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 The Blue Nation (OS)
Corvus Eddaryon
Corvus Eddaryon

Psy


Messages : 354
Écus : 1335
Âge du Personnage : 25 ans
Métier / Occupation : Cavalier Aérien (Soldat)
Lieu de Résidence : Enogen
Équipe Pokémon : 9 pkmns
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Message Sujet: The Blue Nation (OS)   The Blue Nation (OS) EmptyMer 20 Mai 2020 - 16:58


THE FLUFFY KNIGHT
Sometimes in the waves of change we find our true direction

Je date l’arrivée de Corvus à Venovos au 20 mai 220.



Le voyage jusqu’à Venovos avait été long et ô combien ennuyeux. Accompagnant un chargement de matériaux destinés à la reconstruction de la capitale kunioise, Corvus avait fait le trajet sur le dos de Brutus, son Bourrinos attitré, et forcé de suivre la cadence lente du convoi ils avaient mis des jours et des jours à rejoindre Venovos, là où Skadia n’en aurait mis que deux. Ce n’était pas la première fois que Corvus traversait Kuni, pourtant les immenses plaines de la nation bleue lui semblaient toujours infinies, cette fois plus que toutes les autres. Le temps avait beau être plus clément que lors de sa dernière visite, le vent incessant qui soufflait sur les plaines avait rendu la traversée pénible. Lorsque les remparts de la ville de l’est étaient enfin apparus à l’horizon, le soulagement avait gagné le cœur de Corvus et, il fallait le dire, de tous les hommes et femmes qui l’accompagnaient. Lorsque le bruit de la mer et le cri des Goélises, enfin, s’étaient fait entendre, ils résonnèrent longtemps en eux comme un chant mélodieux.

Comme l’avait promis Bresingra, Maître Gervaux était là pour l’accueillir. Plus vieux que lui, le temps et le soleil avaient tanné son visage et, vestige d’une chevelure jadis doré et étincelante, il avait rassemblé les quelques cheveux que la calvitie avait épargné en une queue de cheval qui lui couvrait la nuque. Bien qu’éreinté par le voyage, Corvus refusa de laisser l’homme le guider jusqu’à l’auberge qui allait l’accueillir tout le long de sa mission à Venovos. Malgré son rang et ses origines, Corvus n’était pas homme à se reposer tant que les choses n’étaient pas terminées ; et bien que sa mission véritable ne concernant pas le moins du monde lesdits travaux, le jeune homme ne demeurait pas moins attaché à l’idée d’accompagner jusqu’au bout ceux qui, depuis Sakai, avaient partagé sa route. Officiellement, ces hommes et ces femmes étaient sous son commandement et Corvus ne comptait pas se poser tant qu’eux-mêmes ne l’avait pas fait. Maître Gervaux le conduisit donc au chantier où, déjà, s’acheminaient les matériaux qui, bientôt, ne manqueraient de venir restaurer la grandeur de Venovos mise à mal par l’automne et ses caprices. A son arrivée, de nombreuses têtes curieuses se tournèrent vers lui, le dévisagèrent, le jugèrent. Loin d’en être intimidé, Corvus prit le temps de rencontrer ceux qui ne manqueraient pas de l’aider dans sa tâche d’une manière ou d’une autre. Le chantier fourmillait et bientôt, le sakaien se sentit accaparé. Il y eut beaucoup de noms et de visages à mémoriser et lorsqu’il fut enfin libérer de ses obligations, la journée était largement passée.


Quand Corvus découvrit finalement l’auberge, il sut que sa vigilance devrait être constante aussi longtemps qu’il séjournerait ici. Fraichement reconstruit, Le Lanturn Assoupi se divisait en deux parties : le rez-de-chaussée, qui n’était ni plus ni moins qu’une vaste salle, et l’étage où se trouvaient vraisemblablement les chambres. Loin d’être un taudis, l’auberge n’était pas là pour accueillir le petit peuple et cela se voyait. Sans être luxueuse, la bâtisse sentait l’aisance financière et ce jusque dans les moindres détails. Sans doute le Lanturn était-il – entre autres – destiné à accueillir les gens comme lui et à cette idée Corvus s’assombrit, plus suspicieux que jamais.

Malgré l’heure avancée, la salle principale était encore vide ou peu s’en fallait. Les murs en pierres étaient couverts de tapisseries aux motifs de la mer qui représentaient, parfois, d’immenses monstres que le sakaien qu’il était ne reconnaissait pas. De larges poutres de bois soutenaient le plafond et des tables rondes, vernies et luisantes, encombraient l’espace partout où Corvus posait les yeux. Lorsque son regard se porta vers le bar, il eut la surprise de découvrir un Matoufeu qu’il ne connaissait que trop bien et pour cause : son aura était sombre. Ronan. Assis sur le comptoir, le chat fixa le cavalier en balançant sa queue de droite à gauche. De toute évidence, la maison l’avait adopté car lorsque le maître des lieux arriva finalement, il le gratifia d’une caresse légère avant de s’approcher des nouveaux venus. L’homme salua Gervaux d’une poignée de main – ils se connaissaient de toute évidence – avant de porter son attention vers le sakaien.

« — Bienvenue Lord Eddaryon » déclara l’aubergiste « C’est un honneur d’accueillir quelqu’un de votre rang au sein de notre auberge. J’espère que vous vous y sentirez aussi bien que chez vous » affirma-t-il « Mon nom est Norbert et voici ma femme – une femme venait de faire irruption dans la salle – Théséa. Vous aurez certainement l’occasion de rencontrer notre fils, Tommy, ainsi que nos jumeaux … mais, trêve de bavardage, vous devez être éreinté »

L’aubergiste lui indiqua un escalier plus ou moins dissimulé dans le renfoncement d’un des murs. Corvus laissa l’homme prendre la tête avant de s’aventurer à l’étage, non sans jeter un dernier regard en direction du Matoufeu. Ce Zorua était bien malin, Corvus devait bien le lui concéder.

L’étage était divisé en deux par un grand couloir qui permettait d’accéder aux chambres. Le jeune homme avait hérité de celle du fond, qui lui octroyait le modeste luxe d’une fenêtre plus large que les autres. Corvus y retrouva ses maigres effets qui, bien avant lui, avaient rejoints Le Lanturn Assoupi plus tôt dans la journée. Gervaux et l’aubergiste prirent finalement congés, laissant au sakaien tout le loisir de s’installer … et pour la première fois depuis qu’il était arrivé, Corvus se retrouva enfin seul. Le jeune homme prit un instant pour le savourer, tout en laissant son regard découvrir la pièce. Plus large qu’il ne l’avait imaginé, la chambre ne manquait pas de confort ni de charme … cela ferait l’affaire sans doute.

Tandis qu’il déballait une partie de ses affaires, Corvus s’attarda un instant sur l’œuf qui avait fait le voyage avec lui depuis Sakai. Arrivé en sa possession de manière plutôt clandestine, Corvus s’était imaginé que l’œuf éclorait durant le voyage, pourtant la créature qu’il contenait se gardait bien de pointer le bout de son nez. La chose qui s’y trouvait était-elle encore vivante ? La coquille n’avait pas perdu de sa chaleur et parfois, l’œuf se mettait à bouger, pris de fugaces soubresauts. Le pokémon qui s’y trouvait ne semblait pas bien pressé de sortir, voilà tout ce qu’il savait.  

Lorsque Corvus libéra Salava de sa Captis Ball, la Tritox passa un long, très long moment à examiner la chambre, humant et vérifiant chacun des recoins. Malgré la propreté du lieu, la lézarde sentait encore çà et là les odeurs de celui ou celle qui était passé là avant son maître. Ronan aussi était passé par là. Comment le savait-il ? Salava avait un grondement tout particulier lorsqu’elle percevait son odeur. Une fois son inspection terminée, la Tritox avisa le lit, gratta les couvertures de ses griffes crochues … pas de pièges, parfait. Elle s’y coucha en boule, mais ses yeux surveillaient le sakaien, qui s’était mis à observer l’extérieur par la fenêtre. Malgré la hauteur relative à laquelle les chambres se trouvaient, la vue ne donnait sur aucun horizon si ce n’était les bâtiments avoisinants … cette idée l’enchantait peu car correspondre en toute discrétion allait s’avérer compliqué ; comme si cela ne suffisait pas, il allait en plus devoir être ingénieux. Il trouverait bien un moyen, sans doute.

Fourbu, Corvus se laissa finalement tomber sur sa couche, où se tenait encore Salava ainsi que son sac de voyage. Le sakaien fouilla un instant dedans pour en sortir une lettre reçue le matin même de son départ. Elle était arrivée la veille au soir, alors qu’il se trouvait à Kattouga auprès de Sekou, et Corvus l’aurait loupé s’il n’avait pas eu le nez de passer au Manoir Corvaillus avant de rejoindre Enogen … cela c’était joué à peu de choses, vraiment. Elle était de Leonys et si elle ne pouvait décemment pas donner réponse à la propre lettre qu’il lui avait envoyé – cela était trop tôt, les lettres avaient dû se croiser –  elle n’avait pas manqué d’attirer l’attention du sakaien, qui l’avait lu en chemin. Parce que ses yeux ne se lassaient jamais de parcourir les courbes de ses lettres, il la relu encore une fois.


Cher Corvus,
Sache, dès les premières lignes, que j’ai atteint Vénovos saine et sauve. J’ai compté, j’ai bien dix orteils et dix doigts en parfaite santé. J’ai fait la même avec Aster, juste pour m’en assurer. L’exercice s’est montré plutôt compliqué à vrai dire. Tu vois mon fils se voit animé d’une telle vie dernièrement ! Il est des moments où il perd totalement le contrôle de ses petits membres tant il y a du bonheur dans son cœur d’enfant. Enfin, ce paragraphe, autant que pour te charrier, avait pour l’objectif surtout de te rassurer quant à mon voyage, il s’est déroulé sans encombre.

Ce matin à mon arrivée, après un bref passage à la ma demeure, j’ai foncé en direction de la Forteresse. Je me suis présentée devant le conseil et… je l’ai fait ! J’ai remis ma candidature. Sur le coup, il y a eu des doutes par certains membres moins progressistes du conseil, or j’ai réussi je pense à les convaincre du bien-fondé de ma démarche. À partir de maintenant, tout reste encore à prouver. J’entame une aventure bien excitante, ponctuée à n’en pas douter de nombreux défis.

Je pourrai heureusement compter sur le soutien immuable d’Aetius. Ce dernier a évolué sous les yeux du conseil, dans un grand éclat de lumière blanche ! Son intervention a fini de convaincre ceux qui doutaient encore de mes capacités. Il est maintenant un magnifique Libégon ! Tu sais ce que cela signifie n’est-ce pas ? Lui et moi pourrons bientôt nous envoler ensemble ! Évidemment, il faudra qu’Aetius se familiarise d’abord avec sa toute nouvelle forme. Peut-être qu’un grand cavalier aérien de Sakai pourrait nous apprendre à maîtriser le vol, qui sait…

J’ai l’impression que notre dernière rencontre remonte déjà à des mois tant ma vie s’est ponctuée de péripéties. J’espère que de ton côté les choses ont plus tranquilles… ou pas selon désir !

À bientôt j’espère,
Leonys


Les premières lignes n’avaient pas manqué de le faire sourire. Savoir Leonys et Aster sains et saufs lui avait échauffé le cœur … il n’oubliait pas la grippe qui les avait gagné et savoir qu’ils s’en étaient remis tous les deux avait levé un poids dans son cœur.

Dans le projet qui était le sien, Leonys avait dû s’attendre à voir paraître des obstacles et en cela, le conseil ne semblait pas l’avoir épargné. Corvus aurait payé cher pour voir Aetius évoluer devant ces politiciens arriérés ! Le frêle Vibraninf, se muant en puissant et colossal Libégon … les bureaucrates avaient dû en souiller leurs braies, assurément. Le sakaien eut un pincement au cœur à l’idée de la lettre qu’il avait lui-même envoyé à la jeune femme … il en regrettait la froideur relative. Celles de Leonys étaient si légères, et la sienne avait été si terre à terre. Il voulait être celui qui l’accompagnerait dans ce premier vol – il le voulait vraiment ! – pourtant il ne pouvait se résoudre à rompre, déjà, les engagements qu’il s’était promis de tenir. Il devait protéger Leonys de Bresingra, il devait se tenir à distance pour ne pas la mouiller dans cette histoire que Corvus n’était pas certain de pouvoir contrôler. Mais comment s’y résoudre, quand tout en lui se débattait à cette idée ? Maussade, Corvus remit la lettre dans son sac, laissa son regard se perdre dans le vide. Aucune des choses qui s’offraient à lui à Venovos n’était simple et il ne manquerait pas de s’estimer heureux si la moitié de ce qu’il avait prévu se déroulait comme il l’espérait. Concernant Leonys, le temps peut-être lui apporterait une issue. Peut-être. C’était compliqué, pourquoi cela l’était toujours ?
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