Les gens de joie des maisons closes d'Enogen étaient de très bons clients de mon père et, par héritage, devenaient les miens. Demoiselles comme messieurs avaient besoin de quoi rendre les peaux douces, de quoi se maquiller, mais aussi de quoi calmer les petits tracas de leurs boulots ou éviter les conséquences de celui-ci pour les jeunes femmes. A la demande de l'une d'elle, j'étais venus livrer directement là-bas sans me douter de ce qu'il allait se passer.

Cela faisait un moment déjà que je me sentais suivis, étrange, comme si mon ombre elle-même me hantait. En chemin, j'avais fini par fredonner un truc à la noix en espérant que ça passerait.

" Pas le temps de tout lui dire, Pas le temps de tout lui taire, Juste assez pour tenter la satyre, Qu'elle sente que j'veux lui plaire. Sous le pli de l'emballage, La lubie de faufiler, La folie de rester sage si elle veut, Ou pas l'embrasser. Quand d'un coup d'elle se déplume, Mon œillet lui fait de l'œil, Même hululer sous la lune ne m'fait pas peur, Pourvu qu'elle veuille. Je n'ai qu'une seule envie, Me laisser tenter, La victime est si belle, Et le crime est si gai...."

Je me taisais qu'une fois entrant dans le bordel ou hommes et femmes de joies tenaient compagnie a ceux et celles venue chercher l'amour d'un soir. A peine ais-je fais qu'un pas que l'une de mes clientes habituels de mes lotions évitant la reproduction attrapa mon bras pour m'emmener dans les coulisses.

"Vakariss, mais vous chantez! Vous me sauvez la vie!"

Je me maudissais déjà de ne pas m'être tue plus tôt quand elle fit des yeux de biches larmoyantes.

"J'ai un rendez-vous amoureux, je ne veux pas le manquer mais je dois monter sur scène dans 5 minutes... S'il vous plait... remplacez-moi... Je vous ai entendu en arrivant, vous chantez trop bien....
-Mademoiselle, j'aimerais vraiment vous aider mais...
-Oh merci ! Vous inquiétez pas, on a des costumes de toutes sortes! On vous reconnaitra même pas!"

Je ne pus rien rajouter qu'elle me trainait déjà vers tout une pièce faîtes pour les préparations de ces filles et hommes qui faisaient patienter certains clients en chantant ou dansant. J'aurais certes pu râler et pester mais je ne me sentais pas d'être responsable d'un futur désastre amoureux alors lâchant un simple soupire, je la laissais m’apprêter. J'enfilais un corps pour affiné ma taille, m’étouffant de moitié et ajusté avec divers tissus mis en boules pour donner l'illusion d'une poitrine avant de mettre la robe qui allait avec.  Muni d'une perruque, je me retrouvais avec la même chevelure rousse et ondulée qu'elle avant qu'elle ne s'attaque au maquillage. Deux fois je me pris l'étrange brosse a cil dans l’œil ce qui mit à l'épreuve ma patience mais quand elle me montra la résulta, je dût avouer que je semblais être sa grande sœur....

"Vous êtes magnifique! On dirait une vrai dame!
- Je ne sais guère si je dois vraiment prendre cela comme un compliment...
- Rassurez-vous, vous n'avez qu'une chanson à chanter! Et puis, celle-là, tout le monde la connais!"

Il est vrai que la chanson en question était une ballade romantique connu à Sakai. J'eue le droit a un énorme baiser sur la joue avant qu'elle ne disparaisse et me laisse à ces collègues qui gloussaient d'amusement. Je leur demandais un vase, y mis de l'eau et fit sortir un peu Haka pour qu'il se détende les nageoires. L'animal sembla rire en me reconnaissant après un moment. Je fronçais les sourcils.

"Ne rit pas... Un jour, autant, cela t'arrivera aussi."

Mon heure venue, les filles me poussèrent littéralement sur scène. L'une d'elle poussa aussi le vase d'Haka comme pour me donner un compagnon d'infortune. Je restais un moment interdit devant ces personnes qui se découvraient de façon assez intimes devant moi avant que le piano ne commence à jouer. Hésitant, je commençais à chanter sans vraiment bouger de l'endroit ou j'étais avant de voir du coin de l'oeil certaines filles me faire signe de me laisser aller. Plus facile à dire qu'à faire, ce n'était nullement mon métier ça!

Haka du sentir mon trouble et jeta quelques bulles d'écumes, décorant ainsi la scène, détournant l'attention de moi. Que ce soit à cause de la musique devenant plus entrainante ou les bulles d'Haka,  je me laissais davantage aller, surtout que personne ne semblait voir la supercherie a part les employés amusés. Tout en chantant, je jouait alors avec l'eau en l'air, dansant un peu aussi, faisant un show en allant même jusqu’à m'incliner en souriant pour remercier les applaudissement.

De retour en loge après avoir récupérer aussi le vase d'Haka, je me perdis à en rire un moment avec les autres. En effets, cela avait été un peu amusant... Mais fois d'Hamra, c'était sans aucun doute la première et la dernière fois que je ferrais ça!

Quiproquos qui

propose quoi ?!

PV | Vakaris Hamra
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Décidément, Enogen lui apportait bien des misères, moins que Mido certes, mais pas la connaissance et les espoirs qu’il nourrissait en venant. Vitruvius se donnait corps et âmes – pas trop littéralement espérait-il, sinon ses plans pour la soirée seraient tués dans l’œuf – pour compenser leurs galères, en commençant par l’auberge qui les avait mis dehors pour une raison absurde...
Leurs économies avaient fondues comme neige au soleil, surtout depuis l’arrivée des nouveaux pokemons qui coûtaient chers en baies et en nourriture, d’autant que la Scarabrute s’était enrhumée, causant quelques dégâts intempestifs. L’aubergiste n’était vraiment pas compréhensif...
Il ne regrettait rien, bien sûr, mais l’équipe n’était pas encore prête et sa bourse de soldat ne tomberait qu’à son retour à Kuni, si son capitaine était satisfait de son travail en terres étrangères.
Néanmoins, il lui fallait se libérer l’esprit, et quoi de mieux que la douce chaleur d’une compagnie agréable ? Quelques pièces de plus ou de moins n’y changeraient pas grand-chose, autant se détendre et se vider l’esprit pour être plus centrer sur ses objectifs dès le lendemain.

C’était avec facilité qu’il avait déniché une maison de joie à bonne réputation, facilité car ce genre d’endroit est étonnamment bien indiqué pour l’œil avisé qui en connaissait le langage. Il lui avait suffi de suivre les minuscules panneaux au symbole discret mais parlant pour un connaisseur, et la musique et les rires l’avaient happé sur les derniers mètres. Dans une ruelle bien éclairée, le bâtiment avait fière allure dans les tons de bleu pastel et la pancarte qui flottait devant l’entrée lui arracha un sourire prometteur.
Lisa sur l’épaule et pour seule compagnie, le soldat poussa la porte et arriva dans une grande salle assez classique en soit, où les parfums se mélangeaient avec harmonie et où tout le monde semblait trouver son bonheur. Des femmes et des hommes déambulaient entre les clients de tous horizons, habillés plus ou moins et dans tous les styles, se laissant séduire par quelques audacieux crédules pour un soir. Hériberto se dirigea machinalement vers son endroit favori, le comptoir, pour prendre le temps d’admirer les courbes des unes et des autres.
Il commanda un verre d’alcool local, laissant le serveur le conseiller et quelques pièces disparurent déjà aux mains de ces marchands de bonheur. Corsé mais agréable, le kuniois prit une gorgée et se tourna pour laisser son regard flotter de-ci de-là, et observer aussi les clients venus faire de même. Ils étaient tous pareils quand ils venaient ici, et Héri aimait se détacher un peu de son rôle de client et repérer les échanges discrets dans la salle, lui donnant un aperçu du sérieux de l’établissement. Et puis, toute information était toujours utile, ça lui avait déjà sauvé la mise à quelques occasions, pourquoi s’en priver.

Un nouveau spectacle se lança, une fille littéralement poussée sur scène par ses camarades et qui n’avait pas l’air à l’aise, mais son teint mâte et les traits de son visage compensaient son inexpérience évidente. Le soldat continua sa recherche parmi les dames de la salle et repéra une jolie femme aux cheveux roses, au sortir d’un couloir. Sur un air de chanson romantique, il se dirigea vers la jeune femme, assez petite et aux formes discrètes, attiré par son visage et la douceur qui s’en dégageait. Ce genre de douceur sans jugement ni fausseté qu’il appréciait tant. La Plumeline sur son épaule lui donnait toujours un côté mignon et attachant qui facilitait les rencontres et elle se tenait prête à improviser une danse de séduction en cas de dernier recours, c’était donc confiant qu’il se faufilait vers la demoiselle.
Au moment de l’accoster cependant, il remarqua qu’elle se retenait de rire en regardant le spectacle, la chanteuse avait pris confiance et jouait avec des bulles d’eau apparues mystérieusement... C’était un bocal à côté d’elle ? Le pokemon à l’intérieur ne faisait pas très sakaien, elle était peut-être une expatrié comme lui. Il la regarda avec amusement et se laissa prendre au jeu des applaudissements, sifflant même entre ses lèvres pour la féliciter. Cette jeune femme était pleine de ressource apparemment, et il fallait toujours encourager les débutants, c’était crucial pour leur donner l’envie de continuer.
Finalement, elle était plutôt intéressante et quand elle disparût dans les coulisses, Hériberto avait fait son choix. Il voulait la rencontrer, et pourquoi pas, la découvrir un peu plus. Il se tourna donc vers l'hôtesse à ses côtés qui riait encore en applaudissant.

Mademoiselle excusez-moi, pourrais-je rencontrer votre collègue chanteuse à bulle ?

La fille pouffa mais reprit vite son sérieux – autant qu’elle put – et acquiesça en lui prenant la main pour le guider vers les loges.

Je vous amène à elle, et je vous laisse voir si... vous lui convenez aussi, elle risque d’être assez difficile mais ne vous offensez pas, elle est.. nouvelle. Pour l’instant, elle ne fait que chanter !

Le soldat se laissa faire, comprenant que chacune et chacun dans cet endroit avait ses propres limites. Il fut bien étonné qu’on l’emmène directement dans les loges des danseuses et chanteuses, ce n’était pas courant mais Héri en profita pour en apprendre un peu sur l’envers du décor, loin d’être déçu en recevant quelques sourires charmeurs et clins d’œil amusés. Il espérait qu’on le guiderait aussi pour repartir car il se perdrait presque dans le dédale de couloirs et de tentures s’il n’avait pas le sens de l’orientation.
Arrivés dans la loge, la demoiselle était au milieu de quelques-unes de ses consœurs et riait avec elles. L’hôtesse qui l’avait guidé interpella la concernée avec un grand sourire.

Hum. Chéri, quelqu’un te demande, tu veux bien le rencontrer?

Hériberto n’avait pas l’habitude de ses manières, mais sûrement était-ce plus banal à Sakai de procéder ainsi qu’à Kuni. Loin d’en être déboussolé, il présenta son plus beau sourire et s’inclina poliment devant la demoiselle, détaillant du regard sa robe en dentelle qui couvrait ses formes.  

Bonjour demoiselle, on ne m’a pas donné votre nom, mais vous pouvez m’appeler Bart si cela vous convient... Me feriez-vous l’honneur de vous joindre à moi pour bavarder ?

Si elle était nouvelle, timide ou difficile, il lui fallait se montrer délicat, patient et rassurant, et c’était ce qu’il espérait dégager en ce moment car il y avait beaucoup de témoins pour être éconduit. S’il pouvait passer une bonne soirée en bonne compagnie pour une fois, ça le changerait des désastres et des frustrations qui s’accumulaient, quitte à ne faire que la conversation avec une jolie fille, sympathique et il espérait, un minimum cultivée.

feat. &

HRP:

Mon léger plaisir fut interrompu par une jeune fille aux cheveux rose alors qu'Haka s'amusait à offrir de nouvelles bulles à ses fans. Je haussais les sourcils à sa façon de m'appeler avant de prendre un éventail d'un bras, l'autre tenant le vase d'hypotrempe, afin de cacher une partie de mon visage à l'inconnu. De prêt, qui sais, il se rendrait peut-être compte de la supercherie bien que les filles avaient veillé à me raser de près. Les demoiselles gloussèrent avant de s'éloigner, nous laissant seul, ou presque, celles-ci s'étant juste décalées plus loin derrière le client alors qu'il s'inclinait pour se présenter. Je plantais mon regard émeraude sur l'homme avant de les remonter vers mes "collègues" qui souriaient en levant les pouces. Caché derrière l'éventail, je fermais les yeux et me maudissait. Pourquoi n'avais-je pas agit comme mes parents et simplement venir juste pour le commerce ?! Refuser tout autre service comme celui qui faisait que là, je me faisais courtiser par un inconnu qui n'avaient surement pas qu'en tête un débat sur l'état de l'eau du vase d'Haka?! Je serrais les dents, comptant bien le rembarrer vite fait bien fait et reprendre ma vie NORMAL mais en rouvrant les yeux, le voyant ainsi avec sa plummeline sur l'épaule, je ne pouvais vraiment pas lui mettre un râteau de ce genre devant tant de gens. Maudissant une nouvelle fois mon humanité à cause de laquelle j'étais dans ce fichu cas, je m'inclinais à mon tour en me tenant la robe, comme... une femme.

"Enchanté messire, je me nomme Vak...a."

Ouai, Vaka, ça passe comme nom de femme non ? Bien, maintenant, l'éconduire poliment, mais ça, c'est sans compté sur la femme aux cheveux rose.

"Vaka, si vous voulez être tranquille pour bavarder, je peux vous laisser ma chambre. Tu sais, celle au premier. La deuxième porte à droite."

Je fixais les filles avec leurs yeux de biches et leurs moues qui faisaient très bien comprendre qu'il y aurait des crises de larmes en cas de refus. Rageant intérieurement, je baissais légèrement l'éventail pour sourire à mon... bienfaiteur ? Je ne savais même pas quel mot employer.

"Et bien.... Si c'est pour bavasser, je suppose que j'accepte. Veillez bien me suivre s'il vous plait ?"

Bien que soyons sérieux, aucun homme voulant bavarder n'aurait franchis les portes de cet établissement, il cherchait surement bien plus que ça ! Mais dans l'intimité, je pourrais mieux l'éconduire sans qu'il ne soit honteux non ? Que je suis trop gentil quand j'y pense.... Prenant les devant pour pas qu'il voit mon visage irrité de se jeu à la noix, j'en profitais aussi pour glisser à l'oreille d'Haka dans un murmure.

"Sois mignon Haka, si il tente quoi que ce soit, rends le aussi noir que l'atelier après les flammes...."

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HRP:
Si tu veux qu'Haka t'asperge au moindre signe douteux de ta part, hésite pas ~ Et t'en fais pas, ton rp me va ^^

Quiproquos qui

propose quoi ?!

PV | Vakaris Hamra
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En se redressant, hériberto remarqua instantanément la gêne de la demoiselle, ce devait être la première fois qu'elle se retrouvait dans cette situation, peut-être était ce même sa première soirée dans cet établissement et elle ne devait pas s'être préparée à être demandée ainsi. Elle tentait de cacher ses émotions derrière un éventail salvateur, preuve de ses bonnes manières. Le soldat était ravi même s'il se demandait d'où était apparu cet éventail, à croire que ces dames en avaient toujours un sur elles pour de telles occasions. L'un des nombreux mystères de la gente féminine qui lui plaisaient, rendant la jeune femme encore plus intrigante.
Elle se présenta, hésitante mais au moins elle lui répondait, il était sur la bonne voie. "Vaka", c'était parfait, original et en deux syllabes, comme il aimait. Il aurait plus de facilités à s'en rappeler et n'aurait pas à lui donner de surnom raccourci qui pouvait perturber les plus timides.

Enchanté Vaka, c'est un plaisir.

L'idée de sa collègue le rassura, loin d'être pudique ou timide, tenir une conversation et mettre en confiance était plus difficile quand une dizaine de filles observaient juste à côté, prêtes à intervenir pour voir leurs scénarios romantiques se réaliser...
Hériberto lui rendit son sourire, ravie d'avoir une belle soirée sans complications en perspective, même s'il devait encore conquérir la douce, il était sur la bonne voie puisqu'elle acceptait de s'isoler avec lui !
Il la suivit poliment et s'amusa de son bocal qu'elle ne semblait lâcher sous aucun prétexte. Si le pokemon eau pouvait lui donner du courage, il n'allait pas lui retirer ! Ils montèrent les escaliers, héri tachant de ne pas être trop prêt de la demoiselle, étape mise en confiance et tout se passait bien. Arrivés à la chambre il la suivit en observant la décoration. Simple mais intime, un grand lit trônait au centre couvert de draps rose clair bien lissés. Un cœur rose foncé était tissé au centre, révélant bien qu'il s'agissait de la chambre de l'hôtesse aux cheveux roses. Le Kuniois esquissa un sourire amusé et poursuivit son étude des lieux, laissant à Vaka le soin de fermer la porte derrière eux. Il repéra la banquette aux coussins rouges vifs près de la fenêtre camouflée par de longs rideaux rose pâle. Une table basse accueillait un unique vase tout en finesse garni de roses rouges qui parfumaient délicieusement la pièce. Quelques chandeliers accrochés aux murs complétaient le tableau de leur lumière tamisée pour une ambiance romantique garantie.
La chanteuse avait l'air bien tendue, il lui fallait donc agir avec finesse et galanterie s'il ne voulait pas la voir fuir en un clin d’œil. Il lui sourit donc avec tendresse et alla s'installer sur la banquette, adoptant une posture détendue mais raisonnable et invita la demoiselle a le rejoindre en tapotant la
banquette à ses côtés, assez large pour ne pas l'obliger à se coller à lui mais pas trop pour créer une proximité.

Joignez-vous donc à moi ma chère, n'ayez crainte.

Lisa se pavanait en tournoyant dans la pièce avec noblesse, imitant les valses des vals prestigieux, ou l'art de mettre à l'aise par la Confrérie de la Plumeline...
Héri ne pressa pas sa timide compagnie, lui laissant le temps de décider, patient et détendu, évitant de la déshabiller du regard comme certains rustres. Au contraire, il lui fallait se montrer rassurer et quoi de mieux que de garder ses yeux fixés aux siens avec douceur.
Mais avant de se voir refuser la conversation et pour montrer sa bonne volonté, car il n'avait pas forcéééééément menti en disant "vouloir bavarder", il fallait entamer la discussion. Après tout, le dialogue était le meilleur moyen d'aborder une dame. Et quoi de mieux qu'un sujet qui semblait lui tenir à cœur ? D'autant que le pokemon bleu et son bocal intriguaient beaucoup le Kuniois.

Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer votre pokemon, il ne fait pas très sakaien. Il viendrait plutôt de l'océan même si je ne l'ai jamais vu sur les côtes à Kuni. Vous voulez m'en parler un peu plus?

Patient et intéressé, un vrai gentleman, même si effectivement, il ne l'était pas que par le petit pokemon eau, intéressé.

feat.

HRP:

Je ne mentirais pas en disant que j'étais à l'aise, non, j'étais tendu. Je venais assez souvent offrir mes produits aux filles d'ici pour savoir que les mains étaient souvent baladeuses et les baisers parfois voler avant d'être payer. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas de ce Bart qui garda les siennes loin de mon corps le temps du trajet jusqu'à la chambre.

J'observais un moment la pièce, bien trop rosé et romantique à mon goût, puis allais refermer la porte et poser le bocal sur la table, près du vase. Haka en profita pour renifler les roses avec intérêt, essayant de les emballer dans quelques bulles d'écumes. Je souris en le voyant faire avant que le présence de notre invité ne revienne à mon oreille quand il me proposa de le rejoindre sur le divan. Ne comptant pas le faire et stopper le jeu, je réfléchissais a une façon poli de refuser et de le renvoyer vers les véritables travailleuse de ce marché quand je tombais littéralement dans le panneau dès qu'il me lança sur Haka. Mon travail est mon Pokémon étaient deux choses dont je pouvais parler pendant des heures...

"Les Hypotrempes sont en effet issus de l'océan mais je serais dans l'incapacité de vous dire si il l'a connu ou si il est née en captivité, l'ayant obtenu en héritage. On ne pourrait pas croire à le voir ainsi mais Haka est plein de ressource, il a réussi à survivre à l'incendie qui a ravagé le commerce de mes géniteurs. J'ai bien essayé de le relâcher, n'étant pas vraiment fait pour éduquer ce genre de créature mais il ne l'a jamais accepté et cela finalement me convient bien, autant pour sa présence que pour les propriétés de son encre et de son eau. C'est très peu connu mais ces Pokémon secrète une très légères substance autours de leur corps qui se mélangent à l'eau, incolore et inodore, mais possédant de légères propriété apaisante qui, combiner à d'autre produits, peuvent amplifié le...."

Je m'arrêtais d'un coup me rendant compte que je partais vraiment dans un monologue qui le fatiguait surement, surtout si il était venu ici pour autre chose qu'un cour sur les Hypotrempes et leurs utilités dans la confection de produit. Jetant un regard à Haka qui s'amusait a se cacher et réapparaitre derrière une rose tombé dans son vase, comme pour créer un jeu de cache cache avec l'oiseau jaune, une idée me vient pour m'enfuir sans problème et je souris, désolé, à cet homme assis.

"Pardonnez moi, j'ai une fâcheuse tendance à être une vrai pipelette quand on me lance sur les sujets qui m'intéresse. Bien que vous dîtes vouloir bavarder nous savons vous et moi qu'il n'y a pas que cela cependant, votre regard est assez troublant... Si vous accepteriez de jouer un peu, d'accepté..."

J'avisais du regards un léger châle saumon posé sur le coin du lit, sans doute pour permettre à la demoiselle rosé de se recouvrir un minimum pour aller se rincer après l'ébat.

"... D'avoir les yeux bandés, je me sentirais bien plus à l'aise pour la suite."

Je souriais doucement, priant Giratina, Dialga et Palkia qu'il accepte. Allezzzzz ! Qu'y aurait-il à craindre d'une femme toute mimi comme moi après tout hein?! Si j'avais su qu'un jour je me serais dis ça à moi même....

HRP:

Un personnage

original

PV | Vakaris
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Sa question avait parfaitement rempli son objectif, détourner la demoiselle de ses craintes et l’emmener vers un sujet où elle était clairement plus à l’aise : son Hypotrempe. Elle se lança donc dans une explication détaillée et exposant clairement son intérêt pour son pokemon et ses propriétés, prouvant par la même son intellect certain. Hériberto nota dans un coin de sa tête toutes ces informations en retenant de moins en moins un sourire amusé devant l’amour qu’elle portait à son pokemon. Il l’écoutait sans la couper, et sans lâcher ses yeux du regard, fidèle à sa parole.
Elle finit par s’arrêter en se rendant compte de son monologue passionné, ce qui amusa davantage le kuniois qui l’observait en silence. Il fallait qu’elle voit qu’elle avait le contrôle, qu’elle maîtrisait la situation pour être à l’aise et se laisser aller à quelques douceurs. Lisa contribuait à l’ambiance en jouant avec l’Hypotrempe, comme une mère avec l’enfant d’un autre. Elle sautillait autour du bocal, faisant mine de chercher le pokemon eau derrière sa rose et de ne pas le voir déborder de tous côtés... Une vraie maman, qui attendrissait tout le monde, même le soldat.
Il arbora donc un regard compréhensif quand elle poursuivit en exposant ses réserves à poursuivre dans la direction qui lui semblait inévitable en un tel lieu, ce qui était plutôt naturel pour une débutante qui n’avait peut-être pas prévu cela si tôt...
Il attendit donc qu’elle finisse et retint un sourire victorieux à l’idée d’un jeu à l’aveugle. Même s’il préférait souvent être celui qui contrôle la situation bien qu’en restant dans l’ombre, que pouvait-il lui arriver de fâcheux avec une jeune femme bien élevée et timide ? Il n’avait pas de craintes à avoir pour si peu, surtout si ça la motivait à passer directement à l’étape suivante.

Ne vous excusez pas, j’aime apprendre et je suis ravi d’en savoir beaucoup plus sur votre pokemon aux propriétés forts intéressantes. Certes je ne suis pas venu dans cet établissement au hasard, mais je suis quelqu’un de patient...

Il se redressa un peu sur la banquette, se mettant à la disposition de la demoiselle pour qu’elle s’avance et lui passe le morceau de tissu.

Alors si me bander les yeux vous met plus à l’aise pour continuer nos bavardages, je vous fais confiance...

Et un peu de compréhension et de confiance pour attiser le tout, un pas à la fois, ils se dirigeaient vers une soirée fort sympathique, quitte à conclure au bout de plusieurs soirs seulement. Cette femme savante l’intéressait de plus en plus, il pouvait bien prendre le temps de conquérir en douceur pour une fois. Se laisser aller à jouer les émotifs avant de rentrer à Kuni, ce qui n’était pas désagréable quand personne n’était là ni pour le juge, ni pour le moquer... Inconnu, il pouvait se permettre de passer pour un romantique quelques heures sans rien craindre.
Et peut-être pourrait-il aussi se permettre de poser une main « rassurante » sur ses hanches pendant qu’elle poserait le tissu sur ses yeux. Et si elle voulait continuer de parler pokemon assise sur ses genoux, il en avait tout un stock à raconter avec les spécimens qu’il comptait maintenant dans son équipe !

feat.

HRP:

Parfait! Il acceptait le "jeu" et j'allais pouvoir me libérer de cette mascarade même si le fait de me "faire confiance" m'offrait en retour une pointe de culpabilité. Avec un sourire, je posais l'éventail et allait chercher le tissu que je pliais pour en faire un long rectangle puis je m'approchais de lui. En faisant attention, je lui enlevais alors ainsi l'un des cinqs sens, la vue, non sans me tendre en sentant sa main venir flirter avec ma taille. Une fois assuré qu'il ne voyait plus rien, je m'éloigner de nouveau pour l'oberver là, patient, à ma merci. Un sourire s'en glissa sur mon visage avant  de m'approcher d'Haka et de lui faire signe de rester silencieux, prenant alors lentement le vase dans l'idée de repartir avec comme ça. L'hypotrempe ne sembla pas de mon avis, surpris d'abords avant de m'envoyer une bulle au visage et s'agiter. Je le reposais alors et lui fit signe de ce calmer directe mais sa seul réponse fut de montrer "Bart" de la tête. Qu'est-ce qu'il voulait ?! J'allais quand même pas couché avec lui ! A son mime d'un bisou à la vitre en direction de la Plumeline, je compris et soupirais en me passant une main au front avant d'abdiquer. Je savais Haka têtu pour certaine chose et celle-ci me semblait être le cas.

Très bien, elle voulait pas que je le laisse ainsi, son espoir ? J'allais lui en donner un alors! Je me rapprochais de lui avant de murmurer doucement à quelques centimètres de ses lèvres:

"Ne bougez pas."

Pour avoir danser avec la robe je savais qu'elle n'était pas confortable quand il fallait se pencher alors pour être plus a l'aise, je la relevais un peu avant de poser un genoux sur le sofa à côté de lui. Je glissais alors ma main dans sa nuque, sous ses cheveux mi-long pour l'embrasser en me penchant contre lui, ma fausse poitrine contre son torse. Un baiser d'abord assez sauvage, décidé, épicé, avant de glisser vers la douceur comme une excuse. Après tout ce n'était qu'un pauvre homme en manque d'amour qui n'avait rien trouver de mieux qu'acheté des sentiments fugaces pour se sentir mieux... Puis il avait été bien gentil de m'encourager tout à l'heure dans mon "travail" Nul doute que la demoiselle que je remplaçais aurait totalement apprécier le geste autant que sa patience et sa galanterie.

Quand j'arrêtais le baiser, je l'observais un moment avant de tourner le regard vers Haka, apparemment content, que je fusillais du regard en ne voyant pas, moi, ce qui semblait si génial! Je me relevais, pris le bocal, et cette fois-ci disparut pour de bon, l'Hypotrempe ne faisant plus de scène. Ne sachant combien de temps il attendrait, les yeux bandés, avant de se rendre compte de ma fuite, j'avisais un placard à balais et m'y cachait avec l'animal. Me trouvant une place entre celui-ci et une sorte de grosse machine à aspirer la poussière, (un aspirateur) et y restait en silence à attendre que le temps passe, maudissant cette journée....

Dans ma fuite, je n'avais néanmoins pas fait attention que la clé de l'auberge du Lougaroc ou je logeais actuellement avait glissé de mes vêtements sur le tapis de la chambre...

HRP:

Un personnage

original

PV | Vakaris
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Tout se déroulait à merveille, elle abandonnait son éventail pour prendre le foulard et s’approchait pour lui bander les yeux, jeu qui promettait de libérer les ardeurs de chacun, même s’il devait se retenir de sauter de joie tant qu’elle ne décidait pas d’elle-même d’aller plus loin. Il osa pourtant une main tendre sur sa hanche tandis qu’elle se penchait pour lui attacher le bandeau. Si la cuisse aurait été trop osée et risquait de la faire fuir, ou les deux mains sur les hanches risquaient de lui faire se sentir prisonnière, une seule n’était qu’une invitation qu’il se permit, même s’il la sentit se crisper un peu sous des doigts. Rien d’anormal pour autant, elle était timide et incertaine, il lui fallait se familiariser.
Elle s’éloigna de lui d’une fois le bandeau en place et il ne chercha pas à la retenir pour éviter de gâcher ses chances en l’effrayant, elle devait se sentir en confiance pour oser aller plus loin. Il resta silencieux et garda un visage souriant mais pas trop histoire de ne pas avoir l’air d’un pervers victorieux. Elle était en contrôle, elle pouvait lui parler de ce qu’elle voulait ou agir comme elle le voulait, et puisqu’elle ne parlait plus, elle se préparait peut-être pour plus de familiarités entre eux.
Patient, il attendit les mains sur les cuisses pour ne pas risquer de faire obstacles à une quelconque initiative, et resta confiant quant à la demoiselle, elle n’oserait pas le laisser en plan après l’avoir mis dans une telle position.
Lisa elle, observait les échanges entre le pokemon eau et l’humaine avec curiosité, sentant qu’il se tramait quelque chose, mais ne cherchant pas le moins du monde à s’interposer. Elle voulait voir la suite, elle se mêlait très peu des affaires humaines de ce genre, habituée. Le kuniois était rarement très doué pour séduire, mais voir une femme tenter de s’en aller avant d’en faire plus, c’était nouveau et intéressant ! Elle penchait donc la tête avec amusement en voyant la scène se profiler.
Dans sa tête, Héri sauta de joie mais n’en laissa rien paraître. Elle ne l’avait pas trompé, les quelques mots soufflés près de son visage sonnèrent comme une promesse et quand le baiser vint, ce fut comme une explosion. Il s’échauffa sous la fougue de la jeune femme et laissa un sourire se graver sous ses lèvres en feu en s’efforçant de rester immobile. Loin de son regard, elle libérait toute sa sensualité et surprit même le soldat qui s’attendait à devoir la guider. Au contraire, elle savait y faire et il se laissa porter par son ardeur, sa robe frôlant ses cuisses, sa poitrine collée à la sienne et sa main qui faisait frissonner sa nuque. Il était stupéfait et ravi, il n’avait pas besoin d’attendre plusieurs soirs finalement !
Sur une dernière note douce et prometteuse, leurs lèvres se séparèrent et il la sentit se décoller de lui avec regret. Pas de quoi s’attrister pour autant, elle allait sûrement se préparer pour la suite, elle était bien plus malicieuse qu’il ne l’avait cru alors les scénarios firent leur chemin dans son esprit, tous plus satisfaisants les uns que les autres. Mais il ne devait pas avoir l’air de celui qui avait obtenu précisément ce qu’il voulait, bien que ce soit clairement le cas.

Je vous laisse me guider à votre rythme ma Dame, vous êtes seul maître ici.

Il resta donc patiemment assis sur sa banquette, les mains toujours sur les cuisses, l’air détendu et serein alors qu’il se languissait intérieurement. Au moins les premières minutes. Mais le silence se prolongeant, il se tendit peu à peu et se posa quelques questions sur la suite des événements. Qu’est-ce qui pouvait prendre autant de temps ? Et bien que son imagination parvienne parfaitement à combler l’attente, le doute le gagna malgré lui.

Vaka, si vous avez besoin de quoique ce soit, n’hésitez pas, je peux peut-être vous aider avec votre robe ou...

Il n’eut pour réponse que le silence une nouvelle fois. Un long silence pas même troublé par les mouvements d’un froufrou ou les frôlements d’un corps sur les draps. Lui qui détestait être à la merci des autres, essayait de se dire qu’il y avait sûrement une raison plutôt que de s’emporter, il aurait été dommage de gâcher une si belle soirée en perspective pour quelques soupçons.

Je vais retirer le bandeau, au cas où il vous soit arrivé...

Personne. Il n’y avait plus personne dans la pièce, ni même le pokemon et son bocal. Seule Lisa était présente, elle s’était cocooné sur le cœur du lit, les ailes repliées sur son dos comme une couverture moelleuse et l’observait d’un œil attendri. Il s’était fait planté ! Il s’était fait avoir une fille qu’il pensait inoffensive ! Ses joues se mirent à rougir de honte d’abord et de la colère qui commençait à monter. Lisa serait intervenu si on lui voulait du mal, mais pas si on le laissait juste comme un idiot. Cependant, il se calma d’un seul coup, faisant relever la tête de la Plumeline. Sur le tapis, une clé renvoyait la lumière tamisée des chandelles, comme une invitation à s’en saisir.
Il craignait qu’on se moque de lui mais au contraire, il venait de recevoir une invitation originale et bien tentante. Loin d’être aussi timide et débutante qu’il le pensait, Vaka lui offrait un jeu de Miaouss et Rattata qui lui donnait l’eau à la bouche. Elle n’était pas comme les autres filles de joie de cette maison, elle voulait qu’on la courtise comme une dame, et c’était peut-être le sens de la mise en garde la fille aux cheveux roses. Ou alors les sakaiens étaient bien différents des autres dans leurs manières ! Peu importait au soldat, il acceptait de jouer le jeu et allait la chercher pour avoir la suite du programme ! Finalement, il allait mettre plusieurs soirs à la conquérir, mais ce n’était qu’attiser un peu plus le feu...

Lisa petite coquine, surtout, ne me donne pas d’indices, j’adore cette chasse...

La Plumeline le regarda d’une façon qu’il ne comprit pas mais qu’il ignora, trop enthousiaste à l’idée de poursuivre la mystérieuse demoiselle. En réalité, elle savait simplement qu’il ne s’agissait pas d’un acte prémédité, et que son ami humain fonçait vers un mur, mais elle n’allait pas l’aider pour autant. Il l’avait sauvé quand elle n’était qu’un oisillon et lui un enfant au grand cœur, et c’était l’occasion rêvé de lui rendre la pareille. À sa façon.
S’il fallait qu’il chute pour mieux se relever, il chutait bien et depuis déjà quelques temps. L’atterrissage promettait d’être dur, mais cela lui donnerait l’occasion de se relever plus fort et de retourner à l’essentiel. Elle n’avait plus vu depuis longtemps cette sensibilité qu’il avait offert à la jeune femme, signe qu’elle existait encore dans son cœur. Il devait gagner la fille avec ses sentiments et pas avec son argent, et la Plumeline espérait secrètement que cela fasse renaître le Héri de son enfance.
Ce dernier s’était levé, ragaillardi, avait empoché la clé et invita Lisa à sauter sur son épaule, ce qu’elle fit prestement, toute heureuse. Il ouvrit la porte et dévala les escaliers pour retourner dans la salle de spectacle, presque sans se perdre. La fille aux cheveux roses croisa son regard et lui rendit son sourire avant de se tourner vers ses collègues comme si elle avait la révélation de la semaine. Il les ignora et se dirigea vers le bar où il lâcha quelques pièces pour la chambre et remercia d’un signe de main pour la soirée.
Il ressortit de la maison de joie : joyeux, ce qui arracha un sourire à un passant d’un certain âge. Héri prit alors le temps d’observer la clé de plus près, une tête de Lougaroc taillée dans une lamelle de cuir et usée par le temps, et un numéro : 17. C’était un indice plutôt évident, il n’avait plus qu’à trouver l’auberge en question et rejoindre Vaka pour continuer de bavarder... Le soldat se mit à réfléchir, il ne mettrait sûrement pas longtemps à trouver – du moins il le fallait car il devait rapidement rentrer à Kuni – mais le message n’était pas très clair. Devait-il la retrouver cette nuit-là à son auberge ou bien le lendemain ? Car si elle travaillait, elle ne pouvait peut-être pas se libérer le soir-même.
Hériberto regarda machinalement Lisa sur son épaule. Elle se contentait d’observer, et c’était ce qu’il voulait, alors elle ne l’aiderait pas à se décider pour une fois. Il balaya ses hésitations d’un haussement d’épaules, il allait commencer par la trouver et il verrait bien si elle était là ou s’il devait revenir !

Hériberto commença à déambuler dans les rues, faisant appel à son instinct de déduction pour fouiller les rues les plus à mêmes de cacher l’auberge d’une demoiselle timide aux talents insoupçonnés. Une auberge pour se fondre dans la masse, ne pas attirer l’attention, mais pas mal famée non plus. Quoique son appréhension envers lui puisse être synonyme de rencontres peu agréables avec des hommes moins civilisés, donc elle pouvait très bien loger dans une auberge bas de gamme. Et puis, gagner sa vie seulement en chantant, c’était compliquée, alors soit elle avait un autre travail de jour, soit elle était riche et cachait bien son jeu en menant une double vie... En somme, aucun indice concret pour l’aider.

Les heures défilèrent, et pas d’auberge du Lougaroc en vue. Héri ne se décourageait pas pour autant, gardant à l’esprit la récompense qu’il l’attendait à l’arrivée. Et hors de question de demander son chemin, il la gagnerait par lui-même !
Le matin pointa son nez sans plus de succès. Une nouvelle auberge apparaissait au loin, et les va-et-vient matinaux des voyageurs animaient la ruelle. Près d’une charrette, le soldat aperçut Vitruvius harnacher son Ponyta, c’était donc leur nouvelle auberge après s’être fait virer de la précédente. Le serviteur le héla, pas inquiété par l’absence de son maître et ravi de lui annoncer qu’il avait un plan pour gagner quelques sous dans la journée. Héri acquiesça, leurs problèmes d’argent étaient certes importants, mais il voulait vraiment trouver l’auberge de la jeune fille.

Vous devriez vous rafraîchir un peu monsieur, vous avez la mine de celui qui n’a pas fermé l’œil de la nuit !

Le vieux bougre lui tendit une clé avec une lamelle de cuir taillée en forme de... Lougaroc. Les yeux du soldat passèrent du vieillard au porte-clés plusieurs fois avant de pousser un soupir et de se ressaisir en éclatant d’un rire nerveux. Vitruvius ne comprit pas mais ne chercha pas plus loin en regardant Héri lever la clé dans une pose victorieuse et rentrer dans l’établissement. Il avait enfin trouvé, et de la manière la plus ridicule mais personne d’autre que Lisa n’en avait été témoin, c’était déjà ça...
Avisant les deux clés, il se dirigea d’abord vers sa chambre, il avait effectivement bien besoin d’un bain avant de retrouver une dame à courtiser.

feat.

HRP:

J'attendis un moment, là, dans mon placards à balais, me trouvant bien idiot. Pourquoi donc ne l'avais-je pas rembarré simplement, comme j'en avais eue la pensé de le faire dès le début ? Peut-être parce qu'au fond il avait l'air bien charmant et sympathique... Quoi qu'on en dise, quoi que je fasse pour montrer le contraire, je n'aimais pas briser les gens même si celà me paraissait une nécessité pour éviter d'être moi-même blessé.

Soupirant, je finis par sortir de ma cachette pour retourner en loge récupérer mes affaires. Renvoyant Haka dans sa ball pour libérer le vase, je me lavais un coup afin d'enlever le maquillage puis remis mes propres vêtements. Que cela faisait du bien de quitter ce fichu corset ! Le miss aux cheveux roses, passant en coup de vent, me fit un clin d'oeil amusé que je ne compris pas mais la rouquine, revenu de son rendez-vous, était très reconnaissante. En plus de me payer ce qu'elle me devait pour les lotions qu'elle m'avait commandé, elle me laissa quelques écus en plus pour le dérangement. Je l'en remercier, taisant l'épisode avec le client, avant de rentrer à l'auberge.

Une demi-heure à chercher dans mes poches, mes plis, mon sac... Rien à faire, pas de clé. Ou avais-je bien pu la perdre ?! L'ignorant, j'étais partis m'excuser auprès de l'aubergiste, dans l'idée de lui en demander le double, mais mal m'en pris. Furax, il alla jusqu'à insinué que je l'avait garder ou vendu à un voleur pour qu'il dévalise ses futurs clients. Si au début j'ai pris sur moi, finalement j'avais finit par lui répondre sèchement que personne ne viendrait dévaliser ce genre d'auberge à moitié délabré. Moi-même je l'avais choisi uniquement parce que je pouvais surveiller les travaux de l'atelier par la fenêtre. Autant dire que cela se finissait mal et que je n'eus le temps que de prendre mes maigres affaires avant de partir. Dans mon empressement, j'en laissais la carte de visite d'un maroquinier mais peu m'importait, j'en connaissais déjà l'adresse. Sans grand mal, je trouvais une nouvelle auberge et y pris une chambre pour deux nuit.

Le lendemain, entre fabrication, surveillance des travaux de l'atelier et vente à domicile, je passais au cordonnier. Je voulais faire sur mesure une besace à tenir en bandoulière, imperméable mais de l'intérieur pour pouvoir y mettre de l'eau et Haka. Ce serait plus facile pour moi que de le porter avec son bocal et mon Pokémon pourrait ainsi voyager sans trop de soucis. Je connaissais bien ce cordonnier : Il était un fervent adorateur de cette crème à base de graisse de Wailmer qui donnait un éclat au cuir et donc un très bon client de la famille. Malheureusement pour moi, c'était aussi l'oncle de la jeune femme aux cheveux roses qui travailler à la maison close. Les femmes étant pipelette, bien entendu il avait eue vent des ragots sur sa danse et son invitation. Si lui en riant, amusé, pour ma part, je trouvais cela assez gênant.

"Et donc, autant que tu me donnes le fin mot de l'histoire ! Il c'est passé quoi dans la chambre ?!
- Rien qui n'est de l’intérêt... Peut-on revenir à ma commande ? Pourrais-je savoir quand elle sera prête?
- Hum... Avec le travail que j'ai en ce moment, pas avant deux semaines. Il va y avoir un bal masqué à Ran, pourquoi tu n'irais pas ? Le temps que tu t'y amuse et que tu reviennes, cela devrait être fini.
- C'était plutôt mes parents qui allaient à ce genre de manifestations...
- Mais ils ne sont plus là maintenant et si tu veux pouvoir récupérer leur gloire d'autant, il faudra que tu continue à faire en sorte que vos produits continuent d'être demandé même au delà de Sakai!"

Bien que je savais qu'il n'avait pas tords, l'idée de danser et me mêler encore aux gens m'ennuyait. Le bon côté de la chose, en revanche, c'est que j'allais pouvoir me refaire une petite réserve de plante et de matériaux en chemin. Je le remerciais pour ces services, lui promettant de revenir après le bal alors quand il me retient une dernière fois.

"Attends, j'ai un cadeaux pour toi de la part de ma nièce ! Et tu sais ce qu'on dit : On ne jettes pas les cadeaux ~"

Riant, il me tendis la perruque rousse que j'avais utilisé pour prendre la place de la rouquine. J'en rougis avant de m'exclamer.

"Mais que voulez-vous que j'en fasse ?!
- Aucune idée, Vaka ~ Aucune idée!"

Je le laissais rire et cachait l’objet dans mon sac avant de repartir, honteux. Je passais le lendemain donner mes ordres et conseil pour la reconstruction de l'atelier, avant de partir l'après-midi pour récupérer une plante au marais. Je ne revenais que tard le soir pour repartir au matin, direction Ran sans me douter que le client de la maison de joie essayais de me retrouver...

HRP: