Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez
IZHI EmptyIZHI EmptyIZHI EmptyIZHI EmptyIZHI Empty
 IZHI
Izhi Huyhua Ariste
Izhi Huyhua Ariste

Spectre


Messages : 31
Écus : 239
Âge du Personnage : 32 ans
Métier / Occupation : Missionnaire, guerrier et chasseur de monstres
Lieu de Résidence : Pour le moment, l'Archipel Perdu
Équipe Pokémon : IZHI 104 CHUKI l'Osselait ♂ - Naïf - Tête de Roc

IZHI 769 QASI le Bacabouh ♂ - Foufou - Sable Humide
Spectre


Message Sujet: IZHI   IZHI EmptyDim 22 Mar 2020 - 15:56

IZHI HUYHUA ARISTE
« La mort n'est pas une fin, mais un commencement. Tu devrais en être reconnaissant, je t'offre la chance d'une nouvelle vie. »

INFOS

Nom : Il en porte deux, faisant honneur à sa famille maternelle comme paternelle. Huyhua lui provient de sa mère alors que Ariste lui a été offert par son père. Ce dernier, il le porte désormais tel un fardeau, cherchant à racheter sa valeur auprès de son peuple.
Prénom : Izhi, un prénom court parfaitement adapté à lui. Dans les vieilles langues tribales de son peuple, il signifie «brume».
Surnom : Avec un prénom pareil, nul doute qu'on ne cherchera pas à raccourcir. Au vu des transformations très visibles lors de l'utilisation de sa Magie, on l'a surnommé «Nuit de Brume» au coeur de son groupe d'origine.
Espèce : Huoku et digne représentant de son espèce.
Genre : Masculin.
Âge et date de naissance : Izhi est âgé de trente-deux hivers. Il ne connaît pas sa date de naissance avec précision, il sait néanmoins être né quelque part au début du mois de décembre, lors des premières neiges.
Type de la Magie : Spectre, Izhi est un mage en grande communion avec son type.
Royaume : À l'instar les autres Huokus présents à Ekoe, le jeune homme provient des contrées mystérieuses à l'Ouest des grandes montagnes.
Métier / Occupation : Au sein de son peuple, Izhi est reconnu comme étant un «chasseur de monstres», soit un chasseur de Pokémon nuisibles à la communauté. Pour ses talents de guerrier et de mage, il a été retenu comme l'un des volontaires pour le voyage vers Ekoe, où il espère s'illustrer et regagner l'honneur perdu de sa famille.
POKÉMON

Veuillez barrer le choix ne vous convenant pas parmi :
- J'aimerais débuter l'aventure sans Pokémon
- Je désire qu'on me propose un choix de trois Pokémon

- J'ai choisi mon Pokémon de départ et le voici
- J'aimerais qu'on lance le dé chromatique

IZHI 104
CHUKI | OSSELAIT ♂
Naïf - Tête de Roc

Description : Izhi a rencontré Chuki lors d'une expédition de chasse alors qu'il était jeune adulte. Le petit Pokémon venait de perdre sa mère et pleurait abondamment. De par son vécu, le chasseur s'est pris d'affection de la pauvre chose. Malheureusement, l'Osselait n'avait aucun désir de se laisser approcher, même que ce pauvre Izhi a reçu un méchant coup de massue sur la tête à l'époque. Ce n'est que plus tard que l'orphelin a accepté un peu d'aide en visitant le campement du garçon, affamé et éreinté. Le garçon le nourrit et lui prêta un peu de la chaleur de son feu. Cette nuit-là, les deux se sont endormis côte à côte. Chuki a mis du temps à se laisser apprivoiser. Izhi l'a croisé à plusieurs reprises jusqu'à ce que l'Osselait ne quitte plus après leurs nombreuses retrouvailles comme il le faisait habituellement. Si le Pokémon conserve ce petit côté solitaire, il adore son dresseur et ne le quitterait pour rien au monde. Ils se comprennent après tout.

DESCRIPTION PHYSIQUE

Cheveux : Une véritable crinière, d'un blanc agressif plus pâle que neige, d'un soyeux étonnant. Autant dire qu'Izhi prend une soin presque obsessif à entretenir sa chevelure indomptable, qui sait son orgueil et sa fierté. Depuis sa jeunesse, il a toujours refusé de les couper ou même les tailler de quelconque manière. Triomphants, ces longs écrins lunaires retombent jusqu'à ses reins. Il a un cheveux souple, fin, qui vole facilement au vent et qui semble habité de sa propre personnalité alors que le jeune homme s'emballe dans ses mimiques habituelles et sa gestuelle volontaire.
Yeux : Ses yeux trahissent assurément son origine. Le sclère a été presque totalement remplacé par ses iris d'un jaune vif, aux pupilles étroites à la manière d'un chat. Malgré leur aspect somme toute inquiétant, on y lit aisément des émotions variées et souvent bien vives, fidèles à son caractère excessif.
Peau : D'un blanc laiteux, un teint harmonieux. Sa peau est zébrée, à quelques endroits, de marques rougeâtres. À cet endroit, la peau est plus rugueuse au toucher. Ces zones ont la particularité de changer de teinte lorsqu'il utilise une quantité d'énergie non négligeable lorsqu'il se sert de sa Magie spectrale. Plutôt sensible au soleil, il préfère largement l'obscurité et la nuit, s'évitant ainsi de vilaines brûlures.
Silhouette : Izhi possède une taille élancée. Il est plutôt fin de nature, un corps et des traits délicats voir un peu efféminés. Il mesure 1m86 pour 70 kilos. Dû à son entraînement régulier, quoique non structuré, l'Huoku possède une fine et endurante musculature. Du fait d'une certaine maigreur et d'une alimentation plutôt limitée en gras, ses muscles saillent légèrement sous sa peau.
Particularités : Le jeune homme possède toutes les caractéristiques habituelles de son espèce, soit les canines proéminentes et les oreilles pointues. Sur sa tête sont juchées deux cornes rouges qui s'élèvent vers le ciel. Malheureusement, l'une d'entre elles fut brisée au tiers de sa longueur lors d'un rude combat. Ses cornes peuvent changer de teinte lorsque le mage utilise ses pouvoirs magiques à grande intensité. Ses mains sont plus grandes que la moyenne, dotées d'ongles semblables à des griffes. Elles ont aussi une teinte violacée au naturel. Izhi préfère les dissimuler sous des gants la majorité du temps. Vu la taille de ses mains, il a parfois des difficultés à exécuter des tâches nécessitant l'utilisation de la motricité fine. Il s'en agace rapidement d'ailleurs. Il a appris à réaliser la majorité des tâches quotidiennes seul, plus par orgueil que par nécessité.

PERSONNALITÉ

Caractère : Honte et arrogance. Comment ces deux caractéristiques, fondamentalement opposées, peuvent se rassembler sous un même front, sous un même cœur palpitant ? Il ne s’agirait guère de la première contradiction chez Izhi Huyhua Ariste, ni même l’ultime. Au premier abord, on la devine sans le moindre mal, cette fierté orgueilleuse. Il ne suffit que d’un regard, celui qu’il vous projette de haut, son sourire narquois qui transpire une assurance construite de toute pièce. De ces maniérismes exagérés, il tente de vous rappeler votre propre insignifiance dans l’objectif unique d’oublier la sienne. Noyez-vous à sa place qu’il vous en sera reconnaissant : il aime se placer au-dessus de toute situation, de toute autre personne dans une arrogance qui lui a souvent coûté, pour s’éviter de couler lui-même. Car les fondements de cette assurance reposent contre un champ de mines, contre des blessures encore béantes et de décisions prises hâtivement dans sa vie. Lorsqu’on a tenté de le jeter au sol, il s’est redressé en affirmant haut et fort qu’on ne l’y prendrait plus jamais. Depuis, il fera tout pour briller, pour être plus que l’enfant effrayé et honteux sur lequel toute sa personnalité repose. Laissez-le piailler à sa guise; c’est qu’il est bruyant, tape-à-l’œil, il n’a qu’un désir, qu’une seule soif : votre attention dévolue, et l’adoration de vos prunelles. Aimez-le là où il ne le peut. C’est un chemin plus facile à ses yeux et une avenue vaine et égoïste. N’attendez rien en retour, à moins d’être véritablement chanceux.

Pourtant, ne le croyez pas départi de sentiments; il a la malédiction d’en être constamment affligé. Simplement qu’il évite, tout autant que possible, un manège efficace à force d’exercice. Izhi est cette tempête indomptable, dissimulée derrière des sourires nonchalants. Il vit d’un feu dévorant et avide, attention où il vous consumera aussi. Il n’existe que du noir ou que du blanc pour lui, à croire qu’il a renié toute nuance de gris. Les choses sont ainsi, et inutile d’argumenter ! Vous ne feriez qu’y perdre votre temps, et probablement un peu de votre estime pour lui. C’est toutefois un être influençable, comme tout être trop décidé. Il suffit de l’orienter habilement pour faire pencher la balance et de lui faire croire qu’il s’agit de son idée. N’oubliez pas ce cœur émotif. Jouez les bonnes cordes et il sera vôtre à jamais. Le guerrier n’aime pas à demi-mesure. Il aime entier, passionnément, il se confond avec l’autre et oublie ses propres besoins par moments, exclue totalement ceux de l’autre à d’autres. Il a tenté très fort d’être adéquat dans ses relations, a finalement lâché prise en rejetant la faute sur les pauvres fous qui n’ont rien compris. C’est plus facile de pointer du doigt lorsqu’on est réellement fautif de sa propre exclusion.

Non pas qu’il soit dénué de charme. Il existe quelque part dans son énergie débordante, ses longs discours lyriques et ses manières un côté attachant. Comme un chiot surexcité habité d’un projet utopiste. Il est simplement trop dans l’extrême pour la majorité des gens. De par sa volonté égocentrique, Izhi a du mal à se projeter dans l’esprit de l’autre, de deviner les intentions d’autrui ou même de croire ses semblables capables de pensées qui iraient à l’encontre des siennes. Sur ce fait, il est constamment plongé dans la perplexité et la surprise. Il s’énerve rapidement d’ailleurs, sitôt on le contredit ou qu’on tente de piétiner sur son orgueil démesuré. Il compense de mille et unes façons, à la manière d’un enfant gâté. Pour à peu près le même effet sur autrui d’ailleurs. Izhi souffrirait probablement s’il réalisait l’effet qu’il produit sur autrui : il n’a qu’un seul désir, et c’est d’exister et d’être aimé. Il possède une rage de vivre teintée d’une certaine mélancolie à ses heures. S’il est souvent surexcité et actif, on le trouve aussi à l’occasion dans de longues périodes contemplatives.

De par son affinité naturelle avec la mort, Izhi ne craint pas grand-chose. Il se jette dans presque toute situation lui faisant face avec le premier réflexe, majoritairement inadapté. Il a ce côté spontané teinté de naïveté. Avec lui, aucun filtre : il dira ce qu’il pense peu importe les conséquences. N’attendez pas d’excuses. L’Huoku estime profondément l’honnêteté, tant pis si les gens ne parviennent pas à jongler avec la vérité. Principe qui, bien sûr, l’exclue s’il doit en être victime lui-même. De la même manière, il agit sans la moindre retenue, se faisant docile face à ses moindres impulsions. Autant dire qu’il dépasse très souvent les bornes.

Malgré tout, sa personnalité tourne généralement vers la chaleur et l’accueil. Il trouve parfois une forme d’acceptation dans le fait d’aider autrui, bien qu’il manque d’initiative (ou plutôt de vision) pour se porter volontaire. Il aime se rendre utile, mais ne sait pas toujours comment et bousille la majorité de ses chances de s’illustrer plus positivement auprès des autres, sans le réaliser. Izhi est un fin conteur et un acteur-né. Son ton de voix est agréable et son parler impeccable. Il fera tout pour vous tirer un sourire ou un rire. Tant qu’il peut exister à vos yeux.

Objectif(s) : Izhi ne possède qu'un seul véritable objectif depuis plus de vingt ans désormais : racheter l'honneur de sa famille. Simpliste, réducteur peut-être. Néanmoins, de ce projet émane une grande vulnérabilité et une blessure encore béante. L'Huoku n'a pas oublié la manière dont lui a jeté des pierres alors qu'il n'était qu'enfant, en raison des crimes de son père. Il veut se venger de cette humanité qui a causé la scission de sa famille et son exil. Pour parvenir à ses fins, il désire s'illustrer lors de cette mission, devenir un héros de son peuple.
Craintes : Qu'est-ce qu'un représentant du type Spectre peut-il bien craindre ? Certainement pas la mort, même que le jeune homme se montre particulièrement désinvolte à ce sujet. Le sacrifice de sa vie, si c'est pour servir sa cause, il le fera volontiers. Izhi craint surtout la solitude. Sans son frère, sa vie est désormais dépourvue d'une part importante. Et s'il perdait aussi Nita ? Il ne permettrait jamais que mal lui soit fait. Il a tant ce besoin d'être aimé que le mépris des siens le hante. Il ne veut plus jamais revivre la déception de sa communauté. Et s'il échouait à sa tâche ?  Il préférerait se perdre que d'échouer.

HORS JEU

PUF/Surnom : Golden
Âge : VIEILLE.
Comment avez-vous connu le forum ? : Hahahaha.
Code du règlement : Auto-Mangé o/
Personnage sur l'avatar : Ibaraki Doji | Onmyoji
Autre : J'finis bientôt promis :nuu:
Revenir en haut Aller en bas
Izhi Huyhua Ariste
Izhi Huyhua Ariste

Spectre


Messages : 31
Écus : 239
Âge du Personnage : 32 ans
Métier / Occupation : Missionnaire, guerrier et chasseur de monstres
Lieu de Résidence : Pour le moment, l'Archipel Perdu
Équipe Pokémon : IZHI 104 CHUKI l'Osselait ♂ - Naïf - Tête de Roc

IZHI 769 QASI le Bacabouh ♂ - Foufou - Sable Humide
Spectre


Message Sujet: Re: IZHI   IZHI EmptyDim 22 Mar 2020 - 15:57


HISTOIRE

Mon cher frère,
Nous n’avons que peu de temps. Hélas, nos chemins se séparent aujourd’hui. Il fait étrange de me dire que, dorénavant, je n’œuvrai plus à tes côtés, petit frère. Nous y étions préparés. Probablement l’as-tu senti, toi aussi, quand j’ai pris le chemin de la ville que les humains appellent Chevropolis. Je ne reviendrai pas. Je ne t’abandonne pas pour autant. Je serai toujours à tes côtés, à veiller sur toi depuis l’au-delà. Il te suffira d’un appel, que je me précipiterai à ta rencontre. La mort n’a rien d’une fin, nous l’avons toujours su. Malgré tout, c’est le cœur lourd que je te visite cette nuit, Izhi. Nous avons toujours tout partagé, depuis le tout début. Je ne parviens pas à me souvenir de l’époque où nous vivions encore sans toi.

Tu es né une nuit sombre d’hiver. L’enfant miracle, disait-on, ce titre que tu m’as arraché de par ta naissance inattendue. Mère ne devait pas enfanter vu les difficultés de fertilité habituelles des Spectres, alors deux fois plutôt qu’une ? Nous étions parfaitement opposés, moi portrait de notre père avec ma chevelure sombre, toi la tête couverte de ce duvet blanc qui contrastaient si bien avec tes cornes minuscules. Je m’en moquais à l’époque paraît-il. J’étais trop jeune pour aujourd’hui me souvenir pourtant je conserve encore une mémoire vive de la jalousie et le ressentiment que je pouvais ressentir face à ce bébé qui, soudainement, s’accaparait toute l’attention non seulement de la famille, mais de toute une communauté avare d’apprendre à te connaître.

Je n’égalai jamais ta lumière, mon frère. Enfant discret, on me confondait avec les ombres. Je suivais mère partout où ses pas devaient la mener, docile et sage, probablement un peu trop silencieux. Lorsque maman me demanda de t’aimer, je ne pus en faire autrement. Je n’aurais jamais osé remettre en question sa parole ou même la froisser. Je ne vivais à l’époque que pour lui faire plaisir, à cette grande guerrière, ce pilier de notre communauté, à qui je désirais tant ressembler. Malgré tous mes efforts, je n’ai jamais été en mesure d’accomplir ce désir. Je me calquais, malgré tous mes efforts inverses, sur l’image de notre père, cet homme tout aussi taciturne et secret.

J’imitais mère, qui gravitait toujours auprès de toi pour te prodiguer les meilleurs soins. Alors qu’elle s’absentait, je reproduisais les mêmes gestes, m’improvisant ton gardien. Peut-être est-ce ce qui a fait naître en moi ce désir de fonder une famille un jour. Si ce projet n’a jamais vu le jour… ne verra jamais le jour, j’ai eu toute l’occasion d’être une part dans ton éducation. À mesure que tu grandissais pour devenir un bambin turbulent, je te traînais partout à ma suite pour t’apprendre ce qu’était le monde. On nous a forgé pour devenir des parts importantes de notre communauté. Nous faisions la fierté de tous, surtout moi j’imagine. Tu éprouvais plusieurs difficultés à exécuter les tâches de la vie quotidienne en raison de ces mains disproportionnées. Je devais souvent compenser pour ce handicap qui, bien entendu, ne t’arrêterait jamais. J’étais fier de ce petit garçon qui, malgré les contraintes, a appris toutes les habiletés requises pour bien fonctionner dans notre société. Il y a eu de nombreuses frustrations. Je me souviens sans mal de ces crises de colère qui m’effrayaient un peu je dois l’avouer. J’appréhendais un peu le moment où tu deviendrais mage. Clairement, nous aurions à craindre alors tes instants de rage.

Tu vivais beaucoup de défis au quotidien. Les autres enfants n’appréciaient pas exactement ta personnalité flamboyante et ton émotivité. Rapidement, tu as formé cette carapace. Tu te montrais hautain, comme si tu ne te souciais pas de l’opinion des autres. Ô, mon pauvre frère. Heureusement que j’étais là, le soir après nos corvées du jour, pour cueillir tes larmes. Je te disais alors que tu n’avais qu’à te montrer plus patient, d’ignorer les piques destinées à te faire réagir. Impossible. Ton petit cœur impulsif ne supportait pas qu’on le froisse. Mon pauvre, tu t’insurgeais de tout, mais surtout de rien. Pour ma part, je découvrais vers mes sept ans ce que j’espérais depuis toujours. Les Bêtes m’avaient offert le Don des Spectres, comme notre mère. Tu braillais souvent à ma suite à l’époque alors que je débutais mon entraînement de manière assidue et sérieuse pour un si jeune enfant. La jalousie te consumait et soudain je n’étais plus ce frère protecteur mais bien une entrave à tes propres rêves.

Ce furent deux années bien pénibles. Pour la première et seule fois de mon existence, j’ai douté cette promesse que j’avais faite à mère. Toujours, tu t’opposais à moi, faisais de ma vie un enfer. J’étais alors trop docile pour te remettre à ta place, bien que tu l’aurais probablement mérité. Quel enfant gâté. Tu souffrais, à ta manière. Tu n’as pas vu que tu étais responsable de ton propre malheur. Moi, j’ai avancé. La révélation de ta Magie a énormément apaisé les choses entre nous. Tu rejoignais le rang des Spectres, toi aussi. Nous formions un noyau solide, papa lui se contenait de graviter autour. Lui et mère ne se sont jamais aimés au sens propre du terme de toute manière. Malgré tout, j’appréciais tout de même sa présence auprès de nous. Il passait beaucoup de temps à t’initier à la Magie au départ. C’était un homme bon, patient. Je sais que tu n’aimes pas que je parle en bien de lui, Izhi. Tu sais que les gens ne sont pas simplement une chose ou une autre.

Lorsqu’il nous a trahi, ton monde s’est effondré. Durement. Une nuit pour changer le cours de nos vies à tout jamais, une explosion dont nous ne nous sommes jamais véritablement relevés. Je me souviens encore du guerrier qui nous a recueillis à l’aube, près de la petite crique où nous pêchions aux premières lueurs du soleil. Il t’a attrapé par la corne et m’a intimé de le suivre. Tu criais à t’en rompre les poumons, exigeant des explications. Terrifié, je n’ai pu qu’obéir à sa demande : je craignais trop qu’il ne te fasse plus de mal que tu en subissais déjà. Il y avait dans son œil une noirceur que je ne comprenais pas. Comment aurais-je pu me douter de ses intentions ? Je n’étais qu’un gamin de douze ans un peu maigrichon. Si je pouvais retourner en arrière, mon frère, alors je t’aurais défendu. Je n’ai pas osé protester, transi de peur, alors que nous avons été jetés tous les deux sur la place du village, sous le regard haineux de cette communauté qui hier nous chérissait.

On nous a jeté des pierres, crié tous les noms. Pourquoi ? Pourquoi nous réserver ce sort ? En quoi aujourd’hui était-il si différent d’hier ? J’ai tenté de te protéger de leurs tirs. Tu pleurais à chaudes larmes dans mes bras, incapable d’esquisser un geste. J’étais en proie de sentiments contradictoires, de colère et d’émoi. Puis ils ont amené l’humaine. Derrière elle, père avait été enchaîné, traînait désormais les pieds alors qu’on l’injuriait à chaque pas. Je n’avais jamais vu d’humain auparavant. Les histoires racontaient que certains d’entre eux réussissaient à passer les montagnes, les plus vaillants, les plus désespérés. La femme que le village a jeté sur la place boueuse ne semblait pas porter ses caractéristiques. Hormis ses yeux. Je n’oublierai jamais le regard qu’elle nous a lancés. Le feu de ses prunelles.

Je n’ai pas flanché lorsqu’ils l’ont torturée et tuée devant nos yeux. Père suppliait, c’était le pire élément de tout ce spectacle. Il l’aimait, il l’aimait il disait. Je n’ai jamais autant détesté quelqu’un que lui en cet instant. Cette même haine te consumait. Devant tous furent annoncés les crimes de notre géniteur. Haute trahison, liaison et protection d’une humaine. Meurtre. Lorsque tu entendis le nom de la victime, celle qui les avait découvert, tu as hurlé, hurlé si fort. Il avait tué maman.

Le reste ne me paraît plus que par souvenirs floutés. L’émotion était telle que je m’en suis senti complètement détaché. Sous le choc. Sous les cris d’encouragement du village, père fut mis à mort, rejoignant le corps de son amante parmi la boue. Tu tremblais si fort. Seul ce contact m’a permis de ne pas perdre pied. Par la suite, on nous a chassé. Orphelins, déshonorés sans être responsables, notre existence suffisait à nous faire complice des crimes de notre père. Alors nous sommes partis.

Tu t’es refermé. Il y avait tellement de colère en toi. J’ai tenté de t’aider, mais tu n’avais plus qu’une seule idée : racheter notre honneur. Peu importe comment, tu y parviendrais. Nous avons passé les mois suivants à errer dans les grandes forêts, survivant de peu, victimes du froid et de la faim. Si nous avions appris toutes les habiletés nécessaires à notre survie, rien ne nous préparait à une telle solitude. Coupés des nôtres, en proie du deuil et d’innombrables autres blessures, nous avancions à contre-courant.

Maigres et sales, nous avons trouvé une autre communauté, assez éloignée pour ne pas être teintée de notre déshonneur. Une lumière parmi une cabane, une source de chaleur. Tu t’en est approché sans hésiter. Sans le savoir, tu venais de nous dénicher une nouvelle famille. Derrière cette porte, qui s’ouvrit sur les deux gamins perdus que nous étions, la famille Olat’he nous attendait. Constituée d’un couple ainsi que d’une jeune fille de deux ans ta cadette, ils nous accueillirent sans trop poser de questions. Nous n’avions néanmoins rien à cacher. Nous avons rapidement révélé les raisons de notre fuite. Plutôt que de découvrir la haine de notre nouveau réseau social, nous avons été inondés de compassion. Ces prêtres ne nous demandèrent jamais de partir. Alors nous sommes restés.

Nous découvrions une nouvelle communauté fort différente de la nôtre. Bien plus nombreuse, ses membres répondaient majoritairement de l’autorité d’un groupe de puissants guerriers respectés. Ceux-ci ne virent pas notre arrivée d’un œil favorable, bien que nous ne leur offrirent aucune raison de douter de nous. Nous avions l’habitude du travail acharné ainsi nous agîmes pour apaiser leur méfiance excessive. Les parents Olat’he ne se prétendirent jamais les nôtres, néanmoins nous nous intégrions aisément à leur petit monde. Leur fille, Nita, devint à mes yeux une véritable sœur, que je protégeais tout autant que toi. Toi… tu la traitais un peu différemment. Surtout en vieillissant, alors que le corps de gamine changeait progressivement vers ses courbes de femme. Vous ne pouviez pas passer plus de quelques minutes sans vous prendre la tête tous les deux, ce que je trouvais ma foi fort divertissant.

Tu disais toujours avoir fort à faire. Dans les faits, tu te jetais corps et âme dans ton entraînement. Je n’ai jamais connu quelqu’un avec une volonté pareille, une si semblable à la mienne. Ensemble, nous nous forgions pour demain. Notre destinée ne se résumerait pas à la trahison de notre père. Nous en faisions le serment tous les soirs avant de dormir. Cette promesse habitait nos songes par la suite.

Ta relation avec Nita s’approfondissait sans que tu n’en ailles véritablement conscience. Tu te perdais souvent à l’admirer, vibrant de désir. Sitôt elle s’approchait que tu te plaçais sur la défensive, faisant tout pour la rendre misérable. J’ai tenté de t’en dissuader, mais tu as goûté assez de ses colères pour comprendre. Peut-être serions-nous restés si tu avais réalisé plus tôt l’étendue de tes sentiments. Néanmoins nous devenions progressivement une menace à l’autorité des guerriers les plus puissants de la communauté, à leurs yeux du moins. Il faut dire que tu n’étais pas bien obéissant. Je caressais ce projet depuis longtemps, celle de reprendre les routes avec toi, cette fois en n’étant plus de pauvres gamins orphelins et maigres. Redorer notre blason, nous illustrer une bonne fois pour toutes. Je désirais surtout te protéger de Jolan et sa bande. Le combattant de type Psy t’avait pris en grippe. Il valait mieux éviter de le froisser plus longtemps où je doutais de nos destins à tous les deux.

Nous n’avons pas vraiment dit adieu. Je pense que la famille se doutait. Une nuit, sous l’éclat de la lune, nous sommes repartis, y laissant une part de nos cœurs. Ce furent les plus belles années de ma vie. Nous avions alors dix-sept et dix-neuf ans respectivement. Sept ans de chasse aux monstres, à parcourir le monde, à développer nos talents, à rebâtir notre réputation. C’était une vie d’aventure de mystère.

Tu te languissais de notre famille, notre nouvelle famille. Appartenir à une communauté te seyait mieux qu’à moi, cet éternel solitaire. Après sept années de chasse, nous avons pris le chemin du retour. Nous avons trouvé la communauté changée. Le groupe de guerriers à la tête du village avait resserré son autorité, si bien qu’il n’existait plus beaucoup place à la liberté d’expression désormais. La famille Olat’he nous accueillit de nouveau, sans ressentiment. Nous pourrions les aider après tout. Nita se trouvait en très mauvaise posture. Pour une raison qui nous échappait alors encore, elle avait prêté allégeance à Jolan, le vieux rival d’Izhi. Coupée des siens et réduite à obéir aux commandements de cet homme, elle vivait ainsi depuis plusieurs années déjà.

Sitôt l’information parvint à tes oreilles que tu te précipitais déjà sur la place publique en beuglant. Je me souviens de l’éclat de la pointe de lance. Jolan se présentait à toi, plus grand, plus expérimenté. Il avait l’appui de la communauté, du moins en apparence. Le combat éclata. Pour la première fois de ta vie, tu te battais pour une autre raison que pour ton triste sort. Tes gestes étaient vifs, précis. Ta Magie, exceptionnelle. Tu manipulais son esprit pour mieux frapper. Malgré tout, il avait le dessus, grâce à ses pouvoirs de télékinésie qui, inlassablement, le projetaient au sol. Il t’a battu de ses poings jusqu’à ce qu’il ne reste de tes traits qu’un visage tuméfié et ensanglanté. Cruel, il brisa une de tes cornes et s’apprêtait à en faire de même avec la deuxième quand tu as projeté vers lui une balle d’énergie spectrale. Tu l’as désarçonné puis t’es jeté sur ton arme qui traînait dans la poussière. Sous le regard de toute la communauté, tu as enfoncé ta lance dans son cou. Il est tombé durement et ne s’est plus relevé. Tu venais de renverser l’autorité parmi la communauté, de vaincre le plus puissant des mages du village. Tu t’écroulas dans mes bras, toi-même à l’article de la mort.

Mais Nita était désormais libre. Nous avons travaillé durement pour rétablir ta santé. Désormais, plus personne n’osait nous contredire. Ton intervention avait libéré la communauté qui nous respectait désormais, surtout toi. Tu n’aspirais pas à régner. Tu désirais simplement sauver l’élue de ton cœur.

Une fois rétabli, tu avouas l'étendue de tes sentiments à Nita. Bien sûr, ces confessions furent reçues positivement, bien que je ne comprennes toujours pas pourquoi elle ait accepté tes avances après tout ce que tu lui avais fait subir lors de notre jeunesse. Entre vous deux, il n’y eu plus de demi-mesure. Vous étiez simplement inséparables, fusionnels même. Rapidement unis, aussi. J’étais profondément heureux pour toi. À son contact, tu devenais un autre, moins prompt à la recherche d’attention. Elle apaisait les parts les plus déraisonnées de toi. Tu vivais un rêve.

Je t’enviais aussi il faut dire. Je ne cherchais pas spécialement l’amour, néanmoins j’aurais bien aimé le vivre moi aussi. Je voulais une famille, des enfants. Heureusement pour moi, je découvris ma destinée au détour, ma belle Killari.

La destinée frappa une fois de plus quelques années plus tard. Un frémissement nous parcouru tous, comme un pressentiment. Les chamans et prêtres le prédirent : le retour des Bêtes ! Malheureusement, nous ne serions plus les bénéficiaires des leurs merveilleux pouvoirs. Non, les humains en profiteraient cette fois. Cette révélation causa une grande tension parmi les Huokus. Et si les humains nous attaquaient de nouveau en revenant sur leurs pas ? Nous ne pouvions pas laisser passer une telle chose. Il y eut une grande rencontre de toutes les communautés Huokus. Un groupe de volontaires prendrait le chemin d’Ekoe dans l’objectif d’y semer la discorde.

C’était la chance que nous attentions depuis toujours. Ce groupe ne pourrait pas partir sans nous. Nous avions enfin l’occasion de racheter notre nom pour de bon. Bien entendu, nos deux compagnes viendraient aussi. De toute manière n’irions pas bien loin sans nos dulcinées. Quelques mois plus tard, suite à des préparatifs soutenus, nous prîmes le chemin des grandes montagnes. Notre vie se ponctuait de nouveau de liberté et de dangers.

Tu sais comment cette histoire se termine, mon frère. Lorsque nous avons discuté de l’assassinat d’une meneuse d’Ekoe, je n’ai pas hésité à me porter volontaire. J’ai cru que ma Magie, mes capacités, seraient suffisantes. Je te demande pardon, Izhi. J’ai failli à notre mission. À Chevropolis, j’ai rencontré mon destin. Acculé, piégé, je n’ai eu d’autre choix que d’implorer la mort de me prendre. Tu me manqueras, ô combien tu me manqueras. Nous avons passé notre vie ensemble, petit frère. Désormais, tu dois poursuivre ton chemin sans moi.

Ne me pleure pas trop longtemps. Tu sais que la Mort n’est qu’une nouvelle vie. Veille sur mon amour et sur Nita. Je serai toujours à vos côtés, parole de Yona. 
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité




Message Sujet: Re: IZHI   IZHI EmptySam 28 Mar 2020 - 10:45

Toutes mes félicitations ! Tu inaugures le groupe (ce n'est que justice, vu que c'est toi qui l'a c... Ok j'ai rien dit !).
Aussi insupportable que passablement adorable, hâte de voir notre premier Huoku se lancer dans notre vaste monde !

En vrai, je ne suis pas fan des narrations à la deuxième personne, mais vu que c'est le frère qui raconte, je trouve que ça passe crème et c'est très agréable à lire !

Mais assez de compliments !

C'est une validation !
Félicitations tu es VALIDÉ.E ! Bienvenue chez les HUOKUS. Tu peux dès maintenant recenser ton avatar dans le bottin des avatars et ton métier dans le bottin des métiers. Tu dois aussi passer créer ton inventaire dans ce forum. Si tu en as l'envie, tu peux aussi créer ta fiche de liens où tu pourras demander des RPs et des liens intéressants ! Surtout, tu récupères ta couleur et peux maintenant te lancer dans le jeu. La validation de ta fiche te fait gagner 20 écus ! Profite bien !
Revenir en haut Aller en bas
Tempus
Tempus

Admin


Messages : 992
Écus : 2282


Message Sujet: Re: IZHI   IZHI EmptySam 28 Mar 2020 - 10:45

Le membre 'Silva' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Dé Chromatique' :
IZHI Rdmf
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Message Sujet: Re: IZHI   IZHI Empty

Revenir en haut Aller en bas
IZHI
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Pokémon Ekoe :: Terre d'Accueil :: Présentations et Personnages :: Présentations Validées-
Sauter vers: