Un gamin haut comme trois pommes qui va régler le problème. »

Bah quoi ? La taille n’a rien à voir là-dedans monsieur. Heureusement, sa femme est là pour le calmer et m’aider à continuer.

« … La solution me paraît très simple. Cordonnier, vous devez rendre les outils au forgeron, et vous, vous lui remboursez l’achat. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos 2t67

Le cordonnier s’empresse de prendre les outils et de les poser sur une table.

« Rendez-moi mon argent maintenant ! »

J’entends le forgeron qui renifle. Il n’a pas l’air vraiment d’accord. Tant pis, il ne me laisse pas vraiment le choix. Même si je suis un écuyer, je me dois de faire respecter la justice. Au final, aucun des deux hommes n’est coupable. Mais le forgeron ne peut pas s’obstiner à faire perdurer le conflit, d’autant qu’il n’aurait pas dû vendre ses outils à un autre corps de métier.

« Vous avez le choix. Soit vous rendez ses écus au monsieur ici présent, soit vous devrez vous rendre devant la loi pour… Pour vente d’objets illégaux. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos Vmip

« Pardon ?! Euh gamin, j’ai vendu mes outils dans les règles de l’art ! C’est l’autre là, qui n’avait qu’à pas accepter. »

J’observe les outils. Ils sont plutôt en bon état, mais pas tous neufs. Tant mieux, c’est là ma chance de faire pencher la balance. Pour appuyer mes futurs propos, je me saisis qu’un marteau à enclume. Euh, pourquoi un cordonnier achèterait ça en premier lieu ??

« Le fait est, monsieur le forgeron, que vos outils ne sont pas de première main. Rien n’indique que vous les avez vendus à un prix raisonnable pour leur état. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos Tneo

« C’est ça ! Il me les a vendus beaucoup trop cher ! Alors en plus, pour la qualité que c’est, j’en veux plus ! »

Le cordonnier retrouve des couleurs. Le forgeron, lui, est encore plus dans l’embarras. Sans le savoir, je crois que j’ai touché un point sensible. Il est connu pour sa malhonnêteté celui-là. J’imagine qu’en plus de vendre des outils inadéquats, il a aussi arnaqué l’autre homme. En tout cas, son visage en sueur m’indique que l’affaire est dans le sens. Le forgeron attrape ses vieux outils, hargneux, puis il dépose une poche avec des écus à l’intérieur.

« Le compte y est ! Maintenant, déguerpissez d’ici ! Et la prochaine fois, vous vous trouverez vos outils tout seul ! »

Le cordonnier n’en demandait pas plus. Il se saisit de la bourse et quitte la boutique. Fiouh, je crois que j’ai fait un miracle ! Mais l’autre homme mérite justice lui aussi. Il a fraudé, cela dit, la vie ne doit pas être simple pour son commerce. Je peux l’aider à ma façon.

« Monsieur ? Cet argent, à quoi il vous aurait servi ? »

[PV Vlad] Routine à Vénovos Vmip

Le forgeron secoue la tête.

« Il m’a déjà servi, gamin. Pour acheter des outils neufs. Maintenant, je vais devoir travailler encore plus pour combler le trou d’écus. Bordel ! Comme si je travaille pas assez du matin jusqu’au soir ! »

Oh non… Il me rappelle Papa. Toujours à son boulot, à s’abimer la santé. J’avale difficilement ma salive, mais il est temps de mettre mon plan en œuvre.

« J’ai vu vos outils, et je sais qu’ils pourront nous servir, dans l’armée. Vendez-les à nous ! Tenez, je vous avance l’argent. »


[PV Vlad] Routine à Vénovos R5s7

Adieu argent de poche du mois.

« H-Hein ? Pourquoi tu fais ça gamin ? Enfin j’accepte hein ! Tiens, prends ça, et merci. »

J’attrape les outils et le panier qu’on m’offre pour les transporter. Ensuite, je peux répondre au monsieur.

« Vous me faites penser à mon père. Il travaille beaucoup lui aussi ! Alors je sais que c’est difficile de joindre les deux bouts parfois. Et puis justice doit être rendue des deux côtés pour respecter l’équilibre. Assurez-vous simplement de ne pas recommencer… Si vous avez besoin, adressez-vous d’abord aux autorités. Ils pourront vous aider dans vos démarches de revente. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos 2t67

L’homme m’écoute avec une certaine attention, puis acquiesce. Bon, je crois que mon travail est terminé ! Lord Heisemberg devrait être de retour d’un instant à l’autre. Je salue le couple, puis je quitte la boutique. La dame du forgeron s’empresse de retirer le panneau de fermeture derrière moi. Voilà une histoire qui finit bien ! Je suis satisfait. C’était la meilleure chose à faire. Enfin, je crois. J’espère que mon acte aidera le forgeron à rester sur le droit chemin. Inutile d’avoir un commerçant escroc, il y en a déjà bien assez… Bon, c’est quoi la suite du programme ?
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Message Sujet: Re: [PV Vlad] Routine à Vénovos   [PV Vlad] Routine à Vénovos EmptyMar 20 Aoû 2019 - 11:54

Routine à Venovosft. Artemis Fendragon

Vladimir souffla un bon coup, la porte de l'échoppe claquant sourdement dans ses gonds, derrière lui. Un véritable petit miracle que de voir que la vieille planche tenait encore debout, après s'être fait enfoncée d'une botte métallique en pleine poire quelque temps auparavant. C'était aussi un coup de chance pour le Chevalier d'Or, qui se serait vu contraint de dédommager le commerçant si jamais il y avait eu de la casse à constater. Disons que cette issue n'aurait pas vraiment contribué à alléger l'humeur maussade de l'épéiste blanc. Déjà que la mission actuelle était des plus irritantes…

Parfois, le brun se demandait s'il ne jouait pas davantage le rôle d'un domestique ou d'un servant, que celui d'un militaire accompli aux faits d'arme reconnus dans la sphère. Les habitants de la capitale avaient quand même la sacrée manie de traiter les autorités compétentes comme leurs bonniches, toujours à leur confier des tâches insignifiantes et franchement pas reluisantes pour des gens de leur calibre. L'armée était avant tout entraînée pour la perspective de partir à la guerre, pas pour jouer les médiateurs au service d'un peuple oisif. C'est vrai quoi, l'héritier Heisemberg devrait être en train de démanteler un réseau de bandits, plutôt que de régler des litiges entre civils.

Mais que voulez-vous. Les activités sont calmes, ces temps-ci. Les vétérans de la caserne se plaignaient sans cesse en ce moment, parce qu'ils étaient obligés de former les apprentis pendant cette période creuse. Ben oui, quand on est pas sur le terrain, on se retrouve derrière les bureaux pour la partie théorique du métier. Vlad avait déjà eu son quota de mentor d'escouades dans le passé, et il allait sans dire que ce n'était pas la partie qu'il préférait dans son métier, loin de là. Une corvée à laquelle il a pu heureusement échapper depuis qu'il a pris un écuyer sous son aile pour un apprentissage personnalisé et renforcé. Une situation sans conteste plus enviable, même si elle n'était pas toujours agréable.

En parlant du Cornichon. Le guerrier en armure ne put s'empêcher d'arrêter un instant sa marche pour se demander s'il avait bien fait de le laisser tout seul là-dedans. Bah ! Il était largement temps que le jeune homme affronte les choses par lui-même, s'il comptait devenir un chevalier remarquable. Et puis, Vladimir mentirait s'il prétendait que la présence de Fendragon ne l'agaçait pas de plus en plus.

Le gosse était tellement…  passif, lorsqu'il accompagnait son tuteur. Toujours à suivre les ordres sans broncher et endurer les obscénités du plus vieux sans rechigner. Heisemberg savait très bien qu'il n'était pas un enfant de coeur, surtout en ce qui concernait Artemis. Il assumait très bien ce rôle de connard fini depuis des années maintenant. Et ce n'était certainement son introspection précédente qui allait le détourner de son objectif premier, même s'il avait eu son moment de doute. Elever Fendragon à la dure serait gratifiant sur le long terme, et le brun parlait d'expérience. C'était la première et seule résolution que le Chevalier d'Or comptait suivre.

Artemis avait du potentiel à revendre. Sinon, le Kuniois n'aurait jamais accepté de devenir son précepteur. Il fallait dire que le Cornichon l'avait pas mal impressionné le jour où il s'était dressé contre un instructeur revêche pour défendre un Pokémon abusé, ou quelque chose comme ça. La pure audace dont avait fait preuve l'écuyer avait immédiatement convaincu l'homme que l'on surnommait dans le coin « La Foudre Impériale », ce qui était un sacré exploit en soi.

Mais depuis ce fameux jour, le descendant Heisemberg mourrait d'impatience d'assister une nouvelle fois à cette instance. C'est comme si le feu de la passion en Artemis s'était endormie après cette tempête bien particulière. Evidemment, le gamin était capable de se dresser pour ce qu'il jugeait bon ou juste, il savait se défendre. Mais il y avait toujours une certaine forme de retenue qui accompagnait ses paroles ou ses gestes. Certainement liée au respect de la hiérarchie et de la discipline, ce que ne pouvait décemment pas comprendre un paria tel que Vladimir.

Oh, bien sûr, manquez de respect à la position du Chevalier d'Or, et vous voilà dans son collimateur pour la fin des temps. Il ne se cachera pas de se comporter comme un hypocrite quand lui-même ne tient pas à respecter les autres échelons. Non, Vladimir respecte les personnes pour ce qu'elles sont, pas pour leur titre honorifique. Pour son cas, son poste gradé étant littéralement la seule chose qui a su définir sa vie et ses idéaux, c'est normal qu'il soit si pointilleux à ce sujet. Mais c'est donc aussi pour cette raison que le guerrier blanc est en relation plutôt froide avec son propre chef. Il n'apprécie pas sa manière de faire. Et inversement, le chef a dû mal à tolérer une attitude aussi instable sous son commandement. Le statu quo est donc de mise. Mais pour combien de temps ?

Et voilà qu'il recommence à se poser des questions stupides ! Heisemberg balança un juron peu discret, s'attirant des regards curieux ou suspects des passants qu'il avait interpellés un peu plus tôt, quand il était parti à la recherche du cordonnier. Le groupe de civils avait accepté la sollicitude du Chevalier d'Or -après qu'il ait fait joué son insigne et sa grosse voix- quand celui-ci avait eu besoin d'informations avant de rencontrer son second punching-ball. Bah oui, c'était toujours plus rusé de quérir l'avis des principaux concernés, c'est-à-dire les clients, avant de traiter avec les deux commerçants en faute. Comme quoi, l'épéiste n'était pas si mauvais qu'il avait laissé paraître pour régler le conflit. Certainement un effet secondaire de sa récente remise en question. Répugnant, cette poussée de bonté.

Bien sûr, le brun se serait sans conteste passé des commérages à deux écus. Mais c'était un prix facile à payer pour apprendre que effectivement, le litige avait l'air plus sérieux que ce qu'avait initialement pensé le militaire. Merde, on parlait de tensions montantes entre d'autres enseignes, alors même qu'elles n'avaient rien à voir avec le problème actuel. Comme quoi, quelques mauvaises interactions pouvaient vraiment affecter tout un quartier marchand. Vladimir avait promis à ses collaborateurs d'un jour qu'il vérifierait l'avancée de la situation dans les jours à venir, ce qui semblait peu probable en y réfléchissant. Bah, il n'aurait qu'à envoyer deux ou trois recrues faire le rapport à sa place, c'était pas compliqué à mettre en place.

Et donc maintenant, il était venu les approcher pour leur révéler que le conflit entre le cordonnier et le forgeron était réglé, ce qui lui attira des expressions soulagées. En vérité, Heisemberg n'avait aucune idée de ce qu'il avançait, les fautifs étant toujours en négociations aux mains du Cornichon. Heh, c'était son rôle de rassurer la population après tout. Le sévère instructeur était presque sûr que son apprenti serait capable de se débrouiller. Quelque chose comme soixante-sept pourcents sûr que tout se passerait bien. A compter que le forgeron ne dévore pas tout cru le pauvre gosse. Le type était du genre assez remonté. Et disons que Vladimir n'y était pas allé de main-morte en ce qui le concernait. Le militaire ne pouvait pas blairer ce genre d'arnaqueur. C'est pourquoi il était sorti avant que la situation ne dégénère en faveur de l'artisan.

Mais Vlad ne comptait pas attendre de voir la résolution du litige. Il avait besoin d'un verre, vite. Et il connaissait un bar pas très loin d'ici, quelques rues plus loin. Tant pis si le Chevalier d'Or était toujours en fonction. C'était pas comme si une émeute allait éclater d'un seul coup, ou une connerie dans le genre. Il s'agissait d'une putain de patrouille de routine, il y avait encore le temps.

Seulement, le militaire avait encore assez de jugeote pour penser à la délicate position de son écuyer. Attrapant le vendeur à la sauvette le plus proche, le jeune homme aboya un message rapide.

« Tu vois l'échoppe du forgeron ? » la pauvre victime hocha la tête en suivant le doigt ganté du guerrier, « Bien. Tu d'vrais pas tarder à voir passer un sale mioche avec une tignasse verte. T'as intérêt de lui transmettre ceci : dis-lui que je lui donne le reste de la journée et qu'il peut rentrer à la caserne. Qu'il voit ça comme une récompense, ou je sais pas quoi, pour son travail accompli. Je me chargerai du reste de la patrouille. »

C'était un mensonge. Vladimir comptait bien passer une bonne partie de la journée assis devant un comptoir, à siroter quelques verres alcoolisés. Mais ça faisait pas très chevaleresque, comme excuse. Et surtout, c'est pas comme si le gosse allait pendre une décision par lui-même, de toute façon.

Relâchant le col du malheureux sans ménagement ni sans attendre un quelconque signe d'approbation, l'épéiste se dirigea vers sa monture ardente pour la seller en un clin d'oeil. Avec ça, il se mit à avancer au trot, fendant à travers les passants outrés par son irresponsabilité.

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Artemis Fendragon
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Message Sujet: Re: [PV Vlad] Routine à Vénovos   [PV Vlad] Routine à Vénovos EmptyMer 21 Aoû 2019 - 6:26


► Routine à Vénovos

[PV Vlad] Routine à Vénovos Pb20
J’attends déjà depuis un petit moment, mais où que je regarde, je ne vois pas l’ombre d’un Chevalier d’Or. Je croyais qu’il voulait juste prendre l’air, moi… Peut-être qu’il est arrivé quelque chose à Lord Heisemberg ? Non, nous sommes dans Vénovos, nous sommes en sécurité. Hum. Enfin, ça se discute je suppose. Il y a des voleurs de partout, y compris dans les boutiques. Mon regard se tourne vers celle du forgeron… J’espère vraiment qu’il va suivre mes conseils à l’avenir. L’homme n’est pas un mauvais bougre, contrairement à certain. Il a juste peur pour son commerce et sa femme. S’il n’avait plus assez d’argent pour survivre, manger du pain tous les jours serait insuffisant… Alors je le comprends et c’est pour cela que j’ai voulu lui laisser une chance. Qu’est-ce que je raconte ! Ce n’est pas seulement le forgeron. Tout le monde a le droit de faire des erreurs, même un vol, si c’est pour nourrir sa famille. Mais par la suite, il faut savoir rendre grâce à la justice et rester sur le droit chemin. Enfin… Je soupire. Ce n’est pas moi qui vais refaire le monde. Mais je peux contribuer à le rendre meilleur, et c’est ce que je pense avoir fait aujourd’hui ! Je suis assez fier, je dois le reconnaître. Quand je vais raconter cette histoire à Papa, il sera heureux lui aussi.

En tout cas, je pensais pouvoir faire mon rapport à Lord Heisemberg pour qu’on puisse continuer la patrouille. Mais voilà qu’il ne revient toujours pas. Ce n’est pas normal de laisser son écuyer seul… Je ne lui en veux pas, il doit avoir trouvé une autre affaire urgente à régler. Mais le problème c’est que, je dois faire quoi en attendant ? Je ne vais pas rester planté là toute la journée… ? Peut-être que je peux partir à sa recherche ? Oui mais si jamais il revient assez juste après que je sois parti… Il va me chercher aussi, et cela pourrait vite devenir un cauchemar ! Réfléchis Artemis. Bon, le plus simple, c’est que je patiente. Encore un peu. Mais si dans les quelques minutes qui suivent, je ne vois toujours pas d’armure blanche, je file à sa recherche. C’est bien comme plan.

[…]

Booon. Là je crois qu’il y a vraiment un problème. J’en ai mal aux jambes à rester debout sans rien faire. En plus, les gens me regardent bizarrement depuis un moment. C’est sûr que ça doit faire bizarre de voir un jeune homme en armure qui ne fait que d’attendre… Hey, mais et s’ils pensaient que je tire au flanc ? Alors là, pas question. Je suis toujours prêt à faire mon travail d’écuyer ! Tant pis, je ne peux pas attendre plus longtemps. De plus, Lord Heisemberg pourrait bien avoir besoin de moi, qui sait ? Il est peut-être prit entre deux feux ! Bon, c’est parti. Je quitte la boutique du forgeron pour chercher le Chevalier d’Or. Mais je ne sais pas vraiment où aller, et Vénovos est une grande ville. En fait, le plus simple pour moi, c’est de demander mon chemin. Par exemple, à ces passants ! Cette rue en croise d’autres, c’est un bon lieu de passage. Si mon tuteur est passé par ici, ils l’ont peut-être vu !

« Bonjour madame, monsieur. Excusez-moi, auriez-vous vu un Chevalier d’Or par ici, il y a peu ? Il porte une armure blanche rutilante, ainsi qu’un bandeau doré. »


[PV Vlad] Routine à Vénovos 2t67

Mince. Ils n’ont rien vu. Mais ce n’est que de la malchance, je ne dois pas abandonner. Après tout, ces personnes-là viennent peut-être seulement d’arriver. Je dois plutôt m’adresser à un marchand. Hum… Ah ! Un tisserand. Il travaille en extérieur en plus, c’est parfait. Si Lord Heisemberg a foulé ce sol, il le saura ! Je m’approche donc et je salue le commerçant.

« Bonjour monsieur ! Dites-moi, je cherche un Chevalier d’Or avec une armure blanche. Il porte aussi un bandeau jaune, et la barde… L’auriez-vous vu il y a peu de temps ? »


[PV Vlad] Routine à Vénovos 2t67

L’homme réfléchit un instant. Je croise les doigts.

« Oui ! Oui petit, je l’ai vu y’a déjà une bonne vingtaine de minutes. Il avait pas l’air commode. Mais je crois que je le connais… »

Gloups, je n’ai pas vraiment envie d’en savoir plus. Une fois, quelqu’un m’a dit la même chose, et l’instant d’après, il voulait se venger sur moi ! Je remercie le tisserand avant de déguerpir après avoir reçu une direction à suivre. C’est pas grand-chose, mais c’est un début. Pour m’éviter des ennuis, je vais chercher par moi-même. Si vraiment je ne trouve pas d’autres indices tels qu’une porte défoncée ou un habitant en colère, je demanderai mon chemin de nouveau. Alors, voyons voir. Pas cette maison, là non plus… Je ne vois personne en colère. C’est bien, hein ! Mais dans un sens, ça m’inquiète. Si Lord Heisemberg n’a pas fait de grabuge, je ne sais pas comment le prendre.

« Hey ! Hey le gamin en armure ! »

Euh, qui, moi ? Je me retourne, et je vois un type qui s’approche. Il est en sueur et souffle beaucoup. Il fait le tour de la ville en courant, peut-être ? Il cherche peut-être à devenir aussi rapide qu’un Pikachu, ah ah !

« Euh, moi ? »

[PV Vlad] Routine à Vénovos Ngoo

« Bah oui toi ! Qui d’autre porte une tignasse verte et une armure ? Enfin bref… J’ai un message pour toi. Euh je te la fais courte parce que j’ai plus tout en tête, à force de te courir après. »

J’ai même pas remarqué que j’étais suivi… Je me sens mal pour cet homme.

« En gros, t’as quartier libre, un truc du genre. Et le chevalier, ou je sais pas qui, il va s’occuper de la patrouille. Bon aller, j’ai autre chose à faire moi. »

Et le voilà reparti. Donc, j’ai quartier libre… Mais, cela devait être une mission en duo ! J’ai du mal à croire que Lord Heisemberg me laisse partir. De plus, il ne pouvait pas venir me le dire en personne ? Rah, je ne sais pas quoi en penser… Je ne doute pas que cet homme me dit la vérité, mais quand même. Je n’ai pas envie de laisser mon tuteur faire tout le travail. Un écuyer, il épaule le chevalier ! C’est mon travail, alors tant pis. Je n’aime pas désobéir, mais je vais le faire pour cette fois. Je ne sais pas. J’ai comme un mauvais pressentiment. Alors je continue ma recherche. J’arrive dans une nouvelle rue. J’avance encore, toujours aucune armure à l’horizon. Euh. Attendez voir… Je reviens sur mes pas et je me retourne devant un bar. Ne me dites pas que…

J’entre dans l’établissement, m’attirant instantanément des regards amusés ou dédaigneux. Quoi, c’est mon armure qui les dérange ? En tout cas, ce que je cherche… Se trouve devant le comptoir. J’ai du mal à en croire mes yeux. Lord Heisemberg est là, à siroter je ne sais quoi dans son verre. Alors c’est ça qu’il compte finir la patrouille… Sans même me dire les choses en face. Je dois dire que là, je ne sais pas comment réagir. Je n’ai pas envie de jouer les rabat-joie, mais le travail n’est pas encore terminé ! Il reste encore des personnes qui ont besoin de notre aide. Peut-être qu’après ce verre, le Chevalier d’Or voudra bien repartir avec moi ?

Je m’approche du comptoir, ignorant les commentaires des habitués. Puis une fois aux côtés de mon mentor, je lui adresse la parole.

« Hum… Lord Heisemberg ? Vous êtes certainement en pleine négociation avec le tavernier, désolé de vous déranger. »


[PV Vlad] Routine à Vénovos Rlpo

Je préfère une approche un peu ironique. Je sais qu’il ne faut pas y aller doucement avec Lord Heiemberg, sinon il n’écoute rien. Mais le brusquer est aussi une très mauvaise chose à faire. Et comme je tiens à ma tête, je préfère jouer sur la plaisanterie, même s’il ne va pas rire. Quoique… Il est peut-être déjà saoul.
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Message Sujet: Re: [PV Vlad] Routine à Vénovos   [PV Vlad] Routine à Vénovos EmptyVen 30 Aoû 2019 - 9:27

Routine à Venovosft. Artemis Fendragon

Le barman œilla Vladimir avec méfiance, ainsi qu'une pointe de malice. Nul doute que le Chevalier d'Or représentait son meilleur client de la journée, et il voulait que cela continue pour faire marcher la machine à fric. Il n'empêche quand même que cette vision était assez surprenante à observer, un agent de l'armée venu se bourrer la gueule en pleine journée. Même les autres clients avaient baissé d'un ton et regardaient parfois le guerrier blanc à la dérobée, à la fois curieux et prudents. Personne n'était encore assez stupide pour se laisser aller à l'euphorie de l'alcool populaire en sa présence. N'était-il pas censé inspecter le voisinage ou remplir n'importe quelle autre fonction ? Les Chevaliers d'Or incarnaient les valeurs de la société, un modèle de vertu à atteindre, non ? Alors voilà une chose bien inhabituelle que de voir un militaire solitaire passer le temps le nez dans une pinte. Si encore il avait été en bonne compagnie, et bla bla bla…

Le brun avait bien prétendu qu'il était en mission de repérage du quartier pour qu'on lui fiche la paix avec les questions débiles, mais l'autre homme au comptoir n'avait pas avalé le mensonge, suspicieux de recevoir un tel invité dans ses locaux. Ca, ou il avait quelque chose à se reprocher. Mais honnêtement, à l'heure actuelle, l'épéiste n'en avait rien à cirer et ne ferait rien pour mettre au jour quelque sombre machination, même dans un endroit aussi insalubre que celui-ci. C'est vrai que la taverne ne payait pas de mine, autant au niveau de la clientèle que de la propreté, il y a déjà eu mieux. Sans compter une bière dégueulasse. Mais aujourd'hui, c'était ce qu'il y avait de moins cher à la carte, et l'héritier Heisemberg s'en contenterait. Préférer la quantité à la qualité a toujours été son credo. Une erreur pour beaucoup, mais pas pour lui.

Vladimir avait placé sa bourse bien en évidence sur le comptoir, un sac en toile rempli d'une bonne partie de sa paie du mois dernier. Il désirait réveiller l'avarice de la salle, appâter et ferrer un gros poisson, le genre assez stupide pour mettre son intégrité en danger pour une poignée de pièces, comme les voleurs par exemple. La binouze, c'était sympa. Mais la baston, c'était mieux. Et comme il y avait impossibilité de rentrer à la caserne pour aller se défouler avant la fin de la patrouille, le jeune brun avait dû concocter un de ses fameux plans militaires foireux qu'il adaptait à la vie quotidienne. Vraiment, son idée n'avait rien de folichon mais oh, lui-même avait déjà ingéré plusieurs verres à la suite. Pas assez pour altérer son jugement, mais suffisamment pour chauffer ses muscles et ses poings. Le discernement du guerrier n'a jamais vraiment su s'équilibrer entre courage et audace. Plus d'une fois Vlad s'est retrouvé dans de beaux draps, mais il en ressortait toujours indemne. Alors pourquoi ne pas continuer de tenter le diable ? C'était plus excitant ainsi.

La guerre lui manquait. C'était la première pensée concrète et surréaliste qui l'avait agressé quand Heisemberg s'est mis à boire. Bien sûr, il n'a jamais connu ni fait la guerre, son père non plus, pour ce que ça apportait. La chose qui s'en rapprochait le plus, c'était la lutte contre les bandits. Mais c'était fini trop vite, c'était trop irrégulier, c'était trop facile. La montée d'adrénaline et de fatigue était occasionnelle pour les opérations de démantèlement de quelques jours. C'était tout simplement ridicule. Faire la guerre lui manquait comme jamais, même s'il ne l'avait jamais expérimentée. Alors dans un sens, c'était peut-être mieux ainsi, d'imaginer le concept de « manque » plutôt que de le subir de plein fouet. Mais Vladimir n'était pas devenu Chevalier d'Or pour se reposer sur ses lauriers, pas après tout ce par quoi il avait dû passer pour en arriver là. C'est aujourd'hui qu'il s'en rendait compte pour la première fois.

Au début, à sa nomination à ce prestigieux poste, évidemment que le militaire avait été contenté. Il avait, après tout, atteint l'objectif qu'il poursuivait depuis toute sa vie. Mais plus le temps passait, et plus Vladimir constatait que les difficultés ne s'étaient pas arrêtées à l'obtention de ce rang, au contraire, elles s'étaient accumulées pernicieusement et lentement. Avec cette nouvelle vie qui commence, le brun avait été très occupé et préoccupé par son nouveau travail et sa nouvelle position. Il n'avait pas vraiment eu le loisir de se pencher sur ses émois internes, argumentant toujours de la même façon : tu fais ce que tu veux, et tu avises après. Sauf que l'épéiste avait toujours plus ou moins zappé la dernière partie au profit de recommencer la boucle.

Faire, agir, commettre des actes impulsifs, c'était sa spécialité, ce pour quoi il était doué, ce qu'il aimait faire. Réfléchir, se remettre en question, douter ne faisaient pas partie de son vocabulaire quotidien. C'était terrain inconnu, c'était chose qu'il redoutait. Personne ne l'avait accompagné, personne ne lui avait expliqué comment cela fonctionnait, d'écouter ses émotions. Dès le départ, on avait écrasé ses rêves et ses espoirs sans donner aucune explication, juste en abusant de l'autorité familiale et hiérarchique. Vladimir s'était démené et acharné avec une seule idée en tête à l'époque. Et maintenant que cette idée était réalité, sa tête était vide, ouverte à n'importe quelle menace. Une fois que la routine inintéressante de l'armée refroidit les ardeurs du Chevalier d'Or au bout de quelques années, la lassitude et le doute étaient les premiers à faire leur apparition.

« Pourquoi ne suis-je pas heureux ? » était la question maudite, celle que Vlad avait toujours cherché à éviter à tout prix. Le brun s'était toujours répété que c'était idiot de s'arrêter là-dessus. Devenir Chevalier d'Or lui avait procuré beaucoup de joie et de fierté. Prouver à son père qu'il avait eu tort de le brider, encore plus. Mais son père n'était plus là pour subir le mépris et l'arrogance du guerrier. Mais son poste ne changeait pas tant que cela de ses anciens rangs en période de paix. Il n'y avait rien, Vladimir était toujours aussi seul, même au sein de ses collègues. Il y avait bien eu ses compagnons aventuriers il y a longtemps de cela. Mais c'était une époque révolue, que le jeune homme préférait ne jamais déterrer. Il avait déjà assez sur la conscience dans le présent sans rajouter les décisions discutables du passé. En clair, l'enfant Heisemberg se retrouvait dans un bordel de pensées pas possible, et il n'arrivait pas à s'en extirper.

Il n'y avait bien que la présence du jeune Artemis pour apporter un peu de couleur dans sa vie, même si le vert n'est pas vraiment sa teinte préférée. Avec le Cornichon à ses côtés, Vladimir trouvait qu'il avait quelque chose sur quoi se concentrer, une attache à la réalité. Et croyez-le quand il a promis qu'il ne foirerait pas cette seule et unique promesse, celle de faire de Fendragon un Chevalier d'Or digne de ce nom. Ce serait du travail, beaucoup, et même de la souffrance. Mais le militaire était déjà passé par là, il était prêt à faire des efforts qui ne le gratifieraient pas à la juste valeur du résultat. Toute sa vie avait été basée comme cela, quand on y pense. Mais là, il s'agissait de faire des efforts autrement que pour lui-même, une première. Et c'était bien ce qui l'agitait depuis quelques jours.

L'intéressé lui-même ne saurait même pas dire dans quelles circonstances a eu lieu le déclic, de considérer l'écuyer comme plus qu'une simple charge incombant à son rang, mais bel et bien comme une personne à part entière. Ca, c'était la première étape, et Vladimir n'avait pas la moindre idée de comment il s'y ait pris pour la passer. C'était étrange, mais si cela marchait dans son sens, pourquoi pas ? Maintenant, la partie la plus dure consistait à appliquer ce changement de vision dans la réalité. En d'autres termes, de modifier son comportement exclusivement solitaire. Artemis n'était pas le premier qui avait causé ce changement en Vladimir. Mais depuis les aventuriers, époque qui a grandement contribué à renforcer sa méfiance et son emportement par ailleurs, c'est véritablement le seul être humain à avoir provoqué de telles incertitudes chez le guerrier.

Ca c'était très mal passé la première et dernière fois. Même s'il y avait peu de risque que sa vie ne dérape aussi violemment que pendant cette sombre période, l'héritier Heisemberg hésitait encore à s'ouvrir à Artemis pour tout un tas de raisons. Parce qu'il était son tuteur, outrepasser la distance professionnelle était dangereux, surtout dans un monde aussi discipliné que la sphère militaire. Parce qu'ils se ressemblaient un peu dans leur façon de faire, Vladimir n'avait pas vraiment envie de démoraliser le pauvre gosse en lui montrant ce en quoi il risque de mal tourner.  Parce que l'épéiste a toujours renié sa famille, et voir quelque chose qui pourrait s'en rapprocher est difficile à supporter. Parce que la recherche de contact est inédite. Parce qu'il s'est comporté comme un chien ces derniers mois. Parce qu'il est un chien galeux et pouilleux.

Heisemberg a su développer un mental d'acier pour atteindre son unique but dans la vie. Il s'est habitué aux regards et remarques des autres. Mais subir soi-même son propre jugement était quelque chose qui passait mal. Alors le jeune homme commanda une nouvelle chopine, espérant que l'amertume de la boisson ne fasse dériver ne serait-ce qu'un instant son chemin de réflexion.

Les murmures de la salle amplifièrent de manière soudaine. Du coin de l'oeil, Vladimir observa une petite maline qui comptait sur son alcoolisation pour pouvoir rafler la bourse sous son nez. Ah, l'impertinence de la jeunesse. En un clin d'oeil, la main gantée du paladin s'abattit sur le bras de la pauvre âme qui rôdait un peu trop près à son goût. Repérée, la voleuse lâcha un petit cri effrayée.

« Je te déconseille de faire ça. »

L'ordre était clair : dégage. Si le brun voulait se lancer dans la bagarre pour ressentir des sensations vertigineuses, ce n'est certainement pas une pauvre gosse qui allait satisfaire ses pulsions de violence. Merde, elle devait sûrement avoir le même âge que le Cornichon.

Après quelques secondes de tension, l'homme en armure libéra la délinquante qui décampa immédiatement plus loin dans la pièce. C'était pas une vie, ça. Vladimir soupira avant de siphonner le reste de son récipient, se rappelant qu'on n'était jamais mieux servi que par soi-même. Soit, le Chevalier d'Or commença un rapide tour de la salle pour repérer un possible adversaire bourré. Mais l'attention générale était portée au niveau de l'entrée, alors il suivit le mouvement avec curiosité. Et c'est là qu'il le vit.

La première réaction de l'épéiste fut de la surprise, exprimée par un haussement de sourcils. Pendant un instant, il se demanda s'il n'avait pas oublié de prévenir l'apprenti de ne pas l'attendre et de retourner à la caserne. Presque immédiatement, la scène avec le vendeur à la sauvette lui revint en mémoire, et Vladimir fronça soudainement les sourcils, ce qui devait être assez comique à voir sans transition. Impossible que l'alcool ne lui jouait des tours, le paladin avait toujours eu une bonne tolérance et il se sentait relativement bien. Alors qu'est-ce qu'il foutait là ?

C'est qu'en plus, Fendragon s'approcha immédiatement pour lui parler. Mais son tuteur ne savait pas quoi répondre. En fait, il ne savait pas quoi faire tout court. L'envoyer chier ? La plus simple et probable des possibilités. Lui proposer à boire, peut-être ? Le guerrier blanc avait la nette impression que le gamin refuserait son invitation. Il avait pas l'air spécialement content d'être ici, à vrai dire. Ou était-ce le comportement de son précepteur qui le dérangeait à ce point ? Aarrh !

Alors quoi ? Faire comme si c'était normal ? … …

« Ouaip ouaip, l'enfoiré refuse d'appliquer la réduction 'neuf verres d'achetés, le dixième offert'. J'pensais le foutre en taule pour outrage à agent de la sécurité, mais eh. J'irai où si son bar fermait ? »

Frapper du poing sur la table était habituellement dans ses cordes, le sarcasme pas vraiment. Non pas qu'il n'en était pas pourvu, mais Vladimir préférait gueuler un bon coup plutôt que de jouer avec les mots. Il ne savait même pas pourquoi il avait répondu ainsi. Et pourquoi pas, après tout ? Montrer qu'il est capable de changer, c'est la deuxième étape.

Dans la taverne, quelques rires ivres fusèrent. Personne ne s'était attendu à ce genre de remarque de la part du Chevalier d'Or, alors l'amusement était couplé au soulagement pour certains. Le tavernier, pour sa part, semblait pris au dépourvu, mais se reprit bien vite pour jeter un regard noir en direction de son client apathique du jour. Le pauvre homme avait l'air de vouloir dégager le militaire de son bar, si ce n'était pour le divertissement qu'il provoquait dans la salle. Le descendant Heisemberg se fichait plus ou moins d'être sur la sellette pourtant.

Là, c'était le Cornichon qui l'intéressait, alors il focalisa toute son attention sur le jeune écuyer, la main toujours serrée mais la voix déjà plus posée, presque normale même.

« Qu'est-ce que tu veux ? J'espère que tu viens pas mendier à boire, parce que je suis pas du genre galant dans c'domaine. »

Bof, c'était mieux que de le reprendre sur son insubordination, de toute façon. Peut-être. Le paladin n'avait pas eu envie que son apprenti le découvre dans cet état, mais puisque Fendragon était là, c'était trop tard pour le chasser. Artemis avait vu le pire, on va dire.

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[PV Vlad] Routine à Vénovos Pb20
Je ne sais toujours pas ce que je fais là, ni même pourquoi j’ai eu l’intuition que mon instructeur se trouverait dans ce bar. Enfin… J’en ai entendu des choses à son sujet. Notamment un sérieux penchant pour l’alcool. Je m’en veux d’avoir cru en cette rumeur, mais dans un sens, elle s’avère exacte donc je ne sais pas trop quoi en penser. De toute façon, maintenant que je suis là, je dois m’entretenir avec Lord Heisemberg. Il déserte son poste, ce qui n’est quand même pas anodin ! Il doit certainement avoir une bonne raison… Ce n’est pas juste pour siffler un verre qu’il est là, dites ? En tout cas, il finit par me répondre. Attendez... Une réduction, dans un bar malfamé ? C’est pas ce qui me vient à l’esprit quand je rentre dans cet établissement. Je pense même que le barman n’est pas du genre à offrir des ristournes, vu comment il regarde le Chevalier d’Or.

Et puis quoi ?? Neuf verres achetés, le dixième offert ? Wow, ça fait beaucoup d’alcool. Vraiment beaucoup. Je ne peux pas m’empêcher de poser le regard sur le verre de Lord Heisemberg. Il a l’air d’avoir une bonne contenance… Si mon tuteur en est déjà à son neuvième verre, je ne sais pas si je dois être impressionné ou outré. Bon, peut-être qu’il a une meilleure explication à fournir… D’autant que de mettre en prison ce pauvre commerçant pour un manquement à la règle, ça me semble un peu précipité. Pour le coup, j’ai vraiment l’impression que Lord Heisemberg essaye de noyer le Magicarpe. Je veux dire, d’ordinaire, je suis prêt à croire plein de choses. Mais là, j’ai un peu de mal, surtout avec tous les regards braqués sur moi. J’aimerai qu’on sorte d’ici !

Mais voilà que mon tuteur ajoute autre chose. Moi ? Mendier à boire ? Hum, non, ce n’est pas vraiment la raison de ma présence… En fait, j’y pense, je crois que j’ai jamais bu d’alcool. Mais ce n’est pas de mon âge de toute façon, et ce n’est pas pour cela que je suis ici. Et je fais quoi, maintenant ? Si je lui dis la vérité, je suis certain que Lord Heisemberg va me le faire payer d’une façon ou d’une autre… Cela dit, je n’ai vraiment pas envie de partager une boisson avec lui dans un tel endroit. Et encore moins en plein service… Gloups. J’espère que nous échapperons à nos collègues de l’armée. Qui sait ? Si un chevalier se ramène dans ce bar en civil, nous risquons de graves sanctions… Mais le pire dans tout ça, c’est que je ne sais pas quoi répondre.

Euh, ils ont de l’eau ici ?

Je tourne le regard un peu partout. Non, je ne pense pas que la boisson favorite des lieux soit l’eau. Je ne peux pas prendre une bière, ou autre… Que dirait Papa s’il me voyait ici ! Je crois que je vais devoir essayer de ruser un peu… Enfin, ruser. C’est vite dit. Je ne sais vraiment pas dans quoi je m’embarque. Je clarifie alors ma gorge, afin de répondre à mon tuteur.

« Effectivement, ce serait dommage de fermer le bar… Je ne voudrais pas que toutes ces personnes se retrouvent dehors à cause d’un malentendu… »

[PV Vlad] Routine à Vénovos Rlpo

Non mais Artemis, qu’est-ce que tu racontes ? Voilà que je m’attire encore plus de regards noirs, comme si je venais d’insulter leurs mères. Je vous assure, les gens, je ne suis pas là pour vous nuire ! Ô Arceus, Papa, aidez-moi je vous en prie.

« Ahem, enfin, je veux dire… Je suis venu voir si tout se passait bien dans ce bar, parce que j’ai entendu des cris ! Oui, voilà… Et donc, je suis tombé sur vous, pendant votre pause. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos 2t67

Bon il me reste cette histoire de patrouille à régler. Pendant votre pause, ah ah, bien dit... Cela dit, il faut à tout prix qu’on y retourne, c’est notre devoir.

« Mais dites Lord Heisemberg, neuf verres ça fait beaucoup ! Je n’ai pas soif, pour répondre à votre question. Mais je suis impressionné. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos Ngoo

Aller Artemis, un peu de courage. Tu peux le faire. Ce n’est pas comme si Lord Heisemberg allait te mettre dehors, de toute façon… Gloups. Bon, quand il faut y aller.

« Puisque vous n’avez pas le droit à la réduction, vous pourriez peut-être quitter les lieux… Parce que vous savez. La patrouille… »

[PV Vlad] Routine à Vénovos Uj47

Je ne suis pas trop sûr de mon coup, là.
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Message Sujet: Re: [PV Vlad] Routine à Vénovos   [PV Vlad] Routine à Vénovos EmptyLun 2 Sep 2019 - 11:43

Routine à Venovosft. Artemis Fendragon

Heisemberg avait beau s'être lancé sur une pente glissante avec sa tentative d'humour, il n'aurait jamais imaginé que la situation puisse déraper à ce point. Pour faire simple, il ne comprenait pas un traître mot de ce que lui déblatérait son apprenti. Vladimir n'était pas même sûr que Fendragon sache lui-même ce qu'il était en train de faire ! La confusion régnait dans la salle.

Ce qui était évident par contre, c'était l'attention qui se focalisait de plus en plus sur le duo. Et ça, c'était dérangeant. Du moins, pour le Cornichon. Pour sa part, le Chevalier d'Or était habitué à recevoir toute une palette colorée de regards. La peur, la frustration, la colère, l'horreur, le dégoût, l'incertitude. L'épéiste en armure complète avait envie d'éclater de rire, certainement à cause de l'influence de l'alcool dans son sang. S'il avait été seul, pourquoi pas ? Mais pas en présence de son écuyer.

Rarement Vlad s'arrêtait dans ce qu'il faisait pour se pencher sur la conscience de soi-même. La honte est un sentiment que son large ego balayait sans trop de problème. Après tout, il était devenu un Chevalier d'Or, l'accomplissement de toute une vie. N'importe qui ne pouvait pas atteindre un tel idéal, surtout que son propre cas était semé d'embûches. Alors oui, le brun était et sera toujours fier de lui-même, des sacrifices et des efforts qu'il a dû conduire, même si certains choix n'étaient vraisemblablement pas les meilleurs. Ce qui comptait de toute façon, c'était uniquement le résultat. N'est-ce pas ?

Et pourtant, en tombant sur ces deux orbes émeraudes nerveux, une pointe de gêne s'ajouta à l'incandescence de la bière dans l'estomac du paladin. Oh, il n'allait pas en être malade physiquement, même s'il commençait à avoir les membres engourdis par l'inactivité. Mais le haut gradé se rendit compte qu'il avait peut-être fait une erreur de jugement en choisissant de se rendre dans ce bar miteux. Lui qui était censé servir de modèle pour Artemis, voilà quel exemple Vladimir était en train de donner à la jeunesse ! En temps normal, le brun n'en aurait eu rien à péter de l'image qu'il renvoyait aux autres…

Mais le Cornichon était tellement admiratif de sa personne, ou plus vraisemblablement de son rang prestigieux, que cela le dérangeait légèrement d'être vu dans cet état, même s'il n'était pas encore très alcoolisé. Heisemberg ne pensait réellement pas être en tort, après tout il avait parfaitement le droit de prendre une pause dans sa patrouille, même aussi tôt. En plus, il avait donné l'ordre à Artemis de retourner à la caserne, donc c'était de sa faute au final ! Bon ok, le message n'avait pas été direct, mais l'autorité du guerrier était censée rester intacte ! Pourquoi avait-il fallu que Fendragon joue les rebelles aujourd'hui ?

D'un seul coup de main, l'ébauche de culpabilité se retourna en sentiment d'accusation envers le jeune garçon. C'était injuste, mais Vladimir avait développé cette tendance de toujours se braquer quand il s'agissait de se remettre en question, alors il préférait rejeter la faute sur Artemis. Surtout que le gamin ne se rendait pas la tâche plus facile. Il n'avait pas compris que son tuteur était en train de plaisanter, ou quoi ? Enfin plutôt, qu'il s'était essayé à la plaisanterie. C'est vrai que c'était inhabituel de la part du paladin. Mais sérieusement ? Vlad faisait des efforts pour paraître plus ouvert et voilà que ça lui revenait en pleine gueule.

L'ambiance était maussade autour des tables. Les clients étaient tendus. Le tavernier voulait qu'ils sortent. Fendragon voulait sortir. Merde, même Vladimir maintenant voulait ficher le camp. Il n'avait pas spécialement envie de reprendre le boulot, mais la séance de procrastination s'était achevée à partir du moment où l'écuyer avait foutu les pieds dans le bar. Si le congédier une première fois n'avait pas marché, ce n'était pas en étant accoudé à un comptoir dégueulasse que le Chevalier d'Or ferait changer son apprenti d'avis. Il n'était pas aussi désespéré que ça, de supplier quelqu'un sous son commandement de le laisser tranquille.

Pire encore, Vladimir risquait de se faire rapporter son comportement déviant à la caserne. Plutôt improbable, mais pas impossible. Heisemberg savait que l'enfant aux cheveux verts le tenait en respect, beaucoup même, sinon il n'aurait jamais supporté toutes les crasses qu'a pu lui balancer son supérieur sans broncher. Mais Artemis se devait d'agir avec exemplarité s'il voulait avoir une chance de postuler pour la promotion ultime. Se faire remarquer pour sa discipline et son intégrité, c'était la recette parfaite pour toucher le jackpot. Et si le Cornichon en était déjà bien fourni, il pouvait toujours faire mieux.

… En fait, c'était la meilleure issue possible à tirer de cette situation stagnante, de tout balancer aux chefs. Et si le sale gosse était un tantinet futé, il saurait ce qui est bon pour lui. N'empêche, cela ne pouvait pas faire de mal de le lancer dans la bonne direction. Si ça permettait au paladin de retrouver la face en même temps.

« Et si j'ai pas envie de la reprendre, cette patrouille ? »

Vladimir plissa les yeux et ramena son bras à ses côtés en fixant son cadet d'un air mauvais. Il adoptait délibérément un ton plus sérieux pour faire croire à Fendragon que c'était véritablement son attention de rester cloîtré au bar.

En réalité, il espérait qu'en lui tenant tête aussi brutalement, le Cornichon finisse par s'indigner suffisamment pour aller reporter l'incident et le laisser tranquille. Sérieusement, quitte à choisir entre rentrer dans les bonnes grâces de l'administration ou risquer d'être découvert complice d'un abus d'alcool, à sa place le brun sait tout de suite ce qu'il aurait fait.

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Message Sujet: Re: [PV Vlad] Routine à Vénovos   [PV Vlad] Routine à Vénovos EmptyMar 3 Sep 2019 - 9:51


► Routine à Vénovos

[PV Vlad] Routine à Vénovos Pb20
J’ai bien envie de croiser les bras, et de taper du pied en attendant une réponse de Lord Heisemberg. Mais j’évite de faire ça, après tout, c’est plutôt une attitude désinvolte. Elle pourrait énerver le chevalier, et je préfère pas hein ! Mais bon. Je dois dire que je n’aime pas trop ce qu’est en train de faire mon tuteur. Il prend une pause dans un lieu… Hum, disons peu approprié et il n’a pas l’air de vouloir reprendre la patrouille. Ce n’est pas le bon comportement pour un chevalier, et encore moins lorsque celui-ci est affublé de la couleur de l’or ! Non, vraiment. Lord Heisemberg possède bien des défauts, mais là, je ne sais pas quoi faire.

En plus, l’ambiance dans le bar laisse vraiment à désirer depuis mon arrivée. Bah, déjà, je suis un écuyer. C’est pas quelque chose de courant, dans ce genre d’endroit. Mais en plus de ça, je suis ici pour retirer un client… Quoique, vu la tête du tavernier, je pense que cela lui ferait du bien. Mais voilà. Mon tuteur n’a pas envie de partir, et il me le fait savoir. Mince, c’est ce que je redoutais ! Qu’est-ce que je dois faire, moi, dans ces conditions ? Je ne suis pas assez fort pour lui tirer le bras et le faire sortir par la force. Et je ne suis pas assez gradé pour lui donner des ordres… En plus de cela, je suis bien incapable de savoir comment réagir dans une telle situation ! Il n’a jamais fait ça… Me crier dessus, me faire courir derrière sa monture ou laver ses armes d’emprunt… Oui, c’était des choses courantes. Mais là, je suis désemparé.

Je peux faire demi-tour, et le laisser boire ses verres tranquillement. C’est ce qu’il veut, non ? Mais en même temps… Ce n’est pas mon devoir. Je n’ai pas le droit de laisser un collègue, mentor ou non, sur le mauvais chemin. C’est mon sens de la justice qui s’éveille là. Cela dit… Lord Heisemberg est… Un homme un peu terrifiant. Enfin, je veux dire, il me crie toujours dessus. J’ai un peu de mal à lui tenir tête. Déjà que ce que je viens de faire me laisse perplexe… Si je continue à lui tenir tête, qui sait ce qu’il pourrait arriver ! Alors je dois réfléchir, et vite… Je sens encore les regards tournés vers moi. Les clients sont en train de suivre la conversation, comme s’il s’agissait d’un spectacle. Rah, ce n’est pas une façon de se mettre en scène Artemis !

Que faire, que faire ? Je me vois mal combattre le Chevalier d’Or, verbalement ou avec mes poings. C’est vrai quoi, je vais pas faire long feu. De fait, je peux tout aussi bien jouer sur la menace. Je déteste cela, mais Lord Heisemberg me laisse sans option valable. Si je lui dis que je vais tout dire aux suppérieurs… Peut-être qu’il voudra bien bouger un peu ? Mais en même temps, je risque de l’exposer à une sanction. Je ne doute pas qu’il en a déjà eu, hein, vu son comportement un peu… Déplacé. Mais quand même. Je me sens mal à l’idée de livrer mon tuteur aux autorités. Comme si il était un criminel ! Non vraiment, c’est difficile.

Mais je ne peux pas me permettre de passer la journée ici. Je n’ai pas envie de boire un verre, et encore moins dans un bar. Mais je n’ai pas non plus envie de repartir chez moi. Le Chevalier d’Or me donne des ordres, je dois les respecter… Cela dit, ils me semblent plutôt contestables cette fois. S’il n’y a plus personne pour effectuer la patrouille, alors l’armée aura échoué. Et ça, je ne puis l’accepter. Hey, mais ! Voilà, j’ai trouvé quoi faire ! Je dévisage Lord Heisemberg. Il veut rester les fesses sur cette chaise de comptoir ? D’accord. Il a bien le droit de souffler, vous ne pensez pas ? Mais moi, je ne vais pas rester les bras croisés quand la justice attend ! Il y a des gens qui ont besoin d’aide, comme le forgeron de tout à l’heure.

Alors, je me contente de sourire.

« Bien, si c’est ce que voulez, ce n’est pas un petit écuyer qui va vous faire changer d’avis. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos R5s7

C’est une bonne accroche je pense. Nul ne doute que mon mentor va avoir du mal à l’apprécier… Mais il venait de faire de l’humour, je crois ? C’est à mon tour maintenant.

« Mais je suis quand même un petit écuyer qui va faire son travail. J’espère que vous parviendrez à obtenir votre dixième verre, Lord Heisemberg. Je vais voir ce que je peux faire ailleurs, pour le moment. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos 2t67

Et… Me voilà parti ! Ni plus, ni moins. Oui, bon. Je n’aurais peut-être pas dû faire ça. Je crois que je suis dans de beaux draps. Mais vraiment, je ne savais pas comment m’en sortir autrement. Au moins, je suis de nouveau à l’air frais. Que je respire d’ailleurs à plein poumon ! Comment fait Lord Heisemberg pour rester dans cet établissement ? L’alcool inonde la pièce ! Ah, en fait, c’est pour ça qu’il y reste.

Je m’en veux un peu pour mon comportement. Je n’ai pas envie de passer pour un rebelle… Ce n’est même pas dans mes habitudes ! Cependant, je pense que c’était ma seule issue. Je n’ai pas envie de casser du sucre du le Chevalier d’Or, et je n’ai pas envie d’abandonner la mission. Donc si Lord Heisemberg préfère siroter sa boisson, je dois faire de mon mieux pour le représenter dans la patrouille… Aller Artemis, haut les cœurs ! J’ai du travail qui m’attends !
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Message Sujet: Re: [PV Vlad] Routine à Vénovos   [PV Vlad] Routine à Vénovos EmptyMar 3 Sep 2019 - 13:03

Routine à Venovosft. Artemis Fendragon

Vladimir voyait bien l'hésitation dans la posture du jeune soldat, comme s'il était en train de chercher ses mots. Qu'est-ce qu'il attendait, le Cornichon ? Le déluge ? Non parce qu'à ce rythme-là, le Chevalier d'Or était prêt à piquer un roupillon sur le comptoir. Il n'avait quand même pas oublié de lui apprendre que l'inaction était le pire ennemi de tout militaire digne de ce nom, tout de même ? … Le brun ne se souvenait plus. Peut-être qu'il avait un peu trop abusé sur la binouze, finalement.

Mais c'est qu'il se met à parler, le mioche ! Alors, attends voir… Hein ? Pourquoi il est si conciliant avec l'attitude du guerrier blanc ? C'était pas logique. Artemis aurait dû aller reporter cet incident illico presto, non mais ! Son instructeur ne lui avait rien appris, ou quoi ?! Aaah… C'était lui, son instructeur. Et c'est vrai que la Foudre Impériale n'était pas connue pour son respect des règles, en premier lieu. Quand même ! Ses camarades écuyers devaient bien être de cet avis, pourtant… Mais en y repensant, Vladimir ne se souvenait pas vraiment d'avoir vu Fendragon traîner avec beaucoup de jeunes de son âge. Hm.

Le trentenaire était en train de reprendre une gorgée de sa délicieuse mixture lorsqu'il entendit les dernières paroles du jeunot. Pour peu, et Vlad aurait tout recraché sur le barman sous le coup de la surprise. Ce qui, honnêtement, n'aurait pas été une grosse perte. Mais à peine le temps de claquer le verre sur la table et- mais oui, l'écuyer était déjà sorti sans attendre une quelconque réaction. Par contre, la salle, elle, ne se fit pas prier. Les clients repartirent dans un fou rire généralisé. Cette fois-ci, non pas pour appuyer l'épéiste, mais pour le moquer. Son apprenti venait innocemment de le ridiculiser devant toute un assemblée de pauvres types bourrés. Le paladin en restait bouche bée.

« Heureusement qu'il reste encore des gens serviables dans cette ville, pas vrai les gars ? »

Evidemment. Il fallait que le tavernier ramène sa grande gueule sur le sujet. Et comme si ça suffisait pas, il récupéra la pinte à moitié sifflée du militaire avec un sourire en coin.

« Hé ! J'l'ai payée cette bière ! »

« Avec quoi ? Le salaire que t'as gagné en laissant un petiot faire le sale boulot à ta place ? »

Aaah, voilà que l'enfoiré s'était trouvé une paire de couilles. Pas farouche, le mec. Il attend que ce soit un gamin qui balance la première pique pour pouvoir s'en donner à coeur joie derrière. Pathétique. C'est pour ça qu'il s'était placé en retrait de la scène depuis le début, malgré son hostilité pour le guerrier. Lâche, en plus de cela. Quel spectacle pitoyable, vraiment.

Vladimir avait à présent encore plus envie de partir de cette taverne pourrie, même si l'envie de démarrer un combat le démangeait grandement aussi. On va dire qu'il avait fait assez de dégâts pour aujourd'hui, quand même. C'est qu'avec la montée d'alcool, ses joues s'empourpraient traîtreusement. Ou était-ce l'effet de la honte ? Non ! Le Kuniois refusait de reconnaître une pareille cause ! Il était Chevalier d'Or, bordel de merde ! On ne lui manquait pas de respect impunément !

Mais que faire ? Partir revenait à s'avouer vaincu face à ces chacals. Rester n'était pourtant pas une bien meilleure solution, si cela signifiait continuer à subir les railleries. Parce que ça va, les ivrognes étaient encore joueurs. Mais Heisemberg savait très bien que s'il commençait à péter un câble, il y allait y avoir beaucoup plus de retombées négatives qu'initialement prévu. Maintenant que Fendragon avait été assimilé à la scène, les ô grandes instances de l'armée ne manqueraient pas de sermonner l'officier en blanc au moins trois fois plus.

Alors quoi ? Impossible de faire profil bas, pas avec des types qui passaient littéralement le cul vissé sur une chaise toute la journée. Non, la seule solution qui restait, c'était de garder la tête haute. Ok, Artemis avait un point quand il disait qu'il fallait reprendre la patrouille. C'est même pas que son supérieur était contre, à la base ! Il avait seulement voulu agir dans l'intérêt de son cadet, et voilà où cela l'avait mené ! Pff, de toute façon, c'est clair qu'il n'y avait rien à attendre dans cet établissement moisi. L'alcool était dégueulasse, de toute façon !

Vladimir se leva donc du tabouret sans grande grâce, malheureusement. Dans son dos, les ricanements s'étaient apaisés mais n'avaient pas totalement disparu. Maintenant que le spectacle était terminé, ces abrutis pouvaient reprendre leur longue descente dans les abysses de la bière, pour ce que le Chevalier d'Or en avait à foutre. C'était eux qui avaient raté leur vie, pas lui. Cornichon avait bien fait de lui ouvrir les yeux sur la situation, tout compte fait. L'agent de l'ordre n'oublia évidemment pas sa bourse avant de sortir en marmonnant des injures. Bon, il était où le gosse ?

Sa monture du jour avait attendu patiemment là où il l'avait attaché, et le soldat sauta difficilement sur la selle avant de se mettre en route au pas dans l'avenue bondée. En temps normal, Heisemberg n'aurait même pas pris la peine de faire attention où son Pokémon marchait, quitte à bousculer les patients. Mais après ce petit séjour dans la beuverie, le brun ne pouvait pas dire qu'il se sentait au sommet de sa forme, surtout en mouvement comme ça. Bien sûr qu'il avait exagéré quand il avait raconté à son écuyer qu'il en était à sa neuvième chopine ! La vérité se rapprochait plutôt de… euh, cinq-six ? Peu importe.

Il ne fallut pas longtemps au militaire pour retrouver la tignasse si caractéristique de l'enfant Fendragon. Le môme était en train de converser avec des civils, et l'échange avait l'air de bien se dérouler, même s'il ne devait rien y avoir de très palpitant là-dedans. Vladimir s'approcha donc lentement sur son équidé, impressionnant quelques personnes autour par sa prestance chevaleresque et sa crinière de flamme. La descente du cavalier, elle, ne fit pas tant d'effet. Le paladin manqua de glisser en touchant sol, ce qui interpella le groupe de Artemis.

Le Kuniois s'approcha donc de son apprenti avec une expression plutôt neutre ou ennuyée, ce qui était véritablement un bon signe pour le Cornichon. Ce qui l'était moins, en revanche, c'est l'ébouriffement de cheveux qui suivit… Attends quoi ? Pourquoi est-ce qu'il avait fait ça ?! Beugle un truc, n'importe quoi, vite !

« Bon, euh. On reprend la patrouille ou quoi ? C'est pas en restant planté là qu'on pourra rentrer à la caserne avant la fin de l'aprem ! »

Aller Artemis, joue le jeu ! Ne lui fout pas encore la loose en public, c'était déjà assez embarrassant comme ça !

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Message Sujet: Re: [PV Vlad] Routine à Vénovos   [PV Vlad] Routine à Vénovos EmptyMar 3 Sep 2019 - 14:57


► Routine à Vénovos

[PV Vlad] Routine à Vénovos Pb20
Bon, alors ! Qui a besoin de mes services ? Je vais voir ce qu’il se passe un peu plus loin. Oh, je crois qu’il y a un petit problème à régler là-bas, vu le groupe qui est assemblé ! Mais je m’arrête un instant, pensif. Hum, si je vais voir ces personnes, et que je me présente en tant qu’écuyer… Est-ce qu’elles vont vouloir m’écouter ? Je peux peut-être me faire passer pour un chevalier, à défaut d’avoir Lord Heisemberg à mes côtés… Non mais qu’est-ce que je raconte ? Je ne suis pas une crapule qui usurpe des identités ! Je suis Artemis Fendragon, écuyer de Kuni et je fais mon travail ainsi. Les villageois ont tout intérêt à ne pas me laisser de côté !

Je m’approche donc du groupe, avant de leur sourire. C’est une approche à laquelle je suis fidèle. Si on veut obtenir des renseignements, le plus simple, c’est de sourire. La violence et la menace sont des plans de lâches ! C’est ce que dit Papa en tout cas, et je suis bien d’accord avec lui. Alors voilà que les personnes me regardent bizarrement. Je sais ce qu’ils se disent… Je ne suis qu’un gamin, avec une armure abîmée et une épée de mauvaise facture. Mais qu’ils le veuillent ou non, s’il y a un problème à résoudre, j’en serais la solution ! Après tout, je suis celui qui s’est occupé du forgeron et du cordonnier… Je ne veux pas me vanter, mais c’est une preuve de mon efficacité.

« Bonjour mesdames, messieurs ! Je représente notre armée dans cette ville. Est-ce que je peux vous être utile ? »

[PV Vlad] Routine à Vénovos R5s7

Finalement, je choisi de ne pas indiquer mon rang. Par mesure de précaution. Au moins, je ne suis pas en train de mentir ! S’ils doutent de mon talent, ils me demanderont si je suis un vrai chevalier de toute façon… Mais non. Cela n’arrive pas, et j’en suis soulagé. Bon, d’accord. Il y a un homme qui n’a pas l’air de vouloir me croire, mais la femme à ses côtés est ravie ! Liant ses mains, elle me regarde avant de s’exclamer.

« Bien le bonjour, cher jeune homme ! Arceus soit loué, vous allez pouvoir nous aider. »

Bien joué Artemis ! J’ai touché le gros lot on dirait. Encore une chose à résoudre lors de ma patrouille d’aujourd’hui ! Je ne suis pas heureux que ces pauvres gens aient des problèmes, mais un peu d’animation est ce qu’il me faut. Je jette tout de même un coup d’œil dans mon dos. Personne.

« Je suis là pour ça. Que se passe-t-il ? »


[PV Vlad] Routine à Vénovos 2t67

J’écoute avec attentions les plaintes… L’affaire est malheureusement banale. Un voleur s’amuse à détrousser les malheureux kuniois. Mais chose importante : il est étranger à Vénovos selon leurs dires ! Cela est déjà bien plus intéressant.

« Le message est reçu ! Je me charge immédiatement de cette affaire. Votre montre est volée… Vous, c’est votre bourse d’écus. D’accord. Et vous, monsieur ? »

[PV Vlad] Routine à Vénovos Tneo

Je me tourne vers un homme avec un beau couvre-chef. Il allait me répondre, lorsque tout à coup, je sens une pression sur ma tête. Puis mes cheveux sont maltraités. Euh, qu’est-ce que c’est que ça ?? Je me retourne, et je vois Lord Heisemberg. Quoi ? Il vient m’aider finalement ? J’écoute ce qu’il a à dire… Mais oui. Il est prêt à reprendre le travail. Je dois dire que mon mentor me laisse sans voix par moment. Cela dit, je suis assez heureux qu’il soit de retour. Ce bar n’est pas un endroit pour un Chevalier d’Or ! Malgré tout… La patrouille est déjà en route, Lord Heisemberg. Alors, je lui explique la situation, avec un air un peu confus sur le visage.

« Vous voilà, Lors Heisemberg ! Hum… Ces pauvres gens m’ont fait part d’un terrible problème. Il semblerait qu’une personne de Ran soit dans notre ville afin d’y voler nos citoyens. J’ai recueilli les informations sur son physique et je finissais d’entendre la liste des objets volés. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos 2t67

D’ailleurs, l’homme d’avant me confirme qu’on lui a volé sa paire de gants fétiche. Je ne sais pas à quoi ça sert de voler ce genre de chose, mais pourquoi pas ? De toute façon le vol, c’est mal !

« Nous pouvons donc reprendre la patrouille, comme vous le désirez. Le voleur aurait fui dans cette rue. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos Tneo

J’indique la direction à prendre à mon supérieur. J’espère que cette fois, Lord Heisemberg va prendre son travail au sérieux. Je suis vraiment surpris qu’il soit revenu me voir. Mais je lui suis reconnaissant. Bien maintenant, il nous reste un voyou à attraper ! Ensuite, nous pourrons peut-être regagner la caserne… N’est-ce-pas ?
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Message Sujet: Re: [PV Vlad] Routine à Vénovos   [PV Vlad] Routine à Vénovos EmptyMer 4 Sep 2019 - 17:49

Routine à Venovosft. Artemis Fendragon

Qu'est-ce qu'ils avaient à le dévisager comme ça ? Le paladin ne pouvait quand même pas déjà empester l'alcool, si ? Alors oui, peut-être bien que Vladimir arrivait au beau milieu de la conversation comme un cheveu sur la soupe. Mais un peu de respect pour l'uniforme, merde ! Artemis n'en faisait pas tout en plat, lui, au moins !

… Mais oui, c'est vrai ça. L'enfant vert avait accepté le retour de son supérieur, sans broncher ni se formaliser de la situation. Quelque chose ne tournait pas rond. Et le brun ne savait même pas si ça concernait son apprenti ou lui-même. Pourtant, le militaire haut gradé avait fait de son mieux pour offrir une occasion en or à Fendragon afin de prendre l'avantage. Une chance de pouvoir se venger de tout ce que son supérieur avait pu lui faire subir ces derniers mois. La preuve ultime qui légitimerait n'importe quelle réaction négative à son encontre. Colère. Déception. Dégoût. Ca avait été là, juste sous ses yeux : son instant de gloire, le moment où il pourrait enfin faire autorité sur son propre précepteur et le faire punir de plein gré. Et l'écuyer était passé à côté, comme un ignorant.

Le mot-clef était 'comme'. Heisemberg n'arrivait même pas à déterminer si le môme n'avait pas mordu à l'hameçon de manière volontaire, ou non. Dans le premier cas, c'était rusé et cela devait forcément cacher une machination encore plus grande, ce qui serait impressionnant de sa part. L'autre possibilité… Eh bien, c'est que le Cornichon était vraiment naïf. Ce qui n'était pas une nouvelle sensationnelle, en y réfléchissant deux secondes. Inéluctablement, la balance penchait vers la deuxième proposition, et Vladimir manqua de rouler des yeux. L'alcool mettait ses nerfs à feu, tellement qu'il en devenait suspicieux de la moindre petite anomalie. Finalement, c'est lui qui ne devait pas tourner rond. Pourquoi avait-il voulu se compromettre en premier lieu, sérieusement ? Le Kuniois était bien content que son disciple n'avait pas décidé de le lâcher au pire moment, en fait.

Aaarh ! Assez de réflexions idiotes ! L'épisode de la taverne était déjà un sacré paquet de merde à assimiler, et surtout à accepter. Nul doute que les ragots d'un stupide Chevalier d'Or impulsif allaient se répandre aussi vite qu'une traînée de poudre. Déjà avec le forgeron, et maintenant le barman du coin ! Et comme la Foudre Impériale avait la rancoeur facile, le conflit n'était pas prêt de retomber. Mais pour son honneur sali, pour l'indulgence de son apprenti, l'épéiste en armure blanche était prêt à faire un effort de comportement. Quoi ? Ces pauvres, pauvres, citoyens s'étaient faits détrousser par un voleur ? Ah ça, c'était bien une mission pour la fière armée de Venovos, ça oui ! Pff. Le Kuniois espérait au moins qu'il allait pouvoir frapper le malfrat. Pour l'empêcher de fuir, hein. Pas gratuitement non plus. Ahem.

« Vous inquiétez pas, on a la situation en main. Aller Cornichon, en route ! »

L'air dubitatif des villageois était toujours présent, mais qu'ils aillent au diable ! C'est pas eux qui étaient forcés de gérer chaque putain de problème de cette putain de cité… Tiens, des vacances. C'était peut-être ça qu'il lui fallait, au soldat gradé.

Non mais n'importe quoi ! Comme si un Chevalier d'Or pouvait s'arrêter de bosser cinq minutes sans s'attirer les regards hautains et médisants ! Déjà que, même en bossant, Vladimir était souvent considéré de travers, alors là ce serait le Ceribou sur le gâteau. Le brun devait se rentrer dans le crâne une bonne fois pour toute qu'il avait signé pour une vie de souffrance, là où tous les autres pseudo-justiciers de la caserne pensait naïvement pouvoir remplir leur devoir. Un devoir envers quoi, ou qui ? Des milliards de personnes qui ne connaissaient même pas votre nom ?! Ou justement, si !

Oh là là, l'alcool devait lui jouer plus de tours qu'à ce qu'il s'était attendu. Si son sens de l'équilibre légèrement défaillant n'était pas une conséquence si fâcheuse en soi, la probabilité accrue de faire une scène en public, elle, était un risque que le jeune homme n'était pas prêt à prendre. Plus prêt. Il avait joué avec le feu deux fois en une matinée, c'était largement plus que ce que la discipline rigoureuse de l'armée ne tolérait. Artemis était vraiment son ange gardien. Et dire que le paladin n'avait fait que de lui gueuler dessus était l'euphémisme du siècle. Le gosse aussi méritait sa pause, même si Heisemberg se doutait très bien que le lieu choisi ne serait étonnamment pas un bar. Mais avant, il restait une dernière quête à accomplir. L'écuyer n'aurait jamais accepté de relâcher la cadence avec une mission sur le feu, même sous l'ordre de son supérieur hiérarchique.

Et franchement, pour ce que c'était… Enfin, au moins la traque n'aura pas duré trois plombes, c'était déjà une consolation évidente. Mais bon, cela n'enlevait rien au caractère frustrant de la requête. Soit les villageois étaient vraiment crédibles comme des nouveaux-nés, soit le voleur n'était pas très doué dans sa propre profession. Les deux cas semblaient absurdes de toute façon aux yeux de l'épéiste. Mais avec les indications récoltées par Fendragon, c'était assez simple de relever un comportement suspect, surtout dans un endroit à haut risque telle que l'avenue marchande. Le malfrat fut appréhendé en moins de temps qu'il fallait pour le dire. Et, chose incroyable, Vladimir n'avait même pas recouru à la violence pour se faire !

Un peu d'intimidation et de course plus tard, et voilà le délinquant aux côtés du sévère officier, retenu par une poigne de fer, pendant que le vaillant écuyer faisait état d'un sac contenant vraisemblablement les biens subtilisés. L'opération fut terminée en un éclair, et si les passants avaient d'abord été surpris de voir des types en armure débarquer de nul part, une fois qu'on rappelait l'existence de leur badge, là il y avait déjà plus d'applaudissements et de signes de respect qui leur étaient adressés. Les civils concernés par l'affaire n'eurent heureusement aucun mal à confirmer l'identité de l'étranger comme étant celle de leur agresseur. Voilà enfin une histoire qui se terminait bien au compteur du militaire. Même si, honnêtement, c'est Artemis qui avait fait tout le boulot. La prise de la plainte, l'étape de recherche, le repérage et même les formules qui sonnent bien à l'oreille de la justice !

C'est pour cela que l'homme en armure et cape resta en retrait au moment de la restitution des objets volés, l'instant de contact le plus important avec les victimes, celui qui résolvait une affaire. Le Cornichon méritait bien son quart d'heure de gloire, après tout ce qu'il avait entrepris aujourd'hui. Sa joie devant le boulot accompli devait au moins être proportionnel au soulagement de ces sacs à nœuds. C'est que le gamin avait toujours considéré les mots de remerciements comme une récompense en soi. Heisemberg n'y voyait qu'une perte de temps ou des paroles hypocrites, parce que leurs yeux hostiles révélaient toujours bien plus que ce qui pouvait sortir de leur bouche. Mais ça, Vlad semblait être le seul à provoquer cet effet. Alors pour une fois, le prétentieux cavalier fit silence radio complet, se contentant d'observer la dernière prestation de son disciple avant de retourner au bercail.

Oh, que cette quête lui avait fait du bien, tout de même. Un peu d'action, même si ce n'était l'histoire que de quelques minutes, avait permis au Kuniois de se remettre les idées en place. Sa posture était beaucoup moins agitée qu'avant, sa voix moins volumineuse dans la rue, ses yeux moins perçants au travers les gens. Cette journée lui avait décidément donné matière à réfléchir, et même si c'était compliqué de déjà en tirer un bilan positif ou négatif, la seule chose dont Heisemberg était sûr, c'est qu'il avait vraiment mal agi auprès de Fendragon. Alors une fois que l'enfant eut terminé avec le groupe de civils, le brun lui fit un geste de main pour l'appeler à ses côtés, ayant entre temps récupéré sa monture. Les deux militaires avaient une dernière tâche à accomplir. Ils devaient encore livrer le voleur à un des nombreux points de relais de l'armée dispatchés dans toute la ville. Ces postes de gardes assuraient la cohésion des sorties et patrouilles sur un grand territoire et étaient bien utiles à n'importe quel soldat !

Une fois la besogne faite, Vladimir laissa un instant de répit au novice vert pour qu'il puisse souffler un coup. C'est que le guerrier blanc avait presque une expression détendue sur le visage quand il s'éclaircit la voix pour la première fois depuis près d'une demi-heure. Presque.

« Bien joué, gamin. La patrouille est un succès. Tu peux même te féliciter pour ton boulot avec une petite tape sur l'épaule. Parce que ce n'est pas moi qui le ferait à ta place. Sinon je te déboîterai l'os. Vu ? Heh. »

Ho ho, encore une tentative d'humour ? Et pas très méchante, qui plus est. Le précepteur était en train de sourire légèrement. Artemis devait certainement déjà être sur le cul devant le calme relatif de son mentor, alors si en plus il avait gagné un compliment pas très bien dissimulé… L'écuyer avait touché le gros lot ! Et encore, il ne savait même pas que le Chevalier d'Or comptait établir un rapport élogieux sur son attitude aujourd'hui, en rentrant à la caserne. Heisemberg reconnaissait pleinement que l'adolescent avait géré trois situations de crises avec brio. Du moins, il le présupposait en ce qui concernait le litige du forgeron, vu qu'il n'avait jamais assisté à la fin. Mais puisqu'il n'y avait aucune plainte particulière dans les rues, c'est que le problème avait été réglé à l'amiable. Bien.

Si le guerrier à cheval avait pourtant donné l'impression qu'il avait fini de cuisiner le pauvre mioche, c'était tout à fait faux. En fait, la pause qui s'étira était due à la pointe d'hésitation qui perça soudainement dans sa posture toute entière. Le Kuniois refusait de croiser le regard de Fendragon, serrant entre ses doigts la lanière de cuir du Galopa. Les mots eurent beaucoup de mal à sortir, comme si cela arrachait la gorge du paladin. Ce qui n'était pas entièrement faux, en y réfléchissant. Mais il y avait autre chose aussi. Plus que de l'inconfort, c'était… de la gratitude. Un brin.

« … Merci. Pour c'que tu as fait. A la taverne, je parle. J'crois que j'avais bien besoin de ce genre de remontant. Plutôt qu'une bière. Ou cinq. Enfin bref ! Tu m'as compris ? C'était… Ouaip. Cool. Ahem. »

C'est qu'il en serait presque embarrassé, le chevalier ! Et pourtant, Vladimir trouva le courage de tourner sa tête vers le jeunot. Il voulait voir quelle serait sa réaction. Mais même avant cela, c'est un éclat brillant dans une bourse qui attira son attention au niveau de la ceinture de l'apprenti. Et instantanément, l'éternel air contrarié et autoritaire du grand Paladin Doré refit surface.

« C'est quoi ça ? Me dit pas que c'est les outils du forgeron ! Qu'est-ce que tu fous avec ça ? »

C'était si facile de prétendre qu'il ne s'était rien passé, même avec une excuse aussi médiocre que celle-ci. De toute façon, c'est pas comme si Artemis allait oser le taquiner sur sa soudaine confession. Nan, il oserait pas. Ca, ou autre chose.

Maaaaais c'est vrai que le militaire était moins remonté qu'habituellement. Au mieux, aller, l'homme en armure était sceptique.


~ TERMINE ~

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Artemis Fendragon
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Fée


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Message Sujet: Re: [PV Vlad] Routine à Vénovos   [PV Vlad] Routine à Vénovos EmptyJeu 5 Sep 2019 - 9:17


► Routine à Vénovos

[PV Vlad] Routine à Vénovos Pb20
Je dois dire que la suite de la matinée fut pour le moins étonnante. Déjà, je n’ai pas entendu Lord Heisemberg se plaindre. Au contraire, il me semblait qu’il était plus détendu ! J’avoue que je ne m’attendais pas à ça. Ensuite, nous avons effectué notre travail sans trop de peine. Grâce à la description offerte par les victimes, je n’ai eu aucun mal à retrouver le coupable. Le pauvre, il me faisait presque de la peine lorsque j’ai vu son visage… C’est vrai quoi. C’est vraiment un très mauvais voleur ! En plus, il vient de Ran. Il est loin de chez lui. Je pense qu’il est venu ici, dans cette grande ville, pour faire fortune… En quelques sortes. Pas de chance pour ce malfrat cela dit, car l’armée de Kuni veille au grain ! Donc, je sais que je ne devrais pas plaindre ce voleur. Ce qu’il a fait, c’est un crime à plusieurs reprises. Cela mérite une peine exemplaire. Mais dans le même temps… Je ne peux pas m’empêcher de me dire une chose. Il est pauvre. Ses habits ne trompent pas, et je crois que je m’y connais en pauvreté ! Hem… De toute façon, qui irait dans un autre royaume pour voler, si ce n’est pas pour survivre ? D’autant que les biens dérobés sont particulièrement luxueux… Des objets qui pourraient servir à acheter de la nourriture.

Mais bon. Je suis qu’un écuyer, moi. Mon travail, c’est de faire régner la justice à Vénovos et dans le royaume Bleu. Si je peux donner un coup de main à un escroc pour le remettre dans le droit chemin… Je le fais, comme avec le forgeron. Mais parfois, il y a des cas trop profonds, comme ce voleur. De mon rang, je ne peux rien faire. Je n’ai pas le droit d’exiger sa liberté, ni même de plaider pour sa cause. Alors c’est ainsi. Nous allons le livrer à la justice de Kuni, qui lui attribuera son sort. Et l’histoire s’arrête là pour le Chevalier d’Or, et pour moi. Et puis je suis quand même heureux que l’histoire soit réglée. Certes, je suis un peu triste pour le voleur… Cela dit, c’est ma compassion naturelle qui parle. Je pense. Je ne devrais pas en avoir pour lui, d’ailleurs ! Mais heureusement, personne n’est là pour lire mes pensées. En toute honnêteté, j’ai même plutôt intérêt à me raffermir je crois. Je suis encore trop émotif par rapport à notre situation, à Papa et moi. Dès que je pose le regard sur quelqu’un avec peu de sous… Je perds un peu de mon discernement.

Néanmoins, c’est un travail que j’aurais à faire sur moi plus tard. Là, le plus important, c’est d’amener le voleur à un relais, afin que nos collègues le prennent en charge. Il faut aussi rendre les objets que j’ai dans le sac. C’est d’ailleurs par ça qu’on commence. Je retrouve facilement le groupe de victimes, grâce à leurs vêtements étincelants. Mais je vois aussi que Lord Heisemberg préfère rester en retrait, avec le Ranin. Booon, c’est à moi de jouer on dirait !

« Braves gens, le malfrat est appréhendé ! Hum… Voici son butin ! Ceci, c’est pour vous. Vous, c’était les gants… Euh, voilà. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos 4d13

J’ai un peu de mal à me souvenir quel truc est à qui. Mais j’ai l’impression que je fais la joie de tous ! C’est un peu embarrassant, je dois dire. Et puis… Quoi ?? Mais pourquoi cette dame vient de me déposer un baiser sur le front !

« Merci petit soldat. Notre charmante ville à bien de la chance de compter des personnes comme vous. »

Eh bien, de rien ! Je crois. Woah, je n’avais encore jamais entendu autant de compliments à la fois. Tout le groupe s’y met, et même certains passants. C’est inhabituel ! J’ai les joues rougies par tout ce brouhaha pour moi, et ce n’est pas mon mentor qui va m’aider.

« Merci, merci à tous… Mais nous n’avons fait que notre devoir. N’hésitez pas à faire appel à nous si jamais vous avez d’autres problèmes. »

[PV Vlad] Routine à Vénovos Wju9

Bon, maintenant que c’est fait, partons ! Je réussi à me frayer un chemin hors du groupe et à rejoindre le Chevalier d’Or. Pfiouh, aucun commentaire ! Il faut amener ce voleur auprès de nos collègues. Justement, en voilà ! Ils vont s’occuper de son cas.

Le rapport est effectué rapidement. J’explique aux gardes ce qu’il s’est passé, et voilà que le malfrat s’en va, sous mon regard. J’espère que la justice sera clémente avec lui… Juste un petit peu. Ce serait bien qu’il puisse rentrer à Ran, par exemple. Il doit avoir une famille à nourrir… Enfin, voilà, la patrouille est terminée je crois. Je ne suis pas mécontent que tout ça s’arrête ! On va pouvoir souffler un bon coup. C’est que j’ai la pression ! Et puis mon tuteur est très calme… C’est bizarre. Oh, voilà qu’il a quelque chose à me dire. Je crois que j’ai mal entendu… C’est un compliment, doublé d’une blague ?? Improbable !

« Vous en faites pas, Lord Heisemberg, je suis solide comme un Sancoki ! Euh, c’est pas ça l’expression ? »

[PV Vlad] Routine à Vénovos Ngoo

Mais je dois dire que ça me fait plaisir… Lord Heisemberg est mon modèle, alors forcément, qu’il soit fier de moi, c’est quelque chose. Mais alors que nous reprenons notre chemin, j’entends le Chevalier d’Or à nouveau. Cette fois, c’est pour dire merci. L’histoire de la taverne… Hum, oui. J’ai eu beaucoup de mal dans cet établissement. Je ne savais pas quoi faire. Cela dit, si Lord Heisemberg me remercie… C’est que j’ai réussi mon coup, vous ne pensez pas ? Et puis franchement, de quoi je me plains ? Un Chevalier d’Or me fait des compliments et des remerciements ! Alors que je suis juste son écuyer. Je dois dire que ça aussi, c’est vraiment cool. Je ne peux pas m’empêcher de sourire bêtement, un peu gêné, et je ne trouve rien à redire.

... Oups. On dirait que je n’échappe pas à son œil de Luxray. Voilà qu’il a vu la sacoche pleine d’outils. Hum, c’est vrai que j’aurais peut-être dû en parler avant.

« Ah, ça ? En fait, je lui ai proposé de les vendre à l’armée. Parce qu’on a toujours besoin d’outils, et même s’ils sont vieux… On peut les retaper. Mais ne vous en faites pas, j’ai acheté ceux-là ! Donc y’a pas de problème ! »

[PV Vlad] Routine à Vénovos R5s7

Je ne sais pas si j’ai bien fait d’avouer tout ça. Mais bon ! Il ne va quand même pas me sermonner après notre patrouille rondement menée. J’ai fait tout mon possible pour que ça ne soit pas un fiasco, alors un peu d’indulgence, Lord Heisemberg !

FIN
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