Galatea F. Regalia

Galatea F. Regalia
« Et lux in tenebris lucet. »

INFOS

Nom : Regalia, famille noble très connue en Ran
Prénom : Galatea Fenicia
Surnom : Gala, Galatée, Fenix (intime), Draco (escadron)
Espèce : Humaine
Genre : Gente féminine
Âge et date de naissance : 34 ans, 11 janvier 186
Type de la Magie : Feu
Royaume : Ran
Métier / Occupation : Archevêque & chevalier sain

POKÉMON

Veuillez barrer le choix ne vous convenant pas parmi :
~~- J'aimerais débuter l'aventure sans Pokémon~~
~~- Je désire qu'on me propose un choix de trois Pokémon~~
- J'ai choisi mon Pokémon de départ et le voici
- J'aimerais qu'on lance le dé chromatique

Galatea F. Regalia | Belief Dreepy

Deirdra | Fantyrm ♀
Discrète - Infiltration
Description : Calme est Deirdra. Tel un fleuve tranquille. Son type Spectre natif se reflète à merveille dans son comportement : discrète, elle aime observer dans l’ombre. Mais la dragonne est tout aussi féroche que Galatea si quelqu’un s’en prend à ceux qu’elle aime. Tel un rôdeur, elle veille de loin et agit ensuite.

La rencontre entre la Fantyrm et la pieuse est une volonté des dieux, selon Galatée. Ce serait la volonté de Giratina plus précisément, puisqu’il partage le même typage. Toutefois, il est fort probable que ce soit un fantasme. La Fantyrm fut probablement attirée par les cris d’un enfant, et, à force de travail, un lien de confiance indestructible s’est formé entre les deux individus.

DESCRIPTION PHYSIQUE

Cheveux : Des cheveux émeraude pâle soyeux. Ils cascadent jusque dans le bas de son dos et ondulent comme les feuilles dans le vent. La dame porte très souvent deux mèches sur le devant, et certains cheveux fuient jusqu’à ses épaules. L’archevêque est très fière de sa chevelure. En fonction, elle porte une sorte de couronne ornementale, symbole de son métier religieux. Autrement, Galatea porte presque en permanence une tiare dorée, de belle facture, elle-même agrémentée de deux lys blancs, symbole floral de la famille.

Lorsqu’elle doit combattre, la jeune femme troque sa tiare délicate contre une qui est plus imposante, et ornée de deux paires d’ailes de dragon. Elle attache également ses cheveux en une longue tresse, terminée par un ruban rose en soie.

Yeux : Deux grands orbes de la même couleur que la chevelure de Lady Regalia. Ils vous observent avec bienveillance, mais pour les plus observateurs, une froideur s’y tapie. Si toutefois Galatée est en mode guerrière, vous n’y verrez probablement que de la fierté et de la haine pour ses opposants.

En addition, il arrive que la dame applique un peu de maquillage rouge pour les mettre en valeur, mais cela est toujours très léger, presque imperceptible.

Peau : Blanche comme le lait, comme la Voie Lactée, aucun défaut n’est visible sur cette peau. Toutefois, personne n’est en mesure de témoigner si des cicatrices se cachent comme des démons dans l’ombre. L’Archevêque ne ressemble pas vraiment à une Ranine avec ce teint. Il semble que le soleil soit incapable de colorer davantage cette délicate peau.

Silhouette : Un mètre soixante-douze pour cinquante-huit kilos. Une silhouette tout à fait féminine, même en guerrière. Un corps en « X » et des courbes là où il en faut.

Lady Regalia porte une robe très simple, avec quelques accessoires, lorsqu’elle n’est pas en fonction. Le tissu est suffisamment long pour que ses pieds soient cachés. Une fois qu’elle devient archevêque pour la journée, elle s’équipe d’une cape si longue qu’elle atteint le sol. Celle-ci est imposante et décorée avec soin de motifs ressemblant à une fleur ou une plume. Le vêtement possède également un col et une sorte de châle intégré.

Une fois guerrière, la dame porte toujours une cape très longue, blanche sur le dessus, et rouge à l’intérieur. La petite robe simple est échangée pour une autre, qui ressemble beaucoup, mais qui est fendue sur les deux côtés des hanches. Il y a également des sangles très légères pour agrémenter le tout. Cela permet de dévoiler les jambes de la dame, elles même ornées d’un bracelet doré et de protèges-jambes. Elle a aussi des protèges-avant-bras, ainsi qu’une épée et un petit écu (bouclier).

Particularités : Il est possible que vous jugiez une femme d'église incapable de se battre. Fenicia a cependant un passé qui la précède. Elle a appris d'un grand maître, et pour ne pas gâcher cet apprentissage, elle est prête à combattre tel un féroce soldat.

Autrement, Galatée est dotée d’une très belle voix. Il lui arrive de chanter pour ses proches, ses Pokémon ou encore pour elle-même, et les dieux. Les enfants sont également friands de ses histoires et légendes.

PERSONNALITÉ

Caractère : Galatea est telle une douce brise du printemps. C’est quelqu’un que l’on souhaite voir et revoir. L’approcher est d’une facilité déconcertante. Archevêque de son état, elle accueille à bras ouverts les croyants, les malades et les orphelins. Toute personne dans le besoin saura trouver le chemin jusqu’à cette Lumière qui luit dans les Ténèbres.

Galatée est un être de toute bonté. Elle peut vous offrir le gîte et le couvert si votre situation le nécessite. Appréciée pour sa gentillesse, la dame n’en reste pas moins modeste devant ses fidèles. Son aura réconfortante brille pour guider ceux qui se sont perdus sur le chemin délivré par Arceus.

L’archevêque est un atout pour Ran. Elle s’en félicite. Sa présence est requise dans plusieurs lieux du royaume. Voix de la raison et des dieux, la dame sert les plus démunis. Elle est, par exemple, la marraine d’un orphelinat qui prospère grâce à la protection offerte par l’archevêque et aux dons de l’Eglise. Sa cathédrale forme également un refuge pour ceux qui mendient et les Pokémon blessés ou abandonnés. Galatée est bonne : elle ne ferme jamais sa porte à un être en détresse.

Vous vous en doutez, la croyante est populaire auprès des croyants mais aussi auprès de ceux qui ont choisi de ne pas avoir de dieu. La générosité dont elle fait preuve fait l’objet de beaucoup de discussion au sein du pays des sables et de l’écu. La renommée de la famille noble Regalia joue aussi son rôle. En effet, nombreux sont les habitants de Ran qui connaissent leurs exploits.

Humilité, bravoure, entraide. Galatea est vu par certaines personnes comme une déesse. Ceux-là peuvent être considérés comme des fanatiques, bien sûr. Mais il reste que le charisme de l’archevêque touche le cœur de beaucoup de fidèles et qu’elle doit être à la hauteur des défis rencontrés. Pour eux. Pour que jamais ne faiblisse la Lumière de leur cœur.

Tel une lionne elle se battra pour ceux qu’elle protège et ceux qu’elle chérie. La famille, de sang ou non, est aussi sacrée que l’enseignement divin aux yeux de la croyante. Fou est celui qui pense pouvoir s’en prendre aux membres de l’Eglise, quel que soit le rang visé. Inconscient est le félon qui pense pouvoir attaquer l’orphelinat placé sous l’Egide de cette femme rayonnante. Il est plus que recommandé de ne pas avoir la matriarche sur son dos. Car telle une créature acharnée, elle ne lâche jamais ceux sur qui elle jette son dévolu.

Un esprit de Kangourex dans un corps de femme, c’est peut-être ce que vous pensez. Son esprit maternel est d’une force qu’on ne peut ignorer. Les Pokémon possèdent sa bénédiction d’office, puisqu’elle les considère comme les descendants directs des divinités. Ceux qui servent d’outils ont le droit à sa clémence, sa miséricorde. Mais les Pokémon qui défendent une cause injuste n’échapperont pas au jugement de l’archevêque. C’est ainsi. Le libre-arbitre est un choix. Encore faut-il savoir faire les bons choix.

C’est le côté plus sombre de Lady Regalia. Cette face cachée de la Lune qui ne se dévoile ô grand jamais. La dame est rancunière. Elle l’est vraiment. Ceux qui enfreignent les règles de l’Eglise ou qui trahissent subiront son courroux. Bien souvent jusqu’à ce que mort s’en suive. Ce secret est jalousement gardé. Personne ne doit savoir. Personne n’a le droit de ternir la réputation des Regalia et elle vous le fera bien savoir.

Comprenez qu’elle ne porte pas l’habit de guerrier pour rien, parfois. Si la situation l’exige, la femme est capable de partir elle-même en voyage pour affronter ses ennemis. Telle une valkyrie, elle répand la justice de sa propre main si les autres sont incapables de le faire. Elle n’a pas froid aux yeux lorsqu’il s’agit d’empoigner son épée et de prendre une vie qu’elle considère comme inférieure pour plusieurs raisons. Défendre son pays est aussi quelque chose que Galatea fera, envers et contre tout. Son amitié avec Aryël Eladan en dépend.

Sa tolérance envers ceux qui critiquent son Eglise est très basse. Si basse qu’elle est prête à accuser les autres de fanatiques, alors que de toute évidence… C’est elle qui a un problème. Si toutefois vous jouez le jeu avec elle, son âme restera apaisée comme l’eau qui coule paisiblement.

Fenicia, ou Fenix, porte son deuxième prénom avec adéquation. Elle possède le feu sacré. Celui qui lui permet de ne pas se décourager pour aider son prochain. Ou pour faire la chasse aux hérétiques. Elle renait également de ses cendres. Frappez-la, elle se relèvera. Cracher sur son honneur et elle le redorera.

Peut-être trouverez-vous en cette femme un côté maléfique. S’il est vrai que sa pitié est très subjective, Galatea est un être de la Lumière. Elle cache des Ténèbres en son sein, il est vrai. Mais bon but premier est d’offrir la prospérité à Ran et aux fidèles de son Eglise. Que la volonté des dieux soit faite.

Un côté beaucoup plus intime se cache aussi en l’archevêque. Aussi délicate que les lys qu’elle porte. Une jeune femme dont le désir secret est de s’unir, de partager des liens dont même l’épée du destin ne pourra couper. Elle a profondément peur de finir seule et détestée.

Lady Regalia est aussi, et toute évidence, un être pieux. Son amour pour les divinités Pokémon est inconditionnel. Elle vénère chacun d’entre eux avec dévotion et ferveur. Son esprit est toutefois plus tourné vers certains dieux. Arceus est bien entendu le Père tout puissant. Si puissant qu’elle accorde le fait qu’elle ne peut pas entendre sa voix pour le moment. Mais selon elle, le Créateur est secondé par une créature presque aussi mystique. Il s’agit de Necrozma qui représente l’Eglise Méridionale. Le prisme est l’enfant qui jadis apporta la lumière sur Terre et qui l’emportera si les Hommes ne respectent pas la volonté des êtres divins.

Un autre est Ho-Oh, possible représentant de Ran. Galatea associe toujours la vue des arc-en-ciel avec cet oiseau suprême et elle a choisi ce dernier pour représenter son escadron combat. Il a néanmoins la particularité d’être chromatique sur l’emblème (bien qu’il n’existe probablement pas sur Ekoe, je le conçois). Un oriflamme accompagne à l’effigie du phénix est toujours présent avec la guerrière.

Rayquaza est également très prêché par l’archevêque puisqu’il est censé être le défenseur du globe. Tous ces Pokémon ont plus de représentations que les autres au sein de l’Eglise Méridionale, mais encore une fois, Galatea les vénère tous.

Il va s’en dire, en revanche, qu’elle haït les Bêtes au plus haut point. Depuis leur apparition, ces faux dieux attirent les foudres de la Ranine et nul ne doute qu’elle voudra les pourfendre s’ils réapparaissent un jour. Par extension, une fois qu’elle aura fait la rencontre des Huokus, Fenicia les associera aux Bêtes et les rejettera de toute son âme. Son avis pourrait changer avec des actes… Mais ce sera aussi difficile que de tuer un Ursaring à mains nues.

Précision chevalier sain : chevalier appartenant à l’Eglise. Il a pour mission de défendre les intérêts de l’Eglise en s’attaquant à ceux qui menace son intégrité.

Précision archevêque : plus haut rang d’une Eglise. Exerce un pouvoir sur les membres de cette dernière uniquement. Les fidèles sont libres de faire ce qu’ils veulent (même si Galatea est rancunière…). Ce rang n’a pas de pouvoir sur les athées. Peut, en revanche, influencer de par son aspect sacré.

Point magie : Galatea est très fière de sa magie. Contrairement à certaines personnes qui voient cela comme une malédiction, elle accueille cela avec assurance. Elle pense que c’est son feu sacré intérieur qui s’expriment de façon plus tangible. Ses flammes éclaireront le chemin des âmes perdues et brûleront ceux dont le cœur est impur…

Objectif(s) : Son premier objectif n’est pas humble : faire connaître son Eglise dans tout Ekoe. Peut-être cela est une tâche impossible, mais c’est en cela qu’elle croit. Elle cherche au minimum à offrir au royaume une certaine qualité de vie en renforçant les écoles, un orphelinat et les personnes dans le besoin en général.

Elle prend les armes également dès que l’armée est en manque d’effectif. Combattre est une seconde nature pour Fenicia, pourquoi en priverait-elle sa patrie ?

Le second objectif de Galatea est de répandre les enseignements divins partout où elle le peut, et plus tard, de combattre les Huokus (une fois la rencontre faite). Si vous vénérez une divinité, il se pourrait que la dame soit bien plus avenante envers vous, car elle récompense ceux qui lui ressemblent.

Craintes : La première crainte de Lady Regalia est qu’Ekoe perde tout intérêt dans les divinités, qu’elles soient de Ran ou d’ailleurs. Pieuse, elle n’accepterait pas une telle disparition.

D’ordre plus personnel, la dame craint de ne pas être à la hauteur de l’héritage qu’elle porte sur ses épaules. La famille est ancienne et connue dans tout Ran, alors elle n’a pas le droit de se faire tourner en ridicule.

Perdre ses compagnons est également une peur intime des plus fortes. C’est pourquoi elle protège farouchement, et peut-être avec un peu trop d’agressivité, ceux qui lui sont chers.

HORS JEU

PUF/Surnom : Mila, Astrallia
Âge : 23 ans
Comment avez-vous connu le forum ? : Je vis ici. :drame:

Code du règlement : The cake is a lie
Personnage sur l'avatar : Rhea / Seiros – Fire Emblem Three Houses
Autre : Perso religieux à prendre avec des pincettes je vous prie, je suis moi-même athée ! Et mon dernier, je le crains.

HISTOIRE
Mon esprit s’apaise devant la bougie. Sa douce lueur caresse mon visage. Elle m’enveloppe dans la chaleur ambiante, celle qui reste près du cœur…

Mon nom est Galatea Fenicia Regalia. Que cette assonance ne vous assomme point.

Je porte avec une fierté si peu dissimulée mon héritage. Regalia un jour, Regalia pour toujours. Quiconque tentera de m’enlever mon identité goûtera à mon vif courroux. Je ne suis femme que devant mes alliées. Les ennemis trembleront face à la dragonne qui se présentera à eux, tel le symbole de notre noble maison. Je brandirai mon glaive et abattrai mes crocs contre ceux dont le fol esprit les amène à me défier.

Le sang qui coule dans mes veines, le sang des Regalia. Il est la preuve de ma férocité dans la vie. Il est un indice sur mon caractère. Dracaufeu est notre emblème. Celui-là même qui fonda l’origine de cette espèce. Ma précieuse famille porte avec elle une légende, un conte diront certains.

« Si les Dracaufeu de nos jours sont de la couleur de l’ocre du canyon, cela ne l’a pas toujours été.

Dans les temps reculés, le premier des Dracaufeu possédait une armure d’écaille si raffinée, si éclatante qu’elle donna naissance à l’or. Le dragon, fort de cette même couleur, créa des Salamèche et Reptincel dont la couleur se retrouve encore rarement de nos jours.

Un terrible jour, hélas, le plus grand des Dracaufeu s’approcha de trop près de la flamme d’Arceus le Père. Il s’approcha tant et si bien que ses écailles prirent la coloration des cendres brûlées et la noirceur de son arrogance acheva le travail. Le dragon, dont les écailles noires faisaient frémir ses ennemis, jura que l’on ne l’y reprendrait plus.

En quête de rédemption, il offrit son sang au tout premier Regalia. C’est alors que l’homme, en échange, lui offrit sa gratitude éternelle. De cette récompense, le dragon tira une force nouvelle qui lui rendit son éclat perdu dans l’obscurité.

Toutefois, et ce afin que les Dracaufeu de nos jours ne soient pas tentés d’en faire tout autant, leur lignée s’est vu affublée d’une condition : sur ces écailles d’or pèsent la reddition. Au stade final de l’évolution, les lézards précédemment dorés cèdent à leur tour la place à une armure ébène.

La légende se termine en prônant la rédemption de cette noble espèce qui troqua, pour la plupart, l’or contre une couleur moins tentatrice. »

Ce mythe est le mythe fondateur de ma maison. Sur notre blason figure cette bête qui nous est propre. Libre à vous de croire à cette légende.

Mon père portait le nom de Gallius Regalia. Son destin fut d’être un chevalier sain au sein de cette même Eglise que je sers aujourd’hui de tout mon être.

Ma mère répondait au nom de Cressidia Regalia. Prêtresse de son vivant, c’est fut elle qui me plaça sur le béni chemin de la piété.

Nos ancêtres prennent leurs racines au-delà des montagnes. Ces pics de tous les mystères. Ils fondèrent notre maison dès que leus pas foulèrent le sol de la mystique Ekoe. Leurs exploits résonnent encore entre les murs des maisons de Ran. Ils participèrent à l’élaboration du système d’irrigation et leur bras servirent le royaume de défense.

Lorsque la vie animait encore la chair de mon paternel, il s’engagea à garder notre héritage et à le faire perdurer grâce à ma naissance. Ma mère s’attira bien vite les grâces de l’ancien dirigeant de l’Eglise grâce à sa ferveur inconditionnelle et à son esprit dévoué tout entier aux dieux.

Mon histoire débute maintenant.

Je naquis hors de la nécessité, sous l’égide du nom des Regalia. Ma mère m’offrit le prénom Galatea afin de rendre hommage aux étoiles, les yeux des divinités. Mon père m’affubla du majestueux prénom de Fenicia, pour que je puisse tirer ma force de deux phénix qui veillent sur notre monde.

Très vite, j’intégrai les rangs de l’Eglise. C’est ici que mon éducation débuta, les enseignements de l’école furent dispensés par des sœurs. Ce serait vous mentir que d’affirmer que je fus libre d’exercer mon propre comportement. J’appris à me tenir droite et respectueuse en présence des adultes. Les sœurs m’enseignèrent la façon la plus pieuse de réaliser mes vœux et prières. Mon enseignement se compléta également des leçons sur les divinités, et leurs rôles (selon cette Eglise), de notre monde. L’erreur ne fut pas permise. J’eus l’obligation de nourrir mon esprit sans faillir jamais.

De cette instruction, je ressortis grandie et mature. Bien plus que des enfants dont le destin ne fut pas le plus généreux.

Ce fut à l’aube de mes cinq étés que la vie m’arracha ma tendre mère. S’il fut une chose que je ne puis pardonner aux divinités, ce fut cela. Une maladie, la tuberculose, emporta l’âme de celle qui me donna le sein lorsque je n’étais qu’une jeune pousse. Je pleurai, enfant inconsolable. Mais le regret toucha, de sa vile main, l’esprit de Gallius plus en profondeur. Il se tua à la tâche chaque jour durant. Son but était de satisfaire les dieux au maximum afin d’offrir à sa femme un après des plus somptueux. Ce fut aussi sa façon de lui rendre hommage et d’honorer la mémoire de sa chère et tendre disparue.

Las ! Son sort arriva bien vite, comme le cavalier du Chaos. Il mourut dans l’exercice de ses fonctions, la bannière des chevaliers sains lui moqua son visage. Mon père fut inhumé en grandes pompes, selon les principes des Regalia, puis placé dans le cimetière afin qu’il regagne l’étreinte invisible de son épouse.

Les sœurs prirent ma personne sous leurs ailes. Orpheline et trop jeune, je n’eus d’autre choix que de demeurer sur leur joug déguisé. Si mon éducation fut un martyr, elle prit des mesures encore plus draconiennes à la mort de mes augustes parents. Je ne compris pas, d’abord, pourquoi l’on me faisait faire les pires des travaux.

Un jour, une sœur me chargea de vider les latrines. Seaux après seaux, l’odeur nauséabonde s’emparait de tout mon corps entier. Je pleurai à chaudes larmes. Ce ne fut pas un travail adéquat pour une petite fille. Ainsi fut-il.

Mes tâches consistèrent également à prendre soin du petit jardin de l’Eglise. Planter les graines fut une bénédiction, contrairement à la taille des rosiers. Mes doigts furent piqués et griffés, les fleurs ne me laissèrent aucune chance chaque fois que je leur rendis visite. J’eus un autre plaisir qui perdure encore dans le présent. J’eus à m’occuper d’un saule pleureur, planté là à l’arrivée des premiers croyants de Chevropolis. Je plantai également des lys blancs, symbole floral des Regalia, dans le plus grand des secrets.

L’un m’obligea également à récurer les sols, je me transformai en souillon. Les sœurs furent soulagées de ne plus avoir tant de tâches ingrates à effectuer. L’Archevêque se moqua bien de mon sort ; son esprit divaguait ailleurs, tout comme son corps. Courir après les femmes de la ville est un passe-temps qui lui prit la majeure partie de sa vie. Il eut de la chance d’accomplir ses désirs dans l’ombre.

Mais la lumière persiste toujours dans les Ténèbres.

De ces activités dégradantes, j’en tirai la satisfaction d’une rencontre.
L’on me nomma pour nettoyer les tombes du cimetière. Seule, au soleil couchant. Nullement effrayée je fus. Les esprits de nos morts doivent être vénérés. Je réalisai donc mon labeur lorsqu’une créature aussi tangible que du brouillard se présenta devant mes yeux d’enfant perdue. Des méandres, elle émergea. Elle quitta sa longue observation pour venir à ma rencontre ; moi, l’humaine qui n’exprimait pas de crainte.

Ce jour-là, mon cœur se brisa. Je cédai à la rupture mentale. Ma jeunesse fit que je ne pouvais retenir les larmes de mon corps. La perte de mes parents, les tâches et le manque de considération des membres de notre Eglise… Tant de sentiments m’assaillirent et je me livrai au Fantyrm.

« Ils me manquent. » « Ceux-là me font peur. » « Ils me forcent à nettoyer leurs choses. » M'écriai-je alors à l’intention du petit dragon.

Je remerciai alors Giratina, le dieu des âmes perdues, pour son aide. Je gagnai, ce soir-là, ma première amie et celle qui me serait la plus fidèle jusqu’à la fin de nos jours : Deirdra.

Lorsque j’eus huit étés, mon chemin croisa celui d’un jeune homme, ami très proche de feu mon père. Des souvenirs de lui me revinrent alors en mémoire. Ce fut exact ; il venait parfois dans notre maison pour discuter des affaires ou missions. Ce dernier me proposa de subir un entraînement pointilleux et ardu pendant plusieurs années. Dans quel but ? Celui de préparer aussi bien mon corps et mon esprit à marcher sur les traces de la famille Regalia. Soucieuse de redorer notre image en suspens, je décidai de prendre son invitation les bras ouverts.

Chaque nuit, plusieurs printemps durant, j’enchaînai les exercices et j’accumulai de l’expérience, mais aussi de la fatigue, à mon plus grand désarroi. Ma santé se détériora et je tombai grièvement malade. Les divinités eurent pitié de mon âme, puisqu’elles ne m’appelèrent pas à leurs côtés. Je réchappai de ma maladie.

Je revins vers l’homme, plus déterminée que jamais. Il recommença à m’apprendre et à m’éprouver. Par la suite, il nourrit mon esprit de récits narrant les exploits de deux créatures légendaires : Ho-Oh et Sulfura, les oiseaux qui furent choisi par Gallius pour me nommer. Ceux qui renaissent toujours de leurs cendres. Ceux qui possèdent le feu sacré.

L’étape de l’adolescence débarqua.

Je commençai à me poser de plus en plus de questions. Les bonnes questions. Petit à petit, mes sens s’aiguisèrent jusqu’à me faire comprendre que l’Eglise était corrompue. Tous les membres n’étaient pas foncièrement mauvais, mais certains d’entre eux… Ceux qui m’utilisèrent à leurs fins, eux ne méritaient que des sentences. Nombreux furent les moines inconscients des maux, ils n’étaient là que pour la vénération des divinités. Ce furent la plupart des sœurs et l’archevêque, les cibles. L’argent qu’ils détournaient à leur propre convenance, pour leurs propres désirs n’était que l’un des pans de leur malfaisance.

Je me jurai dès lors de redoubler d’effort dans mon labeur ; mon apprentissage religieux et guerrier, dans l’espoir ultime de couper cette racine du Mal qui rongeait notre Eglise.

Ce fut à l’âge de vingt-et-un ans que j’eus la force nécessaire pour mener à bien ma rébellion. Les travaux que me donnèrent mes ennemis furent mes clefs pour convaincre les autres fidèles de me suivre dans ma quête. De leur aide, je renversai alors les êtres corrompus et du courage dont je fis preuve, ils me nommèrent archevêque.

Dans le même temps, je fis la connaissance d’une jeune femme dont le cœur est un peu trop lourd pour être porté. Elle était un peu plus jeune que moi. Les vêtements en lambeaux, usés. Mon premier travail sous la bannière d’archevêque fut de lui apporter de l’aide. Elle saisit ma main tendue, je l’aidai alors à reprendre espoir et à découvrir notre ville. Ma compassion pour elle grandit à mesure que je l’observais. Je sentais en elle un petit quelque chose que beaucoup d’autres n’ont pas. Son destin, de la banalité, ne faisait point partie. Nous nous liâmes ainsi d’amitié. Aryël est une personne que je porte toujours dans mon cœur. Lorsqu’elle est devenue chef. Ce jour, oui. J’ai su que je défendrais Ran avec plus de férocité que jamais.

Deux années plus tard, le destin se chargea de me mettre sur le chemin d’une autre fille pauvre qui travaillait à l’orphelinat de Chevropolis. Le lieu n’était guère mieux loti qu’elle. Dans ses conditions, comment vivre décemment. Je l’approchai, cette fille, et nous devînmes de très proches amies. Nous entreprîmes ensuite de travailler main dans la main afin de lui offrir un avenir meilleur. Grâce à mon influence, je fus en mesure de restaurer l’orphelinat. Les dons des fidèles et la caisse de l’Eglise furent utilisés, mais je ne regrettai rien. Mon amie prit ensuite la tête du refuge. Depuis lors, je garde un œil attentif sur cet orphelinat. Pour les enfants, et pour mon amitié.

Lorsque mon corps fut âgé de vingt-cinq ans, j’entrepris de chercher la trace de mon instructeur. Suite à ma nomination en tant qu’archevêque, il disparut. Tout était calme en Ran, j’en profitai donc pour mener mes modestes recherches. En vain. Jamais je ne revis cet homme, allié des Regalia pour la vie.

Je fis néanmoins la connaissance d’un autre individu : Elias Antares. Nous nous liâmes d’amitié rapidement grâce à nos points communs. Lui aussi était un fervent croyant. Cela tombait fichtrement bien. J’eus un mal fou à réguler l’Eglise après l’affluence de nouveaux fidèles. Mais avec Elias à mes côtés, je pus reprendre le contrôle. Il devint officiellement évêque de l’Eglise, bras-droit de ma personne.

Les années qui suivirent furent majoritairement consacrées à l’amélioration de notre cathédrale. L’habit de cette dernière laissé par mon maudit prédécesseur ne suffit plus à rendre hommage aux dieux. Sous mes ordres, des artisans de Ran se servirent de leurs talents multiples pour créer de véritables chefs-d’œuvre. Des statues de Pokémon légendaires ornèrent ainsi les lieux, tout comme des vitraux firent découvrir des passages de notre religion aux fidèles. Aidée des dons du royaume, des croyants et amateurs d’art, ainsi que de mes fonds personnels, la cathédrale se dévoila sous un jour nouveau et plus radieux encore.

Nous créâmes également un escadron de chevaliers saints, dont je fais moi-même partie. Ceci afin de défendre les intérêts de l’Eglise Méridionale, mais aussi Ran. Je donnai à chacun des piliers de notre groupe un surnom. Celui que me proposa Elias pour me représenter fut Draco, comme l’étoile. Je l’acceptai avec humilité. Notre escadron trouva sa représentation en Ho-Oh, sous des couleurs alternatives. L’oiseau qui brûle d’un feu sacré et consume ses adversaires. L’oiseau que jamais l’adversité n’épargnera mais de ces cendres, toujours il renaîtra.

Nous approchons maintenant du présent.

Une première date surgit hors de la quiétude de la vie. En juin 219, l’impensable se produit. Du haut de mon statut d’archevêque, j’assistai au Grand Conseil tenu annuellement par les dirigeants de chaque pays d’Ekoe. Mon âme fut submergée lorsque, des Ténèbres, une attaque déloyale dévora l’un de nos conseillers ranins. L’un des nôtre. Mon attention se focalisa ensuite uniquement sur Aryël. Je voulus la protéger de toute ma conviction, mais Elias me retira du conflit. De ma fureur naquit un profond désir de vengeance. J’accueillis par la suite la pauvre chef esseulée. Mon oreille fut sienne pour autant qu’elle la désira.

C’est en septembre 219 que s’abat la foudre et la pluie diluvienne sur le royaume de Kuni, puis Ekoe tout entière. Fidèle à mon poste d’archevêque au service des dieux et du peuple, j’ouvris les portes de ma cathédrale à tous les réfugiés requérant un refuge. Gîte et nourriture leur furent offerts sans le moindre écu en retour. De la volonté des divinités, j’en sortis victorieuse.

Vint le mois d’octobre de la même année. Le trente-et-unième jour pour être précise. Aryël fut poignardée. De cet acte odieux, mon cœur rata un battement et mon sang se mit à bouillir. Il n’en fallut pas plus pour agiter la flamme de feu sacré qui reposait en moi, fébrile. Je jurai que les perturbateurs de la Fête des Morts ne trouveront jamais le repos éternel. De mes mains, je souhaitai les faire disparaître. De leur sang repaître l’esprit des innocents.

Mon histoire trouve son point d’orgue le onze avril 220. Les Bêtes. Ces dieux factices. L’une des Bêtes se présenta devant la cathédrale l’espace d’un clignement de yeux. Mais jamais je n’oublierai ce regard. Mon corps céda à la torpeur profonde, comme celle de tout Homme. Une fois mon réveil accompli, je constatai que le feu qui brûlait en moi n’en était pas diminué. Bien au contraire.

Prise d’un excès de rage face à mon impuissance, une balle de feu sortit de mes mains avant de s’écraser dans un mur. J’observai la carbonisation de ce dernier, le corps en proie aux tremblements de mes muscles.

Une nouvelle promesse.

Depuis ce jour, je n’aurai de repos que lorsque que les Bêtes mourront.

Bienvenue à toi, charmante demoiselle :3

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Oups, le dé chromatique, j'oubliais !

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