Le voyage à Ran fut revigorant. Non, je n’y suis pas du tout. Ce fut un voyage mémorable et qui m’a permis d’avoir de nouveaux amis. Je ne sais pas ce que je peux demander de plus !

Bien sûr, j’ai pris le temps nécessaire pour remercier Papa et Connor comme il se doit. Mon meilleur ami m’a même taquiné à ce sujet, ce qui a fini en bataille l’un contre l’autre. J’ai perdu. Toujours cette histoire de l’épée qui perd face à la lance. Mais un jour, il verra !

En tout cas, j’ai retrouvé le moral ces derniers temps. Grâce à Lady Valencia d’abord, puis à mes proches. Sans mes soutiens, je ne sais même pas où j’en serais. Mes Pokémon sont là pour moi aussi, et je dois avouer que je suis très chanceux. J’ai avec moi plusieurs mamans protectrices… Je ne peux pas rêver mieux.

D’ailleurs, je vois Grypha qui me couve du regard. Elle est adorable. Je lui ai promis que nous volerons ensemble très bientôt. Avec son petit corps, elle ne peut pas me porter… Mais voler à côté de Duma lui convient parfaitement. C’est un plaisir que j’espère nous pourrons partager de temps en temps. Je pense d’ailleurs qu’il arrive plus vite que prévu.

Suite à mon retour, j’ai pris avec moi du bois de la savane. De la grande qualité, c’est du baobab très robuste. C’est une matière très difficile à manipuler et à façonner. Mais Papa a ce pouvoir que certains menuisiers et sculpteur n’ont pas ! Une patience à couper le souffle. Et puis entre nous, il a déjà réalisé des figurines avec ce type de bois, alors il a des facilités. Son côté touche à tout s’exprime très clairement dans son métier. Je suis fier de lui.

Bref, quel est le rapport entre le baobab et mon activité de vol avec Grypha ? J’ai prévu de me rendre à Kashaï, la ville de Mido. C’est là où Papa et moi avions trouvé refuge lors de… Eh bien, lors de la catastrophe qui toucha Ekoe et plus particulièrement Vénovos. Là où j’ai… Peu importe. Mon idée est donc de me rendre là-bas pour y trouver un représentant du pays. N’importe qui fera l’affaire. Un négociateur, un porte-parole de la chef… Et pourquoi pas la chef elle-même. J’ai le droit de rêver, petit chevalier que je suis.

Une fois sur place, je compte leur offrir des créations de Papa. J’ai déjà sélectionné certaines figurines : celle d’un Tortipouss, symbole de croissance et de patience. Mais aussi celle de Tournegrin. Celle-ci, c’est simplement parce que je trouve le Pokémon trop mignon. Et enfin… Celle de Célébi, l’une des possibles divinités de Mido. Je l’avoue, c’est mon idée. Papa n’aime vraiment pas les légendes et les croyances. Il est plus terre à terre. En tout cas, je pense que ce Célébi en bois fera son effet.

J’espère que ces cadeaux plairont ! Ils sont à destination de tout le peuple de Mido, mais malheureusement, je dois choisir un représentant pour les formes.

Bien, je devrais préparer ma sacoche pour partir. Demain sera le moment idéal.

[…]

Mido. Me voilà. Me revoilà. Tous ces arbres, toute cette verdure… Kashaï est vraiment un lieu hors du commun. Je me demande pourquoi Papa n’ouvre pas un atelier ici. Il aurait du bois à profusion. Mais bon, il aime peut-être Vénovos plus que la marchandise.

Par où commencer ? Grypha est à mes côtés, elle est très heureuse d’avoir pu voler un bout de chemin aux côtés de notre ami Ptéra. Bien sûr, elle n’a pas était capable de faire toute la distance, mais je sais que cela lui a fait un bien fou.

Nous décidons simplement d’avancer et de regarder un peu partout pour trouver quelqu’un qui sorte de l’ordinaire. De beaux vêtements, un étendard… Un grand feu de joie. Non, vraiment, il est magnifique ! Je suppose que je n’ai pas eu la chance de le voir lors de notre fuite, à cause de la pluie torrentielle.

Le lieu grouille de vie… C’est amusant pour une ville dans les arbres. Les humains ressemblent à des Pokémon Plante qui s’affairent à leur travail. J’en ressens une certaine légèreté et je pense que leur hospitalité n’est pas usurpée !

C’est tellement difficile de rester concentrer plus de deux secondes. Ma tête se tourne dans tous les sens car il y a toujours quelque chose à voir. Là, un Tropius aide à monter une poutre. Ici, deux marchands discutent d’un emplacement et… Oh ! Je viens juste de foncer dans quelqu’un.

« E-Excusez-moi, je ne regardais pas devant moi ! »

C’est logique. Cependant, c’est la seule excuse qui me vient naturellement.

HRP:

Je… J’ai fait une bourde là, non ?

C-Culbuter une jeune femme ? Une fiancée qui plus est ? Mais ce n’est pas du tout mon genre, et… Non, il y a erreur ! Quand bien même je le sais, je ne peux pas m’empêcher de devenir aussi rouge qu’une tomate juteuse. Pour peu et je pourrais avoir de la ressemblance avec ma Vostourno.

Je cherche donc à me répandre en excuses, mais les deux dames se parlent comme s’il s’agissait d’une comédie. J’écoute donc. Effectivement, il semble que ce soit juste un jeu. Bien, je peux enfin arrêter de retenir ma respiration.

Je remarque ensuite une attelle aux bras de l’une des deux femmes, et deux Pokémon. Il y a un oiseau, je crois que c’est un Colombeau. En revanche, le serpent à deux pattes ne me dit rien du tout. Mais son regard en dit long ! C’est sans doute une espèce très fière. Et il y a de quoi. Les deux dames sont radieuses et elles ont une certaine stature. Des nobles peut-être ?

En tout cas le Colombeau est très aimable. Il accorde une révérence à ma Grypha qui ne sait plus trop où se mettre, elle aussi. Elle n’a pas l’habitude après tout. Les seules salutations qu’elle connait sont militaires et n’ont de respect que le nom. Les Vostourno ne sont pas des créatures que les soldats apprécient particulièrement. Ce sont des bébés dans l’âme et des brailleurs. Mais je l’aime comme elle est, et je suis heureux de voir qu’un oiseau lui témoigne enfin autre chose que de l’animosité !

Les deux dames s’apprêtent ensuite à partir, non sans m’offrir un bon conseil. Oui, je vais faire plus attention… Même si j’ai l’impression de passer pour un enfant. Quoique, vu mon émerveillement en arrivant devant le feu, je pense qu’il y a de quoi être confus.

« O-Oui ! Je m’excuse encore et que votre journée soit tout aussi agréable ! »

Bon, il est temps de reprendre tes esprits Artemis. C’est juste un contretemps, rien de grave… Je peux continuer à chercher après un représentant de Mido. Les nobles sont peut-être intéressants, mais pas forcément à la tête du pays.

Je tourne donc la tête d’un côté, au hasard. Mais je ne peux pas m’empêcher d’entendre les joyeux éclats de voix des passants. Les deux femmes font forte impression. Et… Quoi ? Cheffe ? Mon attention retourne sur le duo que je viens de rencontrer. Cheffe ?? Il semble que la dame aux cheveux pourpres soit celle qui porte le titre.

Ceriza Shalos... Oh par Kyogre et tous les dieux de la mer, que tu es bête Fendragon ! Je viens de foncer dans la fiancée de la cheffe de Mido. Rien que cela. Et surtout, je viens de manquer ma chance de leur offrir les présents. Enfin, j’ai encore le temps de les rattraper. Ce sera juste un peu bizarre j’imagine.

« M-Madame Shalos ! Madame ! Pardonnez mon empressement mais… Madame, je vous cherchais ! »

Oui. Un chevalier qui ne connait même pas les chefs des autres pays, c’est un peu ridicule. Mais je n’ai jamais eu l’occasion de voir beaucoup de gens importants. C’est une bonne excuse, non ?

« Honte à moi de ne pas vous avoir reconnue ! Je m’appelle Artemis Fendragon. » Dis-je en m’inclinant, témoignage de mon respect. Il vaut aussi pour Madame Bophor.

Grypha piaille derrière moi, peu contente que je me précipite de cette façon. Quant à moi, je fouille dans ma sacoche pour n’en sortir qu’une figurine sur les trois. C’est celle de Tortipouss.

« Je vous viens de Kuni, j’y suis cavalier aérien. Je… J’ai des menus présents pour votre pays, et pour vous donc, afin de vous remercier de l’hospitalité dont Kashaï a fait preuve lors du Déluge d’Ekoe. »

Rester calme et ne pas faire mauvaise impression. C’est moi, ou je rencontre des gens importants de plus en plus souvent ? Bon, la dernière fut Lady Valencia, et il y a eu Dorcas de Rosfind, sinon ce sont des généraux… Mais c’est déjà pas mal je trouve !

Bon cette fois, j’ai réussi à ne pas passer pour un crétin fini. C’est un soulagement de voir que la Cheffe de Mido et sa fiancée sont très abordables. Je n’ai pas connu beaucoup de personnes comme elles. Ceux qui sont nobles ou qui ont du pouvoir ont la fâcheuse manie de renier ceux qui leur sont inférieurs, ceux qui ont moins d’argent.

Même au sein de l’armée de Kuni, c’est quelque chose que j’ai expérimenté de nombreuses fois. Un fils d’artisan du bois n’est rien face à un noble chevalier, n’est-ce-pas ? Mais comme le disait Maman, il ne faut pas juger un livre par sa couverture. L’adage se prête aussi très bien à un fruit. Une magnifique pomme peut en réalité être pourrie de l’intérieur… Parfois on le sent, parfois non.

Mais je ressens dans ces deux dames une vraie sympathie. La façon dont elles saluent les autres, dont elles parlent. Leur aura ! Je comprends qu’on puisse leur faire confiance et il me semble même que notre ancien Chef à Kuni avait trouvé refuge chez Madame Shalos. Il y a de quoi être admiratif.

En parlant d’admiration, je dois avouer que je ne m’attendais pas à cela. La figurine créée par Papa avec tout son cœur et son savoir-faire produit son petit effet ! Ah, il sera très fier lorsqu’il entendra mon rapport. Les deux dames sont par ailleurs un peu déboussolées par le cadeau. Ce qui me met un peu dans l’embarras aussi !

Ce n’est vraiment pas grand-chose, surtout en remerciement pour ce que le peuple de Mido a fait… Mais je suis très heureux de la tournure des évènements.

« Je suis celui qui doit vous dire merci ! Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureux que la statuette vous plaise ! »

Puis une question. Une initiative de ma Cheffe ? Cela aurait pu être possible, mais pas cette fois.

« Eh bien, même si cela pourrait vous paraître un peu étrange… Nous tenions vraiment à remercier Mido de nous-même, mon père et moi. Madame de Rosfind n’y est pour rien ! »

Je souris sans retenue pour appuyer mes propos. D’autant plus que je ne suis pas seul dans cette idée : c’est Papa qui a créé les figurines. Moi, je ne fais que les donner.

« Puisque vous le demandez, c’est l’aubergiste dont le bâtiment se trouve à cette adresse qui nous a recueillis, avec plusieurs autres Kuniois. Mais bien sûr, nous remercions le peuple entier de Mido ! Pour la famille Fendragon, votre générosité ne sera pas oubliée. »

Je leur tends un petit papier sur lequel est écrite l’adresse dont je fais mention. La personne qui tient l’auberge n’avait plus qu’une chambre lorsque nous sommes arrivés. Elle n’était pas bien grande, mais avoir un toit sur la tête fut déjà une bénédiction. Et puis les Midoyens n’ont rien demandé en retour… J’aimerai pouvoir faire plus. Peut-être qu’un jour, j’aurai de quoi éponger la dette de cœur que j’ai envers eux.

Mais j’en oublie les autres créations !

« Ah, j’oubliais ! Cette figurine n’est pas venue seule. Voici les deux autres confectionnées par mon père. Les voici. »

Un peu fébrile, je leur montre celle de Tournegrin d’abord (mon propre choix), puis celle de Célébi. Le dieu des forêts et protecteur de Mido. Enfin, je crois.

HRP:

Mes présents sont reçus avec plus de joie que prévu ! Je dois avouer que je suis impressionné. Le travail de Papa est bien entendu exemplaire… Mais waoh, je ne m’attendais pas à ce qu’elles rencontrent un si grand succès !

« Mon père sera plus que ravi d’apprendre que les statuettes vous font plaisir. Et il aura bien entendu hâte de faire votre connaissance, même s’il est parfois un peu réservé ! »

Un peu comme moi avant cette rencontre fortuite. Je ne saurais dire si c’est grâce à mes nouveaux compagnons, mon voyage à Ran ou à Dame Ceriza et sa fiancée… Mais je me sens mieux. Je me sens comme libéré du poids sur mes épaules.

Bien sûr, je n’oublie pas mes devoirs, pas plus que je ne laisse de côté mes échecs du passé. Cela dit, mon armure me semble moins lourde. La logique veut que son poids soit toujours identique, alors c’est juste le poids de l’âme qui s’allège… Et cela me fait du bien.

J’observe ensuite Dame Shalos qui s’éloigne, pour trouver quelqu’un. Pendant ce temps, son petit serpent vert toise Grypha de son œil mauvais. Je ne sais pas ce qu’il recherche en elle, mais ma Vostourno n’est pas genre à combattre pour un rien. Oh bien sûr, ce regard qu’on lui lance ne lui plait pas et je peux voir du coin de l’œil que son pelage gonfle. Heureusement, le Pokémon est rappelé à l’ordre par la ravissante Ildra.

Tiens, le Colombeau n’est plus là ? Un regard vers le ciel et je m’aperçois qu’il est parti, certainement en direction de l’auberge. C’est un grand service que me rend la dirigeante de Mido. Je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’elle soit aussi disponible et aimable. Décidemment, cet endroit me plait de plus en plus ! C’est aussi ici que j’ai fait la formidable rencontre de Madame Senjak et où j’ai obtenu la garde du petit Kurana.

Mais le temps n’est pas aux souvenirs. La cheffe de Mido qui me propose de passer un peu de temps ensemble ? Je ne sais pas quoi dire ! Enfin, si, j’accepte bien sûr ! Mais c’est inattendu.

« J’accepte avec plaisir votre proposition Dame Shalos ! Je ne suis peut-être pas le chevalier le plus intéressant du coin, mais je vais faire de mon mieux. »

Faire de mon mieux pour tenir compagnie à quelqu’un. Oui, il faut vraiment s’appeler Artemis pour penser à quelque chose comme cela. Mais c’est tout moi.

Rapidement, la conversation prend une autre tournure. Ma monture ? Je ne sais pas si Duma appréciera d’être le centre d’attention, mais c’est un honneur que je ne peux pas lui refuser. Et puis la question de la dame est légitime. Ce n’est pas Grypha qui peut me porter sur son dos. De plus, je suis libre pour la journée !

« Tout va bien, j’ai pris mon jour de repos pour rendre visite. » Ajouté-je avec un sourire.

J’agrippe ensuite la Ball qui contient mon Ptéra puis je libère ce dernier dans une zone assez spacieuse pour lui permettre de déployer ses ailes un instant. Son regard perçant se pose immédiatement sur les deux Mioyennes, puis sur le serpent. J’espère que tout se passera bien.

Les passants sont un peu surpris, et je ne peux pas leur en vouloir. C’est qu’il est assez impressionnant, ce grand incompris.

« Je vous présente Duma, j’ai la chance qu’il soit ma monture céleste. Duma, voici Dame Shalos et Dame Bophor, cheffe de Mido et fiancée ! »

Mon Ptéra semble nullement impressionné. Je sais que son caractère n’est pas facile, mais au fond, il a bon cœur. La preuve ! Il me laisse le monter, moi, le petit cavalier !

Mon Ptéra fait une drôle d’impression parmi la foule. J’entends même un cri qui s’élève, ce qui me fait me retourner par réflexe. Mince… Je dois avouer que son physique n’est pas le plus engageant, mais je ne pensais pas le moins du monde que Duma faisait si peur.

Quoiqu’à bien y réfléchir, notre première rencontre fut surprenante pour moi-aussi. Je m’en souviens encore : il était là, nous surplombant, une belle inconnue et moi. Il volait au plafond de la grotte et nous poursuivait pour ses quatre heures… Je crois que sans ma maladresse, nous y serions restés et je n’aurais pas eu ce formidable allié à mes côtés.

Quoi qu’il en soit, les deux dames semblent tolérer sa présence. J’en suis soulagé. Avec un peu de chance, la foule en fera de même. Mais je sens que quelque chose trouble Madame Shalos ; je veux dire Ceriza... Non impossible. Avec un tel rang de cheffe, je ne peux pas l’appeler par son prénom. Enfin bref. Elle semble perplexe, et je ne peux pas m’empêcher de faire un peu la moue.

Ce qui suit me trouble totalement. Duma, impoli ? Euh, oui, c’est peut-être vrai. Je doute que mon Pokémon soit du genre à saluer les gens, même de la gente féminine, et de proposer sa patte pour de l’aide. Néanmoins, je trouve ce jugement un peu hâtif. Ou alors, j’ai raté quelque chose.

Heureusement, Madame Bophor est là pour éclairer ma lanterne. J’écoute avec attention ses propos. Communiquer avec les dragons… ? Elle doit parler de dont beaucoup de monde parle : la magie. Je dois dire que je n’y comprends rien à tout cela. Moi-même, je serais doté d’un don… Mais honnêtement, je ne ressens pas grand-chose depuis la tempête. Mais ce n’est pas très important.

Parler avec les dragons, c’est quelque chose. Toutefois, c’est inutile avec un Ptéra. De ce que j’en sais, il n’est pas de ce type. Bien sûr, son apparence est trompeuse, je peux comprendre la confusion. Je me gratte la tête, avant de répondre :

« Je pense que le manque de communication vient du fait qu’il n’est pas de type Dragon… Mais j’avoue ne pas trop m’y connaître en matière de Pokémon, hormis ceux de ma patrie et de mon équipe. »

En tout cas, les deux belles dames ne sont pas les seules à trouver mon Ptéra intéressant. Basilic semble vouloir en découdre avec Duma, et je dois dire que ce serait une très mauvaise idée. Le Vipélierre est tenace, il n’écoute pas beaucoup. Je reconnais en lui le caractère difficile de ma Funécire…

J’espère juste que mon Ptéra ne verra pas rouge à cause du petit serpent. Dans le doute, je lui donne un petit coup de coude pour l’empêcher de fixer trop longtemps Basilic.

« Duma… »

Ouf, on change de sujet ! Ce que je veux savoir sur Mido ? Ou s-sur les deux dames… Je suis un peu pris de court. Je suis venu dans le but de remercier l’aubergiste et le peuple de ce pays, je n’attends rien en retour. Mais puisqu’on en parle…

Mon regard se tourne vers un Pokémon en contrebas. Il vole avec ses ailes en forme de feuille et son long cou ; pratique dans un endroit tel que Kashaï ! Puisque je viens de devenir un cavalier aérien, je suis très curieux au sujet des Pokémon montures. Peut-être que chaque lieu à ses propres coutumes.

« Puisque vous insistez ! J’ai remarqué ce Pokémon là-bas. Il est magnifique, je ne connais pas son espèce. Mais s’agit-il d’un Pokémon monture de chez Mido ? Je me demande si vous avez des spécialités dans ce domaine. J’aimerai visiter l’endroit où s’entraîne les cavaliers de Kashaï, si vous en avez un. »

Voilà, c’est dit !

L’instant d’après, mon Ptéra fait claquer sa mâchoire pour faire comprendre au petit serpent qu’il ferait mieux de garder ses distances. Un rire nerveux m’échappe puis je le fais rentrer dans sa Ball. Cela vaudra mieux pour tout le monde, et Grypha est tout à fait d’accord avec moi.