Si un prix pouvait être décerné pour la pire idée du siècle, Laurel l’aurait remporté haut la main. La ranine avait décidé de se rendre dans les marais de Sakai. Selon les rumeurs qui courraient parmi les cercles marchands il y avait dans ces zones inhospitalière un pokémon pouvait changer son apparence à volonté et la jeune femme s’était mis en tête de le capturer pour une raison tout à fait égoïste. Elle avait, avec son père, cherché pendant des années des remplacements plus légers et plus flexible pour sa prothèse. Le bois pourrissait, l’étain était trop fragile, l’or, l’argent et le platine trop cher. Un jour l’idée lui était venue, en regardant un aveugle et son pokémon psy travailler de concert, d’utiliser un pokémon. Et quoi de mieux que d’avoir une prothèse vivante et aussi légère que souhaitée ? La voilà donc en quête d’un Métamorph.

Le problème était, qu’à cause de l’attaque du Grand Conseil les routes marchandes étaient fortement surveillées. Passer par les artères principales lui aurait fait perdre de nombreux jours et écus. La joaillière avait donc préféré faire un détour qui selon les estimations lui aurait fait gagner trois jours de voyage. C’était aussi une bonne excuse pour voir du paysage et explorer le royaume de Sakai. Et puis, si elle partait suffisamment longtemps, la Chef de Ran allait peut-être oublier sa pitoyable intervention durant le conseil. Peut-être même qu’elle allait pouvoir apprendre deux ou trois trucs concernant les combats. Une vraie aventure quoi.

Le hic c’était que la Ranine n’avait pas prévu la neige. Oh, bien sûr elle s’était renseignée sur la région avant de partir. Elle avait seulement affreusement sous estimé le froid glacial de la toundra. Dans son désert natal, la nuit est froide. Elle pensait connaître le froid. Ô combien elle avait tord. L’air glacial de la toundra s’infiltrait sous ses vêtements pour lui mordre la peau, la neige se glissait dans ses bottes et alourdissait ses mouvements. Elle était quasiment certaine d’être en train de mourir parce qu’elle s’était mise à faire de la fumée par la bouche. Et tout le monde sait que seul les pokémon peuvent faire ça. Malta, sa Griknot n’était pas en meilleur état, elle disparaissait sous la couche de poudreuse trop haute pour elle et grelottait de tout son corps.

Laurel s’était bien couverte cependant, avec de la fourrure de Mammochon et des bottes en peau d’Obali qui devaient supposément éloigner le froid. Supposément. Elle avait dû retirer son écharpe pour l’enrouler autour du dragon afin de tenter de la réchauffer un peu, sans succès apparent. Cela faisait plusieurs minutes que la bestiole s’était retrouvée sur la luge qu’ils avaient loué à trembler de tous ses membres. Luge que la joaillière traînait derrière elle tel un fardeau. Elle était certaine que si elle ne trouvait pas bientôt un abri avec une de ces boissons chaudes qu’ils servaient dans la région, elle allait mourir de froid.

Les dieux semblaient avoir entendu sa prière parce qu’elle tomba sur des traces de pas. Il y avait quelqu’un dans cet enfer. Quelqu’un qui avait peut-être du feu. Laurel se mis à suivre les traces de pas, se cassant là gueule ici et là en glissant sur des morceaux de verglas. Soudain, tel un miracle, elle remarqua un grotte dans la montagne. Les traces de pas entraient justement à l’intérieur.

« Bénît soit Arceus ! » s’exclama-t-elle soulagée.

Le trajet jusqu’à la grotte s’avéra assez compliqué à cause des roches tranchantes et du verglas. La luge semblait elle aussi peser de plus en plus lourd. Impossible de dire si la grotte était d’origine naturelle ou pokémon mais cela lui importait peu à partir du moment qu’elle avait un abri. Elle pouvait voir la lumière dansante d’un feu. Finalement de la couleur dans cette étendue blanche. Laurel déboucha sur une cavité abritant deux humains et leurs pokémons. Elle attrapa Malta et se jeta à côté du feu en lançant un « Bonjourmercij’aifroid. » à peine articulé.

Déjà elle pouvait sentir la chaleur du feu contre son visage. Jamais auparavant n’avait-elle été aussi soulagée de voir cet élément destructeur. Elle ne s’attendait pas à être aussi heureuse de voir des flammes surtout après ce qu’il s’était passé. Malta se dégagea des bras de la joaillière pour allait se coucher si près du feu que quelques flammes se mirent à lécher ses écailles, elle n’en avait cure tant que le froid partait. Laurel se tourna vers les deux inconnus, les lèvres bleues et toute grelottante.

« M-Merci pour le feu. Comment vous faites pour sup-supporter ce fr-froid ? »

Les dents de Laurel ne cessaient de se cogner en des claquement aussi involontaires qu’embêtant. Se mettre en boule de changeait rien au froid engourdissant qui venait anesthésier ses membres et la joaillière était sérieusement à court d’options pour se réchauffer. Se lever pour aller chercher les rations dans sa luge semblait être plus d’effort qu’autre chose aussi elle préféra rester par terre près des inespérées flammes.

Son champ de vision fut soudainement obscurci par une forme vaguement cylindrique. Laurel leva les yeux pour voir un Evoli la regarder avec ses yeux pétillants de malice. La petite boule de poils était tout frétillante de bienveillance et excitation enfantine. Ce devait, sans aucun doute, être le pokémon le plus mignon qu’elle n’ai jamais vu. Encouragée par la petite créature, la Ranine se redressa pour prendre la coupe dans ses mains. La céramique était presque brûlante pour ses doigts gelés mais cela n’enlevait rien au soulagement de finalement sentir quelque chose du bout des doigts. Elle avala un gorgée salvatrice du breuvage qu’elle identifia comme du thé avant de grattouiller la tête du petit pokémon. Laurel se sentit fondre, l’Evoli était aussi doux qu’il était mignon.

« Merci beaucoup pour le thé. » dit-elle s’adressant tant au pokémon qu’à son dresseur. Elle jeta un coup d’œil au petit pokémon noisette qui la fixait avec de grands yeux pleins de curiosité « Omesdieuxtuestellementmignon ! »

Elle se mis à lui caresser les joues, puis le dos dos, glissants ses doigts dans ce pelage soyeux. Elle leva ses yeux vers la femme assise un peu plus loin et sentit son souffle se coincer dans sa gorge. Ohfucki’mgay. Si le feu lui avait redonné un peu de rose aux joues son embrassement avait certainement fini de lui rendre sa couleur d’origine. Dire que la femme était sublime était un euphémisme. Les flammes se reflétaient dans ses yeux lui donnant un air sauvage. Sa chevelure platine tombait en cascade sur ses épaules formant quelques boucles dont la délicatesse contrastait avec son air sévère. Elle était comme un pokémon sauvage dont la beauté naturelle ne cachait en rien sa dangerosité. Laurel avala sa salive.

« Vous êtes vraiment très belle. » C'était sorti tout seul. Elle écarquilla les yeux et se corrigea très vite. « Euh, je veux dire votre pokémon est vraiment très belle, d’une beauté divine ! C’est le plus mignon Evoli que j’ai jamais rencontré, non pas que j’ai rencontre beaucoup d’Evoli mais celui là est tout particulièrement  mignon et j’ai envie de lui faire des bisous. L’Evoli bien sûr, pas vous. Et je vais me taire, je pense que ça vaut mieux. » termina-t-elle, les yeux fixé sur son gobelet trop gênée pour oser faire autre chose.

Pendant ce temps Malta zieutait d’un œil critique le Poussifeu qui sautillait autour d’elle avec une énergie visiblement inépuisable. Le passage dans la toundra n’avait rien fait pour la mettre de bonne humeur et la bestiole plumée faisait un bruit tout particulièrement agaçant pour la Griknot. Le dragon ouvrit grand sa bouche, qui fut refermée d’un coup sec par Laurel qui avait relevé la tête juste à temps pour empêcher un désastre.

« Non ! Si t’es pas contente tu vas ailleurs. » gronda-t-elle le pokémon écailleux. « Désolé pour ça, elle est sauvage. Son nom c’est Malta et moi c’est Laurel. » termina-t-elle.

La Griknot grogna avant de tourner son dos à Laurel, elle la blâmait pour son calvaire. Il semblait que lui offrir de nouveaux bijoux n’allait pas fonctionner cette-fois ci. Pour se faire pardonner la joaillière avait l’habitude de donner des morceaux métalliques que la dragon ajoutait à sa collection. Elle allait devoir faire mieux que ça si elle voulait se faire pardonner la traversée glaciaire.

Un choc fit sursauter le duo. Un peu plus loin dans la cave, le deuxième vagabond se battait (?) avec son Elekid. Les coups du petit pokémons électrique étaient vifs et précis contre le métal de l’énorme épée. Les pupilles de Malta s’étaient élargies et son regard était fixée sur l’arme en métal, ce qui n’annonçait rien de bon. Laurel ne put s’empêcher de se demander comment un humain pouvait manier une arme aussi grosse. N’importe quel forgeron aurait certainement rit en voyant une arme aussi massive ou aurait plaisanté qu’elle devait être faite pour un pokémon. Mais il n’y avait aucun doute à voir le jeune homme la manier qu’il maîtrisait cette arme à la perfection. Maintenant qu’elle voyait ça, Laurel se rendit compte que ses deux compagnons de caverne étaient armés. L’homme blond revint s’asseoir auprès d’elle, pensif. Il finit par se présenter, sa voix aussi tranchante que sa lame.

« Oh ça, pour chuter elles chutent ! Je veux bien aider tant que ça n’implique pas sortir d’ici. Il doit bien y avoir des pokémons dans la grottte non ? Il ressemble à quoi le pokémon que tu cherches ? » répondit-elle à Jolter « Au fait, Chevaliers ou  mercenaires ? » demanda-t-elle au deux en désignant leurs armes finement ouvragées.

Pendant que les humains parlaient Malta s’avançait vers Jolter et son Elekid pour tenter de kidnapper l’épée massive du guerrier et l’ajouter à son trésors d’objets brillants.

La boisson chaude avait bien réchauffé la Ranine qui avait bien repris des forces. Ses deux compagnons de grotte étaient donc un maître d’arme et une exilée. Laurel fronça les sourcils en se demandant que qui avait pu lui valoir l’exile. Les chefs des quatre royaumes étaient plutôt cléments et aimables, il fallait avoir commis un sacré crime pour mériter une telle sentence. Peut-être une tentative d’assassinat ? Outre la disparition du Chef de Mido il n’y avait pas eu de grand éclat parmi les sphères politiques. Si, bien sûr on ne comptait pas l’attaque du Grand Conseil. Se pourrait-il qu’elle en soit complice ? La vagabonde ne semblait pas particulièrement violente légèrement terrifiante sur les bords mais pas au point de comploter la mort de quelqu’un. Ou tout du moins c’était la conclusion à laquelle était venue Laurel mais, cette dernière n’avait jamais été un très bon juge de caractère.

La joaillière rabroua Malta qui avait commencé à zieuter l’épée géante de Jolter avec un peu trop de passion. Le trio improbable avait décidé de partir en quête du pokémon convoité par le maître d’arme et Laurel comptait bien apprendre un truc ou deux en observant le guerrier en action. Si l’ont se fiait aux dires de l’exilée, des pokémons venaient de temps en temps dans les parages. Ce qui arrangeait la Ranine parce que, tantôt elle était plus à l’aise dans la cave que dans le désert polaire, tantôt elle aimerait bien profiter un peu plus longtemps du feu de camp.  

Les dieux durent l’entendre un nouvelle fois, parce qu’apparurent la Farfuret précédemment mentionnée et trois oursons blancs avec la morve au nez. Laurel compatissait avec eux, aucun doute que quiconque restait suffisamment longtemps dans ce climat allait tomber malade. Les bestioles étaient un peu pataudes mais bienveillantes. Et surtout, elles étaient toutes aussi curieuses que les pokémons de la vagabonde qui se mirent aussitôt à chahuter avec les pokémons glace. La joaillière déduit de la réaction de Jolter que ces pokémons étaient les-dit Polarhume.

« Ce sont les fameux Polarhumes ? Ils portent bien leur nom. » lança-t-elle gaiement. « Au moins, on n'aura pas à les chercher partout ! »

La Griknot ne partageait pas l’enthousiasme de sa dresseuse. C’était petit, poilu, froid et pleins de morve, pas de quoi s’extasier. En plus de ça, voilà que ça couinait et sautait dans tous les sens. Décidement, c’était une horrible journée pour le dragon qui en plus de devoir subir un froid mordant, devait maintenant supporter les gamineries des bébés pokémons. Elle n’avait même pas pu récupérer l’immense trésor brillant parce que son humaine l’en avait empêché. Une Horrible journée avec un « H » majuscule parce que c’était à ce point là qu’elle était horrible.

Jolter et son Elekid prirent position devant l’un des oursons, il avait visiblement décidé du quel il voulait. Laurel était confortable près du feu aussi, elle grogna un peu lorsqu’il lui demanda de se charger du Farfuret. Le pokémon n’avait vraiment pas l’air commode. Et Malta n’avait vraiment pas l’air d’avoir envie d’aider.

« Je vais voir ce que je peux faire. Il faut que j’occupe son attention c’est ça ? »

Détourner l’attention des pokémons sauvages, ça c’était dans ses cordes. Il y avait plusieurs manières de procéder. Chanter. Danser. Balancer des pierres dessus. Les trois en même temps. L’autre option était de limiter la réaction de celui-ci avec l’attaque Jet de Sable de Malta. Ou juste de lui cramer la face avec Draco-Rage mais ça semblait un peu trop violent. Laurel préférait éviter de se ridiculiser devant ses compagnons, aussi le chant et la danse étaient hors de question.

« Malta, Jet de Sable sur l’espèce de rat ver bipède ! » commenda-t-elle.

La Griknot lui jeta un coup d’oeil. Un seul. Avant de cracher une poignée de sable à la face de Laurel. Qui de surprise tomba à la renverse en poussant un cri aigu.

« Saloperie ! Malta si je t’attrape… ! » menaça-t-elle son pokémon, en se frottant des yeux pour tenter de se débarrasser du sable, c’était collant cette merde !

Peut-être plus par pitié envers sa dresseuse qu’elle venait de ridiculiser devant un petit publique ou juste parce qu’elle voulait se défouler un peu sur quelque chose, la Griknot lança un jet de sable sur le Farfuret qui, déconcentré par la scène se prit le jet en pleine poire.

Spoiler:

Laurel pestait en se frottant les yeux. Si elle n’avait jamais vraiment envié les pokémons qui devaient se battre contre Malta, là, elle les plaignait carrément. Elle savait que Jet de Sable était une attaque bien fourbe mais elle avait pas imaginé que ce serait à ce point compliqué de se débarrasser de la poussière. Elle chercha à tâtons la coupe de thé qu’elle n’avait pas fini et faillit la renverser par terre. A côté d’elle pouvait entendre des bruits de combats qui n’étaient en rien rassurant. Avec l’air frais de la grotte, le thé avait bien refroidit, elle se le versa lentement sur les paupières ce qui lui permis de se débarrasser du sable.

Et devant ses yeux le Chaos.

Voilà que la vagabonde donnait un coup de botte au Farfuret l’envoyant valser avec force, pendant que le Poussifeu produisait une flamme d’une ampleur impressionnante pour un aussi petit corps. L’Elekid n’avait toujours pas bougé, tous les muscles de son corps tendu et prêts à réagir à la moindre opportunité. Malta regardait les prouesses de ses compagnons avec des yeux pleins d’envie. Elle se tourna vers la Ranine avec un petit cri déterminé.

« Oh, alors MAINTENANT tu veux te battre ? » s’exclama Laurel outrée.

La Griknot acquiesça d’un vigoureux signe de tête. Laurel regarda rapidement les alentours. Le duo poussin et boule-de-poils-la-plus-adorable-au-monde semblait bien gérer l’ourson de glace, leur dresseur n’avait clairement pas besoin d’aide non plus et Jolter était engagé dans un vif combat face à la seconde bestiole blanche.

« Trop tard, le gobelin, t’aurais dû te manifester avant. Y’en a plus pour toi. » répondit-elle à son pokémon.

Ce a quoi Malta rétorqua en désignant un rocher gelé de sa patte griffue. Il fallu quelques secondes à Laurel pour remarquer la troisième oursonne à moitié cachée par le bloc de glace. Elle se fondait dans le paysage avec son pelage blanc neige. Elle était visiblement terrifiée, pauvre enfant. Toutes ses amis s’étaient faites tabasser par une bande d’inconnus violents, autant dire que ça pouvait être assez traumatisant.

« Tu ne vas quand même pas attaquer cette pauvre bestiole ? » tenta de s’opposer Laurel. La Griknot lui lança un regard lourd de signification. « Espèce de monstre sans cœur ! Regarde-la, regarde-la et dis moi que tu as envie de la frapper ? » Le dragon lança un coup d’œil à la bestiole avant de dévoiler ses crocs dans un sourire presque machiavélique. « Je sais même pas pourquoi j’ai demandé. » Laurel leva les bras au ciel avant de donner l’ordre à Malta d’utiliser Draco-Rage.

Le pokémon sol fait un bon d’excitation avant de se tourner vers le dernier pokémon sauvage. La première boule de feu percuta de plein fouet le petit ourson qui ne la vit pas venir. Il fut projeté loin du rocher par la force de l’explosion. Le grondement du choc se réverbéra sur les parois de la grotte dans un puissant écho. Le deuxième jet, acheva la bestiole qui tentait de se relever tant bien que mal malgré le choc de la première attaque.  Cette fois-ci un stalactite se détacha du plafond, fragilisé par les chocs répétitifs et s’écrasa par terre en milliers d’éclats étincelants. C’était beau, mais surtout, c’était bruyant.

Malta secouait sa queue avec bonheur et fierté. Elle était contente t’avoir ratatiné l’ourson qui était clairement plus faible qu’elle. Laurel soupira lourdement et ramassa un boule de neige qu’elle jeta mollement sur la bestiole.

« Espèce de brute. » la sermonna-t-elle.

De leur côté, Jolter et la vagabonde avaient eux aussi finit leurs assauts avec grandiose. Il n’y avait aucun doute que ses deux compagnons de grotte étaient des guerriers expérimentés. Laurel les regarda avec envie. Qu’est-ce qu’elle aurait aimé être capable des mêmes prouesses de combat ! Sans parler du fait que leurs pokémons les respectaient contrairement à Malta qui au mieux était vaguement amicale et affreusement dédaigneuse au pire.

Le maître d’arme s’agenouilla auprès d’un des oursons inconscients pour y déposer un Captis Ball. Ce qui fit réaliser à Laurel, qu’elle n’avais jamais vraiment « capturé » Malta, plus qu’elle ne la trimballait avec elle. Peut-être était-ce ça le cœur du problème. Envers et contre tout la Griknot restait un pokémon sauvage qui suivait un humain de sa propre volonté. Et si la joaillière se voyait mal enfermer Malta dans une Captis Ball comme ça pouvait être le cas pour d’autres pokémons, elle ne pouvait pas non plus nier qu’il manquait ce lien symbolique de représentait la Ball. Le dragon était reparti auprès du feu et s’était mise à ronronner comme un gros chat. Laurel esquissa un sourire en la regardant, elle lui en faisait voir des vertes et des pas mûres mais ça restait son pokémon, il était peut-être temps d’officialiser cela. La Ranine se fit note d’acheter un Captis Ball dans la prochaine ville pour sa Griknot.

Laurel s’étira et commença à rassembler ses affaires qu’elle avait balancé en vrac en arrivant. Elle rendit aussi son gobelet à la vagabonde en la remerciant.

« Au fait, tu as un nom ou tu préfères que je t’appelle Vagabonde ? » plaisanta Laurel. Elle lança un regard aux armes de celle-ci. « Ce qui me fait penser, vous deux auriez des conseils à donner à quelqu’un qui veut se mettre aux maniement des armes ? Parce que vous étiez vachement impressionnants face à aux Pokémons ! »

Soudain, un grondement retentit. C’était celui d’une bête sauvage. Une grosse bête sauvage pas contente du tout. Qui vu les galops que l’on pouvait entendre se rapprochait à grande vitesse du feu de camp. Laurel lança des coups d’yeux paniqués vers ses compatriotes. Le bruit des combats avait du réveiller le monstre endormi et la joaillière n’avait aucune envie de voir de quoi il s’agissait.

« Je pense qu’on ferait mieux d’y aller. Genre là, maintenanttoutdesuite ! » déblatéra-t-elle la voix partant dans les aigus.

Déjà elle attrapait ses affaires pour sortir le plus vite possible de la grotte qui n’était visiblement pas si vide que ça.

Spoiler: