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 Omens of the Storm (OS)
Corvus Eddaryon
Corvus Eddaryon

Psy


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Âge du Personnage : 25 ans
Métier / Occupation : Cavalier Aérien (Soldat)
Lieu de Résidence : Enogen
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Psy


Message Sujet: Omens of the Storm (OS)   Omens of the Storm (OS) EmptyLun 18 Mai 2020 - 9:35

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OMENS OF THE STORM
I can see you know nothing of omens. They are like
winter thunder on a wild wind rolling in from a distance,
breaking hard in alarm. But sometimes a storm is just a storm

Cet OS se déroule juste après « The Harvest », le soir même
(soit 48h avant le départ de Corvus pour Venovos)


La nuit était tombée lorsque Corvus se posa finalement derrière la table en bois sombre qui lui faisait office de bureau.  Si un tel équipement servait peu au soldat qu’il était, il avait le pressentiment que l’avenir ne manquerait pas de lui trouver plus d’utilité qu’il ne l’aurait voulu. La nuit avait apporté avec elle le calme et le silence qui caractérisaient tant le manoir d’Eddar, ceux-là même qui glaçaient la plupart des visiteurs mais que Corvus, pourtant, avait appris à apprécier. Il était né ici après tout et d’aucuns disaient que c’était ce qui avait forgé son caractère. Après avoir un instant savouré cette quiétude qu’il chérissait tant, Corvus sortit d’un tiroir une lettre de Venovos arrivée quelques jours plus tôt. Pour la quarantième fois depuis qu’il l’avait reçu, Corvus la détailla et pour cause : elle était de Leonys. Il aimait à contempler les courbes de ses lettres, cette manière qu’elle avait de marquer le papier. Une sorte d’intimité résidait dans l’idée de connaître son écriture. Corvus la relut une nouvelle fois.

Cher Corvus,
Les lois des bonnes manières dicteraient d’attendre encore quelques jours avant de t’écrire pourtant la tentation s’est avérée trop forte. J’espère que tu pardonneras mon enthousiasme.

Depuis mon départ d’Enogen, j’ai entrepris pour moi-même une démarche que tu approuveras peut-être. J’aimerais apprendre à mieux maîtriser ces habiletés magiques qui me permettent désormais un certain contrôle sur le vent. À la manière du katana, je me convaincs qu’avec un peu d’entraînement et de patience, j’y parviendrai certainement. J’aimerais mieux comprendre cette part de moi. J’ai le sentiment que ce don n’est pas le fruit du hasard, qu’il me correspond bien au final. La lévitation, plus particulièrement, m’est presque naturelle. Néanmoins, utiliser mes pouvoirs semble me demander une quantité non négligeable d’énergie et cette grippe que je traîne depuis mon départ de Vénovos m’empêche de tester l’étendue de mes capacités.

Parlant de capacités ! La raison de cette lettre était tout d’abord pour te parler d’Hélios. Ce Pichu ne va pas sans me rappeler sans cesse le tien, et à la conversation que nous avons eu à son sujet au manoir. C’est vrai qu’il est drôle de voir comment le hasard fait certaines choses. Vous sakaiens appelez cela le destin. Dans tous les cas, je me souviens de cette petite souris électrique peureuse et pleurnicheuse que j’ai rencontrée à Vénovos. Soleil a bien progressé depuis, et je suis ravie de t’apprendre qu’Hélios aussi. Lui qui craignait le monde arrive maintenant à utiliser une attaque Éclair ! La précision et la puissance restent toujours à travailler, or je me satisfais de ses progrès. Il y a chez lui une force de caractère qui m’inspire à suivre mes propres projets.

Je n’ai pas voulu le dire lors de notre dernier tête-à-tête; il y avait alors d’autres priorités après tout. Je désirais aussi m’assurer de ma propre volonté en cette décision avant de m’ouvrir à ce sujet. De plus, je considère l’information tout de même délicate à partager dans un autre pays que le mien alors que la chose n’était pas faite. Bref. D’ici le moment où tu recevras mes mots, ce sera fait : sitôt mon arrivée à Vénovos que je me présenterai devant le conseil de Kuni pour déposer ma candidature pour le poste de conseillère économique. Je pense posséder toutes les aptitudes nécessaires à l’emploi. En plus d’avoir assisté mon époux pendant ses deux ans à ce poste, je suis forte de mes études en la matière et de mes nombreuses années de travail à la Forteresse en tant que trésorière. J’ai hésité longuement avant de prendre cette décision. Pourtant j’ai la certitude maintenant de pouvoir relever ce défi. Si je ne peux solliciter ton vote, j’espère au moins d’une certaine manière compter sur ton appui.

Je te sais occupé ainsi je ne te dérangerai pas bien plus longtemps.
Tente tout de même de te ménager, tu es toujours blessé, ne pense pas que j’ai oublié,

Sincèrement,
Leonys.


Un sourire sur le coin des lèvres, le jeune homme reposa la lettre sur la table. Il la reconnaissait bien là, toujours à croire qu’elle l’encombrait d’une manière ou d’une autre. Cesserait-elle un jour de le faire ? Peut-être un jour oui, peut-être. A l’idée de ce qu’il devait faire cependant, son sourire disparut bien vite … il aurait voulu lui répondre avec candeur et légèreté, pourtant une part de lui savait que son devoir était ailleurs. Bien des choses avaient changé depuis les dernières paroles qu’ils avaient échangé. Finalement décidé, il attrapa un parchemin et une plume de Flambusard, trempa la pointe dans une encre aussi noire que l’abysse. Pendant longtemps, Corvus chercha une accroche, une bonne manière de commencer. Une fois lancé, il ne s’arrêta plus.

Leonys,
Un jour peut-être cesserons-nous de laisser les lois de la bienséance dicter notre conduite. Je me demandais qui de nous deux serait le premier à franchir ce pas et mon seul regret est de t’avoir laissé le faire avant moi. J’espère que tu me pardonneras le temps que j’ai mis pour te répondre, bien des choses ont changé ici depuis ton départ, aurais-je voulu en bien. Obtenir de tes nouvelles est un heureux présent dont je ne saurai me lasser.

Tout d’abord, j’encourage en effet cette volonté que tu as d’apprivoiser ce don qui nous a été accordé. Depuis peu, nos érudits de la Grande Bibliothèque ont découvert qu’à force de persévérance, ces pouvoirs étaient en mesure de se renforcer. Qui sait ce que te réserve le tien et jusqu’où il peut te mener ? Dans cette entreprise cependant, j’espère que tu uses de plus de prudence que moi : il y a quelques jours, j’ai manqué d’ajouter une nouvelle cicatrice à ma maigre collection en tentant de faire venir ma dague jusqu’à moi. Ewa était furieuse. Concernant ton projet de candidature au poste de conseillère économique, je ne peux qu’approuver cette décision qui ne manquera pas de prouver à tous, et peut-être même à toi-même, cette force qu’est la tienne et qui réside au fond de toi. Prend garde cependant aux fourberies qui accompagnent le monde des politiciens, dans lequel rien n’est jamais vraiment gratuit. Fie-toi à ton jugement, que ton histoire a rendu juste et ô combien minutieux. Pour le reste, bien que je ne sois qu’humble soldat, je ne doute pas un seul instant de tes talents en matière de chiffres, ni de ta volonté de faire, non pas ce que l’on veut de toi, mais ce qui est juste. Kuni ne s’en trouvera que grandi d’avoir quelqu’un comme toi au sein de son Conseil, et j’espère que le peuple saura faire le bon choix le moment venu.

Je suis heureux de voir que tu trouves autant de bonheur avec ton Pichu que moi avec le mien. Bien malgré moi, je me suis attaché à cette petite souris jaune qui chaque jour me surprend toujours plus. Je suis parvenu très récemment à le faire monter sur Skadia en lui faisant croire que je l’emmènerai te voir. Il a boudé pendant plusieurs jours et je ne suis pas très fier de cette duperie, mais cela prouve bien toute l’affection qu’il te porte car jamais encore il n’avait accepté de s’approcher de l’Airmure. Avec toi pour le guider, je gage Hélios deviendra meilleur que tout ce qu’il aurait pu être. J’espère bien qu’à notre prochaine rencontre, il saura me montrer de quel bois se chauffe Kuni ! A ce sujet, je serai d’ici peu à Venovos et j’aurai aimé pouvoir te dire que c’est pour mon bon plaisir. J’ai récemment été choisi par Bravoure Bresingra pour être le nouveau contremaître des travaux à Venovos et aurai bientôt à charge les ouvriers sakaien qui œuvrent depuis des mois à la reconstruction de la capitale. J’aurai aimé pouvoir me réjouir de cette inopinée promotion et plus encore de me voir envoyer à Venovos, malheureusement les choses ne sont pas aussi simples.

La maison d’Eddar, en la personne de mon père Assam, voue une haine profonde et réciproque envers Bresingra. La mésentente qu’ils entretiennent me porte à croire que le choix de Bresingra n’est pas anodin et, pire même, qu’elle souhaite se servir de moi pour l’atteindre d’une quelconque manière. Je n’aurais pas la naïveté de croire que son choix de m’envoyer à Venovos est sans dessein : bien qu’infondées et de plus en plus lointaines, les rumeurs nous concernant ont dû lui parvenir d’une manière ou d’une autre et sans doute croit-elle pouvoir gagner ma loyauté en m’envoyant indirectement auprès de quelqu’un qui m’est chère. J’ai peur de t’avoir impliqué bien malgré moi dans cette sphère dangereuse dans laquelle évoluent depuis tant d’années Assam et Bresingra. Je sais que tu goûteras peu à cette idée, mais je ne compte pas nourrir les soupçons de celle qui gouverne Sakai depuis près de vingt ans déjà. Malgré la fabuleuse opportunité que ma présence à Venovos implique, je compte refréner ma volonté de venir te voir durant mon séjour à la capitale. Je peine à écrire ces mots et plus encore à l’idée de les respecter, mais le risque de voir Bresingra se servir de toi pour m’atteindre est trop grand pour être pris. Si d’aventure les choses venaient à mal tourner entre elle et moi, ce qui est loin d’être improbable, je sais qu’elle ne manquera pas de s’en prendre à toi et à ta famille et je ne saurai laisser cela arriver. J’espère que tu comprendras ma démarche et que tu ne m’en voudras pas.

Dans l’espoir de voir des jours plus propices nous réunir et avec toute mon affection,

Corvus.


Corvus reposa la plume, avisa un instant la lettre. Son choix avait été difficile et il savait que le plus dur restait à venir. Comme toujours, le sakaien avait préféré être honnête avec elle. Lui cacher sa venue n’aurait pas été correcte et le risque de la voir s’imaginer des choses aurait été trop grand. Non, il faisait le bon choix, celui qu’il fallait faire, et non pas celui qu’il aurait voulu. Finalement, Corvus plia la lettre et la scella d’un cachet de cire marqué des armoiries du corbeau.

« — Ronan » appela-t-il dans le silence. Le chat se laissa glisser sur la table, observa le soldat de ses grands yeux jaunes « Apporte cela à Venovos, à Leonys de la Maison Valencia » lui indiqua le jeune homme en lui tendant la lettre.

~ Le Lion de Kuni ~ l’entendit-il répondre, écho dans sa conscience.

« — Oui. Assure-toi de la lui donner en main propre » déclara le sakaien. Le Matoufeu s’apprêta à prendre la lettre entre ses crocs, mais Corvus se ravisa un instant « Ronan, quand je dis en main propre, c’est une façon de parler. Pas de tour de magie, tu m’as bien compris ? » lui intima le sakaien en le gratifiant d’un regard entendu. Il lui donna finalement la lettre « Va à Venovos et reste-y. Attend-moi là-bas, surveille la ville, observe. Si quelque chose m’attend là-bas, je veux le savoir » affirma Corvus.

Ronan acquiesça. Depuis quand obéissait-il aussi promptement ? Sans attendre, le Matoufeu se mua en Cornèbre et s’envola lorsque le sakaien ouvrit la fenêtre. Pendant presque longtemps, le jeune homme l’observa s’éloigner puis disparaître dans la nuit. Prudence était mère de sûreté … Corvus peinait toujours à l’idée de faire confiance à Bresingra, comment le pouvait-il ? Comptait-elle le surveiller là-bas ? Etait-ce un piège savamment monté et à l’issue funeste ? Faute de réponses, la prudence était de mise. Le sakaien le savait, à bien des égards son séjour à Venovos ne serait pas de tout repos.

Demain, Corvus irait dans le nord voir Sekou. Il ne pouvait pas partir sans lui dire au revoir, n’est-ce pas ? Il ignorait ce qui l’attendait à la capitale kunioise, ni combien de temps il y resterait. Le jeune homme aurait pu se contenter de lui envoyer une lettre s’il n’avait pas eu le désir de s’entretenir avec lui. L’épisode du marais, sa vision et les cauchemars qu’il faisait depuis avaient ravivé en lui des questions qu’il aurait voulu oublier … car malgré tous ses efforts, Corvus ne parvenait pas à effacer de sa mémoire ce que la voyante d’Enogen lui avait fait voir, et bien malgré lui cela le hantait.
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