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 Ho'okipa (ft. Teion - Caleb)
Corvus Eddaryon
Corvus Eddaryon

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Message Sujet: Ho'okipa (ft. Teion - Caleb)   Ho'okipa (ft. Teion - Caleb) EmptyDim 29 Mar 2020 - 9:12


HO’OKIPA
Ici la citation pour illustrer le RP



Lorsque Corvus avait fait le choix d’intégrer l’armée, son cœur avait espéré moult batailles et autres glorieuses missions durant lesquelles sa force et son courage auraient pu trouver de quoi se rassasier … pourtant, la réalité qui s’offrait aujourd’hui à lui était bien différente de ce qu’il s’était imaginé. Dans un sens, la paix était le fléau des guerriers : elle les assoupissait dans une sorte de torpeur, émoussait leurs sens et les plongeait dans un profond sentiment d’inutilité et Corvus, malgré toutes ses qualités, ne faisait pas exception à la règle.

Corvus n’en était pas venu à regretter la guerre, non – comment regretter quelque chose que l’on a jamais connu ? – mais force était de constater que son cœur et sa fierté aspiraient à mieux qu’à cette tâche qu’on lui avait aujourd’hui confiée. Le jeune homme avait été désigné pour servir d’escorte à un riche noble sakaien dont le désir ardent était de découvrir les lointaines contrées de Mido et ses plages de sable fin. Non content de se trouver à l’autre bout du continent, Corvus appréciait peu l’idée de fouler les terres de Mido qui, il n’y avait pas si longtemps, avait accusé Sakai de la disparition de leur chef. Corvus n’était pas serein et lorsque Corvus n’était pas serein, il était plus taciturne encore qu’à l’ordinaire.

Corvus et son compagnon de route avaient voyagé par les airs, l’un sur son Airmure, l’autre sur un Roucarnage gracieusement prêté par l’armée de Sakai et dont, bien évidemment, il avait hérité la responsabilité. L’intuition de Corvus ne lui avait pas fait défaut : il avait pressenti que cette mission allait être longue et pénible et l’avenir lui avait donné raison. Non content de l’avoir traîné dans presque tous les recoins de Mido, le noble s’était révélé être un véritable moulin à parole qui, même le soir venu, ne s’arrêtait pas. Il était bien mal tombé avec Corvus ! Mais le silence du jeune homme ne le décourageait pas, bien au contraire. Parfois, Corvus en venait même à vouloir l’assommer afin d’avoir quelques instants de tranquillité, mais ç’aurait été là un acte plutôt mal venu étant donné que, justement, sa mission était de le protéger. Corvus était donc destiné à subir ses innombrables paroles, qui parfois ne manquaient pas de leur attirer des ennuis.

Leur voyage les conduisit finalement jusqu’aux côtes de Mido, bien au-delà des Collines du Sud, sur une plage de sable fin bien différente de celles de Sakai ou Venovos. L’eau turquoise de l’océan brillait sous les rayons du soleil et le vent chaud du sud ne manquait pas de faire claquer leurs vêtements. Les habits noirs du sakaien attiraient la chaleur et au cœur de cet environnement considéré comme paradisiaque, Corvus faisait tâche. Tout comme son maître, Skadia appréciait peu cet environnement : l’air marin, chargé de sel et d’humidité, mettait à mal son armure d’acier et quand bien même était-elle originaire de Ran, la chaleur du soleil la dérangeait. Corvus n’aimait pas la priver de sa liberté, mais il fut bien obligé de la rappeler dans sa Captis Ball, où elle demeurerait malgré tout plus à l’aise. C’était ici, bien évidemment, que son noble avait décidé d’élire domicile pour la journée, plus excité que jamais de découvrir cette plage paradisiaque.

« — Corvus, cet endroit est merveilleux, vous ne trouvez pas ? » lui demanda-t-il en s’approchant de l’eau. Corvus n’aimait pas la chaleur, ni le sable qui s’infiltrait partout, ni cette sensation d’étouffement qu’il avait, prisonnier de ses innombrables couches de vêtements. L’idée de s’en défaire le traversa, mais il hésitait … troquer la sécurité de cette armure relative contre son confort ? Le jeune homme n’était pas certain de vouloir faire ce choix.

« — N’oubliez pas que vous n’êtes plus à Sakai, Lord Dyaga » lui rappela Corvus en guise de réponse « Prenez-garde à ceux et ce que vous croiserez » l’avertit le jeune homme. L’homme se mit à rouler des yeux.

« — Allons, Corvus, cessez d’être aussi rabat-joie » rétorqua le noble « Que peut-il bien nous arriver ici ? Cet endroit est parfait, puissions-nous y rester des années ! »

A cette idée, la mâchoire de Corvus se serra. Non, s’en était trop ! Depuis combien de temps durait cette mission déjà ? Beaucoup trop longtemps. Le jeune homme s’éloigna de la plage, abandonna un instant le noble qui s’extasiait toujours plus devant cette plage qu’en d’autres circonstances Corvus n’aurait pas manqué de trouver jolie.

Cela ne faisait pas cinq minutes que Corvus l’avait laissé seul que pour la quarantième fois depuis qu’ils étaient, Lord Dyaga l’interpella de nouveau. Il lui fit un signe de main, comme si sa voix n’avait pas suffi à attirer son attention.

« — Corvus, regardez, un village ! Allons y jeter un œil ! J’ai hâte de rencontrer les gens d’ici ! » affirma-t-il. Il était obligé de crier pour permettre à sa voix de surpasser le bruit des vagues. Le noble désignait au loin ce que Corvus avait tout d’abord pris pour des rochers. Il y avait là-bas, effectivement, un village qui, au premier abord, ne payait pas de mine. Le jeune homme tenta de persuader le noble de renoncer à sa quête, mais c’était peine perdue : déjà, il longeait la plage pour rejoindre les huttes. Bien malgré lui alors, Corvus se dirigea lui aussi vers le village.

HRP:
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Teion Suelo
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Message Sujet: Re: Ho'okipa (ft. Teion - Caleb)   Ho'okipa (ft. Teion - Caleb) EmptyDim 29 Mar 2020 - 12:04


Pour la première fois de ma vie, je fuyais la forêt.

Les premières baies d'avril étaient tombées, et pour la récolte j'avais trouvé un nouvel allié de taille en la personne de Palo, un Tropius que Célébi avait placé sur ma route à de multiples reprises. Cela étant, depuis que j'interceptais les message que les arbres m'envoyaient - ou s'envoyaient entre eux, la question n'était toujours pas réglée - le travail avait pris une dimension autrement plus éprouvante. Si j'avais pris l'habitude de lire dans les végétaux pour essayer de les comprendre, c'était tout autre chose que de devoir subir leur rayonnement incessant. Mon goût pour le travail bien fait m'engageait à les écouter le plus possible, adapter mon arrosage à la puissance de leur signal, à les élaguer seulement là où leur énergie était la moins vive, mais bien que cela rendît mon travail plus efficace, c'était aussi devenu diablement épuisant.

Rentrer voir la famille à Kashaï était évidemment hors de question: je préférais de loin le fond diffus végétal aux sermons de mon crétin de grand frère. Quant à Mitka, je n'avais rien à y faire. Pas la ville: il me fallait des grands espaces, mais d'un autre genre. Moins dense, plus aéré, moins familier peut-être. Et à ce titre, même si trouver un moyen de dompter le caractère solitaire de mon Tropius pour pouvoir l'enfourcher me prit une après-midi entière, ce fut un investissement que je ne regrettai pas: voler sur son dos pour la première fois était non seulement une expérience bien trop intense pour que je puisse la résumer en quelques lignes, mais cela me permit de me rendre sur la côte en un temps incroyablement réduit.

- Tropius, la mer. La mer, Tropius.


Palo et moi atterrîmes à un quart d'heure de ce qui semblait être un village de pêcheur que les cartes désignaient comme "Tanàna Kely". La créature avait beau avoir volé des heures durant, elle n'était pas prête à rentrer dans sa Captis: elle voulait se dégourdir les pattes, tout comme moi. Nous marchâmes en silence, et pénétrâmes ensemble dans le hameau. A l'odeur singulière de l'océan s'étaient superposés des parfums inédits et très alléchants de poissons grillés. Comme je n'avais aucune envie d'acheter quoi que ce soit, je trompai ma faim en croquant dans une baie, en prenant soin d'en laisser la moitié à Palo.

- Pas de jaloux comme ça. *CRUCNH* *omnomnom*.

Cela ne grouillait pas de monde, mais cela débordait de vie. Ce village de Tanàna Kely était suffisamment petit loin de Mitka pour bénéficier du confort propre à la vie citadine sans en imposer la lourdeur. En suivant la côte sur plusieurs heures, nous aurions pu continuer comme prévu et rejoindre Ran en remontant la rivière Serpentine, et boucler la boucle en contournant Chevropolis pour retrouver la route de Kashaï, mais il n'y avait pas urgence. Nous étions apaisés ici.

Et nous n'étions pas les seuls. Sur la place où nous venions d'arriver, on trouvait toutes sortes de voyageurs aux tenues variées, témoignant d'un large éventail culturel. Au centre de la place, il y avait un vaste résineux, un pin parasol, que je contournai avec soin: je n'avais aucune envie de savoir ce qu'il avait à me dire, j'étais précisément là pour le contraire.
Nous passâmes ainsi à côté de plusieurs touristes, dont certains avaient le teint aussi terne que l'Onix. Cet aristocrate et son serviteur étaient carricaturaux. Des gens du Nord, peu de doutes là-dessus. Il n'y avait que les nordiens pour tirer autant la tronche en vacances.

Tropius, qui n'avait jamais mis une patte en ville, n'était pas spécialement conscient de la place qu'il prenait. Il manqua de bousculer l'aristocrate.

- Hop là! Intervins-je au dernier moment pour lui tirer la feuille dorsale et le dévier de sa trajectoire.

On avait évité la bousculade, le noble était debout et son accoutrement ridicule n'avait pas reçu une poussière. Je lui adressai un signe de la main:

- S'cusez-le.

Ce faisant, je remarquai toute la détresse et l'ennui du monde concentrés dans un triste visage, celui du cavalier qui l'accompagnait. Tout en lui évoquait la lourdeur du monde moderne qui s'était imposé à tous sur le continent en moins de deux siècles: l'armure, l'apathie, la nécessité de dérouler le tapis rouge sous les pieds d'une classe privilégiée qui n'avait rien fait pour mériter sa situation... C'était à la fois cocasse et déplorable.

- Ça va bien se passer, lui soupirai-je discrètement sans réfléchir.

C'était sorti tout seul.

HRP a écrit:
Bon RP à tous! ♫
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Message Sujet: Re: Ho'okipa (ft. Teion - Caleb)   Ho'okipa (ft. Teion - Caleb) EmptyDim 29 Mar 2020 - 20:49

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Il y a de cela moins d'une semaine, les Dieux avaient décidé d'offrir aux humains un cadeau qui changeraient à jamais leurs conditions de vie. Certains réussissaient à vivre sous l'eau, d'autres pouvaient démarrer des feux plus facilement... Une générosité divine que le village honora du fahazavana ireo andriamanitra lehibe, une fête aux chants qui leur étaient adressé. Le village s'offrait un peu de répit aujourd'hui. Les anciens se permettaient le repos, tandis que des équipes s'étaient formées pour recomposer la luxure du village : respectivement la pêche, la cueillette, et la propreté du village.

L'équipe de pêche n'était pas très nombreuse, mais performante. Nous avions deux pêcheurs, ainsi que le duo de Caleb et d'Alana qui avaient préféré se rendre en pleine mer afin de chasser le poisson à leur façon. Avec les tempêtes causées par l'événement, les Pokémon étaient en nombre, et revenir avec un grand butin était un jeu d'enfant.

L'équipe de cueillette était principalement formée des adultes et de leurs enfants, pour offrir une activité à ces derniers. Ils avaient passé la journée à arpenter l'orée de la forêt à la recherche de fruits, de baies, mais aussi de feuilles et d'écorces stables pour les jours à venir : nous n'étions jamais en manque de ressources pour construire dans le but d'embellir la vie au village.

Quant à l'équipe de nettoyage, c'était plus au bon vouloir de chacun. Certains revenaient de leurs tâches respectives et passaient à une autre, d'autres avaient passé la journée à nettoyer les bords de plage et se débarrasser des bûches pour le feu.

Tanàna Kely n'était pas un grand visage, mais c'était un village volontaire et soudé. D'ailleurs, Caleb revenait de la pêche et, quittant la mer, croisait du regard deux visiteurs. L'un des deux était bruyant, quant à l'autre, il semblait au contraire sur la réserve. Dans leur dos se trouvait une autre personne, adossé à une incroyable créature, croisement de la faune et de la flore; ils ne manquèrent d'ailleurs pas de discuter, alors que le dernier nommé bousculait de peu ceux aux vêtements sombres.

Dans le dos de Caleb, une petite fille parlait de ces étranger avec ses parents. Le surfeur tourna le regard et remarqua la fille rejoindre son chez-elle, tandis que l'enfant de la mer prit le soin de faire le premier pas.

Caleb : Vous savez, le village est plus beau vu de près. Si vous venez de loin, je suppose que vous avez le ventre vide, et il est bientôt l'heure pour le village de passer à table. Notre récolte a été bonne, vous pouvez vous joindre à nous si vous le désirez, dit-il. S'il pouvait paraître étonnant d'inviter des inconnus pour le repas, cela l'était moins pour ce petit village qui avait toujours gardé des places vides à leur table pour accueillir ceux qui le désiraient, et comme le rajoutait Caleb, on ne s'est jamais fait d'ennemis autour d'une grande tablée. Je suis Caleb, soyez tous les trois bienvenus dans notre petit village, Tanàna Kely.

Sur ces mots, la petite fille qui s'était réfugiée chez elle revenait sous l'œil attentif de ses parents, avec un modeste panier contenant une douzaine de baies multiples et variées. Elle s'approchait dans un premier temps du plus près d'elle, l'un des deux membres du duo.

Emeralda : Des baies ? demanda la gamine en tendant son panier. Alors que celui-ci se servait, elle s'approcha du second. Elle avait entendu son prénom au loin, et affichant un immense sourire, s'empressa de le répéter. Des baies, monsieur Corbusse ? demanda-t-elle naïvement, écorchant son prénom. Son sourire pouvait effacer toutes ses sottises. Elle n'attendit même pas que ce dernier se serve pour proposer à la troisième personne de partager. Vous voulez une baie aussi, monsieur ? C'est nous qui les avons ramassées ! s'empressa-t-elle de conclure fièrement en regardant Teion droit dans les yeux.

Le village n'était pas riche, mais il savait recevoir.
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Corvus Eddaryon
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Message Sujet: Re: Ho'okipa (ft. Teion - Caleb)   Ho'okipa (ft. Teion - Caleb) EmptyLun 30 Mar 2020 - 11:26


HO’OKIPA
Ici la citation pour illustrer le RP

Cet endroit, vraiment, différait beaucoup trop de Sakai. Corvus avait l’impression d’avoir été téléporté dans un autre monde … il était dépaysé, c’était peu de le dire ! L’extravagant noble lui faisait littéralement prendre un bain de foule – du moins cela s’en rapprochait – et non content d’agacer le sakaien, cela le rendait nerveux ; nerveux, parce qu’il ne voyait pas comment il pouvait s’acquitter de sa mission en de telles circonstances. Malgré tout, Corvus tacha de garder son sang-froid, ce qui ne manquait pas de difficulté au vu de la chaleur ambiante.

Les pas du noble les conduisirent dans un village étonnant de simplicité loin, bien loin de l’architecture de Sakai. Comme tout étranger, Corvus ne pouvait s’empêcher de comparer cet endroit à sa patrie … il n’y avait pas de quoi pourtant, car les deux régions étaient aussi semblables que le jour et la nuit. Alors qu’il papillonnait, ne sachant où poser les yeux, le noble manqua de se faire percuter par un grand pokémon au long cou et aux larges feuilles. Corvus aurait été bien heureux de voir cela arriver, mais un jeune homme – son maître ? – s’interposa avant que le drame n’arrive, au grand désarrois du sakaien. Surpris, le noble se retourna pour finalement faire face au grand sauropode.

« — Oh, par Arceus ! Quelle est donc cette … chose ? » questionna le noble en s’émerveillant.

« — Un Tropius, Lord Dyaga, originaire des forêts de Mido, il me semble » lui répondit Corvus, non sans jeter un regard surpris en direction de la bête. Un Tropius ici, si loin des forêts ? Cela ne manquait pas de l’étonner. Parmi le brouhaha environnant, une voix s’éleva non loin de lui. Pendant un instant, Corvus douta d’avoir entendu … si si, cet homme à la tignasse verdâtre venait bien de lui adresser la parole ! Son agacement était-il si évident, pour qu’un parfait étranger vienne à le remarquer ?

Tandis que la bête semblait s’éloigner, le noble tendit la main vers elle, espérant l’effleurer du bout des doigts. L’espace d’une fraction de seconde, un sourire traversa le visage de Corvus.

« — Prenez-garde, c’est venimeux » lui mentit-il. Instantanément, le noble se ravisa.

Un jeune homme les rejoignit finalement, que Corvus devina sans mal originaire d’ici. Il était accompagné d’autres villageois, dont une petite fille qui s‘empressa de leur proposer des baies, semblait-il, fraichement cueillies. La gamine s’osa même à l’appeler par ce qu’elle croyait être son prénom … Corbusse ? Vraiment ? Son sourire angélique bannissait toute colère. Elle arracha un sourire au sakaien tandis que, déjà, son panier chargé se dirigeait vers le maître du Tropius.

Ce Caleb était étrange. Il invita les trois étrangers à déjeuner avec les villageois, sans même les connaître … pourquoi ? Son invitation, bien que fort charitable, ne manqua pas de l’étonner. Le concept échappait au méfiant Corvus, mais Dyaga lui ne se posa pas tant de questions. S’extasiant de toute cette nouveauté qui s’offrait à lui, il répondit chaudement au chaleureux accueil que les gens de ce village lui offraient. Tana…quoi déjà ?

« — Oh, quelle merveilleuse opportunité ! » répondit le noble, jouasse comme jamais « Mon nom est Abraxas Dyaga, seigneur d’Alagash, et voici mon … protecteur, seigneur Corvus de la Maison d’Eddar » déclara-t-il en désignant le taciturne soldat.

Corvus peinait à ne pas s’énerver. Il se demandait bien comme un homme si peu prudent avait pu survivre aussi longtemps. Ou peut-être était-ce lui qui était trop méfiant ? Il y avait certainement un juste milieu à n’en pas douter, mais force était de constater qu’ils n’étaient pas prêts de le trouver. Puisque le noble ne lui laissait pas tellement le choix, Corvus acquiesça d’un signe de tête auprès de Caleb.

« — Nous ne manquerons pas de payer notre dû » ajouta-t-il, terre à terre. La notion d’invitation n’était pas acquise dans l’esprit de Corvus, peu habitué à ce genre d’attention. Abraxas approuva, ravi de la tournure que prenaient les évènements. Le soldat, lui, égal à lui-même, gardait une certaine réserve. Les habitants des terres de l’ouest n’offraient pas tant de chaleur et si cela sembla plaire à Abraxas, Corvus avait besoin de davantage de temps pour s’habituer à cette … nouveauté.

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Message Sujet: Re: Ho'okipa (ft. Teion - Caleb)   Ho'okipa (ft. Teion - Caleb) EmptyLun 30 Mar 2020 - 15:56



Parmi les baies que me proposaient l'enfant, il y en avait une particulièrement peu commune que je ne connaissais que de nom, et d'illustrations dans les encyclopédies. Une sorte de grosse racine longue et ondulée, d'un beau bleu des mers du sud.

- Une baie Alga, rien que pour moi? Cueillie par vos soins? Je serais bien bête de refuser. Merci ma grande.

Je piochai une paire de baies dans le panier en m'inclinant auprès de la demoiselle avec un respect bien plus authentique que tout ce que j'aurais pu simuler de politesse face au noble sire Abraxas Dyaga, avant de croquer dans l'une d'entre elles. Ce n'était pas flagrant, mais avant d'atteindre cette forme consommable si particulière, cette espèce produisait des fleurs gigantesques d'un rose très vif, apparemment très appréciés des pollinisateurs côtiers dont l'ardeur était à l'épreuve de l'écume. La petite saveur de sel marin se retrouvait d'ailleurs dans la chair très ferme du fruit. Je donnai l'autre moitié à Tropius qui n'en fit qu'une becquée, et ouvrit ma poche à baies pour y ranger la deuxième baie, dans l'espoir de la planter à mon retour pour voir si le plant survivrait aux conditions de l'intérieur des terres.

- Au fait, marmonai-je pour moi-même en arrêtant mon geste, qu'est-ce qui se passe si...

Au lieu de ranger le fruit, je le gardai dans ma main, fermai les yeux deux secondes pour voir si lui aussi, à l'instar de la flore d'Ekoe toute entière, avait quelque chose à me dire.
Je perçus un signal faible tranquille. Rien de limpide, rien d'alarmant, mais quelque chose tout de même.

Comme la fillette avait été adorable, je refusai de la déranger ou de déranger ses parents, et me retournai vers Caleb pour le suivre vers la grande table à ciel ouvert qui, à en croire le soin apporté à la présentation des couverts, de la décoration et surtout des larges et nombreux plats posés dessus, nous attendait tous. Je n'avais répondu à l'invitation de Caleb que par un sourire distrait, sans vraiment y croire, mais voir ce festin s'offrir à nous me fit culpabiliser. Je ne savais pas où me mettre. Tropius commençait à prendre trop de place, et il n'était plus spécialement à l'aise: je le rappelai dans sa Captis sans délai, et rejoignit le sympathique luron qui nous offrait le couvert:

- Forcément, fis-je à notre hôte en me frottant la nuque, si vous nous prenez par l'appétit il y a peu de chance qu'on devienne ennemis... Merci pour la générosité, Caleb. Je n'ai pas été très correct tout à l'heure, je suis Teion. Je travaille dans la forêt de Mido, j'en suis gardien. Les baies et autres merveilles que Célébi nous offre font partie de mon quotidien, et ma gourmandise n'est pas étrangère à cette vocation.

Comme le banquet avait commencé, je m'emparai d'une brochette. La viande empalée dessus avait de petites pustules peu attrayantes, mais lorsque je me renseignai sur le sujet on m'indiqua que c'était simplement des ventouses, puisqu'il s'agissait là de tentacules d'Octillery flambés à l'alcool de Nanab. Je n'étais pas un grand consommateur de poisson, mais hors de question de passer à côté de ça.

La bouche pleine, j'adressai un regard aux Sakaïens assis en face de moi. Lorsque je l'avais abordé subtilement plus tôt, le grand "monsieur Corbusse" avait réagi de façon tout à fait prévisible: avec snobisme, feignant l'indifférence. Il avait également bien joué son rôle d'aristo en refusant froidement la gratuité de la générosité locale. Sans doute n'avait-il pas compris que l'écu d'argent était loin d'être la seule chose éventuellement échangeable en ces lieux.

- Excellent appétit messieurs, leur fis-je en imaginant Corvus en train de pêcher de l'Octillery. Peut-être aurait-il été plus heureux s'il était né de ce côté-là du continent.

En pensant aux Octillery, je songeai aux Remoraids qu'il devait y avoir également dans les eaux à l'entour. Et s'il y avait des Remoraids, il y avait aussi leurs proies, leurs prédateurs, et tout un réseau trophique marin dont je n'avais pas la moindre idée de la complexité. Il y avait aussi des algues, et une flore marine.

En voilà une idée. La flore marine! Qu'avait-elle à me dire, celle-là? Communiquait-elle comme la forêt? Son "rayonnement" se propageait-il de la même manière sous l'eau? Une curiosité très excitante s'empara de moi, alors que je me préparais une tartine de marmelade de baies Tronci confites, de sorte qu'il ne me fut rapidement impossible de penser à autre chose.

Jusque là imperceptible, le bruit des vagues au loin profita d'un bref moment de silence collectif pour tous nous bercer. Ma décision était prise.

- Caleb, je ne vous apprends rien en vous disant que le biome auquel je suis habitué n'a pas grand chose à voir avec celui-là. L'océan m'intrigue. Après déjeuner, j'adorerais l'explorer, quitte à m'éloigner de la côte. Est-ce qu'il y a des zones à éviter? Je vais avoir l'air bête, mais si je pouvais éviter de finir dans un Sharpedo, je passerai un meilleur séjour. J'espère ne pas abuser, mais si vous avez parmi cette joyeuse assemblée un guide flottant à me conseiller, je serais ravi de le rencontrer.

La petite Emeralda nous écoutait justement d'une oreille.

- Toi peut-être, la grande? Lui dis-je en ricanant. Si tu as cueilli toutes ces belles Alga, tu dois sûrement savoir où trouver les plus belles?

- Mais monsieur, ça pousse pas sous l'eau les baies Alga!

- Je sais championne, fis-je en la décoiffant affectueusement, c'était pour voir si tu suivais.

Dans la foulée, une idée sournoise me tenta.

- D'ailleurs, sire Dyaga, si vous me permettez la suggestion, pourquoi ne pas vous joindre à moi? Une promenade en mer, voilà qui vous rafraichirait, c'est certain.

Coup bas pour monsieur Corbusse, dont la mission s'apprêtait à prendre une tournure plus humide. Il allait devoir se résoudre à se séparer de son costume de Galeking, à moins qu'il ne s'autorise à prendre le risque de porter son armure pour toujours au fond du lagon s'il avait le malheur de tomber à la mer. Mais non, un chevalier, ça ne tombait pas, jamais, n'est-ce pas?

J'avais probablement l'air un peu trop amusé en songeant à tout cela. Peut-être oubliai-je trop souvent que depuis cet ouragan de chaos, tout le monde - et donc potentiellement chacun des convives ici présent - avait contracté des talents insoupçonnables, et qu'il n'était pas impossible que ce gaillard puisse lire en mes pensées comme dans un grimoire ouvert, en plaçant ses marque-page où bon lui semblait.
A cette idée, je déglutis et changeai d'expression.

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Message Sujet: Re: Ho'okipa (ft. Teion - Caleb)   Ho'okipa (ft. Teion - Caleb) EmptyLun 30 Mar 2020 - 17:34

111
Caleb

EDDARYON
Corvus

LADOIX
Caleb

SUELO
Teion

Dyaga, Corvus et Teion. Trois noms à retenir, Caleb pouvait le faire. C'était de toute façon presque naturellement qu'il se liait à ces trois-là, pour des aspects différents.

Dans un premier temps, le lien le plus compliqué était Corvus. Il représentait aux yeux de Caleb ce que la morosité de la ville pouvait apporter aux citadins; mais s'il n'avait rien dit à ce moment, il avait remarqué le sourire qu'il avait offert à Emeralda. Ce n'était qu'une façade rigide; et à en juger par la présentation que lui avait octroyée son comparse, une façade professionnelle. Il n'y avait rien à craindre de lui, sous ses airs sévères et droits se cachaient sûrement bien d'autres traits de caractère : une situation qui plaisait bien à Caleb, car le changeant de l'humeur quotidienne de son village.

En second, le précédemment cité comparse de Corvus : Dyaga. S'il n'avait encore jamais croisé un noble au sein de son village, il appréciait la chaleur de ce dernier et le fait qu'il ne soit pas engouffré sous le poids de son titre. Sa bonne humeur était plaisante à voir et entendre : il était bien évidemment le bienvenu au banquet.

Enfin, Teion. S'il fallait le comparer, c'est au premier abord sa soif de connaissance et son respect de la nature qui faisaient de lui une personnalité hors-norme. Du trio, il était celui qui se fondrait le plus simplement dans les mœurs du village. Contrairement à Corvus et Diaga, s'il avait affirmé ne pas connaître l'océan, il s'était présenté comme le Gardien d'une forêt du continent.

Trois caractères bien affirmés et distincts, mais qui avait une place réservée au banquet de ce soir. Il s'assurait de répondre à chaque intervention lui étant adressée, en commençant par Corvus.

Caleb : Cher ami, si tu me permets de t'appeler ainsi. C'est très gentil de souhaiter nous payer, mais que ferions-nous de votre argent ? Rassurez-vous, si nous sommes vos hôtes, vous êtes nos invités; et je suppose qu'il est aussi impoli chez vous que chez nous de faire payer nos invités. L'enfant de la mer avait appris des anciens du village la générosité et la gentillesse, deux aspects partagés par l'ensemble du village, du plus âgé au plus jeune. Si vous êtes mal à l'aise à l'idée de mettre les pieds sous la table, vous pourrez nous aider à débarrasser le couvert.

Après quoi, les premiers plats firent leur entrée. Des tentacules d'Octillery et Magikarps grillés, sur des légumes divers et variés. Ceux qui avaient préparé le repas avaient même pris soin de faire flamber les tentacules d'Octillery avec l'alcool local, un macérât de baies Nanab. De plus, au beau milieu de table trônait la pièce principale, trois Embrochets cuits sur la braise. Les estomacs affamés du village chantaient à l'unisson.

Manna : Eh bien, une très belle prise d'Alana, dites-moi !
Caleb : Hey, Ma', elle n'en a attrapé que deux, j'en ai eu un moi aussi.
Manna : C'est toujours un de moins qu'elle Caleb ! Toi qui veut toujours la surpasser, il va falloir redoubler d'efforts !
ajouta-t-elle avec amusement, alors qu'Alana émettait de petits bruits pour narguer son dresseur.

Puis, les premières bouchées rendaient la table plus calme, permettant à Teion de questionner une fois de plus Caleb, qui lui répondit aussitôt.

Caleb : La mer est un endroit calme et paisible. J'y suis né et j'y ai grandi, jusqu'alors il ne m'est encore jamais arrivé d'être attaqué ou mis en danger. Je suppose qu'il te faut simplement être accompagné d'un bon guide, ou dans mon cas, sous la surveillance d'Alana, affirma-t-il en caressant le cou de sa comparse. Teion en profitait pour inviter Dyaga en mer, ce qui n'était pas une mauvaise idée, toutefois, Caleb remarquait le visage décomposé de Corvus. S'il n'était pas à sa place ici, il avait au moins la décence de ne pas le faire remarquer et c'était tout à son honneur, ce qui fit réagir le surfeur. Je vous accompagnerai en mer s'il le faut, vous y serez au moins en sécurité. Cependant, je ne peux que m'interroger sur ton cas, Corvus. Je sens que la mer n'est pas ton fort, si tu le souhaites tu peux rester au village, les anciens sont reposés, ils entreprendront sûrement des chants. Le cas échéant, tu es le bienvenu en mer avec nous. Alana est suffisamment forte pour supporter le poids de trois d'entre vous sur sa coquille, je serai à vos côtés. conclut-il.

Au moins, Corvus était informé. Caleb s'était rappelé du rôle que ce dernier endossait sur ses épaules : s'il préférait rester sur le sable, il savait Dyaga en sécurité. Le cas contraire, il réussirait peut-être à apprécier le bruit des vagues sur l'océan, de l'iode marine et la compagnie d'Alana. Caleb revint alors sur un point souligné par Teion, pour rassurer l'ensemble du trio.

Caleb : Je ne suis pas le meilleur pour attraper des Embrochets, mais je serai le plus expérimenté en ce qui concerne les escapades en mer.


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Corvus Eddaryon
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Message Sujet: Re: Ho'okipa (ft. Teion - Caleb)   Ho'okipa (ft. Teion - Caleb) EmptyMar 31 Mar 2020 - 12:12


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Ici la citation pour illustrer le RP

La tablée que proposèrent les villageois ne manquaient pas de couleurs ni de convivialité, Corvus était bien forcé de leur concéder cela. Ils étaient parvenus, avec une rare harmonie, à associer les mets de la mer aux mets des forêts. Corvus, dont le savoir se limitait aux baie thérapeutiques, ne connaissait pas la moitié des fruits qui se trouvaient sur la table. Il avait cependant reçu, de par sa mère, une certaine éducation qui le poussait à goûter ce qui se trouvait devant lui, malgré tous les aprioris qu’il pouvait avoir.

Sakai n’avait pas autant de talent que ces villageois pour mettre en avant les produits de la mer. De là où il venait, l’on ne sortait de l’océan que des poissons, parfois des coquillages, jamais plus … la faune différait-elle d’une mer à l’autre ? Corvus n’aurait su le dire. La mer était une étrangère pour lui. On ne pouvait pas tout connaître, ni tout savoir.

« — Mais qu’est-ce donc que cela ? » se questionna Dyaga en observant sous toutes ses coutures un morceau de tentacule d'Octillery. Sa réflexion, effectuée à haute voix, sortit Corvus de ses pensées. Son regard se posa sur ce morceau … sur ce truc ornée d’une ventouse ; en vérité, le jeune homme s’était posé la même question. Avec plus que courage qu’il ne l’avait imaginé, il y avait goûté. La chair s’était révélée élastique, un peu gluante, au goût iodé, légèrement sucré. Immonde, mais comme beaucoup de choses, les goûts et les couleurs ne se discutaient pas.

Tandis que le repas se déroulait sans encombre, Corvus s’adressa à celui qui, sans être le plus âgé, semblait être le maître des lieux. Il était plus jeune que lui de quelques années, pourtant Corvus percevait en lui une certaine maturité, qu’il tenait certainement de cette philosophie de vie qu’il avait, bien différente de la sienne.

« — Pardonnez-moi pour tout à l’heure, Caleb. La pénibilité de ma mission me rend acerbe et quelque peu taciturne » déclara Corvus. C’était peu de le dire ! « Je vous remercie de l’hospitalité que vous nous accordez, vous et votre village » ajouta le sakaien.

Dyaga, qui avait entendu le son de la voix de Corvus – elle était si rare qu’on ne la manquait pas ! – se tourna un instant vers les deux jeunes hommes. Il regarda Corvus, une brochette de poisson à la main.

« — Qu’est-ce que vous dites ? Je suis pénible ? » demanda Abraxas, l’air étonné. Corvus ne prit pas même la peine de lui répondre.

Caleb avait eu raison. Le repas terminé, le fatigue du voyage s’était quelque peu estompée, mais cela était également dû au fait qu’Abraxas avait trouvé d’autres oreilles à casser. Les gens de ce village, cependant, semblaient l’apprécier … il était maniéré, mais il amusait les enfants et aussi les plus grands. Corvus en profita pour respirer un peu, mais sa tranquillité fut de courte durée, car le maître du Tropius s’en mêla bien vite. En entendant la proposition que Teion fit à Dyaga, le visage de Corvus se figea. Bien trop heureux à l’idée de participer à cette folle aventure, l’extravagant noble s’empressa d’accepter. Du regard, le sakaien fusilla le jeune homme … si Corvus n’avait pas été si respectueux des traditions et aussi bridé par la convenance, il n’aurait pas manqué de plonger la tête de ce garçon dans son assiette de baies. Corvus, cependant, disposait d’un sang-froid à toute épreuve, aussi se contenta-t-il de le gratifier d’un regard noir, avant de se tourner vers le noble.

« — Vous savez nager, Abraxas ? » lui demanda Corvus, l’air de rien. Corvus devait-il être prudent pour lui absolument pour tout ?

« — Du tout, mais … qu’importe ? C’est sans danger de toute manière, n’est-ce pas ? » rétorqua le noble. Il y avait cependant, dans le timbre de sa voix, une sorte d’hésitation, de questionnement. C’était bien sans danger, non ? Tandis qu’il s’imaginait déjà quelle genre d’aventure l’attendait, Corvus lui se demandait dans quel genre de problèmes cela allait encore les conduire. Pessimiste, Corvus ? Si peu, si peu …

Parce que Caleb semblait percevoir toute l’étendue de son désespoir, le jeune homme lui proposa de rester sur terre. Cette attention qu’il portait à autrui ne manqua pas d’attirer celle de Corvus. En cela, il partageait des traits avec Ewa, sa mère, qui bien avant de se voir affublée de la magie des fées ne manquait pas de percevoir, avec une certaine clairvoyance, les troubles des gens qui l’entouraient. C’était là une qualité, à n’en pas douter, pour peu que l’on veuille faire le bien autour de soi.

« — Non, je vais vous accompagner » lui répondit Corvus « J’ai moi-même un Hypocéan qui sera certainement heureux de faire un tour en mer, là où est sa vraie place » affirma le sakaien « Et puis, croyez-moi, vous ne voulez pas rester seuls avec celui-là » ajouta finalement Corvus en désignant Dyaga. Bien évidemment, le noble l’avait entendu.

« — Plaît-il ? Qu’insinuez-vous donc là, messire Corbusse ? » rétorqua-t-il. Même Abraxas s’y mettait.


La compagne de route de Caleb ne manqua pas d’impressionner Corvus. Il y avait dans les yeux de sa Lokhlass, Alana, l’intelligence des pokémons supérieurs, évolués, intelligents, ancestraux. Tandis que tous se préparaient pour le départ, Abraxas interpella Corvus. Encore une fois.

« — Allons, Corvus, vous n’allez tout de même pas prendre la mer accoutrer ainsi » déclara-t-il en désignant sa tenue « Défaites-vous de … de tout ça. Il n’y a pas de monstres là où nous allons ! » affirma-t-il.

Corvus ne partageait ces certitudes sur la question, mais force était de constater qu’il avait raison. Il s’affaira alors à se défaire de quelques couches, abandonnant son armure de cuir et ses jambières pour ne garder qu’une fine tunique, son pantalon [NDLR. Faut pas déconner quand même !] ainsi que sa ceinture, sur laquelle était accrochées cinq Captis Ball, qui contenait chacune un pokémon. A regret, Corvus abandonna sur la plage Crowfang, son épée, sans cependant avoir la naïveté de se défaire de sa dague, dont le fourreau était noué à sa ceinture, dans son dos. Un peu hagard, il observa ses compagnons de voyage s’affairer aux derniers préparatifs, se demandant encore dans quoi il s’engageait.
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Message Sujet: Re: Ho'okipa (ft. Teion - Caleb)   Ho'okipa (ft. Teion - Caleb) EmptySam 11 Avr 2020 - 6:29

HRP:

Le murmure des vagues s'était rapproché, la plage nous avait accueilli avec autant de chaleur que la grande table au village. Nous n'avions plus qu'à laisser ce qui nous encombrait sur le sable, ce qui dans mon cas incluait ma serpe, mon arc et ma poche à baies. Et contrairement à monsieur Corbusse, je n'eus qu'à ôter mes sandales.

Le voir se défaire de son armure avait quelque chose de dérangeant, comme observer un Seviper en train de muer: malgré toute la pudeur qui pouvait s'en dégager, la bête gardait son venin. Je remarquai la grande quantité de Captis Ball qu'il portait sur lui... avant de réaliser que j'en avais tout autant. Cinq sphères. A quel moment avais-je déraillé, pour dépenser autant dans une technologie Sakaïenne et m'en remettre à la faune plutôt qu'à la flore? Sans me repasser l'histoire en entier, étape par étape et "capture" par capture, j'avais souvent du mal à le comprendre.

Alors que Caleb s'était éloigné avec la majestueuse Alana quelques instants, probablement pour se préparer eux aussi, je me pris à me demander ce que les sphères de Corvus pouvaient contenir, son Hypocéan mis à part. "Corvus", associé aux ténèbres du garçon, évoquait évidemment Corvaillus. Je n'eus pas été surpris si ses quatre autres compagnons avaient été de cette espèce-là.
En songeant à cela, un air musical se mit à tourner en boucle dans ma tête, surgissant des entrailles de mes souvenirs. Je n'avais pas les mots, mais la mélodie m'était revenue très naturellement.

La mer vint me chatouiller les orteils. Je retroussai mes manches de pantalon et fis quelques pas dans l'eau. Le sable me massait la plante des pieds alors que mon regard se perdait successivement entre le l'horizon océanique vaste comme le monde et les bas-fonds, limpides malgré l'écume. En repérant le début d'un champ d'herbier marin, je m'accroupis pour y plonger une main et effleurer cette herbe.
Comme prévu, elle me parla. Son signal était bien sûr très différent de celui la flore terrestre, tant en force qu'en fréquence, mais il rayonnait avec une vigueur étrange. A force d'y laisser les doigts , je commençais à en comprendre le langage: le champ marin me dressait une carte de lui-même. En suivant ses instructions, je m'avançai de quelques mètres, plaça la paume au-dessus d'une touffe d'herbier. Celle-ci m'envoya confirmation, il y avait un poisson là-dessous... D'un mouvement sec, j'y plongeai les mains, et en retirai la bête qui y était cachée.

Or ce n'était pas un poisson, mais un bébé Tentacool.
Celui-ci, aussi paniqué que moi, me fouetta le bras et s'enfuit dans l'eau aussi vite qu'il en avait été sorti. Quant à moi, je pouvais voir la trace de son impact sur mon bras: une grosse marque rouge s'était installée sur ma peau, avec la forme exacte du tentacule. Evidemment, ça brûlait.

- Saloperie.


Mon fantasme pour la flore marine avait éclipsé la possibilité d'une faune inconnue et dangereuse. Je sortis de l'eau avec hâte, et rejoignis la poche à baies que j'avais laissé sur le sable; j'en sortis une baie Fraive bien mûre que je broyais dans ma main avant de l'étaler sur la brûlure qui avait gagné une grande partie de mon avant-bras.
La douleur rapidement apaisée, je soupirai un coup, et relevai la tête. Caleb n'était toujours pas revenu, mais Crovus et son employeur Abraxas n'avaient rien raté de la scène. Sans-doute le chevalier jubilait-il de me voir ainsi, moi le naturaliste auto-proclamé, couvert de ridicule par cet écosystème qui m'attirait tant, juste après en avoir commencé l'exploration. Célébi me punissait-il pour mon impertinence au moment du banquet?

J'eus envie de cracher des mots mal choisis à la figure de Corvus pour l'inviter à se mêler de ses affaires, mais au lieu de ça la vision du jeune homme raviva de plus belle le souvenir de la chanson de plus tôt. Les paroles étaient revenues aussi, cette fois-ci. En regardant le garçon, l'air vaguement perturbé, je me surpris à chantonner le début, sans y songer...

- Un pour la peine, Deux pour le bon...

Un cumulus barra le ciel qui sembla subtilement s'assombrir à mesure que les notes se hissaient dans ma tête. C'était un air étrange, presque inquiétant.



Un pour la peine, Deux pour le bon
Trois pour une fille, Quatre pour un garçon
Cinq pour l'argent, Six pour l'or
Sept pour un secret tenu jusqu'alors

Darkrai, Darkrai, sois défié.

Un sourire en coin me gagnait tandis que le souvenir du refrain se régénérait. Cette comptine mystérieuse, ma mère me berçait avec quand j'étais môme. Quant au lien avec Corvus et ce que le garçon m'évoquait, je ne le fis qu'en me remémorant le couplet:

La Minisange nous conte des nouvelles
Elle nous parle dans sa langue
Plus maligne que le Cornèbre
Plus sage que le Noarfang
Elle nous parle des récoltes
Des légumes et des baies
Elle sait quand nous quitterons le monde
Et comment nous y sommes entrés


Lorsqu'elle me la chantait, Mère imitait avec ses doigts les Minisanges se posant sur la haie, de plus en plus nombreuses à mesure que le refrain avançait. "Cinq pour l'argent, six pour l'or, sept pour un secret"...

Le fracas d'une vague me tira de ma transe, le soleil était revenu. Ces souvenirs étaient-ils réels, ou bien était-ce le poison du Tentacool qui m'avait fait délirer?
Je ne savais pas combien de temps j'étais resté immobile à regarder les Sakaïens en chantonnant la comptine, mais quelque part, j'espérais secrètement que Corvus, ou même son niaiseux de patron la connaîtrait aussi. Dans le cas contraire, j'étais assuré de passer pour le dernier des débiles.
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Message Sujet: Re: Ho'okipa (ft. Teion - Caleb)   Ho'okipa (ft. Teion - Caleb) EmptyDim 12 Avr 2020 - 9:51


HO’OKIPA
Ici la citation pour illustrer le RP

« Le Prêtre nous a maudit
De vénérer le Corvaillus
Ah ! Mais nous suivons les vieilles coutumes
Qui n’ont cure de ses paroles
Car nous savons qu'Il veille tandis que nous dormons
Et laissons toujours un bout de viande
Pour l’Oiseau de noir vêtu »

Tandis qu’il sentait le vent s’engouffrer dans ses vêtements désormais libérés de son armure, Corvus observa le garçon des forêts dans sa découverte de l’océan. Véritable bruit de fond couvrant le son des vagues, le sakaien entendait Dyaga échanger avec les villageois, mais il n’y faisait plus attention depuis longtemps. Qu’est-ce que ce garçon pouvait bien chercher comme ça dans le fond de l’eau ? Avait-ce un rapport avec cette aura verte et apaisante qui l’entourait faiblement ? Corvus n’en savait rien et, loin de le juger, il peinait à détacher son regard de lui, intrigué. Il sursauta presque lorsque, soudainement, Teion retira sa main de l’eau en pestant. Quelque chose l’avait mordu. Ou piqué ? Une marque, déjà, se dessinait sur son avant-bras et un sourire léger s’esquissa furtivement sur le visage de Corvus … pas de chance, hein ? La manière dont le garçon régla son problème, cependant, n’échappa pas au regard du sakaien. Teion savait se débrouiller et malgré la tension légère qui semblait s‘être installée entre eux – Corvus avait toujours envie de le noyer pour avoir proposé à Dyaga une sortie en mer – quelque chose au fond de lui lui assurait qu’ils n’étaient pas si différents. Pas complètement.

Et puis, il se mit à chanter. Un pour la peine, Deux pour le bon. Le cœur de Corvus se figea et Dyaga lui-même cessa de discuter pour écouter, se tournant vers Teion. Dans le regard d’Abraxas, l’émerveillement naquit … quel hasard ! Quel hasard ! La chanson du corbeau ! Corvus, lui, ne croyait pas au hasard. Il regarda Teion chanter et continua de le faire bien après qu’il eut terminé. Malgré la noirceur de ses yeux, Corvus ne le fusillait pas, non … il venait juste, peut-être sans le vouloir, d’éveiller en lui des souvenirs anciens, presque oubliés.

« — Ahah, vous devez la connaître celle-là, hein Corvus ? » déclara Abraxas « Est-ce que Dame Ewa vous la chantait lorsque vous étiez petit ? Cela ressemble bien aux Eddaryon de chanter ça aux enfants ! C’est assez lugubre pour vous, n’est-ce pas ? Je me demande même si ce n’est pas votre cousin Eddar qui l’a écrite … » affirma le noble.

« — Vous savez bien que nous ne croyons pas à la théorie de la Minisange » lui répondit Corvus « Cependant, nous laissons toujours un bout de viande pour l’oiseau de noir vêtu » ajouta-t-il, presque mystérieux. Il faisait référence à la fin de la comptine et avait pris soin de ne pas spécifier si c’était là une simple allusion ou une réelle tradition familiale.

Bien sûre qu’il connaissait cette chanson, et bien sûre qu’Ewa la lui chantait lorsqu’il était petit. Ce temps, cependant, lui paraissait bien lointain et appartenait à une autre époque, passée et révolue. La mère de Corvus, Ewa, ne partageait pas les croyances des Eddaryon concernant Corvaillus. Si elle n’avait pas d’explications rationnelles le concernant – elle non plus n’avait jamais vu de Corvaillus – elle ne portait pas tant de ferveur au pseudo culte que les enfants d’Eddar faisait du Grand Corbeau. Pour elle, la théorie de la Minisange n’avait rien d’hérétique … après tout, le puissant Leviator n’avait-il pas comme origine le très modeste Magicarpe ? Pourquoi Corvaillus ferait-il exception à la règle ?

Dyaga retourna finalement à ses affaires – aller embêter Caleb semblait être son prochain projet – et tandis qu’il s’éloignait, Corvus laissa ses pas le rapprocher de Teion.

« — C’est une vieille chanson, je suis étonné que vous la connaissiez » affirma le sakaien losqu’il fut à sa hauteur « J’ai entendu que vous étiez gardien de la Grande Forêt de Mido, je suis étonné que nos chemins ne se soient pas déjà croisés. Ma mère se rend souvent au Bois des Croisements pour y cueillir des baies, je l’y accompagne parfois » déclara Corvus. D’un signe de tête, le soldat désigna les marques sur le bras du midoyen « Si elle avait été là, elle vous aurait conseillé de prendre un morceau de baie pêcha. La sensation de brûlure est dû à des micro toxines sécrétées par les tentacules » affirma-t-il, l’air de rien « C’est ce qu’elle vous aurait dit » ajouta-t-il, l’air entendu. Non, bien sûre que non qu’il ne lui donnait pas des conseils, absolument pas, Corvus n’avait pas tant de prétention. Le jeune homme laissa un court silence ponctuer ses paroles, avant de continuer « Ma mère est guérisseuse à Enogen et a souvent besoin de matières premières. J’ai vu que vous saviez reconnaître les baies, travailler avec quelqu’un comme vous l’intéressera surement » indiqua le sakaien « Nous payons bien » assura-t-il enfin. De cela, Teion pouvait être certain.

Est-ce qu’il venait de proposer du travail à un parfait étranger ? Corvus n’était pas si rancunier, finalement.

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Message Sujet: Re: Ho'okipa (ft. Teion - Caleb)   Ho'okipa (ft. Teion - Caleb) EmptyVen 17 Avr 2020 - 5:22



Jirachi était de mon côté: les deux compères de Sakaï avaient beau être opposés à bien des égards, ils connassaient tous les deux la comptine. Mais si Abraxas me l'avait explicitement démontré, l'obscur Corvus s'était contenté d'une allusion aux derniers vers, ce qui m'exposa à la subtilité d'esprit du jeune homme. Il n'en fallut pas davantage pour me rappeler les mots du dernier couplet, dédié au Corvaillus... Il avait également évoqué une théorie du Minisange à laquelle j'étais totalement étranger, mes connaissances mythologiques étant d'une profondeur toute relative.

Avec un peu de recul, je n'étais pas vraiment surpris qu'il connaisse cet air, mais je pouvais comprendre son étonnement en ce qui me concernait. La chanson n'était pas seulement ancienne: pour le Midoyen que j'étais, elle venait de loin. Tout comme ma mère. Comme je n'avais aucune envie de penser à elle et encore moins d'en parler, j'écoutais sire Corbusse évoquer la sienne. Une cueilleuse? Tiens donc. Il n'était pas impossible que je l'aie déjà contrôlée aux croisements... un jour où son fils n'était pas là pour veiller sur elle, assurément.

Il aurait dû s'en tenir à cela: ses petits conseils pharmaceutiques m'irritèrent de leur suffisance, pour ne pas dire qu'ils me blessèrent dans mon égo. L'intention était bonne et même teintée d'empathie, mais mon caractère étant ce qu'il était, je passai complètement à côté. "C'est ce qu'elle vous aurait dit", conclut-il. "Sais-tu ce que je lui aurais dit, moi, à ta mère?"... Non, pas les mères, Teion. Un peu de sérieux.

- J'ai fais avec ce que j'avais sous la main, grognai-je avec lourdeur, pas de Pécha en l’occurrence. Mes connaissances de la faune marine ont beau être fragiles, je sais reconnaître une créature venimeuse, je me doute bien que ce n'est pas une simple brûlure.

J'avais réussi à sauver les formes, mais le garçon ne tarda pas à solliciter à nouveau mon sang-froid en me proposant du travail. Ce sombre naze n'avait-il pas lui-même reconnu que j'étais garde forestier? A quel moment s'était-il figuré que je serais disponible pour aller jouer au larbin et faire la cueillette pour préserver le dos de ses aïeux? J'étais habitué à ce qu'on ne prenne pas mon métier au sérieux, mais là on frôlait des sommets inédits. Pas que ça à faire, qu'ils mangent leurs baies tous seuls et qu'ils s'étouffent avec.

- Nous payons bien.

Ah.

- Je vais y réfléchir.

L'agacement laissa place à une sourde honte. L'appât du gain n'avait jamais trouvé en moi un écho aussi retentissant... Pour que je me laisse avoir, il avait suffi que la proposition vienne d'un noble cavalier au tempérament si froid qu'il transpirait l'opulence.

Car entendons-nous bien: en tant que fonctionnaire Midoyen, j'avais beau avoir une partie de mon autonomie alimentaire, je ne roulais pas sur l'or. Au regard de mon épargne, les sommes que je dépensais régulièrement en fer, ficelle et divers outils représentaient un coût non négligeable, et les Captis Ball que je m'étais procurées récemment m'avaient coûté un oeil, sans parler de la Pierre Plante que je réservais à Hex. Je m'en étais accomodé par la force des choses, mais la perspective de pouvoir me reposer sur un matelas financier me provoquait un frisson de confort par anticipation.

Restait trois soucis majeurs à régler avant de m'engager. Le premier étant qu'en mon absence, il n'y aurait personne pour veiller sur la sécurité du Bois des Croisements, ni entretenir le verger. Néanmoins, en approfondissant je compris que c'était un faux problème: j'avais une Insécateur qui était tout à fait capable d'assurer en partie ces deux rôles, avec une certaine autonomie. Je n'aurais pas imaginé l'éloigner de moi quelques mois en arrière, mais les choses s'étaient stabilisées: Feuille avait toute ma confiance.

Il faudrait également que je règle les détails contractuels avec Mido pour ne pas tomber dans la fraude en touchant l'entierté de ma paie, mais cela me semblait envisageable. J'avais bien trop d'estime pour Dame Kotori pour risquer de me brouiller avec elle, et malgré ma phobie administrative j'étais prêt à faire le necessaire pour ne pas passer pour un magouilleur.

Enfin, une épreuve de taille m'attendait: supporter la gueule antipathique de Corvus, de ses géniteurs, et de tous ses ancêtres dont les portraits devaient fièrement trôner sur tous les murs de leur demeure. Leur gueule, mais surtout leur mépris, et la réalité de leur existence au sens large.
Des préjugés? Oh. Si peu.

Dans tous les cas, la question de la durée du contrat serait centrale. Elle se poserait pourtant plus tard: la silhouette de Caleb et Alana glissait vers nous.

- Je ne suis pas dans le besoin, mentis-je, mais c'est toujours un plaisir d'échanger des savoirs sur ces thématiques qui me passionnent, surtout avec une culture si... différente. Cela dit je ne pourrai pas m'éloigner de Mido trop longtemps: la forêt compte sur moi, vous comprenez.

Si la notion d'engagement était chez lui aussi importante que je le présumais, il comprendrait, aucun doute.

- Merci en tous les cas, nous en reparlerons. Si l'on ne s'est pas tous les deux noyés entre temps, conclus-je avec un amusement mitigé, avant de chantonner à nouveau le refrain de la chanson des Minisanges pour moi-même, la bouche fermée.

Les mots du second couplet s'étaient perdus dans les limbes de ma mémoire. Le premier évoquant Minisange et le dernier Corvaillus, le second devait logiquement mentionner un Bleuseille, mais malgré cet indice je n'avais aucun souvenir assez solide. "Ça reviendra plus tard. Peut-être quand je poserai les pieds à Sakaï, qui sait."
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