Delsin

DELSIN HANU KETERA
« Forgive, sounds good. Forget, I'm not sure I could. »

INFOS

Nom : Ketera, un nom qu'il ne porte pas depuis la naissance. Malheureusement, son premier nom s'est dissout dans l'oubli. S'il se pose encore des questions sur ses véritables origines, il ne se torture pas de cette question restée sans réponse.
Prénom : Delsin, aussi un prénom offert par ses parents adoptifs. Le jeune homme n'a jamais su quel nom il portait avant le jour de son adoption, si seulement il en portait un. Hanu a été ajouté ensuite car il s'agit d'un mot qu'il répétait sans cesse quand il était très petit.
Surnom : Dely, Delsy, Didi, Dédé... Les possibilités sont nombreuses et certains se montrent créatifs à ce niveau. Il peut aussi prendre le surnom de «Rattata des bibliothèques» à l'occasion ce qui ne va pas sans l'amuser.
Genre : Masculin bien qu'il ne peut se décrire de totalement cisgenre. Son identité ne s'est jamais définie selon son sexe pour lui et il repousse tout stéréotype associé au genre d'un revers de la main.
Âge et date de naissance : 21 ans, né le matin du 18 octobre 197.
Royaume : On pense que Delsin est né à Sakai. Vu son parcours, cette hypothèse ferait le plus de sens. Il se considère lui-même tel un Sakaien, bien que son père adoptif fut originaire de Mido et qu'une part de la culture de cette nation l'imprègne.
Métier / Occupation : Jeune Érudit à la Grande Bibliothèque se spécialisant dans l'étude des Pokémon. Il a fait une thèse sur les mouvements migratoires de certaines espèces et cherche l'inspiration pour son nouveau sujet d'étude. Il voyage donc souvent pour continuer ses observations sur le terrain.

POKÉMON

Veuillez barrer le choix ne vous convenant pas parmi :
- Je désire qu'on me propose un choix de trois Pokémon (oui, j'te fais encore travailler Aeq' :ohh:

)

UTASHTAN «Ushi» | Passerouge ♂
Rigide - Ailes Bourrasques
Description : Delsin a rencontré Utashtan à la Grande Bibliothèque. L'oiseau avait élu domicile au-dessus d'une étagère particulièrement haute regorgeant de livres particulièrement anciens. Incommodés par sa présence, de nombreux Érudits ont tenté de le déloger de là pour mieux se buter à son indomptable caractère. Effectivement, Ushi est particulièrement territorial et refusait qu'on ne l'approche. Delsin était alors âgé d'environ quatorze ans. Désireux d'attraper un livre sur la plus haute étagère, il a dû affronter le courroux du petit oiseau. Couvert de blessures, il a refusé d'abandonner son objectif. Il a donc lu tout au sujet de cette espèce et dessiné un plan élaboré pour parvenir à ses fins. Le garçon tenta de soudoyer le Passerouge avec ses plats favoris, d'imiter sa danse nuptiale ou de lui faire des offrandes. C'est seulement quand il a pris les choses en main et qu'il s'est couvert d'une armure improvisée qu'il a fait des progrès. Il a finalement réussi à attraper son livre, s'attirant la furie du Passerouge mais aussi un certain respect. Dans les semaines et les mois qui suivirent, de nombreuses querelles éclatèrent entre les deux jusqu'à ce que, progressivement, ils soient réellement toujours ensemble. Les disputes s'amenuisèrent. Puis un jour Delsin vint à la bibliothèque avec une balle Captis, un présent offert par sa grande soeur Ayuna. Utashtan n'a même pas hésité, venant sceller officiellement leur amitié.

DESCRIPTION PHYSIQUE

Cheveux : D'un noir presque grisâtre, ils tombent, éparses, presque à ses épaules. En travaillant, il préfère les assagir d'une queue-de-ponyta qui dégage sa vue et lui évite toute distraction. Ils ondulent légèrement. Au soleil, ils peuvent tirent un peu sur le vert, mais il faut avoir l'oeil fin pour l'observer.
Yeux : Deux orbes tranquilles, d'une teinte rouge rosé affable.
Peau : Caucasienne.
Silhouette : Delsin est bâti pour passer inaperçu : dans la moyenne en taille pour un homme soit environ 1m73, il a une silhouette particulièrement menue et maigrichonne. Pas de muscles sur ce tas d'os, bien qu'il soit capable de manier assez agilement l'arc à flèche. Il n'a rien d'un athlète et ne le prétendra jamais. Ses longues marches dans la cité et la nature lui ont toutefois offert une certaine solidité. Ses mollets et ses cuisses sont un peu plus ferme que le reste. Il a des épaules particulièrement étroites ce qui fait que vu de derrière, on le confond parfois avec une femme.
Particularités : Malgré sa frêle apparence, Delsin n'est que rarement malade. On dit qu'il a un système immunitaire puissant. Aussi, il ne semble pas souvent réaliser les changements de température, à moins qu'ils ne soient extrêmes.

PERSONNALITÉ

Caractère : Delsin Ketera apparaîtra pour la majorité tel un être simple, modestement dessiné, de ces personnalités que l’on cerne rapidement pour une intégration instantanée. Pour beaucoup, il n’est qu’un produit à consommer, un sourire, une naïveté dont on peut aisément s’emparer. Une personne dépourvue de réel caractère, docile. Le jeune homme ne s’est jamais véritablement froissé de ces idées préconçues à son endroit, ni même du peu d’efforts que les autres semblent fournir pour apprendre à connaître les parties plus complexes de ce qu’il est. Même que cette attitude l’arrange et lui facilite énormément la vie. Delsin a un bon fond. Il fait partie de ces gens dont les sens de l’altruisme et de la justice semblent innés et aisés. Il n’est qu’un sourire, qu’une désinvolture, une fleur éphémère de passage dans votre vie. Il sera curieux, investi, un soutien immuable et une oreille attentive. Si vous cherchez une âme chaleureuse et bienveillante, vous trouverez chez lui toute l’aide nécessaire. Puis à la fin de cet échange, vous découvrirez que vous ne connaissez absolument rien de lui, qu’il vous aura laissé avec cette chaleur vide au final. Pour la majorité, c’est suffisant. Cette impression de manque et de distance rattrapera les plus acharnés. Delsin n’aime pas beaucoup ceux-là.

L’Érudit de Sakai aime les gens et les Pokémon. Profondément. Leurs agirs le fascinent. Leurs problèmes le concernent. Il sait l’humanité bruyante, égoïste, voire malsaine. Pourtant, il trouve du bien partout il passe, s’efforçant de considérer les événements d’un œil neuf et parfaitement objectif. Il ne se permet pas de juger; ce qui ne l’empêche pas du tout d’être méfiant. Car même s’il aime le monde, Delsin s’en éloigne aussi, s’en désinvestit à la manière. Si aider fait partie de ses mœurs, il ne se laisse jamais véritablement toucher. Ses émotions n’en demeurent pas moins sincères, sauf qu’il y a toujours cette réserve derrière qui l’empêche de créer de véritables liens. On l’approche doucement et avec de la patience. Il est passé maître dans l’art complexe de détourner l’attention de lui, de n’en dire que très peu sans nous laisser sur notre faim. Il se fait manipulateur, politicien, négociateur. Tout pour éviter de véritablement s’ouvrir. Ce réflexe est devenu si naturel à présent qu’il ne se rend plus compte. Par contre, il lui arrive de se sentir seul, vraiment très seul. De réaliser que ses amitiés sont souvent superficielles. Il en souffre de lui-même, mais c’est plus fort que lui. Même avec les Pokémon, il ne peut s’empêcher de mettre une certaine distance, malgré son cœur aimable et sa chaleur naturels.

Delsin est un être frontal, analytique et rationnel. Il aime les preuves, le tangible, l’expérimental. Il est parfois difficile de lui présenter quelque chose de nouveau, car il posera une multitude de questions auxquelles vous n’aurez pas nécessairement les réponses… et insistera. Il apprécie comprendre, il s’agit même d’un besoin chez lui. Les phrases évasives et les explications nébuleuses l’insatisfont : il veut connaître tous les aspects d’une situation. Et tenez-en vous aux faits ! Cela peut le rendre un peu pénible par moments, mais aussi une personne ressource lorsqu’un conflit survient. Il apaise les deux partis en bon médiateur en présentant des faits irréfutables. D’ailleurs, son amour de la vérité le rend un peu direct. Il dira toujours la vérité même si celle-ci peut s’avérer blessante pour autrui. Il considère qu’il vaut mieux savoir que de vivre dans l’ignorance, une idée qu’il ne parvient tout simplement pas à accepter. Il peut se frustrer très rapidement lorsqu’il rencontre un problème trop difficile qu’il n’arrive pas à déchiffrer ou à résoudre de manière raisonnable. Cela le rend particulièrement déterminé à parvenir à une réponse logique, voire même obsédé. Il négligera tout le reste tant qu’il n’obtiendra pas ce qu’il désir : la connaissance. De ce désir émane une grande curiosité et une fascination grandissante pour le monde qui l’entoure, particulièrement les Pokémon qu’il étudie avec une passion à toute épreuve. Delsin se fiche bien de son confort si c’est pour faire ce qu’il aime profondément : étudier et apprendre. Il a choisi une voie parfaite pour lui.

Nommons-le : Delsin est un être très obstiné. Une véritable tête de mule. Une fois une idée en tête qu’il ne s’en déroge pas. Beaucoup le pensent doux jusqu’au jour où ils le rencontrent dans ses obstinations et ses obsessions. Il peut devenir frustré voire même agressif si peu on se met sur son chemin. Les émotions le transportent alors. Il ne faut pas croire son calme olympien au quotidien : l’Érudit est particulièrement émotif et démonstratif lorsqu’il perd le pied. Il peut se battre, provoquer et même se montrer cruel en paroles ou en gestes. Il manque de contrôle, un aspect dont il a honte mais qu’il nie aussi encore. «Ça n’arrive que très rarement» dit-il. Or, il y a encore chez lui une grande détresse en dormance. Lorsque son vase émotif est plein, on peut alors le voir exploser de manière démesurée. Il devient alors de très mauvaise foi et complètement désorganisé dans ses idées. Inutile de tenter de le raisonner. Il vaut mieux le laisser tranquille à se calmer. C’est aussi quelqu’un de particulièrement rancunier. Il ne lâche pas l’affaire une fois qu’on l’a froissé. Heureusement, il en faut beaucoup pour le faire sortir de ses gonds, mais il a certains leviers qui provoquent aussitôt ses colères. Sa famille en fait partie. En vérité, c’est un garçon blessé qui refuse de faire son deuil et de se laisser aider. Au lieu d’emprunter le chemin de la guérison, Delsin s’est aventuré le chemin de colère et du désir de vengeance. Tant qu’il ne parviendra pas à surmonter cette difficulté, cette émotivité sera présente chez lui.

Malgré tout, il demeure explosif avec les gens qu’il aime. C’est probablement pourquoi il a décidé de se dissocier autant du reste du commun des mortels. C’est un prudent de nature, dans ses relations sociales du moins. Mais il a trop besoin des autres pour véritablement se couper. Il est ambivalent, difficile à cerner. Il a tendance à fuir quand ses relations deviennent trop intimes. C’est un être d’autodestruction, qui agit peut souvent en faveur d’une évolution, pas pour le moment du moins. Il a encore beaucoup à apprendre sur lui-même.

Objectif(s) : Pour Delsin, il n’y a qu’un seul véritable objectif : la connaissance. Il désire ardemment apprendre le plus possible sur les Pokémon mais aussi participer à la science pour les générations futures. Un jour, il aimerait être reconnu pour ses importants travaux et devenir une référence dans l’étude des Pokémon. Pourquoi pas Grand Érudit? À force de se jeter dans sa passion, le garçon néglige un peu tout le reste. Il n’a que peu d’ambition à former des liens durables, malgré un cœur romantique (et peu assumé). Il désire surtout trouver l’assassin de son père et de venger. Mais surtout, il veut faire du sens de cette tragédie. Malheureusement, il croit qu’il n’y parviendra qu’une fois le responsable puni.

Craintes : Delsin craint d'être empêché, entravé dans ses projets. Seule leur réussite lui apportera véritablement la paix, du moins le pense-t-il. Il se met donc très souvent des exigences impossibles à combler sur les épaules et s'insatisfera du moindre échec ou entrave sur son chemin. Il a peur d'être seul dans sa vie, de ne jamais réparer les pots qu'il a cassé avec sa famille aussi. Sauf ça, c'est plus dur à avouer. Il a honte de ce qu'il peut être parfois. Il craint de faire une erreur qu'il ne pourra jamais réparer avec les gens qu'il aime, de s'enfoncer sur ce chemin d'où on ne revient jamais.

HORS JEU

PUF/Surnom : Golden à nouveau
Âge : 26
Comment avez-vous connu le forum ? : Hehehehe (a)

Code du règlement : Auto-validé o/
Personnage sur l'avatar : Nagatsuki Yoru | Tsukiuta
Autre : Nah rien :huhu:

HISTOIRE
On dit que les âmes vont au lac Noctali pour se perdre. Les amoureux, ce soir-là, ont marché jusqu’à ses rives. Il y avait ces deux cœurs en peine, désynchronisés, battant au rythme de deux musiques. Cette cassure qui menaçait de se dérober sous leurs pieds. Même s’ils l’avaient espéré, tout ne serait pas si simple. Chacun d’entre eux l’a su à sa manière. Jenla la première. La jeune femme avait traversé marées et monts pour parvenir à ce point de sa vie. L’énergie du désespoir l’animait. Elle avait vécu ces horreurs que l’on préfère taire, celles qui se produisent derrière les portes closes, celles «qui ne concernent que la famille». Abandonnée, laissée à elle-même, elle avait compensé la lourdeur de son passé par une intrépide détermination. Elle posa une main sur son ventre en jetant un regard sur les rives noires du lac. Elle avait toujours voulu bâtir ce qu’elle n’avait jamais eu, se buttait maintenant à un mur. La soigneuse lui avait affirmé l’impossible. Ils n’auraient jamais d’enfants. Savar, son époux, en avait rêvé depuis toujours. Ce rôle lui était comme ancré dans la peau. Il se définissait depuis toujours ainsi; un jour, un jour, il serait père. C’est la culpabilité qui l’étreignait, le sentiment de ne pas être à la hauteur. Il ne savait plus qui il était sans ce projet.

Peut-être était-ce la folie ou l’espoir. Quelque chose dans le reflet du lac les convaincu de ne pas abandonner. Lorsqu’ils rentrèrent cette nuit-là, ils surent, ils surent. Quelques jours plus tard, ils étaient quatre. Reya et sa toute petite sœur, Ayuna, se joignirent à la famille. Âgées respectivement de trois ans et de quelques mois, les deux petites filles avaient erré un moment avant de combler ce besoin immense chez le couple les ayant adopté. Jenla et Savar réalisaient leur rêve. Il y avait chez Ayuna une énergie immense, une curiosité, une capacité à aimer, déjà. Même qu’on ne pouvait trop la poser où elle se mettait à pleurer, réclamant ce qui lui avait tant manqué lors de ses premiers mois de vie. Reya, elle, se méfiait. Animal à moitié sauvage, refusant toute approche. Avec elle, il fallut du temps. Heureusement, Savar en étant pourvu de manière presque infinie. De ses sourires, il parvenait, un peu plus chaque jour, à apprivoiser la bête blessée en elle. Cette vie s’enclenchait, semée d’embûches pour l’Érudite et son époux chasseur. Sauf que rien au monde n’aurait su les dissuader. Il y avait encore ce désir chez eux, particulièrement chez Jenla. Il lui fallait apaiser ses douleurs, et quelle meilleure manière que les enfants pour épancher sa souffrance ? Il lui semblait n’y avoir qu’une lumière dans ses ténèbres, sa famille.

L’adoption d’Ayuna et de Reya ne la satisfaisait pas. Malgré l’épuisement des parents, Delsin se joignit au groupe quatre années plus tard. Lorsque Jenla posa les yeux sur lui, elle su qu’il n’y aurait pas plus bel enfant au monde que celui-ci. Elle ne comprenait pas comment on avait pu le rendre aux rues d’Imogen, sale et affamé. Delsin était différent de ses sœurs. Il était douceur incarnée et tempête destructrice tout à la fois. Ses sautes d’humeur eurent rapidement raison des désirs de Jenla. Elle s’y prenait mal. Sitôt elle assistait son fils qu’il se désorganisait, se montrait impulsif, voire violent avec elle. Seul Savar parvenait à le calmer. Mais surtout, le garçon s’isolait de ses sœurs. Sa mère ne savait comment s’occuper de cet être turbulent, exigent, souvent agressif. Il y a quelque chose en elle qui cessa de croire en lui, en cet enfant qu’elle avait tant voulu sauver. Quelque chose dans leur relation qui se brisa, très tôt. Delsin ne répondait pas aux besoins de l’Érudite. Il ne l’aimait pas, pensait-elle. Elle n’a pas vu à quel point il l’admirait, à quel point il se languissait d’elle. Trop souvent, elle lui a tourné le dos dans son propre désespoir, dans sa grande impuissance.

Savar, heureusement, était présent. Le garçon lui rappelait lui-même, au même âge. Il ne le percevait pas comme un enfant difficile, mais bel et bien comme son fils. Cette approche permit au garçonnet de s’ouvrir. Il y avait cette lumière chez lui que l’homme faisait briller un peu plus chaque jour. La chaleur et la tendresse de l’homme forgèrent un petit garçon de plus en plus sage, attentif et attentionné. Tourné vers le monde. Immensément curieux. Émotif, mais aussi compatissant. Pas à pas, Delsin s’inscrit dans la famille. Si Reya ne le laissait pas réellement approcher, Ayuna, plus âgée de deux années, l’accueillit à bras ouverts. Elle traînait son frère partout, le pliait à ses petites volontés. Mais il faisait plaisir à Delsin de l’aider. Ensemble, ils fréquentaient l’école du quartier où le garçon se démarquait déjà. Il étudiait fort, dans l’espoir, peut-être, que sa mère le remarquerait. Mais déjà, elle projetait l’adoption d’un autre enfant, d’un nouveau bébé. Lisaya les rejoignit quelques semaines après les sept ans de Delsin. Cette journée-là, l’enfant réagit fortement, soucieux que cette petite prendrait sa place. Ses protestations s’étouffèrent lorsqu’il rencontra la petite, Yaya, qu’ils la surnommaient.

Certaines âmes se lient instantanément, faisant fi des liens de sang, certaines âmes viennent de pair. Delsin prenait le bébé dans ses bras, le visage ruisselant de larmes que personne ne comprit. Il y avait quelque chose en lui qui faisait du sens désormais. C’est à l’arrivée de Lisa qu’il comprit le véritable sens du mot «famille». Bientôt il n’exista plus que cette enfant pour lui. Sa vie se résumait aux petits soins qu’il apportait à sa petite sœur et à ses heures monotones à étudier. Dans une salle de classe, tout son potentiel brillait. Il faut dire qu’on ne lui octroyait pas le droit à l’erreur. Sa mère, toujours, le poussait à se dépasser, comme tous ses enfants d’ailleurs. Quelque chose en Delsin cherchait encore à lui plaire, se languissait de son amour et de son affection. Sur ce sujet, ils s’entendaient à merveille. Il y avait chez les deux une profonde curiosité du monde et une soif d’apprendre intarissable. Le petit questionnait sans cesse Jenla, cherchant à s’approprier un peu plus de connaissances. Avec les autres enfants, il était maladroit, malgré sa bonne humeur. On le trouvait étrange, perdu dans son propre monde.

Anoky fut le dernier à les rejoindre. Du même âge que Delsin, alors âgé de neuf ans, on l’accueillit une journée particulièrement pluvieuse. Il pleurait alors. Ce fut la seule fois où on vit le nouveau garçon de la famille se montrer vulnérable. La fratrie apprit, au compte-goutte, les éléments de son histoire particulièrement triste. Il avait perdu tour à tour ses parents et ses deux frères aux mains d’une terrible maladie. Lui seul, immunisé semble-il, survivait. Il ne restait plus de lui qu’une coquille éparse, qu’un mal dans l’âme. Malgré la chaleur qui l’attendait chez les Ketera, Anoky ne leur réserva au départ qu’une porte obstinément close. Pendant plusieurs mois on n’entendit que quelques bribes de voix. Et de très longs soupirs.

Delsin partageait sa chambre. Pendant longtemps, ils ne se dirent rien. Pourtant ils communiquaient. La nature tranquille du noireau apaisait le nouveau venu de la famille. Et une confiance mutuelle s’installa. Delsin aida Anoky à s’ouvrir un peu, bien qu’il serait toujours secret, difficile d’accès. Ils devinrent frères, à leur manière. Même s’ils parlaient peu, ils étaient très souvent ensemble, suivis de près par la petite Lisaya qui grandissait bien trop vite. Delsin introduit aussi Anoky à son école, à des notions qu’il devait rattraper. Delsy se voyait bien enseigner un jour, mais après de nombreuses années à affiner son esprit. Il voulait devenir comme maman, un grand Érudit que tous respecteraient. Un contributeur à la science. Il y avait tellement de rêves dans son jeune esprit. Il se posait peu, partageant sa vie entre ses cours et ses obligations familiales. Bientôt, sa dévotion porta ses fruits : il fut recruté dans un programme scolaire prestigieux à la Grande Bibliothèque.

Sa vie s’accélérait. Il ne connaissait plus que le travail acharné, le regard sévère de ses précepteurs et la poussière des livres anciens dans lesquels il se perdait. Tout l’intéressait : l’histoire d’Ekoe, les lettres et la littérature, la biologie, l’anatomie, l’astronomie, la physique, les mathématiques… Il se passionnait de tout ce qu’on pouvait lui apprendre. Il devenait sérieux, voire avare de mots tant son esprit se tournait vers ses études, exigeantes et difficiles. Il s’acharnait néanmoins, malgré quelques difficultés. Le rythme imposé par le programme ne lui permettait que peu de temps libre, qu’il dédiait à sa famille, prenant de plus en plus de responsabilités au cœur du foyer. Souvent, Savar s’absentait de longues semaines pour la chasse. Il y amenait parfois ses filles ou Anoky, et Delsin aussi lorsqu’il était libéré de son dur travail. Lors de ces sorties de chasse, le garçon retrouvait son père mais aussi son enfance. Savar lui transmettait, un enseignement à la fois, sa passion de la nature et des Pokémon. Le garçon attendait toujours impatiemment ces rares moments où il avait son protecteur pour lui, où il avait l’impression de pouvoir être lui-même.

Une bougie soufflée. Les instants, les rires l’insouciance. Il n’y eut bientôt plus qu’un choc, qu’une cassure, qu’une blessure béante. Delsin ne sait même plus s’il se souvient du qui ou du comment on lui apprit l’annonce. Mais il pourrait décrire chacune des larmes versées. De quelle manière chaque membre de la famille se trouva écartelé. Un jour, Savar ne revint pas de la chasse. Il y eut des délais, des inquiétudes. Puis une angoisse permanente jusqu’au jour où un messager leur transmis la tragique nouvelle. Il avait été retrouvé près de la route menant à Mido, un poignard dans le dos. Assassiné, le coupable au large et surtout inconnu. Delsin n’avait que douze ans lorsque son père mourut. Son enfance venait de voler en fumée.

La famille agonisait de cette perte. Soudain, on réalisait le pouvoir d’un seul homme, l’œuvre d’une vie, ses efforts titanesques. Lui seul avait été la flamme pour les réunir tous. Sans sa guidance, il ne restait plus que ténèbres et ressentiment. Jenla première coulait. Pendant des semaines, elle fut cette présence qui tente d’en être une autre. Ce mensonge. Ses enfants savaient. Que malgré ses tentatives, elle ne parviendrait pas à prévenir la chute de chacun des membres de la famille. Reya lui rappelait sans cesse de doute manière. L’aînée de la fratrie, maintenant adulte, portait sa colère sur sa mère, pourtant innocente. Mais entre elles, il y avait d’autres histoires, plus anciennes. Pour Reya, il fallait tout simplement un coupable, qu’elle trouva en sa mère. Un matin d’aurore, la jeune femme quitta leur maison d’Inogen, s’abandonnant à une cité qui de toute manière n’avait jamais voulu d’elle. Elle ignorait à quel point Jenla l’avait forgée à son image. Que malgré ses colères, Reya avait cette même détermination en elle. Elle trouverait sa voie, mais ce serait sans sa famille pour un temps. Pour elle, c’était trop douloureux.

Au départ de sa sœur, Ayuna ne s’opposa pas. Elle ne jouait plus les princesses ou les martyrs. Au contraire, la douleur des siens l’accablait bien plus que la sienne. Là où sa mère échoua lamentablement, elle maintint une sorte d’équilibre, particulièrement précaire. Elle devint un point d’encrage pour Lisaya, seulement âgée de six ans, qui avait encore besoin qu’on s’occupe d’elle. Qu’on lui apprenne ce que c’était la vie, la mort. Ayuna gardait surtout un œil sur Anoky. Depuis le décès de son père adoptif, le garçon s’était d’autant plus replié contre lui-même. Il y avait cette tristesse dans son regard si profonde, si profonde… Elle effrayait l’adolescente. Même s’ils ne s’étaient jamais entendus, elle prit son frère sous son aile. C’était sa manière à elle de survivre. Puis il y avait Delsin.

Il se noyait. C’était trop tôt pour lui, trop violent. Il y avait encore cette nouvelle qui retentissait dans sa tête. Son esprit rationnel tentait d’y faire du sens. Il n’était encore qu’un enfant, comment aurait-il pu comprendre parfaitement ce qu’il signifie de perdre un être cher? Il voulait, il brûlait pour des réponses. Il y avait cette noirceur en lui, ce désir mesquin. Il voulait la vengeance. La nuit, il s’imaginait violenter le responsable. Et le jour il s’en prenait à eux tous. Mais surtout à Jenla. Savar avait été le filtre de sa colère toute sa vie, celui pour l’apaiser. Sans lui, Delsin avait oublié comment gérer la tornade de son émotivité. Son deuil se manifesta en rage pure. Il devint agressif, méchant. Tour à tour, il ferma la porte, s’isolant, se tuant à ses tâches académiques. Il ne savait pas comment étouffer cette peine. Bientôt, il ne lui resta plus rien. Plus rien que des regards blessés provoquant sa honte et son désespoir. Il détestait ce qu’il devenait. Peut-être était-ce trop tard.

La famille aspirait à la guérison. Sauf que Delsin n’y parvenait pas à l’instar des autres. Sa colère se gangrénait en lui, tarissant sa lumière. Les mois s’écoulèrent ainsi. Puis les années. Le garçon cédait place à un adolescent amer et réservé, complètement dédié à ses études. Heureusement, il y avait les livres, il y avait la Grande Bibliothèque et ses intéressés. Le jeune homme retrouvait en cette endroit un semblant de paix. Mais paix ne signifiait pas guérison. Ça, il fallut du temps. Beaucoup de temps. Pas à pas, Delsin retrouvait un équilibre approximatif, et un contact avec sa famille. Ayuna et Lisaya l’accueillirent chaleureusement, mais de toute évidence, Anoky mettrait du temps à pardonner les méchancetés qu’il avait dites. Pour ce qui est de Jenla, leur lien était tout bonnement brisé. Delsin ne pouvait l’affronter sans revivre sa colère intense, sans lui faire porter tout le poids de sa haine.

Un peu pour honorer son père, Delsin se spécialisa dans l’étude des Pokémon. Il se laissait de plus en plus vivre, faisant des rencontres et jouissant d’une liberté octroyée par l’adolescence et le passage des années. Il savait qu’il voulait devenir Érudit, de manière cela n’avait jamais fait de doute à ses yeux. Bientôt, il voyagea, partageant son temps entre l’écriture d’une thèse et ses observations sur le terrain. Il allait toujours plus loin, découvrait toujours plus. Avec toujours un œil attentif. Peut-être qu’ainsi il dénichera l’assassin de son père. Il y a encore cette vengeance qui brûle en lui après tout.

Comme d'habitude une très bonne fiche, j'aime ! Je n'ai rien à redire, si ce n'est que j'ai hâte de la voir évoluer INRP. Je ne te fais pas plus attendre et te laisse avec ton trio.

Fais ton choix !

BarpauJe sais, je sais. Quel est ce pokemon nul ! Mais laissez moi vous expliquer plus profondément ce choix. Barpau est certes un pokemon peu puissant et peu attirant au premier abord, mais il suffit de creuser pour voir qu'il est très robuste, résistant et déterminé. A l'instar de Delsin. C'est également un choix un peu cruel, puisqu'il fait un peu référence à la mère du jeune homme, qui voyait en lui le plus bel enfant sur terre. Et nous savons tous que Milobellus est considéré comme le plus beau pokemon. Peut-être que les points communs entre Barpau et Delsin, lui permettront d'évoluer et d'avancer.

PasserougeTout comme Delsin, Passerouge semble être un pokemon calme, paisible et presque docile. Ce qui n'est pas faux. Cependant, ce petit oiseau s'avère être un combattant redoutable et impitoyable. S'il vous prend en grippe, vous n'allez pas faire long feu (notez le jeu de mot). Néanmoins j'ai choisi ce pokemon pour une autre raison au départ. Braisillon et Falmbusard sont des rapaces, des chasseurs. Ils traquent leurs proies jusqu'à abattre. Pour un homme qui souhaite se venger, je me suis donc dis que ce Passerouge pourrait l'y aider.

PonchiotArrêtons un peu la violence, il y a d'autres côtés intéressants et c'est en cela que Ponchiot intervient. Pokemon vaillant mais surtout intelligent ! Il est doué d'une faculté analytique qu'aucun autre pokemon n'égal. Sage et perspicace, ces caractéristiques font écho à l’intelligence et au côté pragmatique de Delsin. Ce duo pourrait analyser tout et n'importe quoi ! A noter que Mastouffe est un modèle de sagesse et également un excellent secouriste. Ainsi avec Ponchiot, Delsin pourrait gravir les échelons jusqu'à son objectif final.

Le membre 'Aequor' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé Chromatique' :
Delsin | Forgive Rdmf

J'ai finalement arrêté mon choix sur Passerouge, merci pour ce super trio :la:

J'ai aussi édité la fiche en conséquence :3

C'est une validation !

Félicitations tu es VALIDÉ.E ! Bienvenue à Sakai. Tu peux dès maintenant recenser ton avatar dans le bottin des avatars et ton métier dans le bottin des métiers. Tu dois aussi passer créer ton inventaire dans ce forum. Si tu en as l'envie, tu peux aussi créer ta fiche de liens où tu pourras demander des RPs et des liens intéressants ! Surtout, tu récupères ta couleur et peux maintenant te lancer dans le jeu. La validation de ta fiche te fait gagner 20 écus ! Profite bien !

» PNJs de Delsin
» Sac de Voyage de Delsin
» Va savoir [PV Delsin]
» Les cimes [Delsin, Cc Trix]
» Portrait de Famille - Delsin