Monopole [PV Hériberto]

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magouilles à Kuni !
(sarasvati)

Après quelques péripéties pour trouver la route de Vénovos, Alvilda avait réussit finalement à atteindre la capitale. Cette-dernière était toujours en plein reconstruction, évidemment. La dernière fois qu'elle avait mit les pieds ici, c'était il y a une petite semaine, lorsqu'elle avait été séparée de Magnus à cause de quelques soldats Kuniois. Enfin quelques soldats et un chevalier, à vrai dire. Alvilda se souvenait bien de la tête de ce-dernier et elle comptait bien lui rendre la monnaie de sa pièce avant de quitter la région !

Mais l'heure n'était pas encore à la vengeance. La pirate s'était introduit discrètement dans la forteresse, encapuchonnée, Kidd dans sa Captisball pour pas qu'il n'attire l'attention sur eux. Le crabe combattant avait la fâcheuse habitude de se mettre sur sa tête et disons que même sous une capuche, il serait bel et bien repérable ! Cela gâcherait tout l'effet de discrétion. Alvilda n'avait guère envie d'être encore une fois mise à la porte comme une misérable car elle avait plusieurs choses à faire : trouver la famille Skalos et vérifier le contrat : il fallait à tout prix qu'il soit toujours de mise ! Si elle pouvait s'assurer de ça, ce serait bénéfique pour lorsqu'elle retrouverait son père. Surtout, la rumeur que le bateau "Le Caven" n'était plus sur les mers risquait de courir les bouches et les oreilles une fois que Kuni serait remit d'aplomb. Pour le moment Magnus lui avait dit que les Kuniois n'allaient pas s'intéresser aux pirates de si tôt : il fallait d'abord qu'ils gèrent les soucis sur la terre ferme.

Suite à cela, Alvilda allait contacter Rick Pergolt, le charpentier qui avait participé à la construction du Caven. La jeune femme devait absolument faire en sorte de lancer la construction du bateau : elle avait réussit avec Magnus à sauver beaucoup d'argent avant que Le Caven ne coule et elle allait utiliser la totalité pour lancer la construction. Elle trouverait bien un sale boulot à faire pour subvenir ensuite à ses besoins, la priorité, c'était le bateau. Si au moins ces deux-choses là avançaient, la jeune femme était certaine qu'en retrouvant son père, il serait très fier de ses décisions ! Alors la pirate était extrêmement déterminée.

Ses prunelles céruléennes scrutaient les alentours tandis qu'elle se faufilait silencieusement entre les travailleurs qui retapaient la ville avec beaucoup de hargne. Ils étaient couverts de saletés, suants et puants. Décidément, la jeune femme était bien contente de ne pas avoir à faire de telles choses ! Qu'est-ce que ça pouvait paraître ennuyeux et épuisant. Surtout ennuyeux, à vrai dire. Construire un bateau ou le réparer, c'était bien plus stimulant à son goût. Des maisons... Mais quelle idée.

Tandis qu'elle observait ainsi, scrutant, attentive, voilà qu'elle reconnut quelqu'un. Un homme d'âge mûr qu'elle avait croisé une bonne dizaine de fois (ou plus ? Elle ne comptait pas vraiment.) Hériberto ! L'un des fils de la vieille Skalos ! Les prunelles de la demoiselle s'agrandirent et sans attendre, elle se rua dans le dos du cavalier, empoignant brusquement l'un de ses bras d'une poigne ferme, un air carnassier se dessinant sur son visage.

« La bourse ou la vie, manant ! »

Alvilda eut alors un ricanement amusé tandis qu'elle relâchait sa prise sur le bras d'Hériberto, reculant légèrement avant de dévoiler son visage sous la capuche, le regard malicieux.

« Bonjour très cher Beberto Skalos ! T'as aimé ma p'tite blague ? »

La pirate la trouvait plutôt drôle, il fallait l'avouer. Elle espérait qu'il ait eu peur et qu'il se soit inquiété pour sa vie ! La jeune femme, malgré l'urgence de sa situation, devait tout de même faire ça avec un peu de sourire, enfin ! La vie était bien triste lorsqu'on faisait la tête à tout bout de champ. Comme ces Skalos. Elle les trouvait un peu trop ronchons parfois.

Monopole

PV Alvilda Cavendish
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Hériberto travaillait à la reconstruction de Vénovos depuis déjà quelques jours, et il gardait en travers de la gorge son renvoi à la limite de l’exécution de l’armée. Il passait chaque jour à travailler et à ruminer en silence, en exécutant les tâches qu’on lui donnait, les plus ingrates en principe. Ses journées étaient ponctuées de nombreux « fais ci », « déblaie ça », « décharge ci », « porte ça »... Sale, en sueur et couvert de boue et de sciure de bois en fonction des moments, il avait les mains bandées pour protéger ses cloques, bien que le tissu ne l’empêche pas de souffrir.
Les autres gardaient leurs distances la plupart du temps, comme s’il était contagieux. Personne ne voulait être vu à lui parler, alors on ne lui adressait la parole que pour lui donner des ordres, sur un ton désagréable et pressé. Normalement, il n’aurait dû écouter que son « supérieur » et ancien subalterne, mais il était tellement considéré comme inférieur à tous qu’il devait obéir à tous.
Cela rendait dingue Hériberto de voir ce soldat nouvellement promu, pavaner sur son Galopa sans se salir les mains aux travaux. Il guidait la charrette pour amener les matériaux de construction et dégager les débris, comme si le pokemon ne pouvait pas le faire tout seul... Cela dit, cette mise à l’écart ne dérangeait pas toujours Héri. Il était un peu moins soumis aux regards méprisants de ses congénères et pouvait marmonner son mécontentement sans qu’on l’apostrophe.
Lisa, posée à quelques mètres sur un tas de rondins de bois, l’observait et lui envoyait quelques encouragements de temps en temps, bien consciente qu’aucun d’eux ne pouvaient aider leur humain dans ces travaux.

Perdu dans ses réflexions, sa pelle à la main, il se laissa surprendre par une main qui lui agrippait le bras fermement. La bourse ou la vie ? Manant ? Contraint de s’arrêter de déblayer les gravats, il retint quelques réflexions fleuries, ne sachant pas à qui il avait affaire. Quelle était l’impertinente qui osait lui faire une mauvaise blague alors que ses conditions de vie actuelles étaient au plus bas ? Il n’avait pas un sou en poche mais n’était pas non plus réduit à mendier ! Sa fierté prenait encore un coup si c’était cela qu’il inspirait.
Mais il n’eut pas à répondre car la malotrue se dévoila en rigolant, et il aurait dû reconnaître cette voix, bien que cela fasse un bon moment qu’il ne l’avait pas entendu. Pour rattraper le côté misérable de sa situation, il se força à avoir l’air amusé avant de se retourner, réprimant une grimace au surnom Beberto qu’il avait toujours détesté. C’était pire que Berto.

Ha ha.. Dada la Sauvageonne ça faisait longtemps ! Très drôle ta blague, j’en ai tremblé !

S’il avait son surnom désagréable, il ne ratait pas une occasion de lui rendre la pareille, quitte à innover à chaque entrevue. Une sorte de défi personnel pour remettre cette morveuse à sa place. Sur terre, elle n’était qu’une gamine caractérielle, et lui était sur son domaine. En mer, il n’aurait pas eu autant d’assurance mais ça, il le gardait pour lui. Bon, et elle n’avait pas à savoir que depuis quelques temps, il était le paria.
Illuminé par une idée pour lui enlever son assurance si agaçante, il adopta un air taquin, appuyé sur sa pelle.

Tiens, on pourrait aussi faire la blague à mes collègues militaires, je suis sûr qu’ils trouveraient ça super drôle ! Je pourrais te présenter si tu veux, ils adorent les pirates !

Il montait tout doucement le ton, comme pour attirer leur attention, même si au fond, il bluffait. Ses collègues ne l’appréciaient plus du tout, et sûr qu’il se prendrait une réprimande à s’interrompre ainsi, mais elle n’avait pas besoin de savoir qu’ils ne lui prêtaient aucune attention !

feat.

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