Jeanne est une stratège. Jeanne est intelligente. Jeanne est rusée. Cela ne l’a guère empêché de foncer tête baissé dans un guêpier tendu par sa propre mère et la Grande Prêtresse d’Yveltal qui en avait pour sa réputation et son beau physique (et une obsession plus ancienne que décrite dans l’histoire de la Capitaine). Après un pillage rondement mené, voilà qu’elle est cueilli dans ses quartiers. Il fallait escorter la damoiselle et elle avait été spécialement choisie (on sait par qui). Pas d’excuse à trouver, cela paraîtrait trop suspect.

Des Démolosses trier par les soins de Jeanne furent choisis pour faire office d’escorte à la Grande Prêtresse qui décida qu’Yveltal les demandait aux Geysers. Après quelques jours à dos de Galopa où la représentante du divin pu bénéficier de tout le confort qu’il était possible d’avoir, ils arrivèrent jusqu’au source chaude où ils installèrent un campement temporaire. Les féroces démolosses veillaient, accompagné de leurs alliés en patrouillant et en grognant en direction des pokémons sauvages.

La Grande Prêtresse était occupé à préparer ses rituels, Jeanne demande à deux Demolosses de la surveiller pendant qu’elle s’éclipse pour… prendre l’air. Les questions gênantes s’étaient succédé tout le long du chemin, poussé par ses compagnons d’arme qui ne comprenait pas pourquoi la jeune femme refusait un “tel” honneur de passer un peu de temps en intimité avec la représentante d’Yveltal en personne. Outre que cela réduisait ses chances de sortir des griffes de l’aigle de la mort, elle soupçonnait la Grande Prétresse d’avoir des desseins plus sombres pour elle.









La créature s’arrête devant sa maman adoptive et commence à lui faire le regard les plus doux du monde, à la limite du sanglot dans le coin de ses beaux yeux noir. Une attaque Implore, si vous préférez. Cela aurait marché sur beaucoup de monde, mais pas sur celle qui l’a vu éclore et qui la connaissait beaucoup trop bien.





Tourmaline secoue la tête, adoptant sa tête joyeuse habituel et remuant furieusement sa queue touffue. Oh, elle savait ce qu’il y avait là. Un objet très important pour elle. L’Evoli s’impatiente, voilà qu’elle commence à grimper à la botte de sa maman, ses yeux rivés sur la main qui sortait très lentement ce qu’elle convoitait.





Jeanne s’assoit contre un rocher et l’Evoli ne perd pas de temps pour venir s’installer dans ses bras et se blottir contre elle comme un pokémon heureux, ronronnant de joie au contact de la brosse sur ses poils, tout en recevant régulièrement des baisers sur son adorable petite tête.

Ce moment intime, si banal, était pourtant si important pour Jeanne. Comment un petit être aussi mignon pouvait voir ses bons côtés ? Elle qui avait tant tué, tant fait souffrir, au nom d’une cause qu’on lui avait imposé… Elle qui avait tant tardé à ouvrir les yeux, elle qui se retrouvait piégé de cet ignoble quotidien.





La Capitaine souriait contre les poils de son amie qu’elle brossait avec attention. Parmi son entourage, c’était sans doute elle qui l’empêchait de totalement se donner corps et âme à Yveltal. Elle voulait un beau avenir pour sa petite évoli et pour cela, il fallait qu’elle change, qu’elle quitte les Démolosses et qu’elle se rachète.

Et si… Et si Tourmaline était une envoyée de Xerneas ? Une lueur d’espoir dans son monde de ténèbre ? Cela expliquerait pourquoi elle est si pleine de vie… Pourquoi sa simple présence lui permettait de voir un meilleur futur.

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'R - Geysers' :

Méticuleusement, la brosse glisse le long des poils du pokémon lui donnant un aspect harmonieux et soigné. Tourmaline lâchait de temps un temps un petit  cri joyeux qui venait du fond du coeur, faisant sourire la Capitaine habituellement froide. Son amie était une véritable petite perle, en toute objectivité et elle la chérissait comme le plus précieux trésor qu’elle ai pu voler. D’ailleurs, elle avait littéralement volé son oeuf, mais son propriétaire légitime était mort suite à l’attaque du convoi donc… Elle ne culpabilisait absolument pas pour ce tragique événement dont elle était responsable.

Jeanne leva les yeux et tomba sur une Aflamanoir qui les regardait tendrement, un Chamallot à sa suite. Son visage devint sévère, essayant de savoir s’il y avait un réel danger ou pas et attrapant même par réflexe son Cimeterre avec une main libre. Seule Tourmaline lançait un petit cri joyeux en direction des deux nouveaux venus, ce qui semblait définitivement faire craquer l’Aflamanoir. La Capitaine se détendit, arborant un sourire et reprenant son travail avant de voir une Evoli de nouveau suppliante.















Une petite léchouille sur la joue de sa maman adoptive, ce qui arracha un rire à cette dernière et la petite Evoli saute en direction des pokémons sauvages. Jeanne avouera qu’à ce moment, elle n’était absolument pas sereine et elle se préparait à bondir en cas d’attaque, mais il faut croire que même en terre sauvage, Tourmaline était trop craquante.
L’aflamanoir semblait ravi d’avoir un pokémon aussi joyeux vouloir jouer avec le Chamallot et elle tenta de  pousser ce dernier à faire un petit effort. Le pokémon restait très méfiant et il refusa avec aplomb, brisant le coeur de la petite Evoli qui revint dans les bras de sa maman, les larmes aux yeux.









Soudain, on entends plusieurs “Capitaine”. C’était l’escorte qui la cherchait et elle pu même reconnaître la voix de la grande Prêtresse, très… agacée. Aux dernières nouvelles, on avait guère besoin d’elle pour faire un quelconque rituel, pourquoi elle insistait autant sur sa présence ? C’était tellement suspect...





















Tourmaline posa sa patte sur les lèvres de sa maman adoptive pendant que cette dernière posait un doigt sur la petite bouche de son petit pokémon. Et toute deux faisaient en sorte de se retenir de rire, surtout quand les Démolosses passaient tout près d’eux. Il n’y avait pas que les biens ou la vie qui pouvait être pillés.
Les instants comme ceux-ci étaient tout aussi satisfaisant à voler, au nez et à la barbe des Démolosses.

Hrp:

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'R - Geysers' :

S’il fallait juste se cacher, la partie aurait été aisée. C’était sans compter un petit Poussifeu piailleur qui voulait s’intégrer à la partie, sans visiblement comprendre les règles. Jeanne et Tourmaline se lançèrent un petit regard paniqué. Les Démolosses allaient être attirés par ici et elle ne se voyait pas donner une excuse cohérente pour son comportement.







La capitaine avait beau l’ignorer, tenter gentiment de le chasser et même de le menacer avec son Cimeterre, rien à faire. Il faut dire que le regard joyeux de l’Evoli devait envoyer des signes contradictoires. En faîte, Tourmaline semblait même s’amuser des événements, là où sa maman adoptive était agacée.

Et Xerneas lui donna plutôt raison. Le bruit ambiant réveilla tout simplement un Onix. Pour ceux qui dorment au fond, le pokémon de type Pierre pouvait atteindre les 9 mètres, autant dire que c’était un beau bestiau. Et un bestiau contrarié d’avoir été tirés de son sommeil et qui fixait le trio, sans vraiment vouloir chercher un responsable.
Jeanne se leva d’un bond et dégaina ses deux lames, le visage plein de colère. On ne menaçait pas impunément sa petite Evoli.



Cet Onix semblait baser sa stratégie sur l’intimidation et il sembla très surpris en voyant une petite humaine se mettre à hurler et… grimper sur son dos comme si elle montait des escaliers. Le pokémon commence à se secouer dans tous les sens, mais cela ne suffit pas à descendre la jeune femme qui finit par atteindre après quelques rodéos (et éviter quelques attaques Etreintes) la tête de la bestiole. On aurait dit qu’elle avait fait ça toute sa vie, mais c’était de l’improvisation pure doublé d’un sang-froid à toute épreuve. Le pokémon roche se calma immédiatement en voyant une dague près de son oeil.



L’Onix poussa un long cri de panique, secouant légèrement la tête et essayant de percuter des obstacles pour faire descendre Jeanne (sans succès), avant de s’immobiliser de nouveau, la lame toujours plus proche. Les yeux étaient un point faible classique chez beaucoup de pokémons et heureusement pour eux qu’ils comprenaient à peu près les humains. Du moins, leurs intentions.





Le pokémon s’exécute, aussi docile que le plus parfait des Démolosses. Jeanne sauta à terre et se retourna vers le Onix qui n’osait plus bouger le moindre de ses rochers.







L’Onix semble surpris, puis il se leva entièrement et effectivement, il pu voir des humains accompagnés de pokémons plutôt puissant se diriger dans leur direction. Il regarda l’humaine, ne comprenant pas trop ses intentions, mais il décida de suivre son conseil et il disparu dans la terre, ne laissant qu’un énorme trou béant derrière lui.
Jeanne poussa un soupir. L’autre “elle” aurait tué sans sommation l’Onix pour l’avoir ainsi défier… Mais avec les préceptes de Xerneas et son propre vécu, elle savait que, parfois, on était juste au mauvais moment et au mauvais endroit et qu’il était plus courageux de pardonner que de tuer.
Bon, elle n’avait pas réussi à sortir les mots et encore moins à demander des excuses au pokémon pour s’être légèrement emporté, mais elle se trouvait en bonne voie de guérison. Elle ferait mieux la prochaine fois.







Tourmaline avait raison.
Jeanne avait parlé et donc perdu au Chef du silence. La petite Evoli commença à crier joyeusement, imité par le Poussifeu. La Capitaine roula des yeux avant de se mettre à sourire.







La petite créature soyeuse s’assoit par terre et commence à lancer un Implore en direction de Jeanne. La jeune femme retint sa respiration en comprenant la demande.











Les pauvres créatures ne comprenaient pas, trop innocente pour saisir toute la portée que signifaient rejoindre ou être dans les Démolosses d’Yveltal. Ils vivaient l’instant présent, sans jamais se torturer de savoir où ils iront demain.
Jeanne est ferme. Jeanne est sévère, mais les Démolosses arrivent et s’inquiètent immédiatement en voyant le Poussifeu à côté de leur capitaine. Les grognements sourds se font entendre et le petit Poussin était tellement insouciant qu’ils croyaient que c’était un nouveau jeu.



Les soldats ainsi que les pokémons retinrent leur respiration. Heureusement qu’ils buvaient les paroles de la demoiselle qui commença à broder une histoire inspiréE des passages qu’on pouvait trouver dans le recueil d’Yveltal. Un livre sans exemple serait un mauvais bouquin, n’est-ce pas ?







Plus c’était gros, plus ça passait avec les Démolosses, pour peu que vous ayez une bonne réputation auprès d’eux. Et là, on pouvait dire que Jeanne avait été très convaincante.



Les mots magiques. Un des bandit commença à courir, sans doute pour trouver la représentante du divin et lui annoncer la grande nouvelle. Avec un autre témoin, Jeanne fit semblant de se plier au rite et posa un genou à terre devant le Poussifeu. Elle baissa respectueusement la tête puis finit par murmurer.



Le Poussifeu penche la tête. Partir ? Pourquoi faire ? Cela semblait tellement amusant par ici ! Et l’Evoli semblait vraiment l’encourager à rester avec elle, lui promettant beaucoup d’amusement à venir. Et le discours de Jeanne était si passionnée ! Lui, un futur pokémon puissant ! Mais recrutez-le immédiatement !  
Puis Jeanne était… comment dise les pokémons déjà ? Ah oui !
Tellement Badass !

Le Poussifeu penche la tête sur le côté avant de venir se blottir dans les bras de la jeune femme, imitant parfaitement l’évoli. Jeanne, bien que touchée par cette attention des plus nobles, avala sa salive. Ce pauvre poussin ne savait pas dans quoi il s’embarquait. Et impossible de le faire fuir maintenant, les Démolosses revenaient avec la Grande Prêtresse.



Jeanne se leva lentement avec le type Feu dans ses bras qui bougeait. Elle sent un frisson dans son dos. Ce qui allait se passer allait être très douloureux, mais elle ne montra rien, se retournant vers la représentante du divin.








La nuit était finalement tombée, comme un soulagement. Jeanne prit alors son rôle de garde vers Minuit, quand la lune est haute et elle pu, réquisitionnant un Démolosse pour l’aider.  Âtre, le jeune poussifeu qui était officiellement lié à la Capitaine, dormait dans la tente de cette dernière, se remettant de ses émotions ainsi que des blessures superficielles causé par le rituel.

Jeanne observait ses poignets ainsi que son cou. Par Xerneas, la Grande Prêtresse avait serré fort ! Elle avait cru un instant qu’elle allait rejoindre Yveltal par étouffement. Ah ça, les Démolosses réfléchissait à deux fois avant de se lier à quelqu’un ou à un pokémon. Le processus était rarement agréable et il y a quelques fois où des pokémon et des gens sont morts. Leur lien n’était soit disant pas assez fort… Mais n’était-ce pas plus les religieux qui décidaient du droit de vie et de mort sur certains ? La question méritait d’être posé.

Comme promis, Tourmaline et Jeanne s’offrirent un bain de minuit, jouant un peu dans l’eau chaude qui tiraillait les brûlures causés par les cordes.











Rectification : il dormait. Jeanne nage jusqu’au bord de la source et observe les blessures sur les deux pattes du pokémon et son cou. Cela se voyait moins, mais le pokémon tremblait légèrement quand on le touchait à ces endroits-là.











Mais il était aussi têtu que Jeanne, par Xerneas. Pourquoi s’infliger une telle souffrance ?
En guise de réponse, Tourmaline sortit de l’eau et commença à jouer de nouveau avec  Âtre qui semblait oublier toutes ces douleurs pour faire le Chacripan.
Jeanne sourit enfin. Etait-ce les blessures qui avaient rapprochées ces deux amis ? Non, elle n’en était pas certain. C’était autre chose. Quelque chose de plus naturel, de plus doux. Et de beaucoup plus beau.

hrp:

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'Dé Objets' :