Nouveau venu en ce monde.

De sa prunelle unique, le chasseur l’observe sans un mot. C’est à la présence de tous les Pokémon que le petit doit la vie. Qui sait combien de temps il serait resté dans sa coquille, s’il était resté seul par la faute des braconniers ?

Que Wulfric se rassure. Le petit singe est bel et bien là, devant lui. C’est un autre miracle de la Nature. Qu’on lui rende grâce !

Rapidement, des petits curieux s’approchent, sous le regard bienveillant de la lune. Le Ouisticram est celui qui est le plus intrigué, voire chamboulé. Ce petit-là lui ressemble comme deux gouttes d’eau, si on excepte le fait que leur typage est totalement opposé. Même le prudent Salamèche s’est approché, suivi par sa nouvelle alliée ailée aux ailes transparentes.

Le monde devrait se réjouir de porter en son sein un nouvel individu. Un individu de cette espèce qui échappe aux connaissances du chasseur. Mais il arrive que les choses ne se passent pas comme prévu. Si Mère Nature, dans toute sa splendeur, désire offrir la vie, elle peut tout aussi bien la reprendre…

Œil averti.

Le chasseur commence à voir que quelque chose ne va pas. Le nouveau-né n’émet aucun son. S’il n’est pas un expert en naissance, Wulfric sait quand même reconnaître quand un problème de santé se présente devant sa truffe.

D’un geste de main fluide, il empêche le négociateur de se pencher sur le bébé. Ce n’est pas le moment de faire un geste à regretter toute sa vie. Silencieux, le chasseur réfléchis. Dans son cerveau, tout va très vite : synapse après synapse, l’information trouve son chemin. Ce manque de réaction, ce manque de réaction…

« Il ne respire presque pas. »

Coup de massue.

Le petit singe vert est en train de périr alors même qu’il vient d’éclore. Que le destin peut être cruel. La vie est cruelle.

Néanmoins, le chasseur n’est pas du genre à se laisser abattre. De son point de vue, il vaudrait mieux supprimer le nouveau-né. Mais quelque chose lui dit que Jomar ne sera pas de cet avis. Trop faible pour survivre seul, oui… Avec de l’aide, cela dit, rien n’est impossible.

« J’ai besoin de l’assistance de Gine. Quant à toi, ne discute pas, fais ce que je dis. Le temps presse. » Avertit Beowulf sans prendre de pincettes.

Il a raison. La nouvelle vie du petit primate le quitte sans un regard en arrière. S’il ne respire pas rapidement, il est perdu.

« Près de cette rivière, il y a des Pokémon qui sauront quoi faire. Va voir dans les fourrées, et vite ! »

Autoritaire, le chasseur nourrit le fol espoir qu’il a de trouver des créatures capables de répondre à ses critères. Pendant ce temps, il va devoir composer avec ses propres compagnons. Le négociateur, lui, est invité plus que fortement à disparaître pour aider à sa façon.

Le support commence.

La Bibichut est présente pour alerter sur l’état critique du petit. Grâce à ses pouvoirs mentaux et féériques, elle en est capable. Wulfric ordonne à son Ouisticram d’apporter de l’assistance. C’est lui le pilier actuel de la survie. Fort de ses similarités avec l’autre signe, il peut lui faire gagner de précieuses minutes.

Le Ouisticram n’est pas le plus doué… Mais il gonfle le torse l’espace d’un instant, avant de s’installer au chevet du Pokémon en difficulté. Il tourne la tête vers le chasseur, il attend les ordres.

« Il va cesser de respirer. Quand ce sera le cas, prépare-toi. Place tes mains sur son thorax pour commencer. »

Une chance que le blond soit un ancien militaire. Il connait certains premiers soins, et surtout, le massage cardiaque.

Les grains du Temps s’écoulent.

La tension monte d’un cran.

Le chasseur est attentif comme il ne l’a jamais été auparavant. La situation est critique et le blond déteste ce sentiment de panique qui monte en lui petit à petit. Heureusement, le gaillard qu’il est sait faire face à beaucoup de situations précaires. Celle-ci ne fait pas exception.

C’est à se rappeler les années passées au sein de l’armée. Des morts et des blessés, cela, il y en avait. Wulfric a déjà vu toutes sortes de blessures, des plus superficielles au plus graves. Lui-même a échappé à une étreinte de la Mort il n’y a pas si longtemps. Cette morsure de Dracaufeu ne lui aurait laissé aucune chance sans l’aide d’autrui.

Mais le passé doit rester où il est. Pas de temps à perdre avec des idioties. Le chasseur est là pour accompagner son Pokémon et celui du négociateur.

Le Ouisticram est concentré. Il comprend son rôle et son importance dans ce sauvetage. Après tout, il partage des gènes avec ce nouveau-né. Il est de son devoir de lui rendre ce service. Même si en toute honnêteté, le primate de feu est envahi par le stress.

Arrêt.

D’un coup, le bébé cesse de respirer. Son petit corps ne bouge plus. Aucun souffle, rien. Alerté, Wulfric écarquille l’œil de stupeur. Nous y sommes. Il faut le réanimer. C’est là que Ousticram intervient.

« C’est à toi. Tes pattes sont adaptées alors ne prend pas peur, tu m’entends ? »

C’est compliqué pour le singe. Il déglutit tout en observant le corps inanimé du petit. Mais finalement, il se reprend et bombe une nouvelle fois le torse. Ce Pokémon-là est plein de ressources.

« Bien. Place tes pattes sur son torse de cette façon. Très bien, tu te débrouilles. Maintenant, tu vas appuyer en suivant mon rythme. » Explique méticuleusement le lancier.

Mais pour instaurer un rythme facile à suivre, le blond a besoin de quelque chose. Sa voix pourrait déconcentrer son ami plutôt que de faire le bien. En un instant, une solution est trouvée. Le chasseur appelle son Rocabot puis demande à Garm d’apporter un bâton.

Le chiot, qui est attentif depuis le début, ne perd pas une seconde. Il plonge dans un buisson qui borde la rive avant de revenir avec un morceau de bois dans la gueule. Cet objet sera parfait. Wulfric réceptionne le bâton et commence à frapper une pierre.

Toc. Toc. Toc.

Le son produit est simple, clair. Il est facile à entendre et à mémoriser, c’est ce qui permet d’avoir un bon sens du rythme. Le Ouisticram est déjà prêt. Il hoche la tête chaque fois qu’un coup est porté.

« Tu as tout compris. Merci mon ami. Rappelle-toi bien. Chaque fois que je cogne la pierre, tu appuies. »

Le Pokémon Feu commence son labeur de précision. Grâce à sa morphologie parfaitement adaptée au bébé, il n’a pas beaucoup de mal à prodiguer le massage cardiaque. Une aubaine ! Mère Nature ne peut pas être si cruelle.

Le chasseur garde le rythme mais également un œil sur Gine. La Bibichut est perdue dans ses pensées, pour la bonne cause. Ses pouvoirs sont forts pratique pour surveiller l’état du petit. Même s’il ne respire plus, les espoirs sont permis.

Bien vite, le massage fait effet. Le petit singe marron se met à tousser. C’est une victoire ! Toutefois, il est inutile de se réjouir trop vite. Le travail continue. Ouisticram cesse ses mouvements et patiente. Seuls des Pokémon qualifiés pourront sauver la vie du petit… Soigner son problème respiratoire, au moins en partie, est impératif.

Nerveux, le blond tourne son regard vers le chemin emprunté par Jomar. Il ne revient toujours pas. Pourtant, dans cette forêt qui borde la rivière, il doit se trouver des créatures capables d’aider. Wulfric est bien placé pour le savoir.

D’un coup, il entend du bruit. Son Minisange est chargé d’enquêter. Le petit oiseau prend son envol afin de constater que des Pokémon s’amusent dans l’eau, non loin. Ce n’est pas vraiment le moment…

Tant pis. Il faut les ignorer pour le moment.

« Ces Pokémon ne doivent pas s’approcher. Garm. Tu sais quoi faire. »

Le Rocabot s’exécute. Il court en direction de Minisange puis aboie sur les créatures. Le Ptitard s’en va alors gaiement, tandis que la Tournicoton tremblote.

Mais ce raffut attire d’autres Pokémon. Bien vite, un Mamambo chromatique fait son apparition. Il est suivi par un Arcko qui marche sur la berge. Il semble furieusement inquiet pour le poisson. C’est le lézard avec ses couleurs vives qui attire l’œil agile du loup solitaire. Il voit ensuite le Mamanbo.

« Mamanbo… Bien sûr ! Ce Pokémon est capable d’aider. Apophis, Ouisticram, attirez son attention, vite ! » Ordonne le chasseur de sa voix grave.

Les deux types Feu sursautent. Mais rapidement, ils se positionnent au bord de l’eau et crache des flammèches en direction du monstre aquatique. Ce paresseux a bien du mal à se mouvoir, cependant, il daigne s’approcher de ceux qui accaparent sa tranquillité. Même l’Arcko se joint au groupe, en passant par un arbre.

« Vous êtes parfaits. Mamanbo ! Viens par ici, je t’en prie. Nous avons besoin de tes pouvoirs de soigneur. »

Le poisson baille dans un premier temps. Il ne réalise pas la gravité de la situation. Toutefois, après avoir aperçu le jeune singe dans un état déplorable, il se réveille complètement. L’instinct prend le dessus.

Il s’approche, ses belles écailles reflètent le soleil. De son iris doré, tout aussi envoûtant qu’inhabituel, il sonde le singe. Problème respiratoire. Pas grand-chose de possible. Mais le mâle sait qu’il peut lui offrir un peu d’énergie pour commencer.

Pendant ce temps-là, le négociateur est rappelé pour le moment auprès de tout ce petit monde. Le chasseur sera le traqueur désormais.

Le chasseur lève l’œil vers Skarm en entendant sa voix plus qu’inquiète. Il est clair que le négociateur n’a pas trouvé sa cible et qu’il se sent coupable. Cela dit, chacun son métier. S’occuper de la politique du pays n’aide pas vraiment lorsqu’il s’agit de traquer un Pokémon en particulier.

Qu’à cela ne tienne. Le blond est déjà prêt à passer à l’action. Ils ne sont pas trop de deux humains, ils doivent simplement inverser les rôles.

Un air déterminé dans le regard, l’homme-bête se redresse de toute sa masse. Il pose une main ferme mais étonnement délicate sur l’épaule de son compagnon d’infortune.

« Je m’occupe de trouver un Pokémon qui pourra l’aider davantage. J’ai besoin de toi pour une tâche bien précise. »

Le chasseur marque une pause. Il réfléchit à toute vitesse. Le négociateur ne doit pas céder à la panique. Pourtant, il faut se rendre à l’évidence : la situation est loin d’être apaisée. Wulfric se racle la gorge.

« Ce petit a fait un arrêt cardiaque. Mais il ne faut pas perdre ton sang-froid si cela arrive de nouveau. Ouisticram est capable de le ranimer, peut-être que ce sera la dernière fois. Le cœur ne supportera pas beaucoup d’arrêts… Je ne vais pas mentir. » Explique le loup.

Il plonge son œil bleu dans celui de l’autre homme. Son sérieux est digne du plus grand des médecins, bien qu’il n’en soit pas un lui-même.

« Bien. Pour guider mon ami, tu devras tapoter la pierre avec ce bâton. Tu dois connaître la cadence d’un massage cardiaque, non ? »

Un signe de tête en guise de réponse. Le chasseur continue.

« Mamanbo maintient le bébé dans un état stable. Mais tout peut basculer en un battement de cil. Je vais chercher un Pokémon qui partage le type du petit singe, vu son apparence. Avec son affinité, il devrait être plus à même de l’aider. »

Puis sans un mot de plus, le borgne détourne son attention de l’autre homme pour se concentrer dans sa tâche. Son premier acte crucial est de rejoindre Garm, son Rocabot. Lorsqu’il s’approche, il voit qu’un des Pokémon du négociateur est là aussi. Le duo a réussi à maintenir les Pokémon sauvages à distance.

Très bien.

Sauf qu’il en reste un, il tremble comme une feuille. Wulfric est très doué pour reconnaître les espèces des créatures qui croisent sa route. Il connait beaucoup de choses grâce à son passé de noble aisé.

Ce Pokémon donc, est la clef de la réussite. L’aborder est compliqué, le petit est tétanisé. Toutefois, avec de douces paroles et quelques caresses, le voilà cooératif.

« Tournicoton, toi qui viens des bois. Aide-moi à trouver Blancoton. Une vie en dépend. »

La fleur hésite à cause de sa peur. Mais puisqu’une vie est en jeu, il faut user de son courage. Le chasseur s’en va donc, accompagné du Tournicoton et de son chiot. Du côté de l’œuf, Apophis a la bonne idée de rester près du nouveau-né. Sa chaleur corporelle permettra au bébé de ne pas mourir de froid.

Wulfric avance, branche après branche, dans la forêt qui borde la rivière. Il est rapide et agile comme un Lougaroc. La forêt est son alliée ; elle ne le trahira jamais. Il écoute les murmures qui parviennent difficilement à ses oreilles d’homme.

Il existe bel et bien un Blancoton guérisseur dans les environs. Les arbres sont catégoriques. Le Tournicoton aussi ; il a compris tout l’enjeu qu’il représente.

La bête avance et se confond avec la verdure. Sa cape en fourrure le fait passer pour un Pokémon sauvage. C’est l’avantage du chasseur, il sait où il va et il sait se faire discret. Ce n’est pas le moment d’attirer une créature ou plusieurs. Le temps presse et il est précieux.

De son côté, Apophis prend son rôle auto-attitré très au sérieux. Le jeune Salamèche est timide, toujours sur ses gardes. Mais de voir un être plus fragile que lui dans le besoin lui donne le courage dont il a besoin pour agir sans Beowulf. Il espère que de sa petite flamme il parviendra à réchauffer le corps du bébé.

Il y a un Ptitard qui vient leur rendre visite. En premier lieu, le lézard n’est pas rassuré. Cela dit, devant le comportement simple et curieux du nouveau venu, le Salamèche laisse tomber pour se concentrer sur sa tâche. L’autre Pokémon prend place et patiente, un œil sur le bébé.

Le Minisange et le Ouisticram sont eux aussi aux aguets. Garm est le seul à avoir suivi le blond, ce qui veut dire que leur mission est de garder un œil sur le singe et son humain. Ce négociateur pourrait faire des erreurs, en toute honnêteté. Sous la panique, les êtres humains ont la fâcheuse tendance de faire n’importe quoi.

Retour sur Wulfric. Il écarte une grande feuille avant de découvrir le lieu où niche Blancoton. Son œil unique scrute les environs : personne. Même le Tournicoton semble désemparé.

« Ne t’en fais pas. Il ne doit pas être loin. Merci pour ton aide. » Assure le grand blond.

La fleur acquise avant de disparaître dans la végétation. Le contact avec cet homme doit être écourté.

« Garm. J’ai besoin de ton flair pour trouver ce Pokémon. Nous ne pouvons nous permettre d’attendre son retour. »

Le chiot jappe deux fois avant de poser la truffe sur le sol. Il ne sait pas vraiment à quoi ressemble la créature que son père adoptif recherche si désespérément, mais l’odeur des lieux ne trompe pas. Il hume l’air à plusieurs reprises avant de tomber sur une piste prometteuse.

Le chiot part en courant et rencontre quelques mètres plus loin la créature de toutes les attentions.

Le blond, lui, écoute les arbres. Mais sa magie l’épuise et il sait qu’il ne tiendra pas longtemps s’il continue. Il faudra s’en remettre au chiot. Il préfère donc fouiller les environs, au cas où. Wulfric trouve alors un Couaneton un peu colérique qui lui saute au visage en poussant des cris typiques de son espèce.

« C’est bon, ça va. Je suis sur ton territoire, n’est-ce-pas ? »

Le canard secoue la tête. La réalité est que ce Pokémon est le garde du corps du Blancoton que Wulfric recherche. Mais ce dernier ne peut pas le savoir. Il va devoir entendre les cris du Pokémon pour le moment…

Garm court, s’arrête, recommence. Il cherche frénétiquement, la truffe tantôt au sol, tantôt en l’air. Il finit par trouver la fameuse créature. Celle-ci est étrange avec sa tête toute blanche et duveteuse mais qu’importe. Après une discussion entre Pokémon, voici que le type Plante revient en compagnie du Rocabot.

« Bien joué Garm ! »

Un cri triomphal. Cela fait plaisir à entendre et le jeune loup n’est pas mécontent de recevoir quelques caresses pour son travail.

L’homme repart en direction de la rivière, suivit de près par son Pokémon mais aussi les deux autres.

Une fois sur place, le chasseur ne perd pas un instant et s’approche du jeune singe. Il le désigne pour que Blancoton commence son travail de guérison.

« Le voici, notre ami ici présent va s’occuper de stabiliser ce début de maladie. Il va falloir faire preuve de prudence avec ce jeune, il aura peut-être des complications plus tard. L’essentiel c’est qu’il va pouvoir respirer correctement pour le moment. »

Dans le coin de l’œil, le chasseur peut voir une Keunotor énervée et une Mustébouée qui se fiche complètement de la situation. Tant que ces deux-là n’interviennent pas, tout ira bien.

Wulfric profite de l’intervention de Blancoton pour se détendre. Il ne l’avouera jamais, mais sa peur était grande à l’idée de perdre la vie du petit singe. C’est contre ses principes et la volonté de Mère Nature. Toutefois, en posant le regard sur le bébé, le chasseur est soulagé de le voir respirer avec moins de difficultés.

Parfois, la vie réserve bien des surprises. Il se trouve que ce contact avec Skarm Jomar a un aspect bénéfique pour ce loup solitaire qu’est Beowulf. Sans le négociateur, le petit Pokémon serait déjà remis à la terre…

Le borgne se perd dans ses pensées. Il se surprend à remettre en cause quelques un de ses choix. Peut-être qu’au fond, il ne pourra pas toujours faire honneur à la nature. Une bête tuerait les faibles. Un humain… Un humain chercherait tous les moyens possibles pour sauver une vie. C’est ce genre de situation qui prouve que sous cette fourrure se cache encore un homme.

Son Minisange saisit l’occasion pour regagner la cape dont la douceur est incomparable. Après un travail de surveillance bien fait, il faut savoir s’accorder une pause. D’ailleurs, toute l’équipe de Wulfric a fait de son mieux. Comme une famille. Aux yeux de l’oiseau, cela n’a pas de prix. Il ne regrette pas sa décision d’avoir suivi ce chasseur héroïque malgré lui.

Peu après, Skarm revient, une question lui brûlant les lèvres. Pourquoi Beowulf n’utilise-t-il pas de Captis Ball ? Cette interrogation est tout à fait légitime. Mais le blond se contente de fermer l’œil, quelque peu agacé par cela.

Ces Balls sont spéciales mais dans le cœur du chasseur, elles sont le symbole même de la servitude des Pokémon face aux humains. Il est vrai que ces objets ne fonctionnent qu’avec de la confiance. Toutefois, au bout du compte, ce sont les bêtes qui sont enfermées.

« Je sais m’en servir, ne t’inquiète pas. » Commence l’homme, amer.

Il se demande l’espace d’un instant si son compagnon du jour sera capable de comprendre sa vision des choses. Lui qui utilise ces Balls sans précaution.

« Je n’ai jamais ressenti le besoin ni vu l’intérêt à utiliser ces objets. Pour moi, et même en sachant comment cela fonctionne, c’est de la servitude. Les Pokémon sont libres et sont nos égaux. Pourquoi par Celebi devraient-ils restreindre leur présence là-dedans ? »

Le chasseur peut semblait un peu agressif. Pourtant, ce n’est pas tout à fait le cas. Bestial de nature, il n’est pas le meilleur interlocuteur qu’on peut avoir. Mais sa voix est calme, juste.

« … Je dois reconnaître qu’en certaines situations, elles peuvent être utiles. »

Voilà l’homme qui prend le pas sur la bête. Après un instant de pause, Wulfric est capable de reconnaître quelque chose de son plein gré. Tout n’est peut-être pas perdu pour le négociateur.