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 A Tale of Two Dragons |Leovus|
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Leonys A. Valencia
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Message Sujet: A Tale of Two Dragons |Leovus|   A Tale of Two Dragons |Leovus| EmptyDim 28 Juin 2020 - 9:27

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Je peux sentir, entre mes cuisses, de puissants muscles rouler contre une peau écailleuse. À mesure que ses ailes s’élèvent et s’abaissent, je peux en percevoir le jeu qui fait osciller mon corps au même rythme, un rythme auquel je tente de me familiariser. Je me penche pour effleurer cet épiderme si particulier, sursautant de le sentir si froid malgré la chaleur d’un soleil aride au-dessus de nos têtes. Le dragon inspire et expire; son calme m’inspire à adopter une attitude semblable. Je ferme les yeux pour me couper de la perspective de la chute, qui malgré son impossibilité m’effraie. Comment se défaire d’un pareil vertige ? Il me semble qu’à une autre époque, rien ne m’effrayait. Je pouvais grimper jusqu’à d’inimaginables hauteurs, perdue entre ciel et terre, la main tendue vers le firmament. Et je voulais, je voulais jusqu’au plus profond de moi m’envoler dans cet azur qui susurrait mon nom en guise d’appel. J’ai changé. Cet écho retentit toujours, animant mon cœur et mon esprit. Pourtant mon corps résiste, se crispe et s’apeure. Je reste ainsi, immobile, trop sérieuse, trop concentrée alors qu’on m’a pourtant rappelé de me détendre. Il est des problèmes que je ne pourrai jamais régler par la raison et l’analyse, mais va tenter de convaincre un front aussi obstiné que le mien ? Devant ma mine acharnée, j’entends Aetius se retourner, je sens son regard contre moi. J’entrouvre un œil avant de voir un drôle d’air se peindre sur ses traits reptiliens.

D’un grand coup de hanche, le Libégon se cabre. Le mouvement, aussitôt, m’entraîne brutalement vers l’avant et je crie en sentant tout mon corps basculer. Malgré toutes mes tentatives de me raccrocher à lui, le geste m’expédie dans le vide. Je ferme les yeux et tente d’arrêter ma chute… avant de réaliser que mon talent de lévitation s’est activé à quelques centimètres du sol. Le cœur battant à la chamade et les bras tremblants, je me laisse rejoindre le sable de la plage en offrant une œillade venimeuse à Aetius, amusé par tout ce cirque. Ce n’est guère la première fois qu’il me fait le coup, probablement pour me prouver que malgré mes craintes je ne peux de toute manière pas me faire de mal en tombant.

«Ce n’est pas drôle ! Et si une fois ça ne fonctionnait pas hein ?»

Je me redresse, sentant mes orteils s’enfoncer délicieusement dans le sable. Oh, la terre ferme ! Combien je l’apprécie à ces instants où je peux enfin en bénéficier ! Bon, non pas que nous l’ayons quittée véritablement. Car à vrai dire, le dragon n’a jamais pris son envol depuis la terre ferme alors que je me trouvais sur son dos. Pour ce genre de choses, j’attends de pied ferme notre instructeur personnel, un cavalier aérien passé maître dans cet art. Sans une guidance, je crains de prendre le chemin du ciel seule. Après tout, le gaillard ici présent n’a pas encore beaucoup d’expérience de vol lui-même. Je m’approche du Libégon pour le bousculer gentiment, un sourire malicieux sur les lèvres. Dire qu’il y a quelques mois, cette poussée l’aurait probablement fait bouler ! Et maintenant, il se contente de me faucher de sa queue, m’expédiant à nouveau vers le sol pour le même résultat. Je lui saute au cou, tentant vainement de l’immobiliser, or nous savons tous les deux que je ne peux absolument rien contre lui. Je l’entends glousser alors qu’il redresse la tête. Bientôt, je ne touche plus la terre une fois de plus. Je me raccroche à son long cou, mi-hilare, mi-effrayée. Je me laisse ensuite tomber sur mes pieds avant de lui gratter le menton. Aussitôt, il s’affaisse sur la plage avec un soupir d’aise. Il semblerait que j’ai trouvé son point faible ha !

«Si tu pouvais arrêter de faire le pitre, j’ai quelque chose d’important à te dire.» je fais entre deux rires.

Comment pourrais-je me concentrer sur ma mission alors que le dragon s’est roulé sur le dos, réclamant moults caresses ? Je redresse la tête pour voir Danaé, en retrait sur un rocher non loin, nous observer avec amusement. La Lucario n’a pas manqué de m’accompagner à la perspective de voir Corvus et Skadia après tout. Je crois qu’elle sait pertinemment ce que cet échange que je tente de provoquer avec Aetius peut signifier pour moi, pour lui aussi. Elle surveille, à la manière. Sa présence me rassure, comme à l’habitude. Je peux sentir la nervosité m’envahir malgré la candeur de ces instants en compagnie de mon vieil ami. Me voyant m’assombrir, il redevient lui-même sérieux. Il se couche dans le sable et je viens cueillir contre ma poitrine sa tête. Son souffle contre moi me réchauffe.

«Toi et moi on a traversé beaucoup de choses, Aetius. Ton dernier maître… il ne t’a jamais bien traité, je pense que cela a aigri ton cœur de plus d’une façon. Aujourd’hui je veux juste te demander… de l’ouvrir quelque peu et…»

Un petit cri appréciatif me tire de mes tentatives maladroites d’expliquer les choses à Aetius. Je redresse la tête pour voir apparaître un oiseau de fer à l’horizon. Aussitôt, je me détache de l’étreinte du dragon pour mieux les observer plonger en direction de la plage. Malgré toutes mes tentatives d’y échapper, je ne peux retenir mon cœur de s’emballer à sa vue. Un sourire timide se forme sur mes lèvres alors qu’ils se posent tous les deux. Je rejoins Danaé s’étant précipité à leur rencontre. J’ai déjà oublié un important, un très important détail. Par distraction, ou par lâcheté, je ne saurais-je.

«Vous tombez à pic tous les deux, j’ai un présent à vous offrir !» je me tortille près sur place, animée par la perspective de cette journée tous les deux, de cette leçon de vol que j’attendais depuis si longtemps ! J’en oublie même les bonnes manières. «Le souci de l’air marin pour les plumes métalliques de Skadia me dérangeait fortement. Je me suis dit qu’il devait -il devait !- y avoir une solution à sa problématique. Je veux qu’elle se sente confortable à Vénovos après tout.»

Puisque, je l’espère, elle et son maître y passeront un bon bout de temps j’espère. Rougissant, je peine à assumer mes pensées en retirant de la poche de mon pantalon un petit pot que je tends au jeune homme.

«J’ai fait mes recherches, il semblerait qu’elle ne soit pas la seule à avoir un problème semblable parmi les Pokémon de son type. Cette pommade devrait lui faciliter la vie, du moins je l’espère.»

Je repousse une mèche rebelle de mon visage, ayant réussi à échapper à la queue de Ponyta. Je dois paraître bien décontractée à ses yeux (peut-être moins que dans ma chemise de nuit tout de même). Pour la première fois, je revêts des pantalons devant lui, ainsi qu’une tunique jolie mais simple descendant à la mi-cuisse qui est retenue en place par une ceinture de tissu solidement attachée. Mes épaules et mes bras se trouvent dénudés ainsi, ce qui m’empêchera je l’espère de cuire sous le soleil estival. Au vu des plans de la journée, il me fallait troquer mes robes habituelles pour quelque chose de plus pratique. Je m’approche un peu du jeune homme, posant une main sur son torse en rougissant de plus belle.

«Je suis bien contente de vous revoir tous les deux en tout c-cas. Hum…»

Je me retourne en direction d’Aetius, qui nous observe d’une œillade un peu perplexe que je ne sais pas interpréter. Parce que j’ai tout oublié de la conversation que je devais avoir avec lui avant l’arrivée de Corvus. C’est fou comment les informations peuvent nous sortir de l’esprit lorsqu’on est trop lâche pour y faire suite. Mon attention revient sur le cavalier aérien rapidement, ainsi que sur Skadia, que je gratifie d’une caresse et d’un sourire.
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Corvus Eddaryon
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Message Sujet: Re: A Tale of Two Dragons |Leovus|   A Tale of Two Dragons |Leovus| EmptyMar 30 Juin 2020 - 16:55


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Désormais, Corvus connaissait bien le chemin qui menait jusqu’à l’atypique manoir qui tenait lieu d’habitation à Leonys Valencia. Sans avoir l’indécence de se demander pourquoi, cette information faisait partie des choses qu’il avait rapidement mémorisé depuis son arrivée à Venovos, qui datait désormais d’un peu plus de deux semaines. Corvus peinait encore à s’habituer au climat des côtes kunioises et l’été naissant n’y était pas pour rien. Le sakaien qu’il était se languissait de la fraicheur du nord et de ses neiges éternelles, qui perduraient bien au-delà de l’hiver aux sommets des hauts pics des montagnes de l’ouest. Si Venovos était dotée d’indéniables charmes – indéniables, oui – rien ne valait, aux yeux du jeune homme, le climat de sa nation. Enfin, rien, ou presque …  Leonys Valencia valait bien cette chaleur qui l’indisposait quelque peu. Quelle idée aussi, de se vêtir constamment de noir dans un endroit baigné par tant de soleil ? Certaines habitudes étaient tenaces, de toute évidence. De tous les pokémons de Corvus, Salava était celle qui, étrangement, s’en arrangeait le mieux : la Tritox se complaisait à passer des heures entières à laisser le soleil lui brûler la peau. Skadia quant à elle n’avait pas cette félicité : son plumage d’acier supportait difficilement l’air marin, à la fois humide et corrosif. Le sel ambiant faisait paraître sur son armure des tâches de rouilles qui l’indisposaient, et pour la soulager Corvus avait trouvé un moyen plus ou moins efficace : régulièrement, il rinçait son corps d’eau claire à l’aide de Jedha, son Hypocéan, mais le procédé était long et fastidieux car il fallait ensuite sécher chacune des plumes dans leur intégralité, ce qui n’était pas sans danger au vu de la patience limitée de l’oiseau, qui goûtait d’ailleurs peu à l’idée de se faire ainsi arroser. La solution la plus facile était de ne la faire sortir de sa Captis Ball que lorsque d’aventure il se trouvait aux abords des plaines de Kuni, mais Corvus ne pouvait se résoudre à la priver de sa liberté de la sorte, elle qui avait jadis connu les vastes cieux de Ran. De plus, tout comme Salava, Skadia avait bien remarqué l’odeur désormais quasi permanente d’une certaine kunioise sur – entre autre –  les vêtements de son maître et l’oiseau d’acier était toujours furieuse de se rendre compte qu’elle n’avait pas été invité à ces rencontres. D’une certaine manière donc, Corvus était heureux d’offrir à l’Airmure cet après-midi un peu particulier en présence de Leonys et d’un invité que le jeune homme n’avait pas encore eut l’occasion de rencontrer sous sa nouvelle forme : Aetius.

Au-delà de la satisfaction que représentait le fait de passer du temps avec Leonys, Corvus était heureux de concrétiser – enfin ! – les projets de leçons de vol dont ils avaient si souvent parlé. Partager avec elle son savoir avait quelque chose d’intime pour l’homme secret qu’il était, et l’idée de lui apporter quelque chose par son expérience donnait à leur relation une profondeur nouvelle, et pour lui inédite ; car Leonys l’ignorait peut-être, mais jamais encore Corvus n’avait enseigné son art à quelqu’un, et encore moins à une femme.

Fidèle à elle-même, Skadia fit de son arrivée une entrée … remarquable, et remarquée. Elle brailla dans le ciel et son cri strident recouvrit un instant le bruit des vagues, et lorsqu’elle se posa enfin sur la plage ses plumes d’acier s’entrechoquèrent les unes contre les autres dans un bruit métallique. Quand Corvus mit pied à terre, l’Aimure s’ébroua, pour finalement s’approcher de Leonys. L’enchantement avait gagné son regard reptilien, qui brillait plus que jamais sous le soleil ardent de Venovos. L’accueil de la jeune femme fit naître un sourire sur le visage du sakaien. Un présent, pour eux, vraiment ? L’inquiétude de la jeune femme à l’égard de Skadia toucha Corvus plus qu’il ne l’aurait cru … pourquoi doutait-il encore de l’intérêt de la kunioise concernant les choses qui lui étaient chères ? Le jeune homme s’en savait rien … sans doute y était-il trop peu habitué, du moins pas encore. Il avisa un instant le pot contenant la pommade, jeta un regard en direction de Skadia, pour finalement poser les yeux sur Leonys.

« — C’est … » Gentil. Attentionné. Complaisant. Appréciable. Une infinitude d’adjectifs s’offrait à lui, pourtant les mots lui manquaient « Merci » déclara-t-il finalement, un peu pris de court. Heureusement, son regard était là pour laisser transparaître son émotion. Entre bien d’autres choses, Corvus lui était reconnaissant « On lui en mettra en revenant, quand elle sera … un peu plus calme » affirma le sakaien, un peu amusé par l’oiseau qui ne cessait de trépigner.

Oui, parce que Skadia, loin de porter un quelconque intérêt au Libégon, montrait déjà son impatience. Corvus partit ranger la pommade dans l’une des sacoches de la selle et, revenant vers Leonys, il en profita pour la détailler un instant. Le vent animait ses cheveux, qui brillaient d’un éclat roux, léger … si le noble qu’il était ne pouvait décemment nier son attrait pour les robes, force était de constater qu’il lui trouvait ainsi un charme particulier. Elle lui paraissait plus sauvage ainsi, plus … aventureuse. Presque soudainement, l’attention du sakaien fut attirer par un mouvement singulier, un peu plus loin dans la mer. Se retournant, ses yeux se posèrent sur une silhouette qu’il ne connaissait que trop bien.

« — Regarde, quelqu’un a tenu à nous accompagner » déclara le jeune homme en désignant l’Hypocéan, dont la tête et une partie des nageoires étaient sortis de l’eau, à bonne distance de la plage.

Corvus ne se souvenait pas de lui avoir déjà présenté Jedha et pour cause : depuis son arrivée à Venovos, l’Hypocéan avait rattrapé le temps perdu emprisonné dans sa Captis Ball, et Corvus lui-même avait eu peu l’occasion de le voir. Sans doute connaissait-il les fonds marins de Kuni comme sa poche désormais. Loin de partager l’enthousiasme de Skadia à la vue de Leonys, le cheval de mer la gratifia d’un simple regard de loin, avant de secouer la tête. Cela n’avait rien de personnel : Jedha était le plus réservé de ses pokémons et son manque de sociabilisation, depuis sa capture, n’arrangeait pas les choses. Et puis, il fallait bien l’avouer : Jedha était un animal fier et orgueilleux. Cela ne vous rappelait pas quelqu’un ? De toute évidence, Corvus et lui s’étaient bien trouvés.

Pendant un instant, le regard du cavalier s’attarda sur Aetius, resté en retrait. Lui aussi avait bien changé. Le frêle Vibraninf que le sakaien avait aperçu dans le marais s’était mué en fier et puissant dragon qui le dépassait en taille. Le jeune homme pouvait sentir son regard sur lui. Maintenant qu’il y pensait, Aetius avait toujours été … quelque peu distant avec lui, réservé, peut-être même méfiant. Corvus s’en souvenait désormais : jadis Kraknoix, Aetius avait appartenu à Arthur, Leonys le lui avait dit dans cette grotte au cœur des marais. Avait-il subit les mêmes sévices qu’elle ? En avait-il été témoin ? Le soldat ne pouvait qu’imaginer les réponses. Pourquoi aurait-il été épargné, et pas elle ? L’approche de la jeune femme le tira de sa contemplation, et la main qu’elle posa sur son torse raviva quelque chose en lui, quelque chose de délicieux.

« — Tu m’as manqué » avoua le sakaien, lui offrant un regard affectueux.

Sa main rejoignit celle que Leonys avait posé sur sa poitrine et, esquissant un pas pour se rapprocher, il déposa sur les lèvres de la jeune femme un baiser léger mais pas moins tendre, qui lui laissa un sourire sur le visage.

« — Vous êtes… » Prêts ?

Corvus n’acheva jamais sa phrase.
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Message Sujet: Re: A Tale of Two Dragons |Leovus|   A Tale of Two Dragons |Leovus| EmptyJeu 2 Juil 2020 - 18:53

De la mauvaise foi, peut-être.
J’ai du mal à adresser tout ce qui touche de près ou de loin le jeune homme ayant subtilisé mon cœur. En pensée, je ne réfléchis qu’à pas mesurés, trop prudente, trop incertaine et un peu embarrassée pour totalement assumer mes désirs et mes émotions. À voix haute, reconnaître toutes ces choses… Non, malgré toutes les tentatives d’Alexyr, Liora, Akeira et même Imany, je refuse tout bonnement de m’ouvrir à ce sujet. Ce que Corvus et moi avons n’appartient qu’à nous à mes yeux et de cette même manière j’ai du mal à reconnaître l’importance d’en faire part à Aetius. Comment l’expliquer de toute manière ? Une part de moi, encore bien lâche, s’effraie d’y faire face, de passer aux aveux et ce même devant une figure de confiance telle que lui.

Alors jalousement, je conserve ce délicieux secret. Je le garde à mes heures perdues, me surprenant de légers sourires, destinés au vent. À chaque fois où je m’autorise quelque pensée pour lui, je me sens décoller (sans mauvais jeu de mot). Sa réaction à mon présent, indescriptible, me fait faillir de plus d’une manière. Ce sont ces instants sincères qui m’empêchent de constamment douter. À bien des égards, Corvus demeure un étranger que je découvre toujours un peu plus au fil de nos rencontres. J’en sais néanmoins assez pour savoir que ce n’est pas quelqu’un que l’on prend aisément de court et qu’en ce sens mon entreprise est parfaitement réussie. Je désirais véritablement régler un souci technique et augmenter le confort de l’oiseau d’acier en me lançant à la recherche de cette pommade. L’émotion du sakaien n’est qu’une récompense supplémentaire qui ne manque pas de me faire rosir de satisfaction. Malgré moi, j’ai pour ambition de lui faire plaisir. Surtout si par le fait même j’ai droit à un sourire de sa part.

Pour sa part, Skadia semble surtout l’enthousiasmer de ma présence. Je n’ai jamais compris l’affection particulière que peut me porter la monture aérienne de Corvus. Depuis le premier jour, elle accepte voire recherche mon contact. Son impatience se mesure à la mienne alors qu’elle trépigne sur place, probablement tout aussi excitée que je puis l’être à l’idée de prendre son envol. Je caresse une fois de plus son bec puis son long cou, amusée par la lueur enjouée présente dans ses prunelles. Elle n’est pas la seule des Pokémon du jeune homme à l’avoir accompagné d’ailleurs, puisqu’une forme apparaît dans les vagues, désigné par le sakaien. Aussitôt qu’il le fait remarquer que je suis son regard jusqu’à cette-dite forme, reconnaissant là la silhouette majestueuse d’un Hypocéan. Abandonnant presque brutalement mes caresses à l’Airmure, je me retourne pour admirer cette créature aquatique. Jedha ne semble guère impressionné par ma présence ou même à me porter quelque intérêt, or j’en fais fi, cherchant presque désespérément une réponse sociale de sa part du regard. Quel magnifique Pokémon ! Je n’en attendais pas moins de Corvus, à croire qu’il s’obstine à présenter une équipe absolument épique qui me perd de jalousie et -avouons-le tout de même- d’envies peu louables de tous les kidnapper.

«Tu fais exprès pour me rendre jalouse, hm ? Il est absolument magnifique ! Hypocéan et son évolution ont une excellente réputation à Kuni. Ceux qui l’ont capturé sont décrits tels des êtres forts et fiers, puisqu’il faut un certain caractère pour amadouer celui d’un tel Pokémon.»

En prononçant ces mots, je me suis rapprochée avec un sourire mi-charmeur, mi-amusé ainsi que totalement provocateur. Si je suis sérieuse ou non, à lui d’en décider. Je m’adoucis au contact de sa main contre la mienne et ses mots qui suffisent à me liquéfier. J’accueille son baiser d’un sourire, me pressant doucement contre lui. Je fais fi de l’inconfort qui accompagne le fait de s’embrasser en position debout au vu de notre écart en taille. L’appât de cette proximité efface bien vite tous les désagréments possibles.

«Je t’ai manqué hm ? Déjà ?» je fais avec un nouveau sourire quelque peu provocateur, sachant que de toute manière mes yeux m’auront trahie depuis longtemps. Il m’a manqué aussi, bien plus que je ne l’aurais voulu.

Corvus entame une phrase et je fronce les sourcils alors qu’un étrange sentiment m’envahit. Une forme de profonde de culpabilité, une panique à la sensation tout à coup de déraper. J’ai oublié, j’ai oublié ce qui ne pouvait l’être. Derrière moi, le tonnerre gronde, appelle, vocifère. Il roule contre sa gorge, éructe de ses narines fumantes. Je fais volte-face pour découvrir un horizon de sable d’où émerge une silhouette menaçante. Il y a ce son, à la manière d’une musique, de ses ailes qui battent encore et encore. Un instant, c’est stupide… Mais je crois qu’il se contente d’une démonstration de force. Comment pourrais-je même croire mon allié de pareils élans alors qu’il fut toujours aussi mesuré ? Je me retrouve devant une impossibilité, une légende, une idée. Pourtant certains signes ne mentent pas, à la manière de cette gueule qui s’ouvre sur une rangée de dents, de ces lèvres qui se retroussent pour laisser entrevoir, au fond de son gosier, l’étendue de sa peine et de sa confusion.

Que j’ai causé.

Il est trop tard pour y penser. Son souffle se déverse à nos pieds, suffisamment près pour que nous en sentions les flammes incandescentes. J’hurle en me retirant, sous le choc. Sous le choc. Aetius ne me ferait jamais de mal. Il ne lèverait jamais une patte sur moi. Je lui confierais ma vie sans la moindre hésitation. Nous avons partagé… nous avons tout partagé. Pourtant ce souffle draconique avait tout d’un avertissement, car je ne me fais aucun doute quant à la précision du Libégon. S’il a visé le sable à nos pieds c’était clairement dans une optique de nous prévenir. Que sa rage, loin d’être assouvie, ne fait qu’enfler dans sa poitrine. Aetius lève la tête vers le ciel et hurle de tout son corps, tout son être; je le sens qui vibre en moi. Sa détresse devient un instant la mienne et je sais, je sais ce que j’ai causé en restant silencieuse ces derniers jours. Ce cri est l’expression pure de toutes ces émotions qu’il ne s’autorise jamais à exprimer; cette fois pourtant c’en est trop. Alors qu’il baisse la tête, ses prunelles ont perdu toute chaleur; ses iris ne sont plus que deux fentes de haine.

Il les a rivées sur Corvus.

J’entends un nouveau cri près de moi et d’instinct, je réagis alors que le dragon s’élance à toute vitesse en direction du jeune homme. Je ne réalise l’intervention de Danaé qu’au dernier moment, alors que la panique s’empare toute entière de mon corps et mes réflexes et que d’un coup brutal la magie ne s’échappe de mon corps que j’ai placé entre Corvus et Aetius. Une bourrasque de vent atteint de plein fouet le Libégon qui s’arrête assez longtemps pour permettre à Danaé de frapper le reptile de son Aurasphère. Je m’écroule aussitôt dans le sable, fauchée par ce soudain et intense effort. Alors que la plage tangue sous mon regard brumeux, je peux entendre le son si particulier des ailes de mon ami, son cri de douleur. Il se dirige vers Corvus mais je n’ai pas le temps de voir ce qui s’est passé qu’il a pris son envol, s’éloignant avec énergie de la plage, de la côte, de moi.

«Danaé ? Danaé…»


Elle accourt pour m’aider à me redresser. Pour la première fois, je peux voir sur ses traits une profonde inquiétude. Dans ses yeux danse la même lueur coupable qui anime mon cœur. Je peux sentir ses bras se refermer sur moi. Elle est bouleversée. Elle m’aide pourtant à me redresser, difficilement, pour me diriger vers Corvus.

«Corvus… ?»

Hors-Jeu:

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Message Sujet: Re: A Tale of Two Dragons |Leovus|   A Tale of Two Dragons |Leovus| EmptyLun 6 Juil 2020 - 17:51


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Au loin, Jedha disparut sous les eaux de la grande mer, laissant dans son sillage des vaguelettes qui mirent presque longtemps à se dissiper. Cette réputation qu’avaient les Hypocéans à Kuni – et, il fallait le dire, partout ailleurs – n’étonna pas le sakaien. Le soldat avait-il déjà croisé créature plus fière ? Pas encore en tout cas. Cette caractéristique rendait ces pokémons difficiles à satisfaire et, de ce fait, à amadouer. Corvus était-il doté des qualités citées par Leonys ? Pour la fierté, cela ne faisait aucun doute. N’était-il pas sakaien après tout ? Quant à la force … cela restait encore à prouver. Corvus ne s’imaginait pas être exempt de la leçon enseignée à Lukia une semaine plus tôt : il y avait bien des manières d’être fort. S’il était indéniablement doté d’une certaine force physique, son cœur et son esprit jouissaient-ils de cette même qualité ? Contrairement à beaucoup d’autres, sa jeunesse le rendait humble et le soldat qu’il était n’avait pas cette prétention. Le temps ne manquerait pas de lui donner cette réponse, sans doute. Tandis qu’il savourait chaque instant de ces retrouvailles, une tempête s’éleva non loin d’eux, le coupant dans son entreprise. Une tempête, telle était le terme … laissant sa phrase en suspens, Corvus tourna la tête en direction du grondement qui s’élevait un peu plus loin. Jusqu’à présent placide, le Libégon semblait s’être éveillé, et avec lui sa fureur.

Pourquoi ?

La brise marine s’agita brusquement, faisant s’élever le sable de la plage. Encore jeune mais vivace, la tempête gravitait autour du dragon, dont les ailes battaient à cadence régulière. La gueule entrouverte, Aetius avait laissé place à une bête dont les attentions ne laissaient aucun doute … car ce regard, ce regard Corvus ne le connaissait que trop bien. Il avait appris à le reconnaître, à s’y préparer, à agir en conséquence. Au sol, comprenant ce qui se tramait Skadia s’agita, et les ailes déployées elle brailla en direction du Libégon d’un air menaçant. L’agitation gagna alors la plage et lorsque, d’abord naissante puis grandissante, une lueur effrayante apparut entre les crocs du dragon des sables, Corvus comprit qu’ils s’apprêtaient à atteindre un point de non-retour. Quand Aetius laissa sa rage se déverser à leurs pieds, le sakaien eut un mouvement de recul et par reflexe il emporta la jeune femme avec lui. Elle hurla de surprise, pourtant cela ne dissuada pas le dragon, qui gronda en direction du ciel. Tout vibra autour de lui : la terre, la mer, et même le cœur de Corvus. Avait-il déjà entendu rugissement plus colérique ? Non, jamais. Son cri résonna longtemps sur la plage et plus encore dans l’esprit du sakaien. Et lorsque, enfin, les yeux du dragon se posèrent sur eux, sa cible était sans équivoque.

Il le regardait, lui, plus que n’importe qui.

Corvus sentit son sang ne faire qu’un tour à cette idée. Que lui avait-il fait, qu’avait-il fait pour susciter ainsi sa fureur ? Loin de se contenter d’une simple intimidation, Aetius, déjà, s’avançait dans leur direction. Sous sa peau d’un vert amande, le soldat pouvait voir ses muscles tendus rouler, prêts à l’action. Le cœur de Corvus ne voulait pas y croire, pourtant … pourtant, tous les signes étaient là. Tous. Dans un élan de désespoir, le sakaien tendit une main vers lui, la paume tournée vers le sol, cherchant à l’apaiser.

« — Ne fait pas ça, Aetius. Je t’en prie … ne fait pas ça » le supplia le cavalier.

Mais Aetius ne l’écoutait pas, ne l’entendait même pas. Le Libégon se rassembla soudainement pour s’élancer dans sa direction, animé d’une rage décuplée. Bien avant lui, Leonys et Danaé s’interposèrent : engendrée par la kunioise, une brusque bourrasque coupa le dragon dans son mouvement, offrant à la Lucario suffisamment de temps pour lancer l’attaque signature propre à ceus de son espèce, Aurasphère. L’explosion qui suivit laissa le temps en suspens l’espace de quelques instants. Du coin de l’œil, Corvus vit Leonys s’effondrer sur la plage et son cœur se serra dans sa poitrine. D’un bond, le sakaien tenta de rejoindre la jeune femme étendue sur le sable, mais le dragon ne l’entendait pas ainsi : loin de laisser les dégâts provoqués par l’attaque de Danaé tarir sa colère, d’un puissant battement d’aile il rompit la distance qui le séparait encore du soldat, l’empêchant d’aller plus loin. Ainsi face à lui, le soldat se figea, en proie à ce regard haineux et amer … plus que jamais, Aetius rugit à son encontre, laissant paraître ses dents, courtes, mais aiguisées et nombreuses.

Bien des options s’offraient à Corvus. L’une d’elle impliquait la terrible idée de se battre avec le Libégon, avec cette bête qui semblait lui porter une haine aussi viscérale que personnelle. Si son épée était restée accrochée sur la selle de Skadia, sa dague, elle, était là, dans son dos ; d’un seul et même mouvement, Corvus pouvait la tirer et fondre sur le dragon pour entamer un corps à corps. Le soldat qu’il était l’avait déjà fait, s’y était entraîné … pourtant, Corvus ne parvenait pas à s’y résoudre. Cette chose qui se dressait face à lui pouvait le tuer d’un instant à l’autre, pourtant ne serait-ce que tirer son arme à son encontre le rebutait. Il s’y refusait, tout simplement. N’avait-il pas fait une promesse ? N’avait-il pas juré sur son sang ? Ni sur toi, ni sur ton fils, ni sur aucune des personnes qui pourront un jour t’être proches. Son honneur allait-il le mener à sa perte ? Son honneur non … l’amour, oui ; car même sans ce serment, Corvus le savait : se battre avec Aetius lui aurait été impossible. Même sans ce serment, Corvus n’aurait jamais été en mesure de tirer si prestement son arme contre le compagnon de Leonys. Ç’aurait été là la solution de facilité, une facilité attrayante mais emplie de lâcheté. Corvus l’avait appris il y a longtemps déjà : faire la guerre était toujours plus simple que de l’éviter. Parlementer engendrait des risques, des incertitudes, laissait porte ouverte aux trahisons … parlementer, c’était se mettre en danger. Un homme plus sage aurait tiré l’épée pour abattre ce dragon, pourtant Corvus ne pouvait se résoudre à prendre cette voie, pas s’il pouvait l’éviter. Aetius ne lui facilitait pas la tâche cependant. Du haut de ses deux mètres, il toisait le sakaien d’un regard mauvais. Dressé entre le jeune homme et la kunioise, de sa gorge s’élevait un grondement menaçant qui promettait, déjà, mille et un tourments … tel était le sentiment de Corvus du moins, dont les muscles tendus étaient aux aguets et prêts à réagir au moindre mouvement brusque du Libégon. Corvus le savait : le dragon allait fondre de nouveau sur lui, ce n’était qu’une question de temps, et alors que la mort l’attendait au tournant une seule et même question résonnait dans son esprit : pourquoi ?

Pourquoi ? Corvus ne se souvenait pas d’avoir un jour froissé le dragon, ni d’avoir fait quoi que ce soit pour le courroucer. Il voyait bien, cependant, cette manière qu’il avait de se dresser entre lui et Leonys ; il la protégeait de lui, de cet homme qui avait fait irruption dans la vie de sa maîtresse, dans leur vie. Le sakaien aurait dû s’y attendre, après tout il n’était pas le seul … cependant, il était le seul à le faire avec autant de zèle. Son statut de bête expliquait-il la chose ? Corvus voulait le croire. Il voulait croire que c’était cela, et pas autre chose. Ce regard pourtant … Plus jamais ça disait-il. Plus jamais. Qu’est-ce que Leonys ne lui disait pas, qui valait ainsi une telle protection de la part de son dragon ? Combien de choses encore, combien de personnes allait-il devoir amadouer ? Combien de fois encore allait-il devoir montrer patte blanche ? En cet instant précis, Corvus se sentait las, las de cette ombre qui planait sur lui constamment. Il passa une main dans son dos, tira la dague hors de son fourreau. Le soleil kuniois en fit briller la lame, et sans une once d’hésitation Corvus la jeta au loin, hors de portée ; les mains en évidence, désarmé, sans armure, le sakaien se trouvait plus vulnérable que jamais. Combattre ne lui octroierai aucune victoire et il le savait : s’il tuait le dragon, Leonys ne le lui pardonnerait jamais, et si le dragon le tuait, sans doute la jeune femme le lui en voudrait toute sa vie durant. Aucune issue ne lui semblait favorable, aussi le soldat faisait-il le choix d’en créer une autre, celle de la paix … quitte à prendre des risques. D’un regard furtif, il avisa Leonys, toujours étendue sur le sable.

« — Laisse-moi une chance, Aetius. Je l’aime autant que toi … laisse-moi une chance » déclara le sakaien.

Il le disait enfin, acceptait d’y mettre un mot à haute voix … cela n’impressionna pas le dragon pourtant. Soudainement, Aetius s’élança de nouveau en direction du soldat, mais Corvus ne sut jamais quel sort la créature lui réservait. Bien avant qu’il n’atteigne sa cible, Skadia s’était ruée sur lui, ses serres d’acier pointées vers l’avant. Le choc de l’impact envoya les deux créatures au sol et autour d’eux des gerbes de sables s’élevèrent. Le Libégon émit un cri de douleur, et de frustration sans doute – car tous semblaient se liguer contre lui, Danaé elle-même ne l’avait-elle pas fait ? – le dragon des sables quitta la plage en quelques puissants coups d’aile, frôlant au passage Corvus, qui se jeta à terre pour l’éviter. La seconde d’après, le Libégon disparaissait à l’horizon, filant à toute vitesse vers les îles volcaniques de Deija.

Danaé s’empressa de gagner le chevet de sa maîtresse lorsqu’elle entendit la voix de Leonys l’interpeler, lui apportant son éternel soutiens comme elle savait si bien le faire. Loin d’être blessé, Corvus se relevait lorsqu’il vit la jeune femme tenter péniblement de le rejoindre. Le sakaien en avait déjà entendu parlé, mais c’était la première fois qu’il le voyait de ses propres yeux : la magie pouvait tuer. Son utilisation venait avec un prix, un prix élevé qui se payait en force vitale, qu’importe les conséquences. En le défendant, Leonys aurait pu mourir et une part de lui lui en voulait pour cela, pour avoir pris un tel risque. L’avait-elle fait volontairement ? Corvus n’en savait rien, mais l’idée de la voir mourir pour ça, pour lui, comme ça, lui était insupportable … pourtant, il ne pouvait décemment pas le lui reprocher. Après tout, n’avait-il pas déjà fait la même chose ? Un peu abasourdis, tant par la scène que par son semblant de chute, le sakaien tangua un instant en s’approchant de Leonys.

« — Je n’ai rien » affirma-t-il, comme pour la rassurer. Il s’en était fallu de peu, mais c’était vrai. Il tourna un regard en direction des îles « Et lui non plus n’est pas blessé, du moins pas physiquement » ajouta le soldat. Malgré ce qui venait de se passer, ce détail lui paraissait important.

Autour d’eux, Skadia s’agitait encore, craignant le retour du dragon. Corvus posa une main sur l’épaule de Leonys … son état l’inquiétait, bien plus que la scène qui venait d’avoir lieu. Pendant un instant, il fut tenté de lui reprocher cet excès, mais à quoi bon ? Et puis, de toute manière, il ne savait toujours pas si cela avait été voulu ou non. Le cavalier ravala ses reproches, préférant porter son attention sur des choses plus utiles, plus concrètes.

« — Est-ce que ça va ? » lui demanda-t-il, la parcourant du regard dans l’espoir de se faire sa propre idée sur la chose « Est-ce que ça lui arrive souvent ? Je veux dire, de faire ça ? » questionna le jeune homme.

Et surtout : allait-il revenir ? Car déjà, Corvus craignait que le départ du dragon n’ait été animé par un sentiment profond de trahison, qui parmi tous les autres, était celui qu’on pardonnait rarement.

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Leonys A. Valencia
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Message Sujet: Re: A Tale of Two Dragons |Leovus|   A Tale of Two Dragons |Leovus| EmptyMar 7 Juil 2020 - 21:24

J’ai au fond du cœur cet étau glacé. Ses doigts avides s’ouvrent et se referment contre ce muscle qui pulse de manière désordonnée.

Ce n’est pas lui, ce ne peut être lui. Je me souviens encore de notre première rencontre. Je me souviens m’être penchée sur ce petit être taciturne indifférent, tapi dans l’ombre d’un maître méprisant. Je me revois avec netteté tendre les doigts en sa direction et lui se rétracter d’un grondement maladroit. J’ai rigolé à l’époque, impressionnée par sa réserve qui bientôt deviendrait la mienne. Je n’ai pas su voir alors que son sort serait le mien. Comment pouvais-je me douter de toute manière ? J’ai découvert rapidement qu’au cœur des pires ténèbres, il n’y avait que sa lumière pour éclairer mon chemin. Dans l’adversité, nous avons tissé ce lien improbable que rien au monde ne viendrait ébranler ou du moins le croyais-je si fermement. Aetius, mon pauvre Aetius. Je n’ai pas toujours su m’interposer entre la colère d’Arthur et lui, tout comme il n’a pas véritablement pu me préserver de lui. Ce n’est pas grave. Dans les instants les plus sombres, je savais qu’au moins je n’aurais pas à affronter ce monde seule car il serait là. Cette présence tranquille et rassurante.

Tranquille jusqu’à présent.

Qu’est-ce qui a réveillé la Bête ? Je tremble encore de la violence de son émoi, de sa détresse profonde et viscérale. Ses cris animent douloureusement mes souvenirs, ces appels auxquels je ne suis pas parvenue à répondre. Qu’a-t-il tenté de dire ? Lui qui si souvent œuvre dans le plus épais des silences, gardien jaloux de ses états d’âme. Lui qui toujours veille sur moi de son obstinée discrétion. Est-ce ainsi que communiquent les dragons ? Par la peine et la violence ? Je peine à me détacher de cette vision presque grotesque du reptile émergeant de ses volutes de sable, le sifflement furieux de sa queue, le venin de ses prunelles. En me redressant, je pense d’abord à lui. Le Libégon pourtant s’envole, plonge dans l’azur du ciel sans même se retourner. Au loin, j’entends toujours sa voix et je tends la main vers lui comme pour le rattraper en sachant cette tentative inutile. Est-ce ainsi que nos chemins se séparent ?

Non. Non… j’ai encore besoin de lui.

Sous mes pas, la plage tangue. Pourtant, à mesure que ceux-ci écourtent la distance me séparant de Corvus, je sens une énergie nouvelle assurer ma démarche. Car dans cette histoire, je ne suis pas la victime. Le jeune homme aurait pu… Non. Je refuse même de formuler l’idée. Je connais Aetius, je connais son cœur. Il n’aurait jamais fait de mal à un de mes proches, pas vrai ? Je ne sais plus. Ce que jusqu’alors je croyais immuable se trouve criblé de doutes. Je m’engage donc à suivre mon instinct qui, non sans une certaine fébrilité, me mène jusqu’au sakaien. En l’absence de mon guide, je me dois d’œuvrer sur d’autres principes. Je ne sais qui de moi ou de lui j’aimerais rassurer davantage. Il lance le bal car de toute manière je peine à articuler un mot, l’esprit encore embrumé sous l’effet combiné de la fatigue magique et de l’émotion. Il n’a rien dit-t-il, tout comme le dragon ayant pris son envol. Ses mots auraient dû m’apaiser et pourtant en moi se déverse une vague d’incertitude et de culpabilité. Je titube jusqu’à lui, me détachant du support de la Lucario malgré la précarité de ma démarche. Je peine à me concentrer sur lui, assaillie par les cris courroucés de Skadia et par ceux, d’autant plus insistants de mon cœur bouleversé.

Et moi alors ? Comment lui décrire ce choc qui m’anime encore ? Je n’y vois qu’une manière d’exprimer ce que je ressens, c’est-à-dire en me privant du moindre mot. Ma tête se réfugie contre son torse, s’y love, y trouve sa place d’un geste encore étranger et d’où émane pourtant un sentiment étrange de familiarité. Il est mon ancrage et lentement, le monde cesse de tourner. Prétendre que cette étreinte suffit à écarter mon trouble est une exagération grotesque pourtant je me sens revigorée de sa présence.

Est-ce que ça va ?

«Non.»

Mes bras se redressent pour l’entourer. Je me sens lourde, si lourde.

«Non. Ça ne lui arrive jamais. Je ne cherche pas à le défendre, Corvus, mais crois-moi quand je t’affirme que ce dragon qui… ce n’est pas lui. Je ne l’ai jamais connu ainsi même à l’époque où Arthur levait la main sur lui. Aetius n’est pas un être violent, il ne me ferait jamais de mal…»

Pourquoi, alors que je l’affirme pourtant, le doute s’est immiscé pour faire trembler le ton de ma voix ? Je respire lentement avant de me détacher pour l’observer gravement.

«Je suis désolée. Je sais que je passe beaucoup de temps à m’excuser, à force tu pourrais t’en lasser. Mais c’est sincère. Je refuse qu’il s’en prenne à toi, c’est un comportement inadmissible. Je ne comprends pas qu’il t’ait attaqué ainsi sans préavis, sans que je ne sois en danger. Je me doute que… Tu aurais pu t’emparer de ton épée et mettre un terme à cette crise d’une manière violente. Tu es soldat après tout, c’est probablement ce que ton entraînement te dicte. Merci de ne pas l’avoir fait. Aetius souffre, mais je ne sais pas… je ne comprends pas…»

Si seulement j’avais une explication à fournir. Pourtant je peine même à formuler une pensée cohérente à l’heure actuelle. Je me retourne doucement en direction de Danaé. La Lucario s’est éloignée de quelques pas, les épaules affaissées, les oreilles basses, le regard rivé vers un ciel désormais vide.

«Ce n’était pas ta faute, Dan. Je sais que tu n’as pas voulu blesser ton ami.» moi non plus d’ailleurs. Je serre les poings en revoyant cette bourrasque émerger de mes doigts désespérés. J’ai agi ainsi pour le protéger, pour protéger Corvus. «Ni de la tienne, Corvus. J’aurais dû lui parler de nous. Je n’aurais jamais imaginé qu’il réagisse ainsi. Sa peine n’excuse pas ce qu’il a fait, mais je cherche un sens à sa colère. Danaé, qu’est-ce qu’il a dit ?»

Très souvent, la Lucario se fait interprète du monde Pokémon. Incapable de formuler les mots, elle se montre très souvent créatif dans ses explications. Les oreilles toujours plaquées contre le crâne, elle s’approche, émettant un petit bruit à l’intention de Corvus, posant doucement sa patte contre son bras. Puis, avec un soupir, elle me désigne avant de décrocher, à ma ceinture, la plus ancienne de mes balles. Danaé prend un moment pour nous la montrer; il s’agit bien entendu de celle du Libégon. Elle la remet ensuite dans mes mains avant de pousser lentement mon bras en direction du sakaien. Comme si je lui tendais l’objet. Pour finir son explication, elle abandonne sa prise sur moi pour reprendre la balle et la remettre à Corvus. Comme pour appuyer son explication, elle se recule d’un pas pour observer le jeune homme.

J’ai compris.

«Il croit que tu seras son nouveau maître.» voyant Danaé hocher la tête, je sais avoir vu juste. Les pièces du puzzle se placent pour faire sens. Une fenêtre qui s’ouvre sur l’esprit blessé de mon compagnon. «Ça peut paraître insensé, pourtant je pense qu’il s’est fait la réflexion ainsi. Si nécessairement je me lie à un autre, ce sera lui qui deviendra le maître. Comme c’était avant. Dans notre autre vie.»

Je soupire, reprenant la balle que j’observe gravement un long moment.

«Je dois le retrouver et lui faire comprendre que peu importe ce qui arrive, je serai toujours là pour lui. Quand Arthur est décédé, je lui ai offert le choix de sa liberté ou de rester à mes côtés. Il a pris la décision de rester. Je compte honorer ce choix et la confiance qu’il a placée en moi. Je veux aussi qu’il sache qu’il n’a pas à avoir peur de toi car moi… j’ai confiance en ce que tu m’as dit l’autre soir. Tu l’as prouvé aujourd’hui.»

Je redresse les yeux vers lui pour me perdre dans ses iris sombres. Je ne pourrais être plus sincère dans mes dires, j’espère qu’il le sentira. Surtout, j’espère qu’il n’aura jamais à subir de conséquences semblables au fait de me côtoyer, alors qu’il est parfaitement innocent. Je refuse de relancer ce cycle qui m’a entraînée vers le fond. Je lui ai promis, il y a un moment déjà, que je le préserverais de moi-même. Probablement était-ce que je voulais dire alors.
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Corvus Eddaryon
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Message Sujet: Re: A Tale of Two Dragons |Leovus|   A Tale of Two Dragons |Leovus| EmptySam 11 Juil 2020 - 11:37


A TALE OF TWO DRAGONS
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Corvus accueillit la jeune femme contre lui. Bien sûr que ça n’allait pas … son allié de toujours, son soutien venait de disparaître à l’horizon sans même jeter un regard en arrière, non sans avoir au préalable mit à jour une facette de lui-même, jusqu’alors inconnue. Cela ne lui ressemblait pas, n’était pas lui, Corvus devait la croire !

« — Je te crois » lui répondit le soldat en refermant ses bras autour d’elle. Il croyait aussi, singulièrement, que dans le fond le dragon n’avait pas voulu le blesser, pas véritablement « Aetius n’est plus un Kraknoix maintenant. S’il l’avait voulu, s’il l’avait vraiment voulu … il m’aurait tué. Il pouvait le faire, mais il ne l’a pas fait » affirma-t-il.

Lui non plus ne l’avait pas blessé, alors qu’il l’aurait pu. Leonys avait raison : on lui avait appris à le faire pendant si longtemps. On lui avait aussi appris à réfléchir, à ne pas se jeter impunément dans une bataille et, dans une moindre mesure, à pardonner, à gracier. Si Corvus n’avait pu se résoudre à répondre par la violence, c’était aussi – surtout – parce qu’il avait vu dans le regard d’Aetius une part de ses motivations. Aetius n’avait pas attaqué Corvus par pur plaisir, ni par jalousie, ni par vengeance, non.

« — Aetius l’a fait pour te protéger, je ne le connais pas aussi bien que toi mais je … je crois que je l’ai vu dans son regard » Entre deux vagues de haine « Il n’est pas devenu fou, il a juste … peur » déclara le jeune homme.

Il avait peur, oui, mais pourquoi ? A sa manière, Danaé leur donna la réponse. Corvus observa le manège de la Lucario avec attention et lorsqu’elle déposa finalement la balle dans sa main, le soldat l’avisa un moment avec gravité. Le sakaien n’était pas certain de comprendre, mais bien vite par ses paroles Leonys confirma ses doutes … lui, devenir le maître, son maître ? Corvus eut soudainement de la peine pour le Libégon. C’était insensé, oui, qu’il puisse croire d’une quelconque manière qu’un homme pourrait désormais le soumettre et lui soustraire sa liberté. Si cela avait pu être le cas avec Arthur lorsqu’il n’était qu’un Kraknoix, maintenant qu’il était Libégon la chose était tout bonnement impossible. Le savait-il simplement ? Leonys était son point faible bien sûr, mais … se connaissait-il si peu, pour ignorer que rien ni personne ne pouvait vraiment se mettre en travers de son chemin ?

Finalement, les dernières paroles de la jeune femme laissèrent un instant le soldat en émois … cet inespéré aveu gonfla son cœur, le fit battre un peu plus. Corvus n’avait jamais cherché à plaire à la jeune femme, n’avait jamais agi pour, n’avait jamais fait semblant. Pour elle, le sakaien ne s’était jamais trahis et n’avait jamais menti … pourtant, elle en avait toujours douté, un peu, dans le fond, et si Corvus en comprenait les raisons, une part de lui l’avait toujours regretté. Pas par fierté, non, mais par soucis, parce qu’il savait qu’au plus profond d’elle-même, par ce fait Leonys ne serait jamais véritablement sereine. Aujourd’hui pourtant, elle s’y abandonnait, acceptait d’y croire, alors même qu’il n’avait pas cherché à œuvrer pour. C’était un pas de plus et comme toujours cela l’émouvait toujours un peu, toujours. Accusant l’information, le soldat se sentit respirer un peu plus fort … reconnaissant – et parce que les mots lui manquaient un peu – il fit glisser ses doigts dans les cheveux clairs de la jeune femme, lui caressa la joue de la pulpe du pouce. L’instant brillait par son absence de mots, mais le regard du sakaien parlait à leur place. Ils se connaissaient maintenant, avaient appris à se comprendre.

« — On va le retrouver, ensemble » affirma finalement le sakaien « Ces îles là-bas, ce sont les Deija, n’est-ce pas ? J’ai entendu dire qu’elles n’étaient pas sans danger, nous ne serons pas trop de deux pour les fouiller. Et puis, je ne te laisserai pas seule face à ça … si je n’avais pas été là, vous n’en seriez pas là tous les deux, je vais t’aider. On va y arriver » déclara le jeune homme.

Et, comme pour rendre plus concrètes encore ses paroles, le sakaien laissa sa main glisser jusqu’à son épaule, referma un instant ses doigts dessus, et il plongea dans le sien son regard emplis de convictions. Puis, il se tourna vers Skadia – qui avait finis par se calmer – s’approcha d’elle dans l’espoir d’obtenir son aide … mais comprenant le projet des deux nobles, l’oiseau d’acier s’agita de nouveau, absolument pas disposé à partir à la poursuite de ce dragon qui avait manqué – à ses yeux – de tuer son maître. L’Airmure piailla nerveusement … non mais, qu’est-ce que ces humains avaient dans la tête au juste ? D’un coup de bec, elle tenta de dissuader Corvus dans son entreprise, mais le sakaien ne la craignait plus depuis bien longtemps.

« — Skadia, ça va bien se passer » déclara-t-il, tentant de la rassurer.

Il partit ramasser sa dague restée dans le sable, laissant l’Airmure exprimer sa désapprobation. Elle sautillait sur place dans un boucan métallique, laissant ses plumes s’entrechoquer bruyamment les unes contre les autres.

« — Qu’est-ce qu’il y a, tu as peur de devoir te battre encore contre le dragon ? » lui demanda Corvus, attisant son adversité « C’est vrai que je peux comprendre, après tout tu t’es fait battre par un tout petit Pichu, alors un dragon … » raconta le sakaien. La réponse de l’Airmure ne se fit pas attendre. Skadia brailla à son encontre, plus furieuse que jamais. Presque malgré lui, sa réaction lui arracha un sourire « Si tu nous aides à rejoindre l’île, je te promets une journée entière aux plaines » déclara-t-il finalement.

L’expression de l’oiseau se transforma alors avec une soudaineté déconcertante. Skadia releva la tête, plus intéressée que jamais … elle considéra Corvus un instant, se questionnant autant que son cerveau d’oiseau le lui permettait. Et s’il mentait ? Elle s’en souvenait, il avait menti au Pichu un jour ! Le jeu en valait la chandelle cependant, aussi l’Airmure accepta-t-elle finalement, non sans fusiller le sakaien du regard. S’il mentait, elle le lui ferait regretter ! Elle le laissa s’approcher et Corvus vérifia alors une dernière fois la présence de l’épée, accrochée sur la selle. Il en tira une partie hors du fourreau, avisa un instant sa lame rouge carmin. De tout son cœur, le soldat n’espérait qu’une chose : ne pas en avoir besoin. Car une chose était certaine : si Corvus cherchait toujours la voie la plus diplomatique, il n’en demeurait pas moins prêt à l’action s’il le fallait. Si tuer Aetius le rebutait, il n’hésiterait pas à le faire pour protéger Leonys et, dans une moindre mesure, sa propre vie. Ne pas avoir besoin de cette épée, tel était son vœu le plus cher en cet instant précis. Finalement, le sakaien se tourna vers la jeune femme … prêt à partir, il n’attendait plus que son feu vert.

« — Monte devant, accroche-toi. Ça va aller vite cette fois » affirma-t-il en désignant l’Airmure.

Traverser la mer promettait d’être bien moins romantique que leur précédent vol nocturne à Enogen. Les Airmures étaient connus pour leur rapidité et en cela Skadia faisait honneur à leur réputation … parfois même un peu trop.
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Message Sujet: Re: A Tale of Two Dragons |Leovus|   A Tale of Two Dragons |Leovus| EmptyDim 12 Juil 2020 - 13:07

Aetius n’est plus un Kraknoix. À l’instar de moi, il a changé, évolué. À présent, il n’est plus tellement de même et cette notion malgré moi m’effraie. Et si à travers sa transformation il s’était radicalement éloigné de ses principes fondamentaux, de sa nature profonde si égale et taciturne ? J’ai entendu comme tous ce type d’histoires où, en évoluant, un Pokémon voit sa personnalité complètement changée. Je ne peux me résoudre de croire en ce phénomène chez mon allié de toujours; comment le pourrais-je ? Le dragon m’accompagne depuis si longtemps à présent, il meuble mon quotidien, s’est fait complètement essentiel à mon bien-être. Je le sais. S’il se décidait à partir de manière définitive, alors j’en souffrirais à la manière d’une rupture ou d’un deuil. Je ne me sens pas prête, pas prête du tout. Aetius fait partie de ma vie, de mon renouveau. Il était près de moi à la naissance de mon fils, m’a aidé toutes ces nuits durant où je pensais mourir sous l’étau cruel de mes angoisses. Non, non, je ne peux aller bien en le sachant si loin. Les dernières semaines voire même les derniers mois nous ont permis progressivement de nous éloigner l’un de l’autre, de mettre fin à cette relation presque symbiotique qui nous unissait. Avec sa nouvelle forme, rester ensemble tout le temps demeurait impossible. Mais se séparer pour toujours ? Ce n’est pas la même chose du tout.

Corvus n’a pas tort à son sujet. S’il l’avait véritablement désiré, le Libégon aurait pu le tuer. Il l’aurait pu. Et inversement. Il y a encore chez le dragon une sensibilité, un contrôle. Aetius n’a pas disparu lors de sa transformation, de ça j’en suis absolument convaincue. Je dois m’en convaincre. Oui, il a eu peur. Je ne peux que comprendre le ressenti de mon allié, puisque celui-ci m’habite constamment moi aussi. Jusqu’à présent, le Kraknoix devenu grand l’a simplement dissimulé et géré mieux que moi, mais… Envisager ne serait-ce qu’un seul instant que tout ce que nous avons pu vivre se reproduira ? Oui, je comprends sa terreur et la violence de ses émotions. Meurtri et blessé, il ne lui est apparu de solution que l’attaque ou plutôt l’intimidation. Il n’a pas pu se résoudre à aller jusqu’au bout, et nous voyant tous ligués contre lui il n’a eu de solution que celle de la fuite.

«Je ne peux que comprendre ce sentiment. Ce n’est pas si facile de ne pas réagir promptement, de ne pas chercher constamment à se protéger. Il y a des jours où on se sent si subjugué par ces émotions du passé qu’il devient difficile de faire la part des choses. Chaque nouvelle étape amène son lot d’incertitude et d’angoisse.»

Je ne sais plus qui de lui ou de moi je peux décrire. À cet égard, nous sommes beaucoup trop semblables. La seule différence est que le Pokémon semble plus prompt à vivre discrètement ses terreurs, celles-ci le consument lentement au fil de ses silences. Alors que moi, elles s’évacuent, lentement mais sûrement, au prix d’une grande énergie. Je soupire avant de reporter mon attention sur le jeune homme. Ses doigts glissent dans mes cheveux, son pouce caresse le dessin de mes traits. Ce geste a quelque chose de rassurant; mais ce qu’il exprime sans paroles transcende le simple désir de m’apaiser. Je peux sentir sa gratitude devant ce que je viens d’affirmer avec gravité. Lentement se tisse entre nous une relation aux bases solides. Je ne peux qu’en voir les fondations pour l’instant avec la sensation pourtant de bâtir avec plus de discernement que la dernière fois. Cette étreinte me berce malgré la peur qui me noue l’estomac. Pourquoi dois-je tomber si vite pour lui ? J’ai crainte, encore une fois, de la chute. De mon œil pessimiste, sa venue est inévitable.

«Je…» j’essaie de protester. Mais c’est tout bonnement impossible. J’ai vraiment envie qu’il m’accompagne. Je ne peux envisager me lancer dans cette aventure sans son soutien. «Tu…»

Je ne parviens pas à finir ma phrase, à exprimer à mon tour la gratitude qui m’habite devant sa formidable disponibilité. Combien j’aimerais lui dire tout ce que je peux penser tout bas. Mais je me tais, accablée par toutes ces craintes que j’exprimais tout à l’heure en décrivant le Libégon : oh, moi aussi je me trouve à la croisée des chemins à nouveau. Incommensurablement, je me laisse porter par l’affection grandissante que je lui porte. J’aimerais trouver les mots pour le dire, pourtant rien ne me vient qu’un silence figé, probablement un peu troublé. Nous aurons d’autres occasions je suppose. À présent, une mission nous incombe, une à laquelle je n’ai pas l’intention de faillir.

«Oui, d’accord. A-allons-y.»

Il a droit de savoir pourtant. Peut-être qu’après toute cette aventure, m’ouvrirai-je au sujet de tous ces ressentis encore étrangers. Pour le moment, nous devons calmer l’Airmure, toujours aussi furieuse par cette attaque imprévue. Je reste en retrait alors que Corvus négocie avec elle, amusée tout de même par les réactions de Skadia. Comme quoi il est plutôt facile de l’acheter à la perspective d’une sortie dans les plaines !

«Tu es méchant avec elle.» je fais avec un sourire amusé. Lui rappeler sa défaite contre un Pichu, la pauvre ! Il ne semble pas avoir beaucoup de respect pour son orgueil. «Je suis désolée, Skadia. Je sais que tu te méfies d’Aetius mais je te promets qu’il ne fera plus de mal à Corvus.»

Je lui offre un sourire désolé, lui caressant le cou avec douceur. Danaé s’approche à son tour, plus prudemment, s’inclinant respectueusement devant l’Aimure en guise d’excuse. Malgré elle, elle ne peut s’empêcher de se sentir responsable de ce qui s’est produit. Elle ne pourrait être si loin du compte. Je caresse le bras de la Lucario avec une œillade entendue, pleine de tendresse et d’affection. Je veux qu’elle comprenne que ce n’est pas de sa faute. Puis je la rappelle à sa balle sachant que son poids ne ferait que nous encombrer.

«A-attends parce que ça n’allait pas vite la dernière fois ? Corvus… n-non il ne faut pas aller vite, j-je ne sais pas voler comme toi moi… Imagine si je tombe ? T-tu vas me tenir hein ?»

Incertaine, j’observe l’Airmure. Skadia est construite pour la vitesse, ses ailes d’acier capables de fendre les airs pour atteindre des vitesses inimaginables. Ça n’a rien à voir avec la stabilité du vol à dos de dragon, pourtant déjà très éprouvante pour une débutante telle que moi. Tremblante et peu assurée, je me hisse pourtant sur la selle avec pour seule motivation celle de retrouver mon compagnon. Alors que Corvus prend place derrière moi, je ne me gêne pas pour m’appuyer contre lui, tremblant déjà. À l’instar de notre première envolée, je m’empare de ses genoux.

«S’il te plaît Skadia sois gentille avec moi…»

Alors que l’oiseau de fer prend son envol, je retiens un cri, qui vient plus tard. Si la dernière fois m’avait paru violente, cette fois s’avère d’autant plus brusque. Je ferme aussitôt les yeux en gémissant piteusement. Pourtant mes paupières s’entrouvrent quelques minutes plus tard, sous l’effet grandissant de la curiosité. D’ici, les vagues et le ciel semblent se fondre l’une dans l’autre dans une impression d’horizon infini.

Mais le pire, le pire !, est la descente en direction des îles Deija. Je me retiens de tout mon être de ne pas hurler au profit d’un rire terrifié entre-coupés de sons terrorisés. Désormais j’en suis convaincue : nous allons nous écraser sur la plage. Pourtant, au dernier moment, l’Airmure ouvre les ailes pour se poser dans le sable. Tremblant autant qu’une feuille, je me retourne vers Corvus pour mieux enfouir mon visage dans son torse.

«Lugia vous maudisse, je vous déteste.» je fais en parlant du cavalier aérien et de son stupide piaf.

Une fois de plus, ce matin, je m’autorise à me montrer vulnérable en sa présence, me doutant que tout à l’heure je prendrai cher. Tant pis, je ne peux cacher la raideur de mon corps ou les larmes de terreur qui ont coulé sur mes genoux pendant le vol. Ce que j’ai affirmé est évidemment faux, bien que je ne cherche pas à me corriger. Je me laisse plutôt tomber maladroitement du dos de Skadia, lévitant doucement avant de rejoindre le sable. Nous y sommes.
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Message Sujet: Re: A Tale of Two Dragons |Leovus|   A Tale of Two Dragons |Leovus| EmptyMar 14 Juil 2020 - 17:53


A TALE OF TWO DRAGONS
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Corvus observa la jeune femme se hisser sur le dos de Skadia, le regard amusé. Malgré tous ses efforts pour le dissimuler, le manque d’assurance – pour ne pas dire autre chose – de Leonys le faisait sourire. Pendant un instant, le sakaien fut tenter de la charrier : où donc était passée sa belle volonté, celle qui la poussait à révéler des défis quotidiens ? C’était séduisant, mais Corvus s’en garda bien finalement … Leonys avait assez de soucis comme ça et le jeune homme s’en doutait, malmener sa fierté kunioise n’était actuellement pas la meilleure idée qui soit. Au lieu de cela, le soldat se contenta de sourire, trahissant malgré tout, peut-être un peu trop, ses pensées.

« — Tu ne tomberas pas » lui assura simplement Corvus.

Son ton ne laissait, cependant, aucun doute. Il n’allait pas la laisser tomber, non … ni aujourd’hui, ni demain. Comme il l’avait jadis fait à Enogen, le sakaien sauta sur le dos de l’Airmure, qui loin de les ménager leur offrit un décollage des plus sportif. Non sans avoir pris au préalable de l’élan, un battement d’aile brutal leur fit quitter la terre ferme. Installé derrière la jeune femme, le corps du sakaien représentait un appui de choix pour la frêle kunioise qu’elle était et vraisemblablement, cela ne fut pas de trop. Sans Corvus pour la retenir, le mouvement n’aurait pas manqué de la faire glisser vers l’arrière. Au lieu de cela, emportée par le mouvement elle s’enfonça contre lui et Corvus la sentit se crisper puis trembler. Dans un coin de sa tête, le jeune homme se promit, à l’occasion, de lui faire retenter l’expérience d’une manière différente. Peut-être un envol du haut d’une falaise lui paraitrait moins brutal ? Bientôt, l’Airmure prit de la vitesse. Des gerbes d’eau se soulevaient à son passage lorsque d’aventure lui venait l’idée de frôler la surface calme de la mer. La traversée fut courte mais non sans émotions pour la kunioise, qui crut certainement voir venir son heure lorsque Skadia entama son atterrissage. La mauvaise volonté de l’Airmure manqua de faire gronder Corvus, et lorsque les serres de l’oiseau d’acier s’enfoncèrent enfin sur le sable de la plage, Leonys se réfugia contre lui, encore tremblante d’émoi. La jeune femme pesta contre eux, et ses mots arrachèrent un sourire au sakaien. Un jour, sans doute, aurait-elle l’aisance des cavaliers aériens … pour l’heure, c’était loin d’être gagné.

D’un bond, le cavalier aérien descendit de l’Airmure et des yeux, le jeune homme parcourut leur nouvel environnement. Si la plage ressemblait à s’y méprendre à celle qu’ils venaient de quitter, le paysage autour d’eux était bien différent. L’endroit était rocailleux, pourtant çà et là la végétation – bien que rêche – avait trouvé son chemin à travers les coulées de lave qui avait jadis saigné le lieu. Etablis sur des volcans endormis, ces îles étaient depuis toujours inhabitées par les hommes et pour cause : il y régnait une chaleur particulière qui, couplée à l’odeur planante du souffre, rendait la zone inhospitalière. Le malheur des uns, cependant, faisait le bonheur des autres et en particulier des pokémons qui avaient élu domicile ici. Loin de la civilisation, beaucoup n’avaient jamais vu d’hommes et si la plupart étaient fondamentalement pacifiques, d’autres n’étaient pas si charitables, ce qui valait aux îles Deija sa réputation d’endroit dangereux, du moins pour les moins avertis.

Corvus, lui, était tout à fait avertis. Le sakaien qu’il était n’avait jamais mis les pieds sur ces îles si particulières, mais il avait appris à se méfier de ce genre de lieux où grouillait le danger et plus encore les problèmes. Partout autour d’eux s’élevait une vapeur un peu étrange, qui n’était pas sans lui rappeler les Geysers de Ran où, bien des années auparavant, sa route avait croisée celle de sa Tritox. Comprenant que Skadia ne lui serait d’aucune utilité ici – du haut du ciel, la vapeur l’empêchait de voir ce qui se passait en-dessous – Corvus récupéra son épée avant de rappeler l’Airmure dans sa balle, puis se tourna finalement vers Leonys.

« — La logique voudrait qu’on se sépare mais … l’idée ne m’emballe pas des masses » affirma le sakaien, soudainement frileux à l’idée.

Et s’il lui arrivait quelque chose ? Non, c’était définitivement une mauvaise idée. De plus, que se passerait-il si c’était lui qui trouvait Aetius et non Leonys ? Si Corvus devinait que sa présence risquait d’être un frein pour raisonner le dragon – sans doute la jeune femme parviendrait-elle mieux à l’amadouer s’il n’était pas là – le sakaien savait très bien que seul, il n’avait aucune chance. Non, ils devaient rester ensemble … et cela l’arrangea bien de s’en convaincre.

De plus, Corvus n’était pas sans savoir que cet endroit abritait des Tritox. Le jeune homme l’avait appris assez tôt, car nombreux avait été les hommes du chantier à lui demander si Salava venait des îles Deija ou non. Maintenant qu’il y était, le sakaien comprenait aisément pourquoi : c’était l’endroit idéal pour ce genre de pokémons. Cette information ne manquait pas d’importance, car le soldat savait que les Tritox étaient particulièrement vicieux et rusés, et pour cause : cela faisait plus de dix ans qu’il partageait sa vie avec Salava et depuis le temps, le cavalier avait eu tout l’occasion de constater l’étendue de cette plus qu’avérée réputation. Devait-il craindre leur apparition, ici, sur les îles Deija ? Le jeune homme n’en était pas certain, mais prudent il ne comptait pas laisser de place au hasard. Alors qu’il portait sa main à sa ceinture de Captis Ball, le cavalier hésita un instant. Malgré sa petite taille, Salava faisait partie de ses meilleurs pokémons, mais Corvus n’oubliait pas l’animosité singulière que la Tritox portait envers Leonys. De son côté, la jeune femme, elle, la craignait … pourtant, Corvus pressentait que la présence de la lézarde pourrait leur être bénéfique, pour ne pas dire salutaire. Le sakaien referma ses doigts sur la balle, porta son attention vers la kunioise.

« — On va avoir besoin de Salava, elle est née dans un endroit comme celui-ci et saura percevoir les dangers avant nous » affirma le jeune homme. Du moins l’espérait-il « Je sais que le moment est mal choisi pour ce genre d’épreuve mais … ça va bien se passer. Elle ne te déteste pas autant que tu peux l’imaginer » déclara le soldat.

Non, Corvus n’était pas toujours très doué pour rassurer les gens, et son honnêteté si singulière n’y était pas pour rien. Parce que repousser plus longtemps l’échéance ne leur servirait à rien, le sakaien décrocha la Captis Ball de Salava et la laissa paraître non loin d’eux. Un instant hagarde, la Tritox observa autour d’elle, prenant connaissance de ce lieu qui lui était totalement étranger. Finalement, elle se retourna pour faire face aux deux nobles, posa d’abord son regard sur Corvus … puis sur Leonys. En reconnaissant la kunioise, le corps de la Tritox se tendit et, la fixant, elle plissa les yeux d’un air mauvais. L’air de rien, un grondement léger s’éleva à l’encontre de la jeune femme … non contente de devoir supporter son odeur à longueur de journée, elle allait devoir la supporter en vrai en plus de ça ? Manque de chance, Corvus l’entendit.

« — Salava, on en a déjà parlé » lui rappela le sakaien.

En guise de réponse, la Tritox lui lança un regard noir. En parler, en parler, son popotin oui ! En ce qui la concernait, Salava n’avait pas tellement eu son mot à dire. Cet idiot d’humain lui avait fait la morale, voilà ce qui s’était réellement passé ! Un peu vexée, la lézarde siffla, agita nerveusement sa queue avant de s’éloigner de quelques pas pour vaquer à ses occupations. Maudit humain ! Il fallait se coltiner la femme-brindille – elle était tellement maigrichonne ! – et en plus il fallait les aider !

Corvus observa la Tritox prendre les devants … comme il aurait aimé que Salava apprécie Leonys autant que Soleil et Skadia ! Mais la lézarde ne semblait pas vouloir lui offrir cette facilité. Laissant ce problème de côté, le cavalier laissa leurs pas leur faire quitter la plage et bientôt, déjà, le paysage changea autour d’eux. Finalement, le cavalier se tourna de nouveau vers la kunioise.

« — Tu as une idée où Aetius pourrait se trouver ? » lui demanda le jeune homme « J’ai entendu dire que les dragons aimaient les hauteurs. J’en ai croisés plusieurs au Grand Canyon de Ran, sans doute cela est-il vrai » affirma-t-il. Corvus leva les yeux vers le sommet de île, en désigna le mont qui se dessinait vaguement à travers la brume de vapeur « Peut-être a-t-il trouvé refuge là-bas » supposa le sakaien.

Comment l’atteindre en un seul morceau, telle était la question. Le rejoindre par les airs comportait trop de dangers – Skadia avait besoin de voir correctement pour pouvoir se poser – aussi allaient-ils devoir faire le chemin à pied. Aetius n’aurait pas pu choisir un endroit plus sympathique ? Non, il avait fallu qu’il choisisse un volcan en dormance, qui un jour ne manquerait pas de se réveiller.
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Message Sujet: Re: A Tale of Two Dragons |Leovus|   A Tale of Two Dragons |Leovus| EmptyMer 15 Juil 2020 - 10:48

Tu ne tomberas pas.
Drôle que Corvus l’affirme avec la même conviction que le dragon avant lui, quelques minutes auparavant. À croire qu’ils ont échangé à ce sujet, manigancé dans l’espoir de me voir me départir de mes craintes. Je voudrais me joindre au mouvement, me laisser charrier par les sourires évocateurs du cavalier aérien qui se paie ma tête. N’avais-je pas fait appel à lui pour apprendre après tout ? Peut-être. Certes. Bien entendu ! Or, il y a une différence marquée entre apprendre progressivement et se lancer tête première dans le plus grand défi de tous. Heureusement pour la large poitrine du jeune homme, contre laquelle mon corps entraîné vers l’arrière se fusionne presque. Comment peut-il prétendre que je ne tomberai pas alors que des forces inimaginables m’entraînent de tous les côtés ? Au creux de mon estomac, terreur et excitation se mêlent à mesure que l’oiseau oscille entre ciel et mer. Je parviens à peine à ouvrir les yeux assez longuement pour découvrir cet horizon infini, ce bleu démesuré. Non, je préfère pour le moment le sol dans lequel j’enfonce mes pieds comme pour me rassurer de sa présence concrète. Malgré la violence de mes symptômes somatiques, je parviens progressivement à me calmer. L’habitude a forgé chez moi une sorte d’expertise en la matière. Plus sereine, je lève les yeux vers les sommets de cette île, y cherchant un signe du passage du Libégon. Je fais de nouveau appel à Danaé, qui apparaît à mes côtés.

«Se séparer serait une très mauvaise idée. Advenant qu’il te retrouve avant moi… Je n’ai absolument aucune idée de l’état dans lequel il peut se trouver présentement et je ne peux garantir ta sécurité.» je laisse une moue perturbée envahir mes traits malgré moi. «La dernière fois que je suis venue ici, je me suis retrouvée en assez mauvaise posture de toute manière. Il vaut mieux rester ensemble.»

Je sais qu’ici mes émotions ne peuvent prendre le dessus. Ici, nous formons une équipe. Nous avons une mission de la plus haute importance. Je réajuste mon katana contre ma ceinture et jette un regard grave aux alentours. Cette île appartient à ses habitants et quelque chose me laisse croire que nous ne serons pas nécessairement la bienvenue en ces terres volcaniques. Ce qu’il nous faudrait est une sorte de guide. Je pense par exemple à Solal, mais l’Héricendre est jeune, inexpérimenté, et il n’a jamais vécu dans un milieu tel que celui-ci. Quelle aide pourrait-il nous apporter ? Corvus semble avoir une idée plus pertinente à ce sujet, comme s’il avait lu dans mes pensées. Salava. En l’entendant mentionner ce nom, mes lèvres se pincent d’effroi. Nous avons subi l’attaque d’un lézard jaloux, cela ne lui suffit-il pas ? Bon, au moins la Tritox est un peu moins imposante physiquement, bien que je n’aimerais pas du tout goûter à ses poisons ou ses flammes possessives. Malgré ma mine perplexe, voire inquiète, Corvus s’évertue de me rassurer (ce qui ne fonctionne pas, meilleure chance la prochaine fois) et de libérer la créature non loin. Salava, bien entendu, réagit sitôt elle pose les yeux sur moi. Un grognement grandissant témoigne de son opinion de la chose.

«Bien sûr, elle ne me déteste pas du tout autant que je pourrais le croire.» je fais non sans sarcasme. «Je ne suis pas certaine que cette «conversation» l’a satisfaite. Dans tous les cas, tu as accepté la crise de mon dragon alors je suppose que dois faire de même avec le tien.»

Je jette un coup d’œil à la Lucario à mes côtés qui, de toute manière, ne laisserait rien de fâcheux m’arriver. Je trouve Danaé toujours en contemplation du sol, l’esprit toujours troublé par ce qui s’est passé sur la plage. La voir ainsi me crève le cœur; me rappelle aussi l’urgence de la situation. Aetius n’est jamais ainsi et sa souffrance nous affecte énormément toutes les deux. Pour la rassurer, je touche délicatement son épaule, ce qui la fait sursauter. Je lui souris de manière sincère : car peu importe ce qui se passe aujourd’hui, je sais que nous le retrouverons. Je veux simplement avoir la chance de discuter avec lui, je l’espère de manière sereine.

Se mettre en route finalement a raison de ses inquiétudes, puisque bientôt ses oreilles se redressent, attentives aux sons autour de nous. Si quelqu’un peut retrouver son meilleur ami, c’est bien Danaé. Pour ma part, j’hésite à prendre la main de Corvus, ne serait-ce que pour me rassurer moi-même. Néanmoins la présence de la Tritox m’a grandement refroidi.

«Il y a quelques mois, nous nous sommes entraînés sur ce mont en compagnie d’Azmitia. Je crois effectivement que nous devrions débuter nos recherches là-bas. C’est un lieu connu pour lui après tout. Aetius a tendance à s’enfouir dans la terre lorsque quelque chose le tracasse et il me semble avoir vu une grotte là-haut qui pourrait correspondre à son besoin.»

Mes pas contre ce sentier sont prudents. Cette vapeur dans l’air rend notre expédition un peu difficile et la vision floutée. Je ne peux m’empêcher de me sentir épiée par les habitants de cette île.

«Lorsque nous l’aurons retrouvé… J’irai le voir seule, avec Danaé. Je ne veux pas t’exposer davantage. De toute manière, nous aurons un meilleur dialogue si la source de sa frustration n’est pas dans les parages.» je soupire. «J’aurais vraiment dû lui en parler plus tôt, tout ceci ne se serait pas produit.»

Mon attention s’égare sur la Tritox, qui guide notre expédition.

«C’était une bonne idée d’avoir fait appel à Salava. On dirait qu’elle sait ce qu’elle fait. Tu étais jeune quand vous vous êtes rencontrés non ? J’imagine que c’est pareil un peu pour elle. Je comprends qu’elle n’aime pas trop me voir autour de toi. Elle ne veut pas te perdre non plus. Elle agissait ainsi autour de tes autres… prétendantes ?»

Malgré la sincérité de mes mots, je ne peux m’empêcher cette question qui, posée nonchalamment, ne manque pourtant pas d’intérêt chez moi.
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Message Sujet: Re: A Tale of Two Dragons |Leovus|   A Tale of Two Dragons |Leovus| EmptyDim 19 Juil 2020 - 10:43

Oh? Un Pokémon !
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Oh, vous cherchez quelqu'un ? Ce n'est pas un problème, vous avez devant vous les meilleurs guides de l'île ! Cette Nucleos s'agite pour vous faire comprendre que vous devez tourner à droite. Le Gruikui n'est visiblement pas d'accord, puisqu'il vous indique la direction de gauche. Rah c'est pas possible, ils ne sont jamais d'accord ces deux là !


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Vous faites petite mine ... que ce passe-t-il ? Ce duo de comiques ne peut décemment pas vous laisser dans un état pareil, ils doivent vous remonter le moral. Il est du spectacle Mesdames et Messieurs, sous vos yeux ébahis ce Nucleos surfe dans les airs tellement un champion. Un guise de planche cet Archémire, alors c'est drôle ?
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Message Sujet: Re: A Tale of Two Dragons |Leovus|   A Tale of Two Dragons |Leovus| EmptyDim 19 Juil 2020 - 10:43

Le membre 'Aequor' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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#2 'K - Îles de Deija' :
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Message Sujet: Re: A Tale of Two Dragons |Leovus|   A Tale of Two Dragons |Leovus| EmptyDim 19 Juil 2020 - 14:50


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Accepter la crise de son dragon était un bien grand mot. Corvus l’avait davantage subi qu’accepté, mais loin de vouloir jouer sur les mots il comprenait ce que Leonys avait voulu entendre par là. L’espace d’un instant, un doute s’empara du cœur du soldat … et si Salava se révélait être aussi imprévisible qu’Aetius ? Non, Salava n’avait pas sa violence. Salava était vicieuse, pas violente. Est-ce que c’était pire ? Sans doute, cependant Corvus connaissait la Tritox. Il n’avait pas la prétention de pouvoir prédire chacune de ses actions – les pokémons étaient des animaux après tout, et demeurait en eux, toujours, une part d’imprévisibilité – cependant il savait que la lézarde avait bien trop à perdre pour se risquer à s’en prendre à Leonys ; la Tritox n’avait pas suffisamment de courage pour abandonner ce qu’elle aimait au profit d’une vengeance.

Non loin d’eux, Danaé faisait peine à voir. Corvus n’était pas sourd à son malheur et il aurait voulu pouvoir l’aider d’une manière ou d’une autre, mais comment ? Après tout, elle avait agi pour le protéger et si Leonys elle-même ne parvenait pas à la consoler complètement, qui était-il pour prétendre pouvoir faire mieux ? Finalement, ils se mirent en route, et tout en restant sur ses gardes le sakaien écouta les paroles de la jeune femme. Ainsi donc, Azmitia et elle étaient déjà venues ici ? Le temps de quelques secondes, Corvus tenta de s’imaginer la vielle femme dans ce lieu si atypique. La sakaienne qu’elle était l’avait-elle trouvé à son goût ? Le jeune homme comprenait mieux le choix du Libégon désormais : il n’avait pas fui n’importe où finalement, le dragon connaissait l’endroit. Lorsque Leonys lui annonça ses projets pour la suite, Corvus acquiesça : bien que son cœur se serait déjà d’effroi à cette idée, aller voir Aetius seule était effectivement la meilleure option.

« — Oui, il vaut mieux faire comme ça. Sans doute sera-t-il plus réceptif si je ne suis pas là » lui répondit Corvus. De nouveau, Leonys regretta cette situation et cela n’échappa au sakaien « Ne te torture pas. Tu ne pouvais pas savoir que les choses tourneraient comme ça, personne ne le pouvait » assura-t-il.

Qui pouvait prédire l’avenir, de toute manière ? C’était fait et le regretter ne changerait rien du tout. Tandis qu’il avançait, Corvus sentit l’attention de Leonys se porter vers Salava, qui déambulait un peu plus loin devant eux. L’endroit ne semblait lui faire ni chaud ni froid et en cela, la kunioise avait raison : la Tritox semblait savoir ce qu’elle faisait … en tout cas, elle en donnait bien l’air. Malgré l’animosité que lui portait la lézarde, Leonys ne s’en désintéressait pas, et mieux encore : dans un sens, elle la comprenait même. Oui, Salava et lui se connaissaient depuis longtemps.

« — J’avais onze ans lorsque mon père m’a emmené aux Geysers de Ran. Nous revenions d’Orion et il espérait me trouver là-bas un pokémon digne de ce nom pour m’accompagner dans la vie. Il a été déçu lorsque Salava a décidé pour nous qu’elle remplirait ce rôle, et le petit garçon que j’étais aussi. Enfant, je rêvais d’un Galeking » avoua-t-il, encore amusée par l’idée « Au départ, mon père a tenté de la chasser mais … déjà, à l’époque, elle était têtue. Elle avait décidé que ce serait elle et personne d’autre, alors nous sommes repartis avec elle » raconta le sakaien « Je n’ai jamais compris ce qui avait inspiré tant de loyauté chez elle ce jour-là » déclara Corvus, toujours un peu étonné.

Qu’est-ce qui avait poussé Salava à persévérer ce jour-là ? Qu’est-ce qui avait fait que, de tous les humains qu’elle avait rencontrés, c’était sur lui que son choix s’était porté ? Le destin avait parfois ses mystères et portait dans ses bagages de nombreuses questions dénuées de réponses. Cependant, si certaines réponses brillaient par leur absence, d’autres s’imposaient d’elles-mêmes. Non, Salava ne voulait pas le perdre.

« — Je crois qu’elle a peur que tu la remplaces, qu’en étant avec toi je vais l’oublier, que je ne lui porterai plus d’intérêt. Je pense qu’elle sent que c’est … » Spécial. Il hésita un instant « Que ce n’est pas comme d’habitude » affirma-t-il. Tout en avançant, Corvus regardait devant lui, comme pour rendre l’aveu plus facile à énoncer « Même avant que … qu’on se … » Comme toujours, il peinait à y mettre des mots « Même avant ça, elle savait. Je ne sais pas comment, mais elle a toujours su. Les pokémons ne perçoivent pas toujours les choses comme nous, leurs sens sont plus développés, plus à l’écoute » affirma le jeune homme « Elle n’était pas comme ça avec les autres. Elle les regardait de travers bien sûr, mais … » déclara-il, répondant enfin à sa question.

Sa phrase n’était pas destinée à s’arrêter là, pourtant il fit une pause. Comment lui dire ? Comment lui dire que, jamais encore dans sa vie, le sakaien avait vécu pareille histoire ? Quels mots choisir, pour lui rappeler que ce qu’il avait jadis dis à Enogen, le soir du bal, n’avait jamais été aussi véritable ; que ce qu’ils vivaient, ensemble, n’était pas commun pour lui, n’était pas habituel, et qu’il chérissait cette nouveauté aussi imprévue qu’exquise.

« — Tu sais, je … » commença-t-il, mais les mots lui manquaient. Il avait stoppé un instant sa marche, preuve physique et indéniable de son hésitation « Les situations ne sont pas … comparables » affirma-t-il finalement, choisissant la facilité.

Le moment était mal choisi pour ce genre de choses et Corvus le savait : un discours de trop, et c’était la surcharge émotionnelle assurée. Non, mieux valait laisser ça de côté pour plus tard. Résumer la chose ainsi était plus simple. Leonys ne manquerait pas de rester sur sa faim, mais le sakaien savait qu’un aveu de ce genre risquait de la retourner et dans le doute – de tels mots la transporterait-elle ou, au contraire, l’effraierait-elle ? – il ne comptait pas prendre de risques. N’avait-elle pas déjà eu son lot d’émotions, n’avait-elle déjà pas suffisamment à penser avec Aetius ? Par cette réponse finalement évasive, guidé par cette volonté qu’il avait de la protéger, le jeune homme prenait le risque de la contrarier. A ses yeux, c’était un moindre mal.

« — J’ai peur de t’indisposer avec mes belles paroles, le moment n’est pas des plus propices » avoua-t-il, dans l’espoir de justifier finalement cette chute quelque peu brutale. Corvus espérait qu’elle comprendrait que, loin de ne pas vouloir en parler, il préférait retarder l’échéance, la réserver pour plus tard « Tâchons de trouver Aetius. Pour l’heure c’est le plus important » déclara le sakaien, lui offrant un sourire presque timide.

Comme si le destin avait perçu ses projets, au milieu du chemin apparurent soudainement un groupe de pokémons, particulièrement singuliers et que Corvus ne connaissait pas. Composé de deux binômes, le premier comprenait une forme verdâtre lévitant au-dessus du sol et un cochon orange, masqué. Les deux requéraient l’attention de la Tritox, annonçant chacun un chemin différent … loin de leur faire confiance, Salava agitait déjà la queue en signe d’agacement. Un Archéomire et une autre de ces créatures étranges – à croire qu’il n’y avait que ça sur cette île ! – formaient le second binôme. Sortis de nulle part, ils s’agitaient dans un manège étrange : juchée sur l’Archéomire qui se tenait à l’horizontal, la boule verte surfait dans les airs d’un air satisfait, tournoyant autour d’eux. Corvus les suivit du regard pendant presque longtemps, s’étonnant de leur jeu insolite … au détour d’une pirouette pourtant, l’Archéomire s’approcha un peu trop, manqua de percuter le sakaien. Il s’arrêta brusquement avant le drame, mais son compagnon n’eut pas cette félicité : emporté par l’élan, il fut projeté contre la poitrine du soldat. En s’écrasant, la gelée verte qui le composait se dispersa un instant – la texture lui rappela soudainement le Proto de Laurel, rencontré à l’automne dernier –  avant de se reformer, comme si de rien n’était. Un peu sonnée, la créature chancela quelques secondes dans les airs, avant de reprendre contenance. Interdit, Corvus était resté immobile … c’était là une bien étrange entrée en matière.
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Message Sujet: Re: A Tale of Two Dragons |Leovus|   A Tale of Two Dragons |Leovus| EmptyMer 22 Juil 2020 - 15:29

Personne n’aurait pu prédire la réaction d’Aetius, c’est vrai. Pourtant, je ne peux m’empêcher de me sentir responsable de ce qui s’est produit. À vrai dire, le Libégon lui-même n’a probablement pas compris tout le sens de cette colère qui l’habite. Mais moi, si je m’étais montrée plus ouverte, qu’en aurait-il été ? Les paroles de Corvus me laissent perplexe en un sens. En y réfléchissant, il me semble n’avoir jamais vu mon compagnon aussi émotif. Il doit faire un long moment qu’il remballe toutes ses émotions négatives vis-à-vis nos traumas communs. Une telle crise ne pouvait que survenir, la question à élucider demeurait le «quand ?». À quelque part, je suis assez soulagée de voir Aetius en communion avec sa souffrance : il s’agit des premiers pas vers une véritable guérison. Tous ces mois durant, il s’est montré un soutien immuable pour moi alors que lui aussi devait vivre avec ses propres démons et incertitudes. Maintenant que les rôles sont inversés, je ne le laisserai pas tomber. Peu importe si j’ai failli ou nom à la tâche de lui révéler ma relation avec Corvus, je ne peux changer le passé. Par contre je me prépare à l’affronter de nouveau avec une détermination ardente, bien qu’angoissée. Je n’ai simplement pas envie de le perdre, pas maintenant.

Comme toujours quand Corvus se montre moins avare de se dévoiler, je l’écoute avec attention. Cette histoire ne me surprend guère de tous les acteurs impliqués. La volonté de Salava, la déception d’Assam. Au final, je suis heureuse que le jeune homme puisse compter sur une alliée aussi fidèle et comprend que ce lien est aussi précieux que celui qui me lie à Aetius malgré nos parcours différents. Pour un Pokémon dressé, le maître devient une sorte d’ancrage. Une nouvelle personne dans la vie dudit maître ne peut que secouer un équilibre parfois depuis très longtemps établi. Salava a raison de s’en faire et à sa place j’aurais agi de même. Tout comme je peux parfaitement comprendre la frustration d’Aetius. Néanmoins, les deux dragons doivent apprendre à partager, car ce ne sont simplement pas leur décision. Un nouvel état d’équilibre sera créé; entre temps il nous faudra apprendre les limites des uns et des autres. Aujourd’hui plus particulièrement qu’un autre jour.

Devant l’hésitation du sakaien néanmoins je lève les yeux en sa direction. À force d’abréger ses phrases, je ne suis pas certaine de saisir tout le sens de ses paroles malgré mes efforts. Néanmoins son trouble me pousse à la curiosité et, satisfaite de l’avoir provoqué, je tâche de demeurer le plus neutre possible pour éviter de me trahir. C’est qu’il est plutôt mignon à patauger ainsi, tentant de dire… quoi exactement ? Que la Tritox a senti que cette relation avait quelque chose de… spécial ? Si je n’étais pas une adversaire de taille, Salava ne me considèrerait même pas, ne se formaliserait pas de ma présence. Alors quoi ? Corvus n’est pas amoureux de moi tout de même, du moins pas si tôt dans notre relation… si ? Pourtant le jeune homme s’arrête, sa phrase en suspens et je ne peux m’empêcher de me demander ce qui va suivre, ce qu’il s’empêche de dire. Ce qu’il avoue même garder pour lui par crainte de m’indisposer ?

«Tu ne m’indispose pas du tout, Corvus, même que j’adore te voir maladroit dans tes mots… pour une fois que les rôles sont inversés.» je ne manque pas de sourire avec énormément d’amusement, presque provocatrice. Néanmoins, il y a quelque chose dans ce Corvus si hésitant d’hilarant et de charmant tout à la fois. Si j’étais plus certaine d’être en mesure de gérer ce qu’il pourrait dire ensuite, probablement que j’aurais poussé à savoir ce qui se trame véritablement sous son front. «Enfin oui, ce n’est pas trop le moment effectivement. Puis Salava n’a pas à s’en faire. Je ne pourrai jamais la remplacer et je veillerai à ce que tu ne la délaisses pas trop.»

Je souris avant de reporter mon attention sur le quatuor venu de nulle part, à notre rencontre. Parmi ceux-ci, je reconnais aussitôt le petit cochon, en pleine joute verbale avec un Nucléos. Les deux ne semblent pas bien d’accord sur un point. Attendrie, j’observe le petit cochon, habitée par le souvenir de la brave Aria qui, deux fois plutôt qu’une m’a sorti d’un mauvais pas.

«Mohh, Grukui, comme Aria, hein Danaé ?»

La Lucario salue elle aussi le Pokémon de type feu qui lui ne nous porte aucune attention.

«Il y a quelque temps j’ai rencontré un barde très sympathique, il est accompagné d’une Gruikui absolument adorable. Enfin, une Grotichon, puisqu’elle a évolué sous nos yeux, c’était impressionnant, pas vrai Dan ? Danaé, Ariane et Aria ont combattu un gigantesque Tyranocif ensemble et de belle façon en plus.»

Je garde de bons souvenirs de chacune de mes rencontres avec Silver et ses compagnons originaux. Ce combat semble aussi avoir marqué la Lucario chromatique, puisque celle-ci sourit presque timidement devant mes compliments.

«Plutôt difficile d’imaginer un Pokémon aussi doux qu’elle combattre et pourtant. D’ailleurs, le Pokémon que tu as là est un Nucléos je crois. Je ne suis pas très surprise d’en voir ici, on dit qu’ils peuvent vivre n’importe où grâce à leur… viscosité.»

Je tends une main curieuse vers le Nucléos qui vient me chatouiller les doigts avant de quitter, à la poursuite de son ami l’Archéomire. Je lève les yeux vers le mont : il me semble loin encore et l’air ici est chaud, humide et lourd. En espérant que nous trouverons le dragon rapidement.
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Message Sujet: Re: A Tale of Two Dragons |Leovus|   A Tale of Two Dragons |Leovus| EmptyDim 2 Aoû 2020 - 8:02


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L’amusement qui gagna Leonys face à ses bredouillements n’échappa pas à Corvus et par reflexe, le fier sakaien qu’il était ne manqua pas de protester. Lui ? Maladroit dans ses mots ? Qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre !

« — Je ne suis pas… » commença-t-il, mais il s’arrêta en cours de route.

Force était de constater qu’elle avait tout de même un peu raison. Un peu. Quand même. Il avait bafouillé, avait cherché ses mots et cela l’avait trahi. En réponse à son sourire un peu moqueur, Corvus la gratifia d’un regard faussement désapprobateur … ainsi donc, elle osait se moquer de lui ? Elle n’attendait rien pour attendre. Bien malgré lui, il ne put empêcher un sourire de lui traverser le visage, amusé tant par sa propre réaction que par la situation elle-même.

L’arrivée des pokémons locaux les coupa et plus que les autres, le cochon masqué suscita l’intérêt de la jeune femme. De toute évidence, l’apparition de ce Gruikui rappela des souvenirs tant à Leonys qu’à Danaé et le cavalier en écouta le récit avec attention … un barde, accompagné d’un cochon ? La kunioise brillait par la singularité de ses connaissances, que Corvus découvrait à mesure que le temps passait. D’abord Lord Sitan, Liora, puis ce musicien … à n’en pas douter, Leonys savait s’entourer de personnes peu communes, avec lesquelles l’on ne s’ennuyait vraisemblablement pas. Le passage concernant le Tyranocif le fit frissonner : l’idée de savoir que la kunioise avait frôlé un tel danger l’emplis un instant d’effroi et il ne put s’empêcher de jeter un regard en direction de la Lucario lorsque la jeune femme lui conta ses exploits. En cela Leonys avait raison : Corvus s’imaginait difficilement Danaé en plein combat, pourtant il n’en demeurait pas moins conscient que les Lucarios pouvaient être de terribles adversaires, connus et reconnus pour leur attaque signature, Aurasphère, qui ne manquait jamais sa cible. Plus que jamais, le cavalier se satisfaisait de savoir Leonys si bien accompagnée.

Finalement, le regard de Corvus se porta vers le Nucléos qui, déjà, s’empressait de rejoindre au loin son comparse l’Archéomire. Cette étrange rencontre avait laissé le sakaien un peu perplexe, lui qui aimait à savoir sa bulle respectée et inviolée, en particulier lorsqu’il s’agissait de choses étrangères. Ecoutant d’une oreille attentive les explications de la kunioise, le jeune homme observa la créature s’éloigner comme si de rien n’était.

« — Un Nucléos … » répéta le sakaien, presque dubitatif « Il me rappelle le Metamorph d’une ranine que j’ai rencontré cet automne, Proto. Son corps entier était exactement de la même matière et semblait capable de se changer en absolument n’importe quoi » raconta Corvus, toujours un peu surpris par cette idée.

Et que dire de cet étrange projet que ladite ranine avait eu pour cet amas de gélatine vivante ? En faire une prothèse vivante, vraiment ? Aujourd’hui encore, cela l’étonnait toujours. Corvus revint finalement sur les exploits de Danaé et de cette Gruikui devenue Grotichon.

« — Cela ne m’étonne pas, pour Danaé » affirma le cavalier « Les Lucarios sont connus pour être de redoutables adversaires, à la loyauté sans pareil. Ils donneraient leur vie pour leur maître et gare à ceux qui se mettraient en travers de leur chemin. Je sais que tu sais te défendre et que tu n’es pas sans ressources mais … cela me rassure de savoir que tu vis avec elle à tes côtés » déclara-t-il, puis son regard se porta vers Danaé « Un Tyranocif hein … tout de même, j’aurai aimé voir ça » ajouta le jeune homme, un peu envieux.

Finalement, Corvus porta son regard vers l’avant. Perdu dans la brume, le mont lui paraissait encore lointain. Il faisait, sur cette île, plus chaud que sur le reste du continent et le vent se faisait de plus en plus rare à mesure qu’ils s’éloignaient de la plage. Sur son front et le haut de ses joues, le jeune homme pouvait sentir des gouttelettes de sueur s’agglutiner sur sa peau, et plus que jamais il regretta la fraicheur des étés sakaiens. Aux aguets, il s’apprêtait à se retourner vers Leonys lorsque, devant, avec une soudaineté qui fit bondir son cœur, Salava se mit à gronder. L’instant d’après, une créature que Corvus ne reconnut pas tout de suite fit irruption en travers du chemin, leur barrant la route avec ardeur. Instinctivement, le soldat porta sa main sur le pommeau de son épée accrochée à sa taille, mais bientôt son attention se porta de part et d’autre du sentier, attiré par des bruits autour d’eux. Devant, derrière, à gauche, à droite, cela venait de toute part et le corps de Corvus se tendit en comprenant que les créatures les avaient encerclés. Non, ils n’avaient pas pu se faire avoir aussi facilement tout de même ? Un grognement plus intense de la part de la Tritox fit tirer son épée au sakaien. Dans l’espoir de couvrir ses arrières, Corvus tourna le dos à Leonys, tandis que son regard découvrait leurs adversaires. Le soldat qu’il était n’arrivait pas à y croire … même les Rattata ne se laissaient pas piéger aussi facilement.
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Message Sujet: Re: A Tale of Two Dragons |Leovus|   A Tale of Two Dragons |Leovus| EmptyLun 10 Aoû 2020 - 18:41

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Héricendre ♀
Niveau 40
Modeste - Brasier
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Smogo ♀
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Calme -  Gaz Inhibiteur
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Magby ♂
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Rigide - Corps Ardent
Vous tombez dans une embuscade pokemon. Ces derniers sont des natifs de l'île, des autochtones et ils détestent que des intrus s'y aventurent ! Vous allez finir en sacrifice au grand dieu du volcan !


Oh? Un Pokémon !
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Ces deux-là ne sont pas des membres de la communauté du Gang du Volcan. Eux aussi sont tombés dans l'embuscade et attendent leur châtiment. Rejoindre la bande ou finir dans le volcan.
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