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 Supercherie [OS]
Laurel Senjak
Laurel Senjak

Dragon


Messages : 311
Écus : 1151
Âge du Personnage : 28 ans
Métier / Occupation : Joaillière
Équipe Pokémon :

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Hématite, Gravalanch ♀
Pyrite, Reptincel* ♀
Cozamalotl, Cryptéro ♂
Dragon


Message Sujet: Supercherie [OS]   Supercherie [OS] EmptySam 21 Déc 2019 - 13:53

Supercherie
One-Shot.
D’un coup de pied énervé, Laurel envoya rouler un gravier qui ricocha sur le sol pavé avant de finir sa course contre la botte du garde qui ne lui adressa même pas un regard. Il l’ignorait depuis presque une heure et ni cris, ni supplications, ni même menaces ne l’avaient fait bouger. Au mieux, il s’était moqué d’elle avec un sourire dédaigneux et des remarques blessantes. La ranine était furieuse, outrée, inquiète et angoissée tout à la fois. Les barreaux rouillés mais fermement plantés de la cellule ne la calmaient en rien. La pièce empestait la bière et l’alcool qui semblait imprégner les murs de terre où poussaient quelques plantes audacieuses. C’était le repère des truands des bars, ceux qui boivent trop et finissent dans la bagarre avec des propos innommables. Elle n’avait certainement pas sa place ici.

Et pourtant, la voilà enfermée telle une vulgaire criminelle. Pire encore, telle une vulgaire criminelle pas suffisamment importante pour avoir sa propre cellule. Laurel renifla un peu avant de tourner un regard dégoûté en direction de son « colocataire » qui traînait sur le sol poussiéreux depuis que les gardes l’y avaient jeté. Visiblement c’était un habitué. On n’avait même pas pensé à lui retirer sa bouteille vide qu’il serrait encore au poings tel un doudou de verre. Il lançait de temps en temps des piques pleines d’un humour sombre et semblait s’amuser de la situation lors qu’il n’était pas en train de murmurer une chanson de marin dont il ne connaissait même pas la moitié des paroles.

« Tu veux pas te taire cinq minutes j’essaye de parler ! » s’agaça Laurel.

« Oh, tu fais pas qu’essayer ma p’tite. Mais sérieux, Frank, qu’est-ce qu’elle fout là ? » répondit du tac au tac le vieux bourru.

« On m’a emprisonné à tort ! » répéta la ranine pour la centième fois en lançant un regard noir au gardien.

Ce dernier haussa les épaules avec nonchalance avant de se gratter la narine gauche. Et seulement la gauche, pas la droite. Il faisait ça toutes les minutes et ça rendait Laurel dingue. Frank regarda ses ongles quelques secondes avant de répondre finalement à la question.

« Tout un tas de trucs… vol à l’étalage, harcèlement, opposition à la justice, bagarre de rue, infamie envers les religieux et j’en passe. »

Le vieux bourré siffla en la regardant avec de gros yeux.

« Wow, on a une vraie racaille. La laissez pas avec moi, j’ai peur. » commenta-t-il d’une voix monotone qui démontrait le contraire.

Laurel poussa un cri rageur avant d’aller s’asseoir dans un coin de la petite cellule, les bras croisés. Jeanne allait venir la sortir de là. C’était un affreux malentendu.  Les deux hommes éclatèrent de rire et la joaillière pesta encore plus. Elle ne tiendrait pas jusqu’à ce que Jeanne arrive. Il fallait qu’elle sorte avant qu’elle n’essaye d’assassiner le vieux bourru qui faisait maintenant mine de dormir. Ses pokémons avaient été enfermés dans une pièce à côté. Le regard emplis de déception et de désespoir qu’elle avait pu voir sur leur visage lui avait brisé le cœur. Lorsqu’elle était revenue dans leur petite habitation après être sortie, elle avait trouvé l’endroit sans dessus-dessous, remplis de gardes furieux qui lui avaient aussitôt sauté dessus. Malta avait refusé de lui adresser la parole, le regard sombre alors qu’Hématite serrait une Pyrite larmoyante dans ses bras. Elle ne comprenait pas ce qui s’était passé. On l’accusait de crimes qu’elle n’avait pas commit et ses pokémons semblaient la haïr.

Enfin… « tous » était un bien grand mot.

Laurel baissa les yeux sur Proto. C’était le seul de ses pokémons que les gardes n’avaient pas emportés lors qu’ils étaient venus l’arrêter, certainement parce qu’ils ne savaient pas que son bracelet était en réalité un pokémon change-forme. C’était aussi le seul de ses pokémons qu’elle avait gardé avec elle durant sa sortie. Le seul qui pouvait témoigner qu’elle n’avait rien fait. Mais c’était aussi le seul pokémon qui ne parlait jamais et dont l’intelligence était… limitée. Le pire témoin possible.

Mais peut-être aussi la clef de sa survie.

Frank n’allait pas tarder à partir pour sa pause de midi. Elle pourrait alors en profiter pour s’échapper avec l’aide de Proto. Evidemment elle laisserait le vieux bourru derrière elle. Il n’avait qu’à ne pas se moquer ! Éventuellement, Frank finit par partir comme prévu. Laurel se leva d’un bon et réveilla le métamorph qui dormait.

« Proto, il faut que je sorte d’ici. Est-ce que tu peux faire quelque chose pour me faire sortir ? » chuchota-t-elle précipitamment.

Le vieux bourru haussa un sourcil en la voyant parler à ses bijoux. Il devait se dire que décidément elle était vraiment folle. Il ferma donc les yeux et s’installa pour dormir au moment où Proto lui se réveillait. Le pokémon rose repris sa forme originelle en observant ces alentours étranges. Laurel voulait sortir ? Ben il fallait juste passer entre les barreaux. La joaillière tenta d’expliquer à son pokémon qu’elle avait besoin qu’il trouve quelque chose pour la faire sortir. Elle reformula sa demande plusieurs fois avant de finir sur un « je dois me retrouver de l’autre côté de ce mur » et « il me faut une clef ». Evidemment ce que Laurel voulait c’était que le pokémon change-forme prenne la forme de la clef du gardien pour qu’elle puisse ouvrir la porte. Ce que Proto compris cependant c’était qu’elle voulait une clef et que le mur était méchant parce qu’il coinçait Laurel. Proto fit donc ce que tout Proto normal aurait fait et pris à l’horreur de Laurel, l’apparence de Malta et chargea le mur du fond qui s’effondra avec un vacarme de tous les diables.

Le trou était béant.

Le vieux bourru avait la bouche ouverte de stupeur alors que Frank déboulait avec une floppée de gardes tout aussi éberlués. Proto repris sa forme originelle, tout fier de lui. Laurel n’avait plus à subir l’action maléfique du mur. Pas le temps de réfléchir. Laurel attrapa son pokémon et sauta par-dessus les débris en route vers la liberté.

« Merde, merde, merde !!! C’était pas supposé se passer comme ça !!! » cria-t-elle alors que les gardes se retournaient pour la voir passer en courant.

Il fallait qu’elle trouve un abri, Jeanne et qu’elle mette au clair cette histoire. Mais avant fallait courir et ça, Laurel savait le faire avec une grâce légendaire.

* * *

Laurel s’arrêta essoufflée devant la forge de son frère. Proto avait pris l’apparence d’un châle qu’elle s’était enroulé autour de la tête pour tenter d’éviter les gardes qui devaient certainement la chercher dans toute la citée. La joaillière pris une grande inspiration avant de pousser la porte de la boutique. Elle expliqua rapidement au vendeur qui la regardait avec suspicion qu’elle voulait parler avec Moxien. Son frère apparu derrière le comptoir, il fronça les sourcils quelques instants avant de la reconnaitre. Aussitôt il l’attrapa par le bras et la traina dehors loin des oreilles indiscrètes.

« Qu’est-ce que tu fais là ? T’as pas honte ?! » gronda-t-il entre ses dents.

« Pourquoi tout le monde n’arrête pas de dire ça ? J’ai rien fait Mox’. J’étais sortie préparer quelque chose pour Jeanne et quand je reviens je suis l’ennemi publique numéro un ou quelque chose du même genre ! » expliqua-t-elle désespérée.

Il la regarda suspicieusement, les bras croisés. Laurel le supplia du regard, se mordant la lèvre inférieure tant elle était anxieuse. Elle n’avait aucune idée de ce qui s’était passé mais si même son frère se retournait contre elle alors à quoi bon ? Moxien, soupira.

« J’avoue avoir du mal à croire que tu serais capable de frapper un femme pour lui voler ses bijoux ou d’enfermer tes pokémons dans ta chambre. Mais si c’est pas toi alors c’était qui ? Parce que sérieux Laurel, j’te promet je t’ai vu passer en courant et tacler un garde. Le bras en moins, la même tête et tout. Ça pouvait pas être quelqu’un d’autre. » concéda-t-il.

Laurel sourit, soulagée. Elle prit son frère dans ses bras le serrant malgré ses protestations.

« Merci ! J’avais l’impression que je devenais folle… J’ai- Attends, tu penses qu’un pokémon aurait pu prendre mon apparence ? Proto peut faire ça ! Il y a peut-être un autre métamorph ! » supposa-t-elle.

« Nope, s’il y avait eu un autre de ces trucs ça aurait fait jaser. » coupa le garçon. « Mais y’a eu quelques histoires de fantô… euh… j’veux dire des rumeurs de gens qui font des trucs étranges. Tous finissent en prison. J’ai un voisin qui a été prit en train d’essayer de soudoyer un officier, le gars aurait jamais fait ça. C’était un bon gars, il s’était juste retrouvé endetté à la bande de Rak. »

« La bande de Rak ? »

« Des créanciers. On dit qu’ils font aussi dans le marché noir, surtout de la revente d’objets volés. Bijoux, armes, tissus, des trucs du style. »
répondit-il en haussant les épaules, il ne faisait pas vraiment confiance aux rumeurs.

« Quelqu’un est entré en effraction pour me voler un bracelet y quelques jours. Malta et le reste sont allés le récupérer, y’a eu une baston et… ça pourrait être eux ? Proto, tu pourrais les reconnaitre ? » déduit Laurel.

Le blob rose hocha vivement la tête, il était toujours d’accord pour tout. Moxien s’interposa.

« Tu vas pas leur courir après ? T’es folle où quoi ? C’est gars là c’est des durs et t’as pas tes pokémons alors que eux oui. Sans parler du fait que t’es recherchée pour des crimes ! Tu peux pas y aller toute seule, où est Jeanne ? »

« Aucune idée et je t’avoue que j’ai un peu peur de sa réaction. Mais qui a dit que j’y allait toute seule ? Tu viens avec moi ! » dit-elle.

« Moi ? Nan. Tu rigoles ? Non, ne me regarde pas comme ça. Je sais pas me battre ! Je suis un artiste moi, madame pas un guerrier sans cervelle. » s’opposa-t-il.

« Donc tu préfères me laisser toute seule face aux méchants créanciers ? » tenta-t-elle mielleusement.

Moxien souffla et passa sa main dans ses cheveux blancs en bataille. De la suie vint tâcher la couleur précédemment immaculée. Il savait qu’il ne pouvait pas laisser sa sœur toute seule. La dernière fois qu’il avait refusé de l’accompagner elle avait réussi à tomber dans le port et avait dû être repêchée par les marins. Et puis il y avait la tempête qui avait tout ravagé. Ils avaient perdu la maison, Duc et tant d’autres choses. Papa avait été blessé et Laurel était… elle avait été ailleurs, loin là où ils ne pouvaient pas l’atteindre. C’était la famille. Et qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour la famille.

« Bon, prends ta morve. Je vais chercher Tutu et prévenir le boss. » concéda-t-il.

Laurel poussa un petit cri joyeux avant de se recroqueviller sur elle-même. Elle avait oublié qu’elle ne devait pas attirer l’attention. Moxien partit prévenir son maître et revint avec la Captis Ball de son nostenfer. Tutu le nostenfer avait beaucoup aidé les Senjak durant la tempête, grâce à lui et au sacrifice de Duc le bourrinos, ils avaient réussi à arriver jusqu’à Chévropolis et trouver refuge dans le Palais d’Or. Ce n’était pas un combattant mais il volait vite et manœuvrait bien.

Moxien donna à sa sœur un châle que sa petite copine avait laissé pour qu’elle puisse mieux cacher son visage. Laurel s’empressa aussitôt de le charrier sur ce point pendant que Proto se transformait en Tourmaline pour mieux pouvoir suivre le groupe. La ranine savait que ce n’était pas vraiment Tourmaline avec elle mais le fait d’avoir son frère et le pokémon de Jeanne à ses côtés la rassurait. Sa famille était là, physiquement ou non, tout allait bien se passer.

* * *

Bon, peut-être que tout ne se passait pas bien.

Accroupis derrière une caisse, Laurel et Moxien étaient en panique. La bande de Rak se tenait non loin, armés jusqu’aux dents. Ils ne les avaient pas encore remarqués mais ça ne saurait tarder. De ce qu’ils pouvaient entendre, le boss, Rak, était heureux d’avoir réussi à se débarrasser de la nuisance qui avait mit au tapis trois de ses gars il y a quelques jours. C’était une question d’honneur, s’ils se faisaient vaincre par une femme sortie de nulle part ils allaient perdre leur réputation. Heureusement, ils en étaient débarrassés grâce au zoroark. Laurel ne se rappelait pas s’être attaqué à quiconque depuis sa venue à Chévropolis. La femme dont ils parlaient devait certainement être Jeanne et d’une manière ou d’une autre ils devaient avoir confondu les deux. Evidement elle n’était pas au courant que c’était ses pokémons qui avaient tabassés de leur propre volonté les trois gars. Le problème néanmoins restait le même. Ces vauriens étaient responsables pour son emprisonnement et si elle voulait être libre de charge il fallait qu’elle le prouve aux gardes de la citée. Mais comment faire ?

« T’as un plan ? » demanda son frère.

« Bien sûr, toujours. » répondit-elle. « On fonce dans le tas et on les tape jusqu’à ce qu’ils s’excusent. »

« … Donc t’as pas de plan. Génial. »

« Si t’as une meilleure idée… » dit-elle.

« C’est pas moi l’apprenti guerrier. Qu’est-ce que ta copine aurait fait ? » réplica-t-il.

« Elle les aurait tabassés sans aucune difficulté. Faut qu’on trouve autre chose… On peut ruser peut-être ? Tutu connait Buée Noire non ? »

Moxien écouta la proposition de sa sœur, essayant de ne pas rigoler devant l’absurdité de la chose. C’était ça la vie qu’elle menait ? Un cumul de péripéties et coup foireux qui ne fonctionnent que grâce à la bénédiction de Dame Fortune ou l’idiotie de ses opposants ? Comment quelqu’un comme Jeanne aurait-elle pu tomber amoureuse de la catastrophe humaine qu’était sa sœur. Il ne le comprendrait certainement jamais. Le plan était bancal mais au moins c’était déjà ça. Il ne restait plus qu’à le mettre en action.

Laurel regarda son frère escalader la toit de la maison d’à côté. Il lui fit signe une fois en haut et libéra le nostenfer de sa Captis Ball. Tutu était vraiment plus gros que ce dont elle se rappelait. Au moins, il pourrait prendre Moxien pour l’emmener en sécurité si tout partait en vrille. Elle fit signe à proto d’attendre le signal avant de se transformer.

Un Ultrason inaudible par les humains résonna dans la rue. Les pokémons présent courbèrent leurs oreilles de douleur en glapissant, attirant l’attention des créanciers. Aussitôt, le son fut remplacé par un Grincement menaçant qui se déplaçait en cercle autour des humains sans que l’on ne puisse voir d’où il provenait. C’était un son éthéré et spectral digne des pires histoires de fantômes. La Buée Noire vint se déverser sur la scène avant-gardiste de sombres présages. Des murmures de craintes commèrent à s’élever parmi les rangs des vauriens. Les hommes s’armaient et se positionnaient en cercle, attaquant futilement la brume ébène. Rak rugissait des ordres qui ne semblait avoir aucun effet. À quoi bon se battre face à de l’air ? Un zoroark apparu pour se positionner à côté de son dresseur, la bête grondait. La brume couvrait maintenant le ciel, plongeant la scène dans un noir obscur où aucune lumière de filtrait.

Puis les premières lucioles apparurent alors un claquement, métal contre métal se mit à résonner. La clameur de l’armée de la mort. Les petites particules de lumières volaient autours des malosses, les étourdissant avec leurs couleurs changeantes. Rak en chassa quelques-unes de la main. Le grincement qui s’était tût repris de plus belle. Un murmure de peur se propagea dans la foule. Puis la première ombre apparût.

Une aile, sombre, titanesque, s’étendit vers les cieux. Puis une seconde vint la rejoindre.  Les plumes aussi larges que des poignards et aussi noires que la nuit. Dans la noirceur de la brûme démoniaque, une tête cornue de révéla, un bec puissant et prédateur surplombé par des yeux vides de vie. Le montre de ténèbres ouvrit grand la gueule et un crissement démoniaque retentit dans l’assemblée. Yevltal venait d’apparaître.

Les pokémons chancelants s’aplatissaient au sol, leurs sens complètements sans dessus-dessous, les hommes lâchèrent leurs poignards et cimeterre pour se prosterner devant le dieu de la guerre. Rak se tenait tremblant face à la divinité infernale qui porta son regard de pierre sur lui.

« TU OSES BAFOUER LE NOM D’YVELTAL ? »
déclara la créature d’une voix féminine.
« TU OSES T’EN PRENDRE A LA BIEN-AIMÉE DE MON ÉLUE ? »


Le créancier bégaya une réponse en se jetant par terre. Les lumières qui emplissaient l’air donnaient à la scène un air surréel. Elles déformaient le visage du dieu qui les reflétait comme le métal. Dieu de la guerre, dieu du sang, dieu du métal. Dieu de métal. Le zoroark s’effondra sonné, confus et terrifié. Les chocs métalliques continuaient de résonner dans l’air tel des soldats frappant leurs épées contre leurs boucliers.

« N-Non votre seigneurie. Jamais je ne m’opposerais à vous ou votre… élue. »
supplia Rak. « Je vous en prie. »

« ET POURTANT TU OSES USURPER L’IDENTITÉ D’UNE AUTRE ? L’ACCUSER DE TES CRIMES ? »
continua le dieu.

« Vous… vous voulez dire cette femme ? Celle avec le bras en moins ? Mais- »


« SILENCE ! »
rugit l’être.
« RÉTABLIS TES TORDS OU TU SERAS MAUDIT POUR LES GÉNÉRATIONS A VENIR ET MES DÉMONS INFERNAUX DANSERONS SUR TES OS. »


Aussitôt une ombre vola au-dessus la troupe avec un grincement furieux.  Plusieurs paires d’ailes qui battaient furieusement à l’unisson. L’homme se recroquevilla.

« Ce sera fait ! Ce sera fait ! »

« MAINTENANT ! »
Cria la voix.

« Oui, oui maintenant ! J’y vais immédiatement, je vous le promet !! » répondit-il paniqué.

Il attrapa aussitôt son zoroark, le secouant pour le sortir de sa confusion. La brume commençait à se retirer.

« ET SI TU ROMPS TA PROMESSE JE REVIENDRAIS… »
menaça le dieu.

Yveltal disparu et peu de temps après, un vent violent emporta le reste de la brume et les lumières spectrales. Il ne restait que les hommes tremblants qui se tournèrent vers leur boss, les yeux écarquillés et le visage livide. Celui-ci rugit immédiatement des ordres. Qu’on range toute la marchandise que quelqu’un révèle la supercherie du zoroark aux gardes. Les vauriens courraient dans tous les sens, lançant de temps en temps des regards terrifiés vers le ciel mais aucun démon infernal n’apparut. Rak lançait des regards horrifiés en direction de la plus rouge sanglante qui traînait sur le sol, là où le dieu était apparu. Il la toucha du bout de sa lance et elle frémit. C’était suffisant pour persuader l’homme qu’il n’avait pas à faire à une illusion mais bel et bien à un dieu furieux.

Toute la bande de vauriens déserta les lieux. Et Rak alla se rendre aux autorités pour leur expliquer la supercherie. Laurel Senjak n’avait commis aucun crime, seul lui et son zoroark étaient responsables de ses agissements de la journée. Une démonstration permit de convaincre les gardes et l’homme et son pokémon furent emmenés vers la prison de Chevropolis.

Laurel sortit de derrière la caisse où elle s’était cachée. Son frère la rejoignit sur le dos de Tutu le nostenfer alors que la plume dans un ultime frisson reprenait l’apparence de ce cher Proto. Moxien se jeta dans les bras de sa sœur en rigolant et celle-ci fut aussitôt prise d’un fou-rire contagieux. Le garçon lâcha par terre le marteau et le morceau de métal qu’il avait ramassé plus tôt.

« Par tous les dieux ! J’arrives pas à croire que ça ait marché ! » s’extasia Moxien. « T’as vu Tutu est passé au-dessus d’eux ? Et les Ondes Folies ont littéralement mis hors d’état de nuire tous les pokémons ! Et ta morve ! Je savais qu’elle pouvait faire ça ! Par contre j'arrive pas à croire que ta voix soit passée, c'était pas crédible du tout quand tu faisais Yevltal. »

« Tu crois quoi ? Proto est génial ! » confirma Laurel « Il peut prendre l’apparence de tout et n’importe quoi, on a de la chance qu’il ait pu copier une statue d’Yveltal. Mais je crois que Jeanne va me tuer si elle apprend que j’ai utilisé son dieu pour faire peur à des gens… T’étais super, quand Tutu s’est mis à pousser des Grincements et que tu faisais du bruit avec ton marteau j’avais presque peur ! »

Les deux se sourirent. Ces moments de complicité leur avaient manqué. Et puis, Moxien était le maître de la pyrotechnie, depuis tout petit il s’amusait à faire des bruits et des mises en scène pour faire peur à sa sœur. C’était grâce à lui qu’elle avait développé son don pour l’improvisation catastrophique.

« Allons récupérer tes pokémons, ils doivent être morts de peur. »

« Oh, tu peux pas savoir à quel point j’ai envie de les serrer dans mes bras ! Et il faudra trouver Jeanne aussi pour tout lui expliquer ! »
confirma Laurel.

* * *

Le chef de la garde s’excusa profusément auprès de Laurel pour son manque de jugeote et pour l’avoir emprisonné mais la ranine avait du mal à comprendre ce qu’il disait à cause des pleurs larmoyants de Pyrite qui s’accrochait à elle avec toute la force de son petit corps. La pauvre salamèche avait vraiment cru qu’elle l’avait abandonnée. Hématite gardait la tête basse, elle avait honte de ne pas avoir réalisé la supercherie. Malta quant à elle était furieuse et il fallut toute la force de Laurel et de quelques gardes pour qu’elle n’aille pas réduire en morceau le zoroark. Heureusement, tout finissait bien. Elle arrivait même à faire peur à Rak, juste ne souriant. L’idiot la prenait pour la femme de l’envoyé divin d’Yveltal. Ce qui en soit n’était qu’un tout petit mensonge. Après tout elle n’avait pas encore demandé Jeanne en mariage.

« Quand je vais raconter ça à Maman, Papa, Amun et Stelma, ils ne vont pas me croire. » lâcha Moxien.

« Merci de m’avoir fait confiance. » ajouta Laurel.

« Toujours. »

Au même moment, un bruit tonitruant retentit, suivit aussitôt par des cris de panique et de combat. Qui que ce soit qui attaquait la prison, il faisait un massacre et avançait rapidement. Le chef de la garde dégaina son épée et son pokémon se mit en position de combat. Hématite et Malta se préparèrent à l’assaut et Laurel se mit devant Moxien pour le protéger de ce qui allait venir.

La porte vola aux éclats sous la puissance d’un coup terrible. Dans la poussière, une silhouette apparu.

« Où est ma- LAUREL ?! » s’exclama Jeanne certainement aussi surprise que Laurel.

« Qu’est-ce que tu fais ?! » réplica la joaillière sur le même ton.

« Je viens te sauver. » répondit-elle comme si c’était la chose la plus évidente au monde.

Le silence dans la salle était assourdissant. La poussière retombait seulement et derrière Jeanne on pouvait voir ses pokémons et les corps inconscients des gardes assommés. Moxien éclata de rire.

« J’ai rien dit, Lau’ ! Je comprends mieux pourquoi elle t’aime, vous êtes faites l’une pour l’autre, ça c’est sûr ! »

HS
___________________________________________________
Moxien -> Petit frère de Laurel (16 ans, il a la peau brune et les cheveux blonds en pétard).
Tutu -> Le nostenfer de Moxien.
Duc -> Bourrinos de la mère de Laurel mort durant les intempéries (Mini Event)
Frank -> Garde de prison.
Rak -> Créancier frauduleux qui possède un zoroark.


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