Les Poichigeons profitent des vents pour planer, les Bulbizarres, sous le soleil du printemps s’offrent des bains de soleil et les Émissaires passent du temps avec leurs pères. En tout cas, c’est ce que faisait Ceriza, assise par terre souriante en regardant son paternel, les jambes croisées, dessiné divers créations sur un minuscule carnet tout en fixant Anthurium de temps en temps.





La jeune femme regarde la pile de cahier remplis uniquement de dessin de son père. Une fois lancée, il était difficile à arrêter. On savait de qui elle tenait, niveau détermination.
Après avoir discuté pendant des jours à Kashaï, Ceriza avait décidé qu’elle allait s’éclipser du conseil pour prendre la température à Mitka. Son père étant originaire de là-bas et du genre plutôt impulsif, il a tout organisé pour que lui et sa femme puisse loger chez la famille et revoir l’une de ses enfants.









Ceriza poussa un soupir en secouant la tête de droite à gauche, sachant pertinemment que si son argument était valable, cela ne suffisait pas à convaincre son père qui hochait la tête pour lui faire plaisir. Les ravages des rumeurs pouvaient être considérables et irréversible. Ici, dans une région pourtant loin des conflits avec Sakai si cela se produisait, les effets étaient encore plus dévastateurs puisque qu’à part quelques marchands, les Sakaiens n’étaient pas visibles. Ils étaient donc un ennemi et un coupable idéal pour les accusations.









L'Émissaire réfléchit un instant puis tends sa main et commence à gentiment caresser la joue du Bulbizarre, ce qui l’extirpa tout doucement de son sommeil. Ses petits yeux regardèrent autour de lui comme un nouveau-né qui observait le monde pour la première fois avant de bailler pour se réveiller complètement. Un petit cri étouffé et aiguë se fit entendre : c’est bon, le père de Ceriza avait retrouvé l’inspiration.







Le Pokémon se lève. Non, il avait envie de se promener… Non ! Finalement, il était plutôt intéressé par le tas de carnet. Le vent avait soulevé une page et il pouvait y observer le résultat du tracé de monsieur Shalos. Le Bulbizarre y semblait étrangement intrigué, surtout par les motifs de tâche qui ressemblaient étrangement au sien. Le bulbizarre tenta de tourner les pages avec sa patte, mais il ne fit que froisser le papier avant de pouvoir regarder les autres dessins.





Ceriza lâcha un petit rire et regarda le ciel, cherchant son Poichigeon qui faisait quelques voltiges, profitant des vents forts pour planer sans effort.

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'M - Collines' :

Soudain, le Bulbizarre se met à sursauter, comme s’il s’était pris un coup sur son superbe arrière-train. Le géniteur de Ceriza surtout en criant, l'Émissaire sort de sa rêverie et elle attrape le petit Anthurium venu se réfugier dans ses bras pour chercher du réconfort.





La jeune femme vérifie que le pokémon n’a rien, mais plus de peur que de mal. Il semble qu’il ait été surpris par quelque chose… Le type Plante se retourne et se met à crier en direction des fourrés. Et ce n’est qu’en analysant bien et en entendant un petit “Pachirisu” que tout s’éclairait : Anthurium s’était pris une petite décharge du pokémon joueur.







La jeune femme se penche sur l’oreille de son ami type Plante et lui chuchote quelques instructions qui semblaient beaucoup plaire au bulbizarre. Son sourire était large et grand, intriguant le Pachirisu curieux qui voulu en savoir plus. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il vit deux lianes se diriger vers lui et le soulever du sol. Seulement de un mètre et demi, mais pour un petit pokémon, c’était un peu impressionnant !











Le Pachirisu paniquait légèrement et Anthurium eu pitié de lui en le reposant au sol. Vexé, le petit pokémon s’enfuit dans les fourrés et un éclat de rire général se fit entendre. Il était bon de s’amuser de temps en temps, surtout avec le stress que subissait Ceriza ses derniers temps, rapport au conflit naissant entre Sakai et Mido.

Et parce que l’instant ne semblait pas suffisamment exquis pour l’univers, voilà que le Bulbizarre s’était mis à briller. Ceriza contempla alors sa toute première évolution. Pas qu’elle n’avait jamais vu de pokémon évoluer : dans un monde comme Ekoe, ce serait difficile. Cependant, c’était bien le premier pokémon qui l’accompagnait qui adoptait une nouvelle forme. Et mine de rien, le sentiment n’était pas le même. Il y avait l’émerveillement et surtout, une certaine fierté d’avoir aidé son ami à progresser pour qu’il atteigne le stade suivant.

Anthurium devint plus grand, plus lourd,  le bulbe sur son dos grossit et on pouvait y voir le bout d’une fleur rose sur le point d’éclore. Lorsque la transformation merveilleuse pris fin, le pokémon se secoua la tête, surpris de son changement et il commença alors à se contempler en descendant des bras de Ceriza.















Ceriza se gratta la nuque en regardant le Bulbi… l’Herbizarre qui le regardait avec le plus magnifique des sourires. Peut-être que Monsieur Shalos avait raison. Elle caressa la joue d’Anthurium qui ferma les yeux pour profiter du geste tendre envers lui.























Technique de détournement de conversation numéro 1 sur Papa Shalos.
C’est super efficace ! Il lâche un petit cri aigue, attrape précipitamment ses feuilles et ses crayons et fixe intensément l’Herbizarre qui lève sa tête vers son amie humaine, interrogatif.



Ceriza semblait s’être perdu dans ses pensées un instant. Tout le monde pouvait faire des erreurs, y compris elle. On pouvait aimer, se faire leurrer et  être abandonnée avec le coeur en miette. Ce qui était amusant en y repensant, c’est que l'Émissaire avait imité cette magnifique rose aux épines dissimulé.  La victime qui devient bourreau, un classique risible et pourtant…



Ceriza redescendit sur terre et regarda Anthurium qui ne l’avait pas quitté des yeux. La jeune femme retrouve le sourire  et commença à chuchoter dans l’oreille de l’Herbizarre.



Vu la proposition, Anthurium se mit très sérieusement à réfléchir. En attendant sa réponse, les caresses, elle, restaient gratuite.

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'M - Collines' :

L’Herbizarre était toujours en pleine réflexion et Ceriza également. Parler d’un amour brisée a tendance à vous rendre nostalgique et à vous faire effleurer toutes les possibilités. Et si ? Et si ? L'Émissaire grimace à cette pensée. L’hypothétique, c’est bien quand on parle du futur, pas quand on pense au passé.





Le père affiche un petit sourire et pose son crayon tandis que l’Herbizarre se retrouvait à négocier avec une petite Rozbouton bien opportuniste. Les négociations semblaient bien rudes d’ailleurs.













Ceriza lâche un petit rire, cela semblait si simple quand elle l’écoutait, mais connaissant son père, il avait dû irriter le pauvre bijoutier devant ses choix incertains… Et surtout, il avait dû se torturer pour savoir s’il pouvait vivre avec cette femme forte, légèrement directrice, mais pleine d’amour comme une maman Pandarbare pour ses nouveaux nées. Le choix avait été certainement difficile, mais le résultat en valait tellement la peine.











Cette femme, c’était un peu l’idéal à atteindre pour Ceriza, que ce soit dans sa réussite ou dans son caractère. Son parcours semblait tellement parfait, elle n’avait pas imaginé un seul instant qu’elle ai pu avoir des déboires amoureux comme elle.









Ceriza regarda son ami qui demande la permission de fouiller dans le sac de la demoiselle. La jeune femme fait un oui de la tête et regarde Anthurium chercher avec ses lianes dans la sacoche et ressortir une baie qu’il offrit au rozbouton. Heureuse, elle l’emporta dans sa petite bouche et repartit aussitôt.











Les deux humains recommencent à rire, mais blague mise à part, il était temps de rentrer. Le soleil commençait à décliner et il ne fallait pas inquiéter la matriarche de la famille. Les cahiers et crayon sont rangés et Autan arrive juste à temps pour le départ. Evidemment, il remarqua le changement de taille et de forme de son meilleur ami  et ne put s’empêcher de lui tourner autour, tout heureux.









Ceriza ne préféra rien dire parce que les pressentiments de son père était rarement fausse. Et oui. Il aurait un petit don divinatoire pour des détails de moindre importance, mais qui échappait malgré tout à la compréhension logique. La légende raconte qu’il a toujours dit à ses amis et à ses proches qu’il n’aurait que des filles. Et bien, sur sept enfants, on pouvait dire qu’il avait défié les statistiques.

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'M - Collines' :

Sur le chemin du retour, le père et la fille pouvaient voir une drôle de forme planante se diriger vers eux. Ils plissèrent tous les deux les yeux, avant que Lieär pose une main sur l’épaule de sa progéniture et appuie dessus pour la forcer à se baisser, évitant d’un cheveu l’Emolga surexcité et chargé d’électricité statique.





Pendant ce temps, les pokémons, eux, avaient une étrange sensation d’être observé, mais ils avaient beau regardé dans toutes les directions, à par les deux humains, personne aux alentours. Autan s’envola tout de même sur l’épaule de Ceriza et lui partagea sa crainte.







Le Poichigeon observe dans la direction qu’indique le père de Ceriza. Tout ce qu’ils voyaient, c’était un drôle de motif en zigzag horizontal qui semblait planer et…
Cela venait de bouger ?





Le reste du chemin se fit sans encombre et ils arrivèrent bientôt à l’élevage de wattouat de la famille. On pouvait y voir les petits moutons jaune paître tranquillement et au loin, Ceriza pouvait reconnaître la silhouette de sa mère ainsi que de sa garde du corps qui s’approcha d’eux à leur arrivée.









Ceriza esquissa un petit sourire. En clair, Ildra avait bien été cuisinée comme il le fallait, mais si elle était encore debout, c’est que la matriarche l’appréciait. Néanmoins, elle se demandait bien ce qu’elle avait pu discuter.



Et c’est donc sautillant qu’il fila rejoindre son épouse, laissant Ies deux jeunes femmes plus ou moins seul. En effet, Anthurium poussa un petit cri pour attirer l’attention de la garde du corps et montrer sa transformation.











Autan s’envole dans les airs et essaye de repérer le Lougaroc. Une fois que ce fut fait, il retourne auprès d’Anthurium et lui indique tout simplement la direction à prendre. Ceriza regarda ses deux amis pokémon partir avant de se tourner vers Ildra, le sourire grandissant. Sans elle, Anthurium n’aurait jamais pu évoluer. L'Émissaire en était persuadée.
Lorsque la Cheffe d’Escorte remarqua le regard appuyé de sa protégée, elle haussa un sourcil curieux et afficha un sourire amusé.







Ildra proposa fièrement son bras que Ceriza l’attrapa en lui lançant un petit regard complice.

A la question que s'était posé son père, la jeune femme était, pour le moment, sur le “Pourquoi pas”. Ildra, elle, pour une fois, était beaucoup plus décidée.

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'Dé Objets' :