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 [OS] Nous créons nos propres démons...
Hériberto B. Skalos
Hériberto B. Skalos

Psy


Messages : 110
Écus : 307
Âge du Personnage : 33 ans
Métier / Occupation : Cavalier
Lieu de Résidence : Kuni
Équipe Pokémon : [OS] Nous créons nos propres démons... Miniat15Plumeline = Lisa ♀
[OS] Nous créons nos propres démons... Miniat16Stari = Any ∅
[OS] Nous créons nos propres démons... Miniat17Araqua = Tara ♀
[OS] Nous créons nos propres démons... Miniat31Kécleon = Fève ♀
[OS] Nous créons nos propres démons... Miniat30Posipi = Leki ♂
[OS] Nous créons nos propres démons... Miniat29Scarabrute = Frigga ♀
Psy


Message Sujet: [OS] Nous créons nos propres démons...   [OS] Nous créons nos propres démons... EmptyMar 19 Nov 2019 - 14:08


Nous créons nos

propres démons...


OS

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Enfin Kuni ! Hériberto posa le pied sur la terre kunioise avec beaucoup de joie et comme un soulagement après toutes ces épreuves. Il rentrait à la maison. Fini Mido et ses échecs. Fini Sakai, les bibliothèques, les mauvaises rencontres, les bonnes rencontres qui n’aboutissent pas... Tout cela était derrière lui et avait intérêt à y rester !
La petite troupe avançait à bon rythme, les uns heureux de retrouver leur pays, les autres découvrant leur nouveau foyer. Et quelle déconvenue pour chacun. La région avait beaucoup souffert de la tempête, même si loin des côtes. Les débris parsemaient les plaines, s’accrochaient aux arbres brisés ou flottaient dans les rivières et les étangs. Un paysage de désolation que le soleil éclairait timidement des quelques rayons qui parvenaient à percer les nuages. Le pays était ravagé, la boue recouvrait l’ensemble comme un étrange voile de funérailles. Et ils n’étaient pas encore au cœur de la tourmente passée.
La route à moitié effacée ralentissait beaucoup leurs déplacements, la charrette s’enfonçant parfois dans la boue, ou les obstacles bloquant leur progression. Heureusement, la Scarabrute s’était un peu remise de son rhume et parvenait à dégager le chemin la plupart du temps, avec l’aide de chacun. Lisa restait perchée sur l’épaule du soldat à observer les alentours. Any et Tara aidaient à dégager le chemin avec Frigga tandis que Fève et Leki restaient au chaud sur la croupe de Gala, et tant mieux, le kuniois ne voulait pas qu’ils retombent malade juste avant d’arriver. Héri se salissait même les mains de temps à autre pour les plus gros obstacles, Rudy ne suffisant pas toujours. Des morceaux de toitures parfois presque entiers ou des bateaux se retrouvaient parfois sur leur chemin, preuve de la violence de la tempête.
Avec toutes ces difficultés, la journée était déjà bien entamée qu’ils n’avaient toujours pas dépassé les plaines. Ils n’avaient même pas remarqué les ruines de Leros en passant tellement elles se fondaient dans le décor dévasté. La luminosité baissait rapidement et ils furent forcer de s’arrêter pour monter le camp avant de ne plus rien y voir. La Ponyta fut bien heureuse d’allumer un feu qui ravit tout le monde, toujours collée par les plus frileux, Scarabrute inclue.
Si l’image était touchante, il y avait comme un malaise qui planait et que seul Hériberto semblait percevoir. Comme une ombre qui n’attendait que la nuit pour l’engloutir. C’était angoissant mais il se refusait à céder à des peurs irrationnelles, ce n’était pas son genre. Il avait laissé ses doutes et ses frustrations à Sakai, et une partie de son ego à Mido. Kuni était sa patrie, son cocon et il revenait en terre conquise, à l’aise et en confiance. Il était enfin chez lui !
C’était pourtant sombre et silencieux qu’il prit son repas avec ses compagnons, personne ne semblant s’offenser ou même remarquer son humeur. Pas même Lisa qui pourtant veillait sur lui d’habitude. Il devait donc se faire des idées. Un dernier regard suspicieux aux alentours sans que son regard ne se pose sur quelque danger, et il se plongea dans son repas, sans conviction pour autant. Rudy avait fait des merveilles avec peu comme toujours, mais rien ne sorte le soldat de ses tourments infondés. Cette ambiance était étrange et il s’y trouvait étonnamment seul.

La nuit passa sans encombre, les tours de garde défilant à une allure extrêmement lente dans l’humidité ambiante. Hériberto ne dormit pas bien, rêvant de fantômes, de vieux livres assassins et de jeune fille fuyante, le tout dans un sentiment d’échec imminent qui ne le réconfortait pas quant à son retour à la caserne. Il devait faire bonne impression en montrant ses résultats et espérait être récompensé en conséquence, mais il avait un goût amer dans la bouche, comme si quelque chose lui échappait. Etait-ce cela que les autres appelaient stress ou angoisse ? La peur de l’échec ? Cela ne lui ressemblait pas et lui déplaisait au plus haut point.

Ils arrivèrent enfin à Vénovos, enfin, à ce qu’il en restait. Des ruines et des campements de fortune tout autour mêlaient soldats et habitants, jeunes et vieux. Le déblaiement s’organisait et avait déjà bien avancé, toutes les montures étaient chargées pour déplacer les gravats et on confondait facilement les volontaires des kuniois, les pêcheurs des cavaliers, les femmes des hommes... Tout le monde s’y mettait.
Heureusement pour eux, Rudy était parti avec sa Ponyta voir ce qu’il restait de leur petite maisonnette en marge de la ville. Hériberto ne voulait pas qu’on leur réquisitionne leur dernière monture, déjà qu’il avait dû donner la sienne dès le début de l’évacuation. Un cavalier à pied, ce n’était plus qu’un soldat parmi d’autres...
Le petit groupe se fraya un chemin, les petits s’accrochaient à la Scarabrute pour ne pas être bousculés par les nombreux va-et-vient des humains. Héri repéra son capitaine comme étant le centre des allers et retours, il devait s’occuper de gérer tout ce monde. Arrivé à sa hauteur, il ne lui jeta à peine un regard, concentré sur les différents papiers et rapports qu’on lui remettait.
Bonjour Capitaine, je...


Skalos, c’est maintenant que vous arrivez ? Relevez vos manches et allez aider au déblaiement !

Le ton de reproche de son chef ne passa pas inaperçu, ni pour le concerné ni pour ceux qui les entouraient. Il semblait sans appel mais Hériberto n’allait tout de même pas mettre les mains dans la boue alors qu’il pouvait superviser son équipe ! Hésitant, il resta planté devant son chef en cherchant ses mots. Il tachait d’avoir un air grave et sérieux, et non de s’offusquer pour le rôle qu’on lui attribuait.


Capitaine Kirk, je serais plus utile à superviser mon escouade dans les secteurs les moins accessibles...

Le chef relava enfin la tête de ses cartes et toisa Hériberto comme s’il avait commis une faute grave. Les ennuis se profilaient dans son regard.

Hériberto Skalos, cela fait des jours, des semaines que la tempête est terminée et que le nettoyage a commencé, on est surchargé, et vous débarquez seulement maintenant !
Capitaine j’étais en pleine élabor..
Silence. Vos tentatives pour m’impressionner et monter en grade en l’absence d’actes concrets sont dépassées, il y avait du concret, il y avait matière à vous démarquer pendant cet événement, et vous brilliez par votre absence. Si nous n’étions pas dans la merde je vous ferai fouetté, alors maintenant vous la bouclez et vous vous salissez les mains en ramassant les débris ! À la fin du nettoyage, vous serez viré.

La tirade avait semblé durer une éternité et fit l’effet d’un couperet qui tomberait sur sa nuque. Le silence s’était fait tout autour d’eux malgré l’agitation, comme si tout le monde voulait être un témoin discret de la crise qui se jouait, conscients de ce qui aurait pu se passer et approuvant silencieusement les paroles du capitaine. Les regards accusateurs et méprisants se multiplièrent à lui en brûler la peau, les reproches se murmuraient tandis que chacun avait ralenti son activité pour mieux prêter attention à la scène.
Héri restait muet, interdit, les dents serrés, les yeux écarquillés de surprise et de colère contenus, fixés sur l’emblème de capitaine agrafé à la tunique de l’homme qui venait de l’humilier. Son projet était pourtant important et assurait son succès dans l’armée, pourquoi était-il totalement effacé parce maudite tempête ? Elle avait littéralement balayé son avenir. La poisse lui collait à la peau.
Ces quelques secondes de tension s’étirèrent à l’infini et chacun retenait son souffle en attendant la réaction du dénommé Skalos. Certains s’attendaient peut-être à ce qu’il réplique une dernière fois et aggrave sa situation. L’instant resterait gravé dans les esprits de tous. Mais ce fut le capitaine qui brisa le silence.

Ah, et puisque vous n’avez plus de monture, vous serez sous les ordres d’un cavalier, disons Harrison, il est dans le secteur 6, vous vous y retrouverez ?

Question sarcastique et de quoi l’achever complètement. Il entendit même des petits rires de quelques soldats qui avaient compris. Il allait être supervisé par un soldat de grade inférieur de sa propre escouade, comble de l’humiliation. Et pourquoi il avait toujours sa monture celui-là !
Contenant sa rage, il salua militairement son capitaine et partit sans dire un mot. De toute façon, il aurait soit pu hurler soit eu la gorge trop serrée pour parvenir à quelque chose. Et dans les deux cas, il n’arrivait tellement pas à réfléchir, empêtré dans le brouillard de haine qui l’envahissait, qu’il n’aurait pas pu formuler une phrase avec du sens et de la pertinence. Autant ne pas se ridiculiser davantage.
Il passait pour un imbécile. Il passait pour un lâche. Il passait pour un déserteur. Un planqué. Un moins que rien. Les regards le suivaient, tantôt réprobateurs, tantôt assassins, tantôt moqueurs. Les poings serrés à s’en faire saigner les paumes et blanchir les phalanges, il se fraya un chemin à travers la foule de travailleurs, fixant un poing dans le vide vers sa destination pour tenter de se soustraire aux lames de reproches qui le tailladaient en passant. Soudainement, plus moyen d’esquiver les épaules et les coudes, plus personne ne faisait l’effort de lui céder le passage.

L’information semblait se répandre plus vite qu’il n’avançait, même si son pas s’allongeait de secondes en secondes. Il se retenait de courir, hors de question d’offrir ce plaisir à qui que ce soit, il gardait les miettes de dignité qu’il lui restait. En arrivant dans le secteur en question, bien amoché par la tempête, le cavalier en charge était déjà au courant qu’Hériberto était sous ses ordres. La présence d’un Flambusard en était sûrement la raison.
Des journées entières à déblayer, à trier, à reconstruire, à retaper... Vitruvius avait retrouvé leur maisonnette en sale état, inhabitable alors ils dormaient dans un abri de fortune en marge des autres. Hériberto avait demandé à son serviteur de trouver un moyen pour améliorer leur situation, et bien que le vieillard savait qu’il n’y pouvait rien, il avait acquiescé avec bienveillance.
Rudy s’était trouvé une place en maître charpentier, utilisant son ancien métier, celui qu’il avait avant de littéralement tomber sur le chemin des Skalos. Son expérience en faisait un homme demandé et il passait ses journées à guider les reconstructions pour qu’elles soient efficaces et rapides, le moins coûteuses en bois possibles, et faciles à mettre en place. Il était responsable de plusieurs secteurs et apprécié de tous, quand Hériberto était retombé au plus bas de l’échelle.

Le soldat déchu se retrouvait à se gérer seul, Vitruvius étant accaparé ailleurs. Il ne manquait plus qu’ils échangent leurs rôles de maître et serviteur et c’en était fini de lui. Bien qu’aidé de ses pokemons, eux aussi épuisés à la tâche, il dépérissait de jours en jours. Ses mains et ses épaules étaient complètement éraflées, ses genoux et son dos en compote. Ses vêtements usés et trouées ne se défaisaient plus des traces de boue qui les incrustaient, peu importe l’énergie qu’il mettait à les laver. Lui-même ne faisait plus attention à la saleté qui lui collait à la peau.
Son ancien soldat lui en faisait voir de toutes les couleurs, comme une douce revanche sur leurs anciens rôles. Hériberto ne pouvait s’empêcher de le voir utiliser ses propres méthodes contre lui, le bougre avait bien retenu les leçons et les appliquait à la perfection, impossible d’y échapper !

Héri finit par accepter l’inévitable : il devait demander de l’aide à ses parents. Au moins un toit et de la nourriture. L’abri de misère dans lequel ils vivaient ne les protégeait pas du froid grandissant à l’approche de l’hiver. L’humidité de la côte s’insinuait à travers les couches de vêtements et de tissu pour le réveiller au milieu de la nuit frigorifié.
Rudy lui avait signalé en coup de vent que la maison familiale avait tenu bon et n’avait presque pas subi de dégâts, preuve que ses talents de menuisier avaient bien servi à l’entretien de la bâtisse. Encore une action fabuleuse du serviteur...
Mais cela restait une bonne nouvelle, il y aurait forcément un lit pour le fils Skalos, car c’était toujours son nom, il n’avait pas tout perdu ! Et s’il avait en horreur de demander de l’aide, surtout à eux, il préférait les reproches parentaux dont il avait l’habitude plutôt que les regards chargés de jugement et de mépris de tous ceux qui l’entouraient. Quelle bande d’ingrats ! Il faisait sa part et plus encore maintenant qu’il était là, ils pourraient au moins le reconnaître et le laisser tranquille !
feat
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