Il semblait que le ciel faisait de son mieux pour briller de ses plus belles couleurs depuis la fin de la tempête. C’était comme s’il voulait se faire pardonner les dégâts causés par sa colère infernale en montrant son plus beau côté. Les rares nuages étaient d’un blanc presque aveuglant et Laurel avait depuis longtemps cessé d’essayer d’y mettre du sens. Aucun laporeille nuageux ne gambadait dans le ciel aujourd’hui. C’était étrangement relaxant au point où la ranine se serait certainement endormie si elle n’était pas aussi tremblante d’impatience.

Elle avait abandonné Jeanne à Chévropolis pour aller cueillir des baies. Mensonge qui évidement n’était pas passé inaperçu mais sa douce compagne n’avait pas plus insisté. La joaillière avait tout de même un pincement au cœur à l’idée de la laisser seule. A l’idée d’être seule aussi. Heureusement, elle pouvait se rassurer en se disant que c’était pour la bonne cause. Trouver un cadeau pour Jeanne était toujours une bonne cause. Laurel affirmerait même que c’est la meilleure des causes ! Et comme il n’y avait personne ici pour la contredire, elle avait raison.

Proto tourna sa tête de roucarnage vers elle. Aucun son ne sorti de sa bouche mais le geste suffit à faire comprendre à Laurel qu’ils approchaient de leur destination. La ranine se sentait presque mal pour les loueurs de montures, comment lutter face à un métamorph qui peut prendre l’apparence de votre meilleur pokémon pour profiter de ses compétences sans avoir à payer quoi que ce soit ? C’était de la concurrence déloyale mais ça arrangeait aussi beaucoup Laurel.

La forêt qui s’étalait sous eux ne ressemblait en rien aux forêts de Sakai qu’elle avait connu. Pas de vieux arbre tout piquant et austères, pas d’affreuse neige glaciale qui s’infiltre partout. L’endroit lui faisait plus penser à Mido avec ses arbres verts aux grosses feuilles mais manquait l’imposante grandeur de ceux du royaume vert. Dans une forêt aussi jolie, il devait bien y avoir un trésor ou deux non ? Laurel fit signe à Proto de descendre pour qu’elle puisse explorer l’endroit, impossible d’y voir quoi que ce soit depuis les airs.

L’atterrissage se fit… tout en douceur. Disons que Proto se fracassa parterre en une masse rosâtre gluante ce qui évita à Laurel le plaisir de goutter aux racines. La ranine se releva avec autant de grâce que possible, secouant ses bottes et ses vêtements pour se débarrasser des morceaux gélatineux de son pokémon qui se reforma doucement à ses côtés.

« Bon, faudra travailler sur ça aussi. » conclu Laurel en retirant un œil de ses cheveux pour le rendre à son propriétaire. Elle jeta un coup d’œil autour avant de choisir une direction au pif. « Le but, mon cher Proto, c’est de trouver le plus merveilleux, le plus sublime, le plus fantastique de tous les cadeaux. Pour Jeanne, évidement. Et pour cela, j’ai besoin de tes yeux. Non, figurativement. S’il te plait remet tes yeux en place. »

S l’air était frais sous le couvert des arbres, il ne nécessitait pas l’énorme cape en laine que Laurel avait pris pour voyager dans le ciel. La ranine commençait à suer sous sa fourrure de mammochon. Ses bottes s’enfonçaient légèrement dans l’humus spongieuse et elle s’amusait de temps en temps à donner un coup de pied sur une coque tombée par terre. Proto s’était accroché autour de sa jambe et semblait s’amuser du blanchement, de temps en temps il ramassait une feuille pour la digérer dans son corps translucide. Pour l’instant aucun trésor. Rien. Nada. Même pas la moindre petite pierre.

Le gars qui lui avait parlé de l’endroit lui avait pourtant dit qu’on pouvait trouver des ruines dans le coin, vaguement, quelque part. La joaillière commençait sérieusement à se demander s’il ne s’était pas moqué d’elle. A la limite, elle pouvait toujours essayer de trouver quelques baies, au moins elle n’aurait pas menti à Jeanne. Laurel poussa quelques branches qui revinrent aussitôt lui fouetter le visage, elle pesta avant de glisser sur un rocher. Le Karma. Elle n’aurait jamais dû mentir à Jeanne, même pour lui faire une surprise. La joaillière grommela un peu avant de continuer sa route en contournant un tronc pour tomber nez à nez avec une lame.

Par réflexe Laurel leva les bras en l’air, avant de se rappeler que techniquement Jeanne lui avait appris une ou deux techniques qui auraient pu l’aider à désarmer son adversaire. Encore aurait-il fallu qu’elle se rappelle comment faire parce là à part la pointe tranchante de l’épée qui risquer potentiellement de l’égorger, il n’y avait pas grand-chose d’autre qui lui venait à l’esprit. La ranine tenta un sourire peu rassuré en voyant l’air sérieux et presque austère de l’homme en noir. Lui aussi portait une fourrure qui faisait tâche

« Euh… je fais que passer. » expliqua-t-elle. « Vouspouvezbaisservotrearmes’ilvousplait ? Si je meurs mon amante va me tuer. Et vous aussi. Mais j’aurais probablement pas du dire ça. Zut. » Elle se tut.

Elle n’aurait jamais dû laisser Malta et le reste de son équipe à Chévropolis et elle n’aurait jamais dû mentir à Jeanne.

HS
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Laurel a entendu parlé d’un endroit à la frontière de Sakai avec des ruines contenant un trésor. C’est très probablement du pipeau. Elle a voulu aller voir pour essayer de trouver le soi-disant trésor et l’offrir Jeanne. Elle est venue sur le dos de Proto (métamorph) et s’est paumée dans la forêt. Elle tombe nez à nez avec Corvus après s’être pris une branche dans la tête. Proto est accroché autour de sa jambe.
Pokémon :
Safari Ball : 2

PS: Nooooooon ! L'OST de Skyrim !! Trahison, disgrâce ! Je porte plainte !
PPS: Ton RP est génial et j'adore le cousin !!

Laurel souffla doucement, tentant de chasser son angoisse grandissante. Le guerrier en noir continuait de la fixer tel un prédateur jaugeant sa proie. Il commençait à faire vraiment chaud sous sa fourrure. Elle détourna les yeux, ne pouvant pas soutenir ce regard de fer plus longtemps, son cœur battait fort dans sa poitrine alors qu’un sentiment de déjà-vu glaçait ses membres. Ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait devant la pointe d’une lame. La première fois s’était mal finie. Elle n’avait pas su gérer la situation à l’époque, elle le pouvait à peine plus maintenant. Il fallait qu’elle essaye de rationnaliser.

La ranine tapota rythmiquement le sol du pied. Une suite de pauses et frappes durement travaillées pour former une espèce de langage rudimentaire entre elle et son pokémon. Aussitôt l’information enregistrée, Proto détourna son attention de la feuille qu’il digérait pour fixer ses grands yeux globuleux sur la tritox en face de lui. Il faisait de son mieux pour rester concentré en attendant que sa dresseuse tape le signal d’attaque. Malheureusement, le geste sembla attirer l’attention de l’homme qui se figea quelques secondes en voyant la gelée rose. Le pokémon ne cligna pas des yeux et lui renvoya un regard vide d’intelligence. La ranine aussi se figea, son plan tombé à l’eau.

Contre toute attentent, le guerrier baissa son épée. Aussitôt, le soulagement envahit Laurel, ce n’était visiblement qu’un malentendu. Il commença à s’excuser d’une voix presque douce ce qui fit remarquer à la joaillière qu’il était jeune malgré son impressionnante sature. Il était rare qu’elle se sente petite, les rares personnes qui avaient réussi à l’intimider ainsi avaient été le maître d’arme de Kuni et bien évidemment sa chère Jeanne qui dans l’immédiat, lui manquait terriblement. Laurel eu un sourire légèrement crispé puis baissa ses bras pour signaler au guerrier que tout allait bien. Sans rancœur.

« Ça me rassure, j’avais pas vraiment prévu de mourir aujourd’hui. » Peut-être bien que le guerrier n’était pas aussi mauvais qu’il en avait l’air, elle pouvait presque entendre l’inquiétude percer sa voix. « Je comprends vraiment pas comment on peut vivre dans cette foutue toundra… Mais, non, j’ai vu personne. Je peux vous aider à le chercher, si vous voulez ? » ajouta-t-elle.

Elle n’avait pas vraiment grand-chose de mieux à faire étant donné l’absence visible de trésors dans les environs. Et si elle était franche avec elle-même, elle devait avouer appréhender l’idée de se retrouver seule maintenant qu’elle avait fait face à la possibilité d’être attaquée par des bandits. Faire face à un huamin armé n’était pas encore dans ses cordes. Et puis, si elle avait cru à cette rumeur farfelue de trésor, qui d’autre pouvait y avoir cru ? On disait que le nombre faisait la force et puis, si elle pouvait aider quelqu’un à l’occasion ce n’était que du positif.

Proto ayant oublié les consignes de sa dresseuse, glissa doucement le long de sa jambe pour atterrir parterre en fixant la tritox. Il la jaugea quelques longues secondes avant de décider qu’elle était probablement suffisamment intéressante pour qu’il change de forme. Proto-tritox se tenait devant l’originelle, sa queue se secouant rapidement en contraste complet avec le comportement rigide de la femelle.

« Laurel Senjak. » se présenta-t-elle. « Proto, laisses le pokémon tranquille. Désolé pour ça. »

Le métamorph se figea immédiatement avant de retourner bien sagement auprès de sa dresseuse. Laurel lui lança un regard mi-amusé, mi-désespéré, depuis le temps, elle était habituée aux idioties de son pokémon et ne s’en formalisait plus. Elle lui fit signe de changer de forme et se retrouva rapidement face à une copie parfaite d’elle-même à qui elle donna sa lourde et encombrante cape fourrée. Laurel détestait avoir son unique bras encombré par des trucs inutiles surtout dans un lieu aussi enchanteur que dangereux et comme porter la cape était hors de question, c’était Proto qui se la coltinait. Elle se tourna vers le guerrier lui faisant signe de guider la marche.

« Vous êtes aussi ici pour cette histoire de trésor ? » demanda-t-elle innocemment.

Elle était curieuse de savoir combien de personnes s’étaient visiblement faites grugées. Au moins, le lieu était d’une beauté merveilleuse, c’était comme un conte de fées. Sans princesse, ni dragon malheureusement, Laurel avait oublié ces deux-là à Chévropolis.

HS
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C’est exactement ça pour Proto (métamorph) ! Et la réaction de Corvus est parfaite !!
J’avais oublié de te le dire mais je récupèrerais la Rozbouton aussi sur le chemin ~
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Safari Ball : 2

Laurel aurait bien siffloté si elle avait su comment faire. L’air chaud et moite rendait ses vêtements collants mais pour une femme habituée aux terribles tempêtes de sables et aux mortelles sécheresses cela n’avait pas beaucoup d’importance. Maintenant qu’elle n’était plus menacée, elle retrouvait la joie de voyager aux côtés de quelqu’un. Marcher toute seule dans la forêt n’était vraiment pas marrant et Proto faisait piètre conversation, trop occupé qu’il était à faire ses bizarreries. Non, vraiment, même si son sombre compagnon était des plus intimidants, elle avait été habituée à pire avec sa douce Jeanne. Elle comprenait d’ailleurs mieux la raison qui poussait cette dernière à rechercher le contact humain. S’aventurer seule c’était long et c’était chiant. Et elle n’était partie que depuis quelques heures !

Le guerrier noir commenta sur la toundra et Laurel ne put qu’acquiescer. Il avait bien raison, pour vivre là-bas il fallait soit être un fou soit être muni d’une résilience à toute épreuve. Et si les certains habitants devaient certainement appartenir à cette dernière catégorie, le froid tétanisant devait bien leur geler le cerveau pour les transformer en la première. Comment des humains pouvaient volontairement vivre là-bas restait un concept qu’elle n’était pas près de comprendre. Elle haussa donc simplement ses épaules et continua son chemin, laissant son esprit vagabonder vers les blanches étendues de la toundra et des moments passées au creux du feu avec Jeanne.

Elle fut tirée, à contre-grès, de ses souvenirs remplis de neige et d’aventure par son compagnon de route qui avait finalement décidé de se présenter. Elle cligna des yeux, surprise du ton employé et il lui fallut quelques secondes avant de se rendre compte qu’il lui parlait à elle. Laurel sourit lâchant un petit rire, ce qui lui valu un regard de Proto.

« Sieur Corvus de la Maison d’Eddar. » commença-t-elle exagérément, elle se garda tout de même de rajouter une galipette. « Je ne suis que simple femme donc ne vous cassez pas la tête à employer moultes tournures de phrases qui, bien que très agréables, font aussi, un peu, pompeux. » plaisanta-t-elle en l’imitant du mieux possible, les yeux pétillants de malice. « Sérieux Corvus, tu peux me tutoyer. Personne ne va juger et ça me mettra plus à l'aise. »

La ranine le regardait du coin de l’œil. Noble, bien vêtu mais surtout bien armé, le jeune homme se révélait pleins de mystères. Qu’est-ce qu’un riche garçon comme lui venait faire au milieu de nulle part, certainement ce n’était pas pour le fabuleux trésor. Laurel ne s’était jamais renseignée sur la noblesse des autres royaumes et ne pouvait donc pas associer un prestige quelconque à la maison Eddar mais il avait prononcé ce nom avec une telle fierté qu’elle avait presque cru voir son torse se bomber. Le pauvre était vraiment tombé sur la mauvaise personne à impressionner.

Elle repoussa une branche, levant les yeux vers les arbres. Il n’avait pas tort sur le fait de tourner en rond. Tout ici, semblait identique, c’était comme avancer dans un rêve. Que ce soit le vert saturé des feuilles ou cette chaleur définitivement inhabituelle en plein mois d’hiver, la forêt portait une aura de mystère qui l’aurait fait frissonner d’excitation si elle n’avait pas été aussi préoccupée à l’idée de trouver un cadeau pour Jeanne. Il lui fallait au minimum une pierre rare, quelque chose d’unique, à l’image de la femme qui hantait son esprit. Mais trouver un joyau dans la mousse et les racines c’était pas gagné.

« Je préfères personnellement les trésors dorés. Ça brille, c’est joli et on peut faire de belles choses avec. » ajouta-t-elle comme si c’était une addition nécessaire. « Même si je comprends le côté poétique. Disons que si je peux avoir la jolie forêt ET les joyaux ça m’irait mieux. C’est aussi plus pratique pour le commerce. Une joaillière sans or, ni bijoux ? Du jamais vu. »

Elle regarda la tritox filer entre eux pour prendre la tête. Exactement comme l’aurait fait une certaine carmache, à croire que c’était un truc de reptile que d’être pas commode. Un cours d’eau, qu’elle merveilleuse idée. Elle commençait à avoir soif et se serait même volontiers arrosée. Corvus semblait pas mal préoccupé par le fait d’avancer, en même temps il avait perdu quelqu’un, dans la même situation elle aurait certainement essayé de maximiser les recherches. La ranine essayait de rester attentive à son environnement, chose qu’elle avait perdu l’habitude de faire en voyageant avec Jeanne. C’était tellement plus facile de se perdre dans ses pensées lorsqu’on avait une troupe prête à en découdre à ses côtés.

Ce qui l’amenait à la question de Corvus. Proto faisait souvent sensation, petite créature étrange qu’il était. Il avait un certain caractère exotique qui semblait attirer les passants bien qu’elle doute ce soit ce qui avait intéressé le guerrier.

« C’est ça. Je suis allée le chercher aux marais avec ma compagne. L’idée à la base c’était de m’en servir de prothèse vivante pour mon bras, d’où le nom Proto. » répondit-elle. « Je t’avoues que ça a pas été très … facile. Les marais sont pas franchement accueillant et trouver des trucs roses quand tout est vert, boueux puant et veut te tuer est pas franchement aisé. Mais on a réussi en l’attirant avec un peu de miel. »

Ah, le mot magique, Proto qui était alors focalisé sur un petit bourgeon au sol, tourna sa tête vers Laurel, la fixant avec de grands yeux pleins d’espoir. Malheureusement pour lui, elle n’avait pas pris cet élixir naturel avec elle, Jeanne contrôlait les rations. Il retourna donc vers l’objet de son intérêt visiblement très déçu de ne pas avoir à manger.

« Et Salava ? J’aurais juré qu’on trouve des tritox près des geysers. Bon, après j’y vais pas souvent parce que c’est pas franchement recommandé… T’as déjà visité Chévropolis ? C’est la plus belle ville au monde ! Et le Palais aux Dômes d’Or ! Oh, il faut le voir au levé de soleil lorsque la lumière se reflète sur la céramique et illumine les vitraux ! » s’exclama-t-elle les yeux brillants. « Ah, mais les couchers de soleil à Enogen étaient pas mal aussi. Il faudra que j’y retourne un jour pour faire visiter la Grande Bibliothèque à Jeanne. C’est l’amour de ma vie ! Rien de moins. » sourit-elle. « Bon, l'expression viens d'elle mais je l'aime tellement ! »

Les arbres s’écartèrent pour révéler devant eux une rivière agitée mais limpide. L’eau brillait de milles reflet et était d’un bleu saisissant, on l’aurait pu croire sortie tout droit d’une enluminure. Laurel s’arrêta quelques secondes pour observer la mousse formée par les remous s’échouer sur les gros galets qui formaient la rive. Un peu plus loin on pouvait deviner le son d’une cascade. La ranine se baissa pour prendre un peu d’eau dans ses mains en coupes et boire avant de s’asperger directement, sans autre mesure. Elle éclaboussa aussi Proto qui ondula de plaisir.

« On devrait peut-être essayer de faire du bruit et d’appeler ton cousin. Et- » Laurel s’arrêta brusquement fixant son pokémon.

Le métamorph lui rendit son regard comme si de rien n’était.

« Proto, c’est quoi ça ? »

Le coupable fit mine de regarder ailleurs. Comme si on voyait pas le truc.

« Nan, ça. Là, c’est quoi ça ? »

Une espèce de plante verte de la taille d’une main s’était retrouvée coincée à l’intérieur du corps de la gélose. La pauvre bestiole était visiblement paniquée. Laurel plongea sa main dans la masse du pokémon change forme pour sortir la créature verte. Impossible de lui donner un quelconque âge ou de l’identifier autrement que « Plante » mais c’était bel et bien vivant et ça tremblait en pleurant et crachant de l’eau.

« Pssht, vilain truc rose, c’est pas bien. On mange pas les petits trucs vert. » le rouspéta Laurel, le métamorph eu au moins la décence d’esprit de prendre un air penaud.

La joaillière se releva avec sa plante sous le coude, elle jeta un regard désespéré à Corvus. Le pokémon semblait soulagé de se retrouver dans la sécurité des bras de la ranine et avait cessé de projeter de l’eau partout. Non pas que cela change quoique ce soit, Laurel était déjà trempée.

« Malheureusement, ça arrive plus souvent que tu ne le penses. Il a tendance à ramasser toutes les saletés qui traine et parfois d’autres… choses. Une fois j’ai eu le droit à un doigt coupé et je veux pas savoir d’où ça venait. » expliqua-t-elle. « Du coup, je disais, on hurle ? »

Elle sourit à Corvus. Toutes les excuses étaient bonnes pour faire du bruit et puis soyons francs, il allait bien falloir appeler le cousin à un moment où à un autre.

HS
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Alors y’a 90% de chance que la rozbouton soit nommée Plante. Et désolé ce mini échange entre Proto/Rozbouton/Laurel fallait que je case ça quelque part :3 Sauf que maintenant je me suis attachée à la petite bête, zut.
PS : La bataille des régions !
PPS : Hésite pas à me dire si je dois changer un truc !
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Laurel sourit à Corvus. Le guerrier était plus aimable que son apparence laissait paraître, elle avait eu peur au début mais au final, ses craintes s’étaient avérées infondées. En plus il avait dit que le Palais d’or était merveilleux, c’était automatiquement un ami. Elle devait bien admettre aussi qu’elle ne se lassait pas mes nombreuses têtes qu’il faisait à chaque fois que Proto faisait l’une de ses bêtises.

Son histoire de dette impressionnait aussi Laurel. Premièrement parce que cela rajoutait un air solennel à leur petite expédition qui lui donnait l’impression de vivre une aventure comme dans les romans. Mais aussi parce qu’elle qui adorait lire, regrettait n’être passée qu’en vitesse dans la Grande Bibliothèque. Elle imaginait facilement les rayons remplis d’épopées et de contes merveilleux n’attendant que d’être lus. Peut-être même qu’elle pourrait même initier Jeanne à quelques-unes de ses histoires préférées. Et si, Corvus disait vrai, ce dont elle ne doutait pas, elle pourrait même l’impressionner en lui faisant visiter les recoins cachés du lieu. Ou plutôt en demandant à Ewa de leur faire visiter. Mais avant cela il fallait tout de même trouver le cousin perdu.

Soudain Corvus se raidit, tournant la tête vers une direction à gauche de Laurel. La ranine suivit son regard avec inquiétude mais ne vit rien. Elle pouvait seulement percevoir les feuilles vertes qui ondulaient au vent et le bruit du cours d’eau à leurs pieds. Elle reporta son attention sur le guerrier qui semblait persuadé avoir entendu quelque chose. Ou plutôt quelqu’un, son cousin. Laurel fronça les sourcils avant d’hausser les épaules. Elle n’avait rien entendu mais peut-être que le guerrier sakaien avait une ouïe plus fine qu’elle. Elle avait après tout passé une partie de son enfance à jouer dans une forge, ça ne devait pas être bon pour les oreilles.

« Allons-y. On pourra toujours revenir sur nos pas si ce n’était pas lui. »

Laurel pataugea dans le cours d’eau pour rejoindre l’autre rive en direction de l’endroit général que Corvus avait indiqué. Proto la suivit en faisant de son mieux pour éclabousser tout le monde au passage. Heureusement, l’eau ici n’était pas profonde et ni opaque. La dernière fois que Jeanne avait essayé de lui faire traverser une rivière dont elle ne pouvait pas voir le fond, ça c’était mal terminé. Pour le dos de Jeanne du moins. Laurel s’était agrippée à elle, toutes griffes dehors comme un chat paniqué, hurlant à la mort qu’elle essayait de l’assassiner en la noyant. Depuis, Jeanne essayait de l’encourager doucement à apprendre à nager mais rien n’y faisait. Quand Laurel avait peur, elle devenait aussi têtue qu’un bourrinos mal luné.

Elle ne prit pas la peine d’essorer ses vêtements qui allaient de tout façon finir par sécher vu la chaleur. La plante dans ses bras lâcha quelques sons à peine audibles lorsque Laurel commença à avancer vers la forêt mais resta sinon sagement dans ses bras. La ranine se disait que la garder pour l’instant ne ferait pas de mal à la petite chose et puis ça lui éviterait de finir une nouvelle fois dans Proto. Elle aurait certainement dû prévoir du miel.

En s’enfonçant dans la forêt elle avait l’impression que l’atmosphère devenait de plus en plus lourde. Littéralement.

« Corvus tu es sûr que c’est bien ton cousin que tu as entendu et non pas le vent ? » demanda-t-elle la respiration laborieuse.

Brusquement il lui semblait qu’une masse venait de s’abattre sur ses épaules, c’était comme si le ciel voulait l’aplatir contre le sol alors qu’un vent violent venant de la direction indiquée c’était mit à souffler avec ardeur. La forêt auparavant accueillante semblait se retourner contre elle. Les arbres craquaient sous l’action d’une force invisible qui arrachait leurs feuilles pour les écraser par terre. Proto ne semblait pas dérangé le moins du monde par cette force mystique. Bien sûr il avait tout de même l’air un peu aplati.

Les couleurs verdoyantes des arbres changeaient de teinte, passant d’un vert sombre à la vive couleur d’une émeraude à celle plus terne du jade. C’était comme si une illusion luttait face à elle-même, ne sachant quelle forme revêtir pour mieux séduire. Laurel avait vu Proto faire ça lorsqu’il était indécis sur quelle forme prendre le laissant sous l’apparence d’une espèce de chimère informe sortie de ses pires horreurs. Sauf que là c’était la forêt entière qui semblait lutter pour garder une apparence constante.

Laurel sentit la peur pointer le bout de son nez. Ils venaient d’entrer dans le territoire d’une créature psychique. L’antre d’un ancien dieu oublié par les âges peut-être ? La ranine pria rapidement Dame Fortune, invoquant sa protection face à la colère divine. Mais rien n'indiquait que la déesse l'avait entendue.

« Corvus, je pense pas que ce soit une bonne idée- » elle fut brusquement coupée par une violente bourrasque et le son d’un cor de chasse.

Les arbres craquèrent de plus belle, s’écartant pour révéler l’entrée d’une grotte. Béante telle la gueule d’un titan de roche, le vent semblait provenir de ses entrailles. Laurel resserra son emprise sur la plante qui était devenue étrangement silencieuse à partir du moment ou tout avait commencé à changer. Les intentions de l'être semblaient à la fois claires et confuses. On les invitait à entrer tout en les encourageant à partir.

Entrez à vos risques et périls. Au moins ça c'était clair. Laurel avala sa salive, elle espérait sérieusement que Corvus n'allait pas insister pour entrer mais elle connaissait déjà la réponse. Jeanne n’allait pas aimer ça, mais alors pas du tout.

HS
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Cryptéro utilise Gravité et Vent Arrière (il est dans les profondeurs la grotte on le voit pas)
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Et évidemment Corvus décida qu’entrer dans la grotte de la mort était la meilleure solution pour retrouver son cousin. Laurel était absolument persuadée de n’avoir rien entendu, ce qui lui faisait se demander si le-dit cousin existait réellement et si elle n’était pas tombée dans un piège. Mais, en même temps si le pauvre Sekou était réellement coincé ici, n’était-ce pas son devoir d’aller le sauver ? Et puis, elle devait bien avouer que sa curiosité prenait le pas sur son bon sens. Une grotte qui souffle du vent apparue au milieu de nulle part et faisait de la magie ? C’était une aventure digne d’un chevalier ! La ranine rassura rapidement la petite plante avant de faire signe à Proto de suivre Corvus dans la gueule de roche.

Jeanne allait la tuer au retour.

Le vent s’arrêta brusquement une fois dans la grotte ce qui faillit faire chuter Laurel. Corvus avait pris un peu d’avance et elle trottina pour le rejoindre lui et Salava. La tritox brillait d’une lumière vacillante qui projetais des ombres mouvantes sur les parois rocheuses. C’était comme s’ils étaient accompagnés de soldats spectraux. Le couloir était long et tortueux et sans Salava pour éclairer le chemin, nul doute qu’ils se seraient perdus.

Le silence étouffant de la grotte n’était brisé que par le son de leurs pas se réverbérant dans le boyau et le clapotis régulier de gouttes d’eaux glissant du plafond, le tout formant un orchestre tendu et discordant qui ne faisait qu’aider l’angoisse à croitre. L’atmosphère même de l’endroit les forçait à rester sur leurs gardes. Laurel était reconnaissante d’avoir Corvus et son épée avec elle, l’absence de ses propres pokémons et de Jeanne se faisaient sentir dans cette cave aux milles mystères. Pour autant qu’elle aimait Proto, il n’était pas le plus bagarreur de ses pokémons, en cas d’attaque elle allait dépendre de Corvus.

Après un tournant étroit, la grotte s’illumina. Des cristaux sortaient des façades, dardant leurs extrémités pointues vers les aventuriers. Intouchés depuis des siècles, ils avaient poussé dans tous les sens, créant un ensemble aussi chaotique qu’époustouflant. Laurel s’approcha aussitôt des cristaux tel un dragon avide devant un trésor. Elle pouvait presque les entendre murmurer merveilles et richesses. C’était un chant doux mais séduisant, comme la promesse de gloire et reconnaissance réservée aux plus preux des héros. Elle s’accroupit pour les observer de plus près. Son esprit de joaillière cherchant immédiatement à identifier les impuretés et cassures, il n’y en avait aucune. Ils étaient parfaits. Ils étaient à elle. Elle tendit une main pour tâter leur surface… lorsque Corvus l’arrêta brusquement.

Laurel cligna des yeux, surprise. Pendant un instant elle s’était perdue. Entièrement consumée par la volonté de posséder ces cristaux, elle aurait fait le pire. Proto léchait sa main, cherchant vainement à atteindre la plante dans ses bras. Le pokémon vert avait craché tout un tas de graines qui s’étaient mises à germer sur elle. Elle se releva brusquement pour rejoindre Corvus. Tout d’un coup le chant mélodieux des cristaux ne semblait plus aussi merveilleux, leur image auparavant si belle lui paraissait maintenant distordue et s’il y en avait beaucoup, cela n’avait rien à voir avec l’oppulence qu’elle avait imaginé. Elle frissonna d’anticipation, c’était comme dans ses romans, la grotte les testait. Dehors, elle avait testé leur détermination et maintenant … leurs intentions peut-être ? Sans Corvus et les pokémons, Laurel se serait certainement perdue dans l’appel des cristaux. Elle jeta un coup d’œil à Proto, Salava et la plante qui semblaient être les seuls à ne pas entendre des voix étranges ou développer des pulsions bizarres. Peut-être que les pokémons étaient immunisés ?

Lentement le tunnel s’agrandit et avec elle la tension qui habitait Laurel. Elle anticipait la prochaine épreuve et visiblement Corvus aussi. L’épée relevée, le poing serré, il était aux aguets. La ranine intima à Proto de changer de forme et aussitôt, un bras doré avec des yeux vint recouvrir son moignon. Elle regrettait de ne pas pouvoir plus se préparer face à la suite des évènements.

Même en essayant, ils n’auraient pas pu trouver un meilleur endroit pour faire face à une ultime épreuve. La scène semblait toute droit sortie de son imagination. L’eau ténébreuse aussi épaisse qu’impénétrable formait une barrière naturelle qui protégeait une tombe centrale trônant au centre de la cave. A peine éclairée par la lumière tombante d’une alcôve au-dessus d’elle, la pierre vieillie et usée semblait raconter une histoire dont le langage avait depuis longtemps été perdu. Laurel fut prise du même sentiment d’insignifiance qui l’avait envahie devant la Grande Bibliothèque de Sakai. Sa propre vie lui semblait bien éphémère face à ce monument d’un autre temps.

Soudain, le métal teinta contre la roche. Laurel se tourna vers Corvus les yeux écarquillés et la respiration rapide. Il semblait aussi inquiet qu’elle. Porté par les parois, le son se réverbéra tel un glas dans la pièce. Laurel suivit des yeux le son des échos avant de laisser son regard se poser sur la tombe. Elle pouvait entendre son cœur battre à travers le silence assourdissant qui suivit le bruit. Le pire était à venir et son instinct lui hurlait que le danger viendrait de la tombe. Mais rien ne se passa. Lentement, la ranine relâcha ses muscles tendus, soufflant doucement.

« Bon, on va éviter de faire du bru- » commença-t-elle en se rapprochant de Corvus.

Puis, la caverne explosa dans une onde colorée qui se propagea dans les quatre coins de la salle. Le son produit était assourdissant et clairement pas humain. Laurel tomba à genoux se tenant la tête. Elle avait l’impression qu’elle allait exploser.

« Ahyecpōl ! Nēntlācatl !
Vous qui osez bafouer le repos de nocihuātēucyo, subissez le courroux de Cōzamālōtl ! »

L’eau d’encre se mit à bouillonner avec fureur, le lac auparavant calme se mis à s’agiter frénétiquement formant un vortex mortel et déniant ainsi l’accès à l’îlot central. Dans les flots agités une ombre dansait, visible seulement à travers la maigre lumière du plafond, la créature était grosse et rapide. Trop rapide pour essayer de lui échapper. Laurel serra la plante qui s’était mise à hurler de peur alors qu’elle-même sentait la terreur s’installer dans son ventre. Derrière eux, le tunnel s’effondra en un grondement sinistre, les enfermant dans la salle avec la créature des eaux.

« Corvus !! » hurla-t-elle par-dessus le grondement du syphon. « Il faut atteindre le trou dans le plafond ! C’est la seule sortie ! »

C’était aussi leur seul espoir pour échapper au gardien de la tombe. L’autre solution serait de se battre mais c’était une option que Laurel refusait d’envisager, si elle tombait à l’eau c’en était fini d’elle. Un tintement, tel le son d’un carillon se fit entendre, un son étrangement familier qu’elle avait entendu il y’a des lunes de cela au Lac Noctali. Puis la créature des eaux les attaqua.

HS
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AAAAAAAAAAAAAAAH IL EST GENIAL !!!!! CORVUS TU ES FANTASTIQUE !!! MERCIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!
Est-ce que j'ai perdu 2 heures de ma vie dans le dictionnaire d'un langage mort ? Oui.
*Traduction de ce que dit le Cryptéro (c'est du nahuatl très mal traduit) « Malfrats ! Vauriens ! Vous qui osez bafouer le repos de ma maîtresse, subissez le courroux de Cozamalotl ! »
PS: Le Cryptéro est pas visible pour le moment mais c'est lui qui a fait s'effondrer le tunnel avec Psyko et l'étrange "explosion de couleur" c'était un Rafale Psy du Cryptéro mais normalement ça a touché aucun des pokés et c'est lui qui a parlé par télépathie.
Rozbouton a utilisé Soucigraine pour garder Laurel loin de l'emprise psychique du Cryptéro.
Et j'imagine que l'Hypocéan fait des tourbillons comme dans son pokedex "Hypocéan déclenche des tourbillons en faisant tournoyer son corps. Ces tourbillons sont assez puissants pour engloutir des bateaux de pêche."

Pokémon :
Safari Ball : 2

La surface de l’eau explosa en une myriade de goutelles, dévoilant finalement l’identité de la bête qui faisait gronder les flots. Le pokémon se présenta avec un rugissement tonitruant qui fit trembler humains comme pokémons. Il était visiblement furieux et puissant et serait bien capable de ne faire qu’une bouchée de Proto. Laurel leva futilement ses poings comme lui avait appris Jeanne, mais face à une créature pareille autant lui jeter des confettis. Corvus avait vaillamment levé son épée, ses pieds ferment ancrés dans le sol et la détermination figée sur son visage. Son entrainement de soldat visible tant dans sa posture que dans sa détermination à protéger les autres. Il comptait bien faire barrage de son corps pour leur faire gagner du temps. C’était à Laurel que revenait la tâche d’improviser un sauvetage.

« Lié à cette tombe par nenāhuatīliztli, il vous faudra me terrasser si vous voulez l’atteindre. »

Les yeux de la ranine fouillèrent frénétiquement les environs à la recherche d’un espoir mais tout n’était que roche, cristaux et eau. Elle ne savait même pas d’où venait cette voix résonnante. Si elle avait eu Malta avec elle, elle aurait pu creuser un tunnel vers la surface. A la place, ils étaient bloqués dans ce trou, fait comme des rattatas. Merde. Le combat avait débuté et Corvus peinait à lutter face aux assauts furieux du pokémon aquatique. Sa lame brassait la buée noire, même les charmes de Salava n’avaient pas l’effet désiré. Il fallait qu’elle réfléchisse, qu’est-ce qu’il y avait dans cette grotte qui pouvait les aider ? C’étaient des épreuves mais des épreuves pour faire quoi ? Qu’avait dit la voix ?

La tombe !

Perdue au milieu de nulle part, cachée comme un trésor et gardée, s’il y avait bien quelque chose qui sortait du lot c’était ça. Le gardien des lieux les prenait-ils pour des pilleurs mais alors, pourquoi avoir ouvert la voie vers la grotte en écrasant les arbres ? Corvus fut violement projeté contre le mur mais Salava n’avait pas dit son dernier mot. La plante piaillait encore. Pointant de ses petites pattes agitées un point au-dessus de la sépulture. Baigné dans la lumière filtrant à travers la fissure dans la roche, Laurel n’avait, jusqu’à lors, pas remarqué le cryptéro qui volait sinistrement au-dessus de la tombe. Le pokémon psy, le vrai gardien du lieu.

« Les ordres de nocihuātēucyo sont absolus. »

Habituée aux épopées chevaleresques et aux donjons monstrueux, l’esprit de Laurel se mis à assembler les pièces du puzzle ensemble. Les pokémons protégeaient la tombe, c’était logique, après tout, les cryptéros sont réputés pour être loyaux à en mourir. La garde royale de Ran les utilisait comme sentinelles. Mais le discours de celui-ci était différent. Il n’y avait pas de gratitude dans ses paroles et ses actes racontaient une toute autre histoire. Pourquoi ne pas les attaquer directement ? Clairement il était suffisamment puissant pour les terrasser, et pourtant il restait au-dessus de sa tombe tel un chien de garde glorifié.

La voix, celle du cryptéro sans aucun doute, avait parlé d’ordres. Pourquoi était-ce si important ? Les avait-il réellement invités ici en ouvrant les arbres pour révéler la grotte ou bien l’instinct de Laurel la trompait-elle ? Pourquoi la forêt était si belle et l’air si chaud au point où trouver une rivière était devenu nécessaire ? Et d'où venait cette rumeur de trésor ?

« Est-ce donc tout ce dont vous êtes capables, nēntlācatl ? »

Pourquoi ce ton si déçu, Cozamalotl ? N’es-tu donc pas heureux de protéger cette tombe ? Un peu plus loin sur la rive, l’hypocéan s’effondrait dans râle après avoir subit une violente attaque Draco-Rage. Laurel prit une décision. C’était stupide, absurde et contraire à tout ce qu’elle savait. Mais la joaillière n’avait jamais été très prompte à suivre le chemin logique. Elle devait agir rapidement pendant que les gardiens étaient distraits. Elle posa la plante parterre et s’accroupie à son niveau.

« J’ai besoin de toi petite fleur, il faut que tu aides Corvus -le guerrier en noir- à distraire le grand oiseau là-bas. Est-ce que tu peux faire ça pour moi ? » demanda-t-elle doucement.

Le pokémon lança un regard inquiet en direction de la créature volante avant de revenir sur Laurel. Elle hocha vigoureusement la tête, elle allait essayer de faire de son mieux. Sur ses petites pattes, elle trottina aussi vite qu’elle le pouvait pour rejoindre Corvus, sautant sur un rocher non loin de lui tout en se grandissant au maximum avant de cracher de toute sa force un pollen étincelant. Distrait par le sakaien qui venait de terrasser son pion, le pokémon psy ne vit l’attaque que trop tard. Il brassa deux fois l’air de ses ailes dorés avant que son corps ne se relâche brusquement. Il tomba au sol.

« Il faudra faire mieux que ça
pour avoir raison de Cozamalotl ! »

De l’autre côté de la grotte Laurel essayait de passer le plus discrètement possible derrière le gardien ailé. Proto lui avait volé son apparence et faisait léviter sa dresseuse au-dessus de l’eau d’une manière chancelante. La ranine devait constamment le reprendre à l’ordre pour qu’il ne soit pas distrait et ne relâche son Psyko par mégarde. Le métamorph la relâcha au-dessus de l’île et elle tomba lourdement parterre.

« Je ne peux pas vous laisser approcher de nocihuātēucyo !
Je ne peux pas briser nenāhuatīliztli ! »

Le cryptéro tentait de se relever malgré le pollen qui maculait ses plumes, la peur faisait vibrer sa voix. Il battit des ailes et deux Lames d’Air filèrent en direction de Laurel. Elle sauta derrière la tombe pour les éviter de justesse. Le cri angoissé du pokémon psychique résonna dans son esprit. Il avait compris ses intentions. Elle comptait sur Corvus pour attaquer le pokémon depuis la rive et lui laisser le temps de faire ce qu’elle voulait. Peut-être bien qu’il était cloué ici à cause d’un serment qu’il ne pouvait rompre mais ça ne voulait pas dire que quelqu’un d’autre ne pouvait pas le rompre pour lui !

« Proto ! » appela Laurel.

Le métamorph tourna son regard bleu vers elle. Il flottait juste au-dessus de la tombe, parfait. Elle lui fit signe de se transformer. Le pokémon changeforme perdit ses plumes et ses ailes pour se durcir tel le roc alors qu’il se changeait en un large, épais et terriblement lourd rocher. Proto se fracassa sur la tombe, l’engloutissant sous sa masse. Laurel fut repoussée par le choc qui fit trembler le petit îlot de terre. Le craquement sinistre de la pierre scellée éclatant sous le poids du métamorph transformé raisonna comme un coup de tonnerre fatidique dans la cave.

« Je vais bien ! » s’exclama Laurel en agitant son bras.

La tombe était entièrement éventrée et le corps qu’elle abritait n’était plus qu’un amas d’os et de poussière. L’humain qui avait été, n’était plus. Et voilà comment en quelques secondes on détruit quelque chose vieux de plusieurs décennies. Laurel se releva en s’époussetant, toussant un peu à cause des débris. Elle s’avança pour regarder les dégâts pendant que Proto reprenait sa forme originelle. Elle prit soin d’écraser méthodiquement les quelques morceaux vaguement humains.

« Plus de tombe ! » sourit-elle. « Plus de tombe, donc plus rien à protéger. C’est fini, tu es relevé de tes fonctions soldat. » Elle se tourna ensuite vers Corvus qui était sur l’autre rive pour lui crier les nouvelles. « Tout va bien ! C’était fait exprès ! Normalement il n’attaquera plus ! »

Le pokémon psy semblait la regardait avec incrédulité.

« Q-quoi ? »

« Tu n’as plus de tombe à protéger parce qu’il n’y a plus de tombe. Peu-importe les ordres que tu as eu, ils sont révolus. Tu es libre, zouh ! Vas-t-en, du balais ! Psssit ! » répéta-t-elle en lui faisant signe de partir.

« …Je… Je ne dois plus garder ? Vous étiez supposés me terrasser... Je suis réellement libre ? »

Laurel hocha la tête. Plus de tombe, plus de devoir. Impossible d’exécuter les ordres si l’objet de ceux-ci n’existaient plus. Le pokémon psy agita doucement ses ailes, cherchant à mettre de l’ordre dans ses pensées. N’était-ce pas ce dont il avait toujours rêvé ? Enfin ! Après tant d’années il n’était plus exclave de ces ultimes ordres mais c’était aussi tout son monde qui s’écroulait. Il avait failli à ses devoirs de gardiens, il devrait avoir honte. Il avait honte. Mais pourquoi Giratina était-il aussi soulagé ? Il avait besoin de réfléchir. Courbant l’échine devant Laurel, le pokémon déploya ses puissantes ailes.

« Vous avez brisé mon monde, nocihuātēucyo. »

« Qu’est-ce que ça veut dire ? » demanda Laurel.

« Ma Maitresse. Celle qui me gouverne. »

Laurel frissonna de dégoût. « Ouais, non. Je ne suis pas ta maîtresse ou quoi que ce soit d’autre. Tu viens juste de te libérer de… de je sais pas quoi mais plus rien ne te retiens ici et je ne compte pas jouer les tyrans. Je… Je te laisse gérer okay ? Il faut que je retourne auprès de Corvus et qu’on sorte d’ici. »

Le pokémon oiseau la regarda de son unique œil, inquisiteur. Personne ne refusait la loyauté d’un cryptéro. Au contraire même, en son temps on se battait pour l’obtenir. Et pourtant cette humaine… timalli cihuātl. Une femme modeste. Une femme qu’il aurait aimé servir.

Laurel se tourna vers son métamorph, lui faisant signe de reprendre l’apparence du cryptéro. « Tu vas nous faire remonter, Corvus, Salava, la plante et moi d’accord ? » Silence.

Ça voulait probablement dire oui. Elle fit signe à Corvus que tout était sous contrôle et qu’il pouvait venir la rejoindre. Proto allait les faire passer à travers la fissure. Laurel avait hâte de retrouver le soleil. Il fallait aussi qu’elle félicite la petite plante pour son courage. Au final, pas de trésors dans cette jungle, si ce n’est des vieux os.

HS
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* « Lié à cette tombe par nenāhuatīliztli » → « Lié à cette tombe par un pacte/devoir/obligation. »
*timalli cihuātl →  une femme modeste.
J’espère que ça te va ! J’imagine que Corvus est entrain d’attaquer le crypétro/parlementer avec l’hypocéan pendant que Laurel fait ses idioties. Le contrôle qu’exerçait le cryptéro sur l’hypocéan a pris fin quand le rozbouton a utilisé Para-Spore.
Du coup il ne reste plus qu’à trouver Sekou !

Pokémon :
Safari Ball : 2

« Dame Laurel. »

La ranine qui avait auparavant son attention fixée sur Corvus, sursauta. Elle se retourna brusquement pour faire face au pokémon psy qui regardait avec intensité les restes émiettés de ce qui avait été sa maîtresse. Comment … ?

« Je lis les esprits. »

Evidement, ça avait tout son sens. Elle lança un coup d’œil à Corvus qui lui avait fait signe de l’attendre quelques minutes pendant qu’il gérait quelque chose. Il semblerait que les deux gardiens se soient, par ironie du sort, trouvé deux gardiens. Le cryptéro semblait déterminer à continuer la conversation malgré le premier refus de la ranine.

« Vous avez raison, rien ne me retient ici. Mes chaînes sont brisées et mes ailes libres de parcourir le ciel, grâce à vous. Selon mes coutumes, mon avenir vous appartient. Je vous suis endetté. Je ressens votre opposition. Néanmoins, il est de mon devoir… non, de ma volonté de remplir ma dette. Je veillerais sur vous. »

L’oiseau écarta ses ailes, courbant l’échine pour appuyer ses dires. Sans accroche physique, il était comme un bateau perdu à la dérive. Inutile et laissé à pourrir. Il lui fallait quelque chose à protéger, quelqu’un. Et ce quelqu’un serait Laurel, il l’avait décidé. Il pouvait entendre les protestations de l’humaine avant que celles-ci ne naissent sur ses lèvres.

« C’est mon choix. »

Laurel plongea son regard sombre dans celui limpide du pokémon, cherchant à lire ses vraies intentions. Il aurait pu les lui communiquer mais son ancienne maîtresse refusait tout contact mental. Ô combien partager ses pensées et émotions avec ceux qu’il aimait lui manquait ! Il faisait de son mieux pour essayer de la rassurer, lui faire comprendre sans jamais franchir ce pont. S’il devait former un lien avec elle, il avait besoin de son consentement.

La liberté était tellement importante pour Laurel, elle détestait l’idée d’asservir quelqu’un. C’était aussi l’une des raisons qui la poussait à haïr ce que les Démolosses avaient enlevé à Jeanne. Elle avait l’impression que chaque jour passé avec elle était un miracle et qu’à la moindre erreur de sa part, les chaînes invisibles qui liait Jeanne aux bandits se tendraient pour la tirer de gré ou de force dans l’antre de la bête. Tout comme elle avait eu peur du dévouement de Jeanne à Enogen, elle ne voulait pas être la nouvelle cage dorée de l’oiseau.

Mais, elle avait aussi vu à quel point son premier rejet avait blessé Jeanne et à quel point les jours qui avaient suivi avaient été déchirants. Ô combien elle regrettait de l’avoir repoussé ce jour-là. La douleur sur son visage restait gravée dans son esprit. Elle n’y pensait pas toujours mais parfois, quand le souvenir refaisait surface, elle sentait le besoin irrépressible de tout faire pour qu’elle passe un bon moment. Elle avait été horrible avec celle qu’elle aimait plus que tout et c’était quelque chose qu’elle regrettait amèrement. Elle ne ferait pas la même erreur.

« Je comprends Cozamalotl. Mais j’aimerais que tu prennes du temps pour toi, pour réfléchir. Si jamais après tout ce temps, tu veux toujours … devenir un ami, alors je t’accueillerais à bras ouvert. »

« Pourrais-je alors rencontrer cette Jeanne qui habite vos pensées ? »

Laurel rougit furieusement. C’est faux. Elle ne pensait pas SI souvent que ça à Jeanne. L’oiseau ne faisait qu’exagérer. Habiter ses pensées, non mais ! Ce n’était pas comme si elle rêvait d’elle la nuit en… Okay, ça suffit. La ranine sautilla pour chasser ses pensées de son esprit. Il y avait certaines choses qu’elle préférait garder pour elle. Lorsqu’elle fut certaine qu’aucun visage aux cheveux blonds et aux yeux doux comme le ciel d’été n’envahissaient ne la dérangerait, elle répondit à la question du cryptéro.

« Oui, tu pourras la rencontrer. Mais évite de trop lire dans mes pensées, s’il te plait. »

Corvus arriva, le pokémon aquatique avait disparu et Laurel en déduisit le reste. Avec un tel courage et une équipe aussi impressionnante, elle n’avait aucun doute que le Sakaien était un grand guerrier dans son royaume. Laurel plaignait quiconque se retrouverait face à la pointe de son épée. Elle lui sourit chaleureusement, le remerciant pour sa bravoure. Sans lui, cette rencontre se serait finie tout autrement.

« Tu était franchement impressionnant avec la créature aquatique. Je suis bien contente d’être tombée sur toi ! Et toi aussi Salava ! J’ai jamais vu de tritox aussi vaillant que toi. »

Proto quant à lui, cligna doucement des yeux devant le compliment de Corvus. Il se sentait nullement concerné par celui-ci. Après tout, il est était un Proto et non pas une gelée. La rozbouton fit un détour pour éviter le métamorph avant de se jeter dans les bras de Laurel qui l’accueillit avec un grand sourire. Impossible de laisser le bourgeon toute seule dans la forêt, pas quand c’était aussi adorable que ça. Elle avait peur qu’il lui arrive malheur mais elle devait aussi avoir de la famille ici… que faire ?

« C’est qui la plus courageuse des petites plantes ? C’est toi !! »

La ranine chatouilla le pokémon plante du bout de son nez. La plante gazouilla avec plaisir, remuant dans tous les sens. Elle finit par se caller confortablement dans les bras de Laurel. La fixant avec des yeux brillants de fierté.

« Je peux veiller sur elle. »

Laurel se regarda Cozamalotl. Avant de lui murmurer un « merci. ».

« Hey, Plante. Tu vas rester avec Coza d’accord ? Il va veiller sur toi. »

Les yeux de la petite plante devirent larmoyants. La ranine s’empressa de la rassurer.

« Tout ira bien ma chérie ! Il t’aidera à retrouver tes parents et comme ça tu lui tiendras compagnie. »

« Si tu n’en a pas, je te ramènerais auprès de Dame Laurel, cihuāpiltōntli. »

Le regard de la petite plante alla du gros pokémon oiseau à l’humaine. Elle finit par se décider, en se tenant sur ses petites pattes pour déposer un doux bisou sur la joue de Laurel. Elle sauta ensuite de ses bras pour aller se réfugier tout contre le pokémon coloré. La ranine leur sourit à tous les deux. Sereine que tout se passerait bien. Elle fit ensuite signe à Proto de reprendre la forme du cryptéro pour les faire voler. Maintenant que tout le monde était prêt, il était temps de partir.

Elle avait prévu de les faire monter l’un après l’autre mais, à sa surprise, lorsque Corvus commença à s’élever, elle le suivit. Elle eut un léger moment de panique en regardant Proto galérer avec la lévitation, lorsque sa montée fut stabilisée. La joaillière se retourna vers Cozamalotl qui hocha simplement la tête, c’était la moindre des choses qu’il pouvait faire après les avoir enfermés dans la grotte. Un jour, il retrouvera cihuāpiltzintlé. Il en était certain. Laurel lui fit un signe de main, d’une certaine manière, elle savait que ce n’était pas la dernière fois qu’elle retrouverais le pokémon.

Laurel regagna la surface avec soulagement mais non sans un pincement au cœur à la pensée des deux pokémons. Elle s’étira avec bonheur, retrouvant la chaleur de l’air et le gout du vent contre sa peau. Aussi jolie que l’avait été la grotte, rien n’était comparable au fait d’avoir un ciel infini s’étendant au-dessus de votre tête. Elle tourna quelques fois sur elle-même les bras tendus en souriant, avant de remarquer de Corvus n’était plus à côté d’elle. Elle le vit un peu plus loin avec un gros pokémon blanc. Laurel le rejoint curieuse de savoir comment une telle créature s’était retrouvée ici. Le lieu était réellement magique !

La crinière de ce pokémon miroitait de milles éclats et des joyaux étaient incrustés dans sa peau. Elle n’avait jamais rien vu de tel. C’était un véritable bijou vivant. Elle caressa prudemment les écailles blanches de la bête. Elles étaient légèrement froides au touché, comme de la neige fraichement tombée. Un brusque mouvement la fit sursauter. Un homme apparut, habillé de fourrures dont la simple vue faisait transpirer Laurel. Il avait un léger air de ressemblance avec Corvus si on omettait son visage avenant qui contrastait parfaitement avec la mine naturellement austère du guerrier. Pas besoin d’être devin pour comprendre de qui il s’agissait. La ranine sourit chaleureusement à Sekou, depuis le temps qu’elle entendait parler de lui…

L’enthousiasme de Sekou allait en grandissant là où l’expression de Corvus s’assombrissait de manière fatidique. Laurel ne pouvait pas s’empêcher de trouver cela absolument hilarant. Elle n’aurait jamais cru que le noble guerrier ait pu avoir un compagnon aussi lumineux. En y pensant, cela devait expliquer pourquoi, il la tolérait elle. Voir les deux échanger des piques, ne faisait qu’agrandir son sourire. Elle sera avec joie la main tendue du sakaien, il avait la poigne ferme et franche ce qui collait parfaitement avec son apparence. Elle rigola en entendant le sous-entendu que Corvus faisait généralement peur aux gens. Elle pouvait clairement comprendre pourquoi.

« Le Corvaillus ? Non malheureusement je n’ai pas encore eu cette chance. Mais je doute que ça ne saurait tarder… »

Et dire que d’habitude c’était-elle qui parlait trop ! Laurel ne pu s’empêcher de lâcher un rire. Ce n’était pas souvent que quelqu’un montrait autant d’enthousiasme pour … tout. Même Proto semblait content d’avoir été titillé. Miam, le bon doigt !

Laurel suivit le reste de la conversation avec curiosité avant d’écarquiller les yeux en voyant les joyaux sagement cachés dans les sacs portés par le pokémon scintillant. Elle fit mine de protester mais abandonna rapidement en entendant le ton catégorique de Corvus. Elle lança un regard désolé au pauvre Sekou qui s’était donné tant de mal pour tout récolter. Même si, elle ne pouvait dénier, la convoitise qui brillait dans son regard. Avec un peu de chance, il allait avoir juste ce qu’elle cherchait.

« J’aime beaucoup le bleu clair. Un peu comme de la glace, quelque chose qui évoquerait la toundra de Sakai. » répondit-elle. Avant d’ajouter avec malice. « Et toi Corvus ? Tu veux pas un gros rubis pour complémenter ton noir ? » Elle avait mis son poing sur la hanche et jugeait le guerrier de haut en bas. « J’imaginerais bien un diadème orner ton front avec orgueil. Quoi de mieux pour un preux chevalier comme toi que ce symbole de pouvoir. Ou peut-être une unique boucle d’oreille ? Oh, encore mieux ! Une broche pour tenir ta lourde cape. Je suis sûre que si tu demandes au bon artisan que tu pourrais en faire une sur mesure. Peut-être même une en forme de malamandre ? Faite avec de l’or ou de l’argent… l’argent irait mieux avec les couleurs mais l’or fait plus noble… » Elle remarqua soudainement qu’elle était entrain de murmurer dans sa barbe. « Ah ! Désolé, c’est la force du métier. »

Elle eut un petit rire gêné. C’était devenu rare de la voir partir ainsi dans ses idées. Depuis qu’elle était partie sur les routes elle avait consacré de moins en moins de temps à son art.

« D’ailleurs, je suis quand même curieuse à propos de ce corvaillus. Je suppose que c’est un pokémon, est-ce que l’histoire est si terrible que ça ? » demanda-t-elle à Sekou.

Elle s’attendait à quelque chose de grandiose ou bien juste ridicule. Impossible de savoir avant de se l’être fait raconté.

HS
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*cihuāpiltōntli -> Petite fille.
cihuāpiltzintlé -> Sa Noble Dame.
Est-ce que Sekou peut donner une Pierre Glace à Laurel ?
PS : Non Proto n’a pas mangé le doigt de Sekou, il l’a juste léché.
PPS : Oublie pas de valider la Capture de l’Hypocéan !
PPPS : Désolé pour tout le blabla qui t’intéresse pas avant !
Pokémons :
Safari Balls : 2