Ildra était d’une concentration exemplaire. Le guérisseur lui avait montré les gestes hier, en voyant que la Cheffe grognait littéralement quand c’était quelqu’un d’autres qui touchaient à son attelle. La fiancée finit par réaliser son oeuvre, souriant du résultat avant d’afficher un air inquiet. Entièrement nue, elle n’était habillée que de bandages aux endroits où elle s’était blessée la veille.

















La rousse pousse un soupir. Les conseillers ont intérêt à avoir le coeur bien accrochée, la cheffe était de fort mauvais poil.


Ceriza était la première dans la salle de réunion, en train de lire les rapports de la veille qu’elle avait expressément demandé au conseiller de rédiger. Comme soupçonné, de très nombreuses personnes avaient reçu un don magique. Souvent un, parfois deux. On manquait encore d’information sur le comment et le pourquoi, mais il est clair que le royaume allait devoir réagir. Encadrer tout ça.



Où était le rapport du premier conseiller ? Ce vieux crouton s’était peut-être dit qu’elle ne tiendrait pas sa promesse en ne se présentant point au conseil aujourd’hui ? Il commençait à l’agacer sérieusement et actuellement, elle était d’humeur pour faire des changements drastiques.









La cheffe avait vu dans les yeux de sa fiancée qu’elle atténuait volontairement la malheureuse rencontre de ce matin. Même si elle n’était pas versée dans la politique, Ildra faisait office de messagère de cheffe et c’était rare qu’on refuse ses demandes. Surtout sur un truc aussi sensé. Mais le premier conseiller, comme à son habitude, ne semblait en faire qu’à sa tête.













La porte s’ouvre et Ceriza tourne la tête. Heureusement, ce n’est pas quelqu’un qui mérite de recevoir ses griefs. Au contraire. Les traits de la Cheffe Midoyenne se détendit et elle se lève.









Il faut dire que c’est Amanda qui lui a révélé le côté sombre du premier conseiller. Un dossier suffisamment gros pour qu’il tombe. Manoeuvre politique ? Peut-être, mais là, ce serait amplement méritée.





Le siège en question était présenté d'un doigt accusateurs et on laisse à l'assistance deviner à qui il appartient. Voilà. C’est dit. Il valait mieux que ce soit fait.
Cependant, Ceriza prends une grande inspiration. Son bras lui faisait encore un peu mal, mais ce n’était guère une raison d’agir de manière aussi rustre avec le meilleur élément de cette table et, elle osera le dire, une plutôt bonne amie.



Inspiration. Expiration. Ah. Cela allait beaucoup mieux. Ses trait se détendent.





Les autres conseillers allaient probablement pas tarder à arriver, mais elles avaient le temps d’échanger quelques mondanités.


Pokémon de Ceriza :

Ceriza cligna plusieurs fois des yeux, légèrement surprise par la nouvelle voix qu’elle avait entendu. Elle ne rêvait pas, c’était… c’était la pomme qui avait parlé. Non ? Etait-ce encore son pouvoir ?
Pourtant… Sans vouloir offensé ce brave petit pokémon qui s’était infiltré dans le bateau revenant des archipels et qui s’était fait adopté de suite par Amanda… Il ne faisait pas très… pokémon dragon… non ? Ceriza se gratta la nuque devant cette bizarrerie, avant de secouer la tête. Ce n’était guère l’instant.

Au moins, Lady Kotori n’a pas eu trop de casses de son côté, la douleur que ressentait la Cheffe ne lui permettait pas de rire de cette petite mésaventure, même si elle était rassurée qu’il n’y ait finalement qu’elle qui s’était fait mal dans le cercle des dirigeants. Espérons que cela n’empire pas avec les jours qui suivent.
En tout cas, elle est touchée par la sollicitude d’Amanda concernant sa blessure.





















Ceriza secoue la tête. Enfin, peut-être que son fidèle messager tiendra sa langue ?
…
Non. Cela non plus, elle n’y croyait pas. Il était d’un naturel franc et bavard. Si on le questionnait un peu (et sa mère était plus inquisitrice qu’elle-même), il allait cracher le morceau avec un magnifique sourire.  



Un petit contre-temps, rien de plus. De toute façon, tant qu’elle pouvait parler, elle pouvait faire son métier, contrairement à un garde ou à un travail manuel.
Autan se met à roucouler. C’est l’heure et déjà, la porte s’ouvre, laissant un autre conseiller entrer.




Ah ba, on avait dit plus haut que la cheffe était de mauvaise humeur. Un rien pouvait l’énerver, alors quand on pense que celui qu’elle surveillait était en retard au conseil d’une bonne demi-heure… Oui. Oui, elle était agacée. Il ne pouvait même pas prétexter un manque de sommeil. Ildra avait toqué à sa porte ce matin.



Ceriza se lève d’un coup, grimace à cause de son bras qui tiraille mais cela ne l’aurait jamais empêché de se diriger vers la porte… si celle-ci ne venait pas de s’ouvrir  miraculeusement avec le premier conseiller qui entre. Il semblait calme, serein, presque surpris de voir le conseil à complet.



Il prétexte mille et une excuse que Ceriza écoute à peine, s’assyant de nouveau un poussant un soupir bruyant et agacé tout en scrutant son premier conseiller qui s’assoit avec ses documents. Déjà, il enchaîne à propos des rapports qu’il a reçu ce matin.



Encore d’autres excuses. Les informations étaient trop précieuses pour être donné à n’importe qui… Il avait eu besoin de temps pour résumé… Encore et toujours des excuses et des promesses jamais tenues.



Pour une fois, le premier conseiller s’arrête de parler, intrigué. Plus important que les événements d’hier ? La cheffe avait définitivement perdu la raison. En même temps, vu sa blessure, elle était incapable de diriger correctement. Cependant, il n’osa pas prononcer sa pensée devant le regard assassin de Lady Shalos.



Ceriza se tourne vers Amanda, laissant le premier conseiller dans la confusion.




Pokémon de Ceriza :

Le temps semblent s’être suspendue. Les accusations et les preuves de lady Kotori circulaient parmi les autres conseillers et pour une fois, Lord Apikan restait muet. De toute façon, seul contre tous, que pouvait-il faire ?



Malheureusement, l’incompétence quotidienne n’est pas une charge valable. Dommage. Ceriza se lève et prends une grande inspiration. La seule chose sur laquelle elle s’en voulait, c’est de ne pas avoir vu cette mascarade plus tôt de la part de son premier conseiller.





Ce vieux sénile n’avait vraiment aucune limite ? Il faut croire. Ceriza secoue la tête, y voyant une vaine tentative de sauver sa peau devant l'inéluctable.





Sur ces mots, des gardes dans la salle s’avance et entoure le seigneur Apikan. Celui-ci se lève lentement, sa fierté Midoyenne lui permettant de maintenir sa tête haute malgré la révélation cinglante de sa combine. Il réfléchit, pesant ses derniers mots qu’il allait prononcer à ce conseil. Au bout de quelques instants, il se lance.







Lord Apikan, pour une fois, suis docilement les gardes et il ne jette aucun regard derrière lui, même quand les grandes portes se ferment. Ceriza pousse un soupir. Une bonne chose de faîte.



La Cheffe se rassoit devant les petits oui de la tête de son assemblé, même si beaucoup étaient surpris de la façon dont Lord Apikan avait dupé le Conseil.





La Cheffe baissa respectueusement la tête et laissa les autres conseillers montrer leurs gratitudes à leurs manières. Avec ce coup d’éclat, même si elle ne devait s’en préoccuper guère, la côte d’Amanda avait grimpé en flèche. En politique, c’était important pour accélérer certains processus et obtenir de nouvelles relations.



Après tout, c’était cette noble assemblée qui l’avait choisie, même si elle avait dû se plier en quatre pour obtenir certaines voix. Cela en valait la peine, quand on y repense.



Ceriza attrapa le grimoire qui comportait toute les preuves de la haute trahison de l’ancien premier conseiller.



La confiance se gagne en goutte et se perds en litre. Le prochain conseiller sera surveillé. Ainsi que les autres. Les gens changent petit à petit, Ceriza devait trouver un moyen pour percevoir quand est-ce que quelqu’un atteignait le point de non-retour.


Pokémon de Ceriza :

Ceriza fait un oui de la tête, approuvant les paroles de sa conseillère la plus efficace qui a pu démasquer ce cancrelat. En étant irréprochable du début à la fin, le peuple de Mido retrouvera confiance en leur conseiller. Les exemples, il en fallait et dans les deux sens. La Cheffe n’était pas inquiète, le verdict était joué d’avance mais il était important de respecter les étapes. Ce n’était pas une barbare qui sortait ses pokémons à la moindre contrariété pour résoudre ses problèmes.



La demoiselle ne craignait pas les charges de travail, même si elle était blessée, elle pouvait continuer d’exercer son autorité. Puis, ce n’était pas les bras qui lui manquaient, surtout quand elle lança un sourire à sa fiancée qui répondit avec un bref signe de tête.

L’assistant de Lady Kotori intervient, à la surprise de tout le monde. Toute l’attention était focalisée sur lui et à raison, puisqu’il souleva un point fort intéressant.



Ceriza regarda Lady Kotori. C’était peut-être la plus jeune de l’assemblé, mais elle n’avait pas manqué d’ardeur depuis qu’elle était Conseillère. Ses deux autres conseillers étaient bons… mais elle. C’était un monument à côté.
Cependant, la décision ne lui revenait pas.



La Cheffe lève les yeux au ciel. C’est sûr que ce n’était pas elle qui avait choisis le dernier premier conseiller. Elle se demandait d’ailleurs comment son prédécesseur avait fait pour le supporter. Tant bien que mal, sans doute.





Un des conseillers se lèvent et commence à mettre en avant sa candidature. Le conseiller culturel. Quelqu’un de passionné, mais qui pouvait manquer d’initiative au goût de Ceriza. Le conseiller met en avant ses avancées, fait des propositions et fait son laïus pour expliquer pourquoi ce serait bien qu’il soit le premier conseiller.




Pokémon de Ceriza :