Est-ce que vous saviez que certains pillages s’effectuaient sur la Rivière Serpentine de Ran ? Non ? Et ben maintenant, vous le savez. Que ce soit sur des bateaux ou prends les convois qui longeaient la rivière, les Démolosses s’entraînaient aussi dans le milieu aquatique. Des entraîneurs de pokémon de type Eau venait régulièrement capturer et dresser les petits pokémons pour les faire évoluer et devenir des machines de combat.

C’était ensuite aux Guerriers Démolosse de venir régulièrement s’habituer aux différentes tactiques, ils pouvaient venir en groupe ou seul pour se perfectionner seul, comme Jeanne sur un majestueux Aligatueur qu’elle montait depuis plus de cinq ans. L’entraînement se passait bien, même si la Capitaine faisait un peu la grimace.



Heureusement, le grand sourire que montrait cette petite Evoli, perché sur l’épaule de la demoiselle, avait le don de la faire sourire et d’atténuer la douleur que pouvait ressentir la jeune femme. Tourmaline adorait participer à l’entraînement, elle ne faisait pas grand-chose, s’accrochant principalement à la demoiselle quand elle effectuait quelques acrobaties, mais ça suffisait à combler son bonheur.

Étonnamment, Âtre, le poussifeu, n’avait pas souhaité participer à cet entraînement, pour cause de mauvais ménage avec l’eau et il préférait jouer avec les autres Démolosses. Soit, c’était son choix et Jeanne le respectait avec une tendresse presque maternelle.

Pour en revenir au sujet, il est fort probablement mademoiselle Hyjal et son ami Zigzaton ai pu voir un Aligatueur avec une femme et un Evoli passer. Il est aussi fort probable que l’Aligatueur ralentisse soudainement et dépose ses passagères sur le même côté qu’elle. Et c’est tout à fait possible qu’elle ai vu la jeune femme blonde s’allonger par terre, sur son dos avec une Evoli qui couinait.
Enfin, tout ceci n’est qu’hypothèse.





La jeune femme caresse la tête de l’Evoli pour la rassurer, mais celle-ci vient se blottir contre elle, continuant de couiner. Même l’Aligatueur, qui était resté dans l’eau, avait pitié de sa cavalière, ne l’ayant jamais vu dans cet état.
Jeanne se perdit quelques instants dans ses pensées. La punition avait été sévère. Les bleues étaient impressionnants, mais ce n’était pas le plus douloureux. Les blessures de l’esprit  pouvait être le plus difficile à cicatriser. On doute, on ne sait plus ce qu’on est et… où l’on va. Bon et soyons honnêtes, les douleurs musculaires ne sont pas agréables non plus.











L’Evoli réfléchit un instant et regarde tout autour d’elle, avant d’apercevoir une forme humaine. Une idée lumineuse traversa son petit esprit et elle se précipita en direction de l’humaine et de son Zigzaton.



L’Aligatueur se met debout sur la rive, observe depuis toute sa hauteur et émet un court grondement sourd. Cela fit lever d’un bond la Capitaine des Démolosses.



L’adrénaline qui parcourait ses veine lui fit oublier momentanément la douleur et elle se met à courir, déterminée, en direction de là où se trouvait l’Evoli. Tourmaline était déjà devant le duo et tentait d’attirer leurs attentions en criant gentiment que l’on pourrait traduire sobrement par “Excusez-moi de vous déranger, pourriez-vous aider mon amie perdue dans la vie ?”.
Ou quelque chose du genre.

En voyant qu’elle avait attirée l’attention, l’Evoli affiche un magnifique sourire en remuant sa queue touffue et commence à s’exprimer dans sa langue. Même pour le Zigzaton, ça devait être un peu confus, mais elle n’a pas le temps de finir ses explications : Jeanne l’avait déjà rejoints. En s’approchant, la blonde ralenti le rythme et observe son interlocutrice. Un seul deux mots lui vint : bonté incarnée. Il n’y avait aucune hostilité dans ces gestes ou dans sa voix.
Après tout, dans ce Canyon, on pouvait croiser le meilleur comme le pire. Jeanne afficha un petit sourire amical en reprenant son souffle.





Tourmaline se retourne et adopte son plus beau sourire pour se faire pardonner, ce qui fait légèrement rire la Démolosse, mais voilà qu’elle fait une petite grimace. L’adrénaline était passé, la douleur semblait revenir multiplier par dix et ses jambes tremblaient





Difficilement, Jeanne s’accroupit et se laisse presque tombée sur son arrière-train. Sa respiration semble difficile, elle avait l’impression que chaque muscle de son corps la faisait souffrir. Tourmaline couine de nouveau et même une main lui caressant la fourrure ne suffisait pas à l’arrêter.






Et dire qu’on la traitait de Maman Kangourex chez les Démolosses. Ils n’avaient clairement jamais vu une Tourmaline angoissée.
Jeanne observa un peu la jeune femme et constata qu’elle n’avait rien d’une guerrière. Pas d’arme ou même l’attitude de quelqu’un qui combat régulièrement. A la limite,ce n’était pas très grave. Ce qui était surprenant, c’est qu’à part son ami pokémon, elle ne voyait personne d’autres.

Quand Nyüme lui indiqua qu’elle était soigneuse, Jeanne n’avait aucun mal à la croire. Ses réflexes étaient très semblables au prêtre et prêtresse responsable des soins chez les Démolosses. Quant à Tourmaline, elle semblait rassurer et donna une petite léchouille au Zigzaton pour le remercier d’être si compréhensif et d’avoir une super humaine guérisseuse comme amie.







La réponse pouvait être surprenante, mais c’était sorti tellement naturellement des lèvres de la jeune femme que l’on sentait une certaine habitude. On l’appelait Capitaine, Madame, Lady, Jeanne, Croc-Bleu, Vagabonde. Elle avait certes, qu’une vie comme tout mortel, mais elle avait plusieurs identités et chacun la percevait différemment, même en portant le même patronyme. Alors, autant laisser les autres choisir et puis, ça l'amusait un peu.

Petite question philosophique mise à part, Jeanne semblait un peu réticente à montrer ses blessures à une soigneuse qui n’était pas une Démolosse. D’un autre côté, vu qu’il s’agissait d’une punition, les prêtres et prêtresse n’allait rien faire pour la soulager.
La Démolosse réfléchit un petit instant avant de dire :










Jeanne releva sa manche, montrant les fameuses marques coupures (causé par une lame fine, mais tranchante) localisées autour près du poignet et les bleus plus ou moins imposants qui parsemait son bras, comme elle l’avait annoncé. L’Evoli couine et regarde Nyüme, suppliant de faire quelque chose pour sa maman adoptive. Parce que malheureusement, il n’y avait pas qu’à ce bras-là où elle était blessée.





Pas qu’elle se considère comme une mauvaise rencontre. Du moins, pas depuis sa remise en question.

Jeanne n’avait pas pu s’empêcher de regarder le petit pokémon qui accompagnait Nyume. Elle savait qu’il ne fallait pas se fier aux apparences, mais le garde du corp semblait un peu léger. Enfin, elle n’était pas motivée par de mauvaise intention, la Démolosse se contenta d’un simple petit sourire amusé.

Maintenant, il était temps de prendre sa place de patiente. Docilement, elle se laisse examiner et elle remercia Xerneas lui-même quand elle vit que la jeune femme ne posait pas trop de questions sur les origines de ses multiples blessures. Même si sa curiosité avait été royalement esquivée. Soit. La guérisseuse n’aimait pas les discussions et Jeanne ne pouvait que respecter ce trait.

Néanmoins, elle était très pédagogue et elle expliquait chaque étape de son traitement. Les Prêtres et Prêtresses étaient peu bavard sur le sujet, Jeanne se surprise à en apprendre beaucoup avec l’étrangère.



Ces précieuses informations pourraient certainement servir à l’avenir. Et même maintenant. La Démolosse n’avait pas tout montré, ce qui faisait gronder l’évoli. Cette dernière commençait à trouver sur l’autre bras de Jeanne, voulant révéler au grand jour les mêmes types de blessures qui s’y trouvait. En terme de punition, la symétrie représentait un axe central chez ceux qui vénère Yveltal.
La blonde finit par gentiment dégagé l’Evoli et l’attraper dans ses bras pour la calmer un peu.









Le type Eau s’était rapproché du groupe et restait à l’affût, prêt à se jeter sur la rive pour défendre sa cavalière en cas de nécessité.

hrp : désolé, un peu court. Je ferais mieux la prochaine fois

Jeanne poussa un soupir de soulagement quand Nyüme l’aida à se mettre debout. Pour le moment, elle ne tenait pas trop mal sur ses jambes, ce qui était plutôt bon signe. Jeanne se dirigea donc vers l’Aligatueur et commença à lui expliquer ce qu’il devait faire en caressant sa grooooosse gueule. Le pokémon accepte sans trop de réticence et Jeanne revient auprès de Nyüme qui lui raconta un peu mystérieusement son voyage. Bon, elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle n’en avait guère dis plus. On avait tous le droit de garder sa vie pour soi, n’est-ce pas ?

Jeanne afficha un sourire amusé devant la dernière réplique de la jeune fille. Loin d’être moqueur (elle ne se le permettrait pas devant tant de gentillesse), c’était plutôt une démonstration d’une certaine fascination pour la légèreté du personnage. Nyüme semblait n’avoir aucun attache et était libre comme l’air.



Rien n’était ridicule. Tout pouvait être fascinant.

Jeanne et Tourmaline se tournent vers l’origine du son et apercevait le petit Ziggy, tout content d’avoir trouvé ce que son amie humaine lui avait demandé. Malheureusement, peut-être avait-il surestimer sa taille, il ne fait pas attention où il zigzague et trébuche sur un petit cailloux. Rien de très grave heureusement. Jeanne profita de cette petit interlude pour revenir près de la rivière.

L’Aligatueur avait ramené beaucoup d’Algue, pas trop abîmée. Il déposa un gros tas dans les bras de Jeanne qui tituba un peu, en plus d’être mouillée au contact des plantes. Elle remercia le pokémon et retourna auprès de Nyüme.