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 The Lion and the Crows (ft. Leonys)
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Corvus Eddaryon
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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 3 EmptyJeu 2 Avr 2020 - 14:10


THE LION AND THE CROWS
Things never take the same way twice



Indigne de lui, vraiment ? Une part de lui, pourtant, n’hésiterait pas à le faire si d’aventure Dyaga se pointait de nouveau ce soir. La fin justifiait les moyens et si Corvus était un homme généralement honnête, il avait depuis longtemps appris – de par sa Tritox – que l’honneur et la convenance n’étaient pas toujours en mesure de le sortir de toutes les situations. Cependant, sur ce point comme sur bien d’autres, Leonys avait raison : non content d’être compromettant, noyer Dyaga était un peu … excessif. Quand même.

Tandis que son regard se posait sur la jeune femme, il se rendit compte enfin qu’elle avait détaché ses cheveux. Abraxas avait pris tant de place dans leur duo que Corvus ne l’avait pas remarqué jusque-là. Bien que sa chevelure ainsi défaite dissimulait davantage les traits de son visage, Corvus l’aimait bien comme ça … cela la rendait moins sévère, plus douce, plus affable. Aux dernières paroles de Leonys, le sakaien esquissa un sourire.

« — M’en voilà rassuré » lui répondit Corvus en lui renvoyant un regard tout aussi amusé « Il est toujours plaisant de constater que l’on peut compter sur quelqu’un dans les moments les plus … compromettants » affirma-t-il.

Cependant, si Corvus était un homme fier, une part de lui demeurait humble. Le ridicule n’avait jamais tué personne – la preuve, Abraxas était encore en vie ! – et si un jour quelqu’un devait avoir vent de leur péripétie à Venovos … et bien, soit. Il appréciait malgré tout cette sorte de loyauté que semblait lui porter Leonys. Après tout, elle ne lui devait rien et la savoir de son côté ne manqua pas de renforcer l’attachement qu’il lui portait. Elle était tellement, tellement si différente de ce dont Corvus avait l’habitude …

Finalement, l’orchestre se mit à jouer plus fort, annonçant ce bal tant espéré. Il y eu dans le Grand Hall une cohue relative, au cours de laquelle les convives s’écartèrent pour laisser paraître une vaste piste de danse circulaire. Corvus le savait, c’était à lui, à eux qu’incombait la tâche d’ouvrir le bal ce soir et les yeux des convives, rivés sur eux, ne manquèrent pas de le lui rappeler. A côté de lui, Corvus pouvait entendre le cœur de Leonys battre d’excitation. Elle avait le trac, vraiment ? Pourquoi ? Avait-elle peur de faire un faux pas, de se rendre ridicule, de ne pas être à la hauteur ? Craignait-elle les regards, les murmures, les soupirs ? Corvus ne pouvait pas lui promettre qu’il n’y en aurait pas. Ils étaient à Sakai, au cœur même du repère des Corbeaux. Les gens parleraient, mais qu’importe ? Ils ne leur devaient rien. Rien du tout.

En réalité, une légère appréhension l’avait gagné lui aussi, et cela n’avait rien à voir avec l’image que les convives pouvaient se faire de lui, ni à cause du fait qu’il paraissait aux côtés de Lady Valencia. Loin de porter un quelconque intérêt aux regards et aux avis d’autrui, Corvus craignait de faillir auprès de Leonys, qui portait tant d’affection pour cette danse. Elle avait le trac, oui, cela tombait bien, lui aussi.

« — Il semblerait que nous partagions cela également » lui glissa-t-il. Autant être honnête avec elle, non ? Tandis qu’on s’affairait aux ultimes préparatifs et que les musiciens accordaient les derniers instruments, Corvus se tourna vers Leonys et rompit la distance qui les séparait. Là, figé devant elle, probablement plus proche qu’il ne l’aurait dû, il la regarda silencieux, serein … il ne doutait pas un seul instant de ses capacités. Corvus lui offrit sa main « N’attendons plus » déclara-t-il.

Ce n’était pas la première fois que Leonys déposait sa main dans celle de Corvus, pourtant la même sensation l’envahissait à chaque fois, similaire, intacte, intarissable. Lorsqu’ils s’avancèrent sur la piste, tous les regards se fixèrent sur elle, sur lui, sur eux. Presque timidement, Corvus posa une main sur sa hanche, plongea ses yeux sombres dans son regard d’ambre. Le silence s’empara de la pièce et la musique s’éleva alors, d’abord timide, puis entraînante, presque joyeuse, légère.

Légère, comme Leonys.
Corvus la sentit suivre ses pas avec harmonie et apprivoiser cet obstacle que dressait entre eux leur différence de taille. Si le jeune homme percevait les regards des autres sur eux, Corvus n’y faisait pas attention. Il n’y avait qu’elle – juste elle – elle, et son regard empli de défi. La danse l’emporta, chassa les doutes, l’incertitude, la distance. Le temps d’un pas cependant, la précipitation le gagna ; un pas, qui le mena un peu trop près. L’harmonie fut sauvée par les pas habiles de la jeune femme, en vérité bien plus experte que lui. Bien en vain, Corvus tenta de ne pas sourire, de ne pas s’en amuser … il ne manquerait pas d’en entendre parler, il en était certain.

Lorsque la musique cessa enfin, lorsque leurs pas les firent s’arrêter au milieu du cercle, Corvus sentait son cœur battre comme jamais. Etait-ce le rythme de la danse ? Le contact de ses doigts sur les siens ? L’harmonie de leur dyade ? Le jeune homme n’aurait su le dire. Des applaudissements s’élevèrent dans le Grand Hall, mais Corvus ne les entendit pas. Son regard demeurait fixé sur Leonys, tandis que son cœur frappait toujours plus fort dans sa poitrine … c’était le rythme de la danse, oui, rien de plus. Rien de plus. Corvus baissa finalement les yeux, savoura l’instant tandis que, déjà, les convives rejoignaient la piste et qu’une nouvelle musique s’élevait.


A l’autre bout de la pièce, demeuré près de l’âtre depuis, semblait-il, le début de la soirée, Assam observait la piste de danse, les yeux rivés sur son fils et sa cavalière. C’était de son père que Corvus tenait son austérité et ce soir comme tous les autres jours, Assam ne faisait pas exception à la règle. Ewa à côté de lui, il tenait dans sa main un verre d’alcool ranin et avait observé cette première dance avec beaucoup d’attention.

« — Qui est-ce ? » lui demanda Assam en désignant la jeune femme au bras de son fils. Ewa fit semblant de ne pas déjà le savoir et porta son regard vers le bal.

« — Lady Valencia, de Venovos. La cadette, ce me semble » lui répondit-elle. Assam accusa l’information, demeura un instant silencieux, hésitant, non sans quitter les deux jeunes gens des yeux. Il porta son verre à ses lèvres, bu une gorgée.

« — Que font-ils ensembles ? » questionna-t-il finalement.

« — Ils dansent, très cher » déclara Ewa, l’air de rien. Loin d’être satisfait de sa réponse, le maître d’arme lui jeta un regard chargé de reproches … ce n’était pas là ce qu’il attendait et la guérisseuse le savait bien. Elle s’en amusa un instant, incapable de dissimuler son sourire « Je ne sais pas, Assam. Je crois que c’est la fille qu’il a rencontré à Venovos » répondit-elle finalement. Assam fronça les sourcils.

« — Quelle fille ? » s’étonna-t-il, presque perplexe.

« — Ne faites pas semblant de ne pas vous en souvenir » lui répondit Ewa « Vous en avez même parlé à Cassius, maintenant Corvus m’en veut de ne pas avoir tenue ma langue » affirma-t-elle. Assam ne répondit pas. Est-ce qu’il s’en souvenait ? Oui, cette histoire de Pichu et de marché lui revenait maintenant. Sans un mot, il continua de les observer, l’air peu convaincu.

« — Qui lui a mis la broche qu’elle porte ? » demanda-t-il. Malgré la distance qui les séparait, le corbeau qui ceignait les hanches de la jeune femme ne lui avait pas échappé. N’échapperait à personne.

« — C’est moi » affirma la guérisseuse. Elle n’était pas sans percevoir la désapprobation qui planait dans la voix du maître d’arme « Vous n’avez que cela, ici, très cher. Des corbeaux, des corbeaux, encore des corbeaux. Sa robe était déchirée, votre idiot de fils l’a faite monter sur son Airmure. Je crois » expliqua-t-elle. Mais Assam ne semblait toujours pas convaincu.

« — Vous auriez dû faire un nœud » affirma-t-il simplement « Cette broche ne manquera pas de nous mettre dans une situation bien inconfortable, autant pour elle, pour lui que pour nous » déclara le maître des lieux « Quelles sont ses intentions à son égard ? » demanda-t-il. Sa question était bien vague, trop floue … parlait-il de Corvus ? De cette fille ? Même avec cette précision, Ewa ne possédait pas de la réponse. Personne ne l’avait en réalité ... y en avait-il simplement une ? La guérisseuse soupira. Même après toutes ces années, la droiture de la noblesse l’agaçait toujours, encore. La complexité avec laquelle ils abordaient la vie la peinait, d’une certaine manière. Toujours à contrôler ci, à provoquer cela. L’inattendu, le hasard, l’incertitude ne semblaient pas avoir de place dans leur monde et lorsque malgré tout, ces choses parvenaient à s’y frayer un chemin, ils se sentaient obligé d’y trouver une raison, un intérêt, de se l’approprier. La simplicité de la vie leur échappait, tout simplement.

« — Je ne sais pas, Assam, nous n’aurez qu’à leur demander vous-même » répondit-elle simplement, une note d’agacement dans la voix « Vous vous posez trop de questions. Personne ne remarquera cette broche » affirma-t-elle.

« — Ah oui, vous croyez ? » rétorqua-t-il. Assam, lui, ne partageait pas son point de vue. La broche n’échapperait à personne, et certainement pas aux Valencia qui se trouvaient quelque part dans la salle. Elle n’échapperait pas non plus aux politiciens parmi les nobles, qui ne manqueraient pas d’y voir là une alliance. Dans ce monde si complexe qu’était le leur, dans cette sphère fermée qu’était la noblesse, rien n’était laissé au hasard et rien, rien, n’était sans conséquences. Les battements des ailes d’un Papilusion pouvaient créer un ouragan à l’autre bout du monde.

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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 3 EmptyVen 3 Avr 2020 - 16:23

The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 3 Tenor

J’ai du mal à broder dans mon esprit l’image de la nervosité qui l’étreint tout autant, selon ses dires. De quoi peut craindre un soldat ? De quoi peut craindre un homme de sa stature, de sa richesse, de son rang ? De quoi une personne comme Corvus peut-il bien avoir peur ? Parfois, je vogue à contre-courant, de ces idées farfelues et irréalisables qui me traversent. De tous ces «si» qui se forment sous ce crâne imaginatif et naïf, ce cœur encore rempli d’espérance et de rêve. Si je n’avais pas été moi-même, si alors j’étais lui, qu’aurais-je fait de ma vie ? J’aurais pris les armes moi aussi, je me serais assurée que rien au monde ne puisse m’atteindre, qu’aucun assaillant n’ose me défier. Je peux m’imaginer dans une de ces armures. Pas sombre comme celle des sakaiens, mais brillante d’or sous les étendards kuniois. Et je rugirais en brandissant mon épée vers le ciel, qu’on vienne me détrôner ! Oh, je me perds dans de bien futiles idées. Une réalité où je serais invulnérable n’existe pas, tout comme je me doute que mon cavalier puisse avoir ses faiblesses lui aussi. Difficile de se les imaginer, de se projeter vers l’autre, alors que nous-mêmes nous trouvons en une telle détresse, assaillie par le regard des autres, encore une fois jugée, mis au bûcher. Je ne suis pas celle qu’on devrait châtier. De ça, j’en ai moins la conviction. Mais ce public ne ferait jamais procès à Arthur Torres. D’aucun ne se serait permis d’intervenir.

Ces salauds et ces lâches ! Regardez, je danse pour vous. Regardez et plaisez-vous à me détailler, à me jauger sous tous mes angles. L’orgueil m’enflamme et je projette un regard presque provocateur en direction de cette salle qui provoque en moi un mépris que j’avais presque oublié en me tenant à distance. Je sens mon interlocuteur de se rapprocher en vue de la danse et je respire profondément pour faire taire mon malaise de cette proximité. La musique démarre et nous voilà part intégrante du spectacle. Corvus est là. Quelque part dans toute cette adversité, je puis au moins compter sur un allié. Ou le puis-je ? S’il connaissait réellement toutes les parts de mon passé, s’il entendait les murmures à ma suite, ferait-il comme tous les autres ? Je peine à me l’imaginer, malgré la houle de mes émotions présentement, qui une fois de plus me précipitent vers la peur et la méfiance. Non. Sa main dans la mienne est chaude, presque rassurante. Il me prend avec respect, mène notre danse sans se montrer cavalier et quelque part… j’ai l’impression qu’il y met les efforts nécessaires pour éviter de me décevoir.

Au départ, je suis la musique avec une concentration acharnée et peu naturelle. La chorégraphie est parfaitement exécutée, avec une certaine grâce je dois dire. Ma robe claque tandis que nous pivotons, mes pas suivent parfaitement le rythme de la musique. Néanmoins trop de choses nuisent présentement à mon plaisir, tous ces petits malaises qui lentement s’estompent. Je reprends même d’un «Corvus!» outré, murmuré, mon cavalier qui a pourtant fait une erreur minime. Je lève un regard vers lui et me détends devant son sourire. Il devait s’attendre à ce que je me montre sévère. J’ai appris ainsi, auprès de ma mère, qui n’a jamais permis le moindre faux-pas. Je lui rends son sourire, avec un petit regard tout de même en guise d’avertissement. La musique. Cette vieille amie ! Elle guide mon corps petit à petit. Mon pied se fait plus léger et je perds cette expression figée et sévère pour me laisser porter toute entière. Alors que la chanson se termine, je cligne des yeux, encore emportée par mon élan, sursautant de notre soudaine immobilité. Je me joins promptement aux applaudissements envers les musiciens, avant de reprendre ma prise sur le jeune homme, cette fois un peu plus proche, un peu plus naturelle, presque… presque en confiance.

La musique reparaît, belle, émouvante. Je soupire, comme possédée de ses notes, de sa grandeur doucereuse. Je me concentre moins sur mes pas désormais, je me laisse mener par la musique et par mon cavalier. Mes paupières se déposent et un sourire de bien-être s’esquisse contre mes lèvres, de la même manière que ce soir de tempête où je me suis réfugiée à Arras, chez les cousins. J’y ai fait alors la rencontre d’un barde qui a rallumé cette passion chez moi de la musique. J’ai une petite pensée pour Silver en cette instant, mais bientôt ma tête se vide. Un silence salvateur y règne. La musique change dans son intensité et toutes sortes d’émotions me traversent, me font vibrer et trembler. Plus rien d’autre n’existe que nos cœurs en parfaite symbiose, menés par la mélodie. Les musiciens s’arrêtent une nouvelle fois. Je reste ainsi longtemps, incapable de bouger, posant simplement une main sur le torse de mon cavalier sans même le réaliser comme pour préserver le moment. Émergeant d’une transe, je relève finalement les yeux vers lui et me perd un instant dans l’ébène de ses yeux. Puis, ainsi, l’instant se brise et s’achève brutalement. La chute, violente. Je me recule, confuse et mal pour différentes raisons, certaines que je ne parviens pas à identifier.

Il subsiste encore pourtant, contre mes lèvres, la saveur des rêves. Et dans ma poitrine un poids en moins, qui demain reviendra probablement.

«Vous avez été parfait.»

Je n’aurais pas pu choisir de mot plus approprié.

«Les musiciens sont exceptionnels. Et cette soirée l’est tout autant.»


Pourquoi en ai-je le cœur si gros alors ? Peut-être car je n’avais pas goûté à un tel plaisir depuis longtemps. Beaucoup trop longtemps.

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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 3 EmptySam 4 Avr 2020 - 19:33


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Après la mélodie cadencée de leur première danse, les musiciens entamèrent une seconde valse plus douce, plus calme, lyrique. Apaisante. Corvus laissa leur corps se mouvoir, bercés par son rythme envoûtant. Il lui semblait que le temps lui-même avait suspendu son cours et que tout l’or du monde n’aurait pu valoir cet instant. Pourquoi ? Corvus n’était pas certain d’en avoir la réponse. Du plus loin qu’il s’en souvenait, c’était la première fois qu’il dansait avec quelqu’un à qui il voulait plaire. Il ne voulait pas la séduire, non, ni faire bonne impression ou bonne figure … il avait voulu que cela lui plaise et quelque chose au fond de lui savait qu’il y était parvenu. Comment ? Pour cela non plus, il n’avait pas de réponse. Peut-être était-ce ce sourire, lancé durant la première danse ? La fluidité de ses gestes, devenus moins forcés ? Son silence, bien plus éloquent que tous les mots du monde ? Il le sentait, tout simplement ; et loin dans s’en vanter Corvus laissa l’instant présent s’écouler et devenir passé, appréciant chacun des grains de ce grand sablier qui les séparait de la fin.

Lorsque la musique s’arrêta finalement, ils s’immobilisèrent, figés dans l’instant, sereins pour la toute première fois. L’espace d’une poignée de seconde, Corvus sentit la jeune femme s’abandonner, lâcher prise enfin. Elle posa sa main sur lui. Sentait-elle son cœur battre ? De peur de briser l’instant, Corvus ne bougea plus … s’ils restaient ainsi immobiles, durerait-il pour toujours ? C’était peu probable, pourtant une part de lui l’espérait. Première à rompre le charme, Leonys leva les yeux vers lui, lui offrant un regard que Corvus n’avait encore jamais eu l’occasion de rencontrer. Le jeune homme l’accueillit et s’en imprégna aussi longtemps qu’il le put, jusqu’à ce que finalement Leonys se décide à le détourner. Hagarde, elle s’éloigna d’un pas … le sablier venait de relâcher ses derniers grains, pourtant Corvus ne tenta pas de l’empêcher. Il savait que, de la même manière que l’aube devait laisser sa place au jour, il devait accepter de laisser l’instant passer s’il voulait avoir la chance de peut-être, un jour, le voir reparaître. Les plus belles choses de ce monde, magnifiques et précieuses, avaient toutes ce point commun : elles étaient éphémères, et cet instant en faisait partie.

Tandis que le passé s’éloignait déjà, la réalité se redessina autour de lui, froide et agressive ; pourtant Corvus ne regrettait rien. Une part de lui se trouvait chanceux d’avoir pu jouer un rôle dans ce qui s’était produit, peu importe le nom que cela portait. Silencieux, le jeune homme laissa à Leonys le temps de se reprendre, profitant une dernière fois de ce visage dénué de masque. Bientôt, leurs armures respectives reviendraient alourdir leurs épaules, celle de Leonys bien plus que la sienne.

Les mots de la jeune femme le touchèrent plus qu’il ne l’aurait imaginé. Loin de s’arrêter sur la forme, Corvus en comprenait le sens, ainsi que l’importance. Leonys aussi avait été la partenaire parfaite et même s’il savait les femmes avides de compliments, Corvus fit le choix de ne pas lui en faire l’éloge, car d’autres choses, plus importantes, lui venaient en tête. Comme il savait si bien le faire – Leonys devait en avoir l’habitude maintenant – Corvus laissa le silence les séparer un instant. Son regard la parcouru, elle, puis sa robe d’un bleu profond, puis ses cheveux encore un peu ébouriffés … il repensa à tout ce qu’ils avaient fait et traversé depuis le début de la soirée. Qui l’aurait cru ?

« — Je suis heureux de vous avoir revu ce soir, Leonys » affirma-t-il finalement « Nos rencontres sont toujours imprévues mais délicieuses » déclara le sakaien. Le terme était-il bien choisi ? Corvus s’en fichait bien. Il faisait confiance à Leonys pour ne pas mal l’interpréter … après tout, la soirée les avait rendus moins étrangers l’un envers l’autre. Un peu moins « Cela faisait longtemps que mon cœur n’avait pas été si léger. Je vous remercie » ajouta-t-il finalement.

Autour d’eux, la soirée continuait son cours, pourtant le jeune homme sentait que la leur touchait à sa fin. Les convives ne danseraient pas éternellement et la fête, bien que magistrale, finirait bien par se terminer. Le cœur du sakaien s’alourdit à cette idée … est-ce qu’il la reverrait ? En quelles circonstances ? Demain, dans trois mois, dans dix ans ? L’incertitude le rendait, déjà, mélancolique, mais il se garda bien de le laisser paraître. Au lieux de cela, un sourire léger se dessina sur le coin de ses lèvres. Il était heureux de l’avoir revu, de cela au moins il était certain.

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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 3 EmptyDim 5 Avr 2020 - 11:59

Beaucoup de choses échappent encore à ma compréhension. J’aurais cru, avec une certaine prétention d’une part peut-être et d’espoir de l’autre, qu’à ce point-ci de mon parcours, il existerait des réponses pour moi. Que cette forêt sombre et dense dans laquelle j’évolue s’éclaircirait pour me réserver quelque éclat de ciel. Sur la route sinueuse que j’ai emprunté il y a plusieurs années, les branches et leur épais feuillage m’empêchent tout accès à l’azur d’un jour nouveau. Vingt-six ans et encore, encore ! hélas je m’alourdis de plus de questions que je ne puis trouver de réponses. Ce qui s’est produit ce soir, je ne parviendrai pas à l’expliquer dans les heures suivantes, ni même demain ou plus tard. Certaines choses se privent de toute manière d’explication et d’une certaine manière, il en vaut mieux ainsi. Qui sait. La raison pour laquelle n’ai-je pas trouvé solutions à mes interrogations réside peut-être dans ma crainte de ce que j’y découvrirai. En déséquilibre ce soir, je devrai accepter ma défaite vis-à-vis mes nouveaux principes, ceux dictés inconsciemment par mon vécu auprès d’Arthur. Cette doctrine profonde et enfouie en moi, sculptant le moindre de mes gestes. Mais pas ce soir. Ne laisse personne t’approcher, Leonys. Tu en souffriras nécessairement. Ne laisse personne t’atteindre, Leonys. Plus jamais tu ne seras vulnérable entre les mains des autres. Ne t’attache surtout pas, Leonys. C’est ainsi que tu perdras tout, encore une fois.

Je me suis trahie plus d’une fois ce soir. J’ai espoir à présent que ces écarts ponctuels s’avéreront sans conséquence. J’ai cru une fois que nos chemins ne se recroiseraient jamais, j’ai toujours cette audace ce soir. Qu’il emporte nos souvenirs, et ce sentiment de paix qu’il provoque en moi. Non, je n’en ai aucun désir. Ces choses-là se transforment pour montrer un autre visage. Je le sais, car je l’ai vécu une fois. Une expérience pour me teinter à jamais. Je suis mieux seule, seule loin de tous, dans ma tour de glace. Il n’y a pas la place pour d’autres dans mon royaume.

Mais.
Ses yeux. Le rythme effréné tambourinant contre sa poitrine. Comment me convaincre d’une illusion ? Ai-je l’audace de remettre en question ce que nous avons vécu ce soir ? Ces œillades complices, la chaleur de sa main, ses mots durs mais ô combien salvateurs ? Je ne sais plus que penser. Car les murs de ma tour se craquent malgré moi. Ce n’est pas grave. Je tâcherai de reconstruire, plus épais encore. Infranchissable. Qu’il tente ensuite, simplement. De toute manière, cette relation s’estompera, je me convaincs. Je demeurerai l’illustre étrangère avec qui il a dansé ce soir là comme s’il n’existait pas de lendemain. Une rumeur, un sourire arraché. Comment peuvent se mêler en moi satisfaction et amertume à cette idée ? D’autres questions qui demeureront cruellement sans réponses.

J’ai assez dit merci ce soir pour réitérer mes mots, il sait. Je lui jette un dernier regard avant de m’éclipser entre les danseurs s’apprêtant à se lancer dans la prochaine danse. Un regard mitigé à la fois tendre et perdu. Chaleureux et lointain. De ces regards dont on se souvient, qui nous hantent de leur signification. Moi-même ne saurais l’interpréter, puisque de nombreuses émotions contradictoires m’assaillent. Je pivote avec lenteur, restant longtemps accrochée à ce que nous avons partagé ce soir et à la sensation de légèreté qui s’est emparé de moi tout autant que lui. À ce rêve, cet éclat de ciel dans ma forêt sombre. Je dois désormais poursuivre mon chemin.

Je ne rejoins pas les miens tout de suite. D’eux-mêmes, mes pas me mènent aux quartiers de domestiques. Nombreux s’affèrent ici au bon déroulement de la soirée. Un petit salon, bien plus modestement aménagé, accueille les servants des convives qui les auront accompagnés ce soir. Akeira se repose dans un fauteuil, tenant Aster endormi contre sa poitrine. Elle le berce avec une grande tendresse, chantant avec douceur une comptine. La jeune servante ne remarque pas tout de suite mon approche puisque j’amorce celle-ci de derrière elle. Je pose prudemment une main contre son épaule, lui tirant un maigre sursaut.

«Oh, Leonys.»

Elle me sourit, mais son expression se fige bientôt d’un doute.

«Ça va ?»

Je reste un instant silencieuse, à regarder mon fils dormir. Il me paraît si innocent, si fragile, et pourtant plus fort que je ne le serai jamais. Depuis sa position privilégiée, il n’a pas à s’en faire de démons, de déceptions et de craintes. Il se contente de grandir. Je me fais la promesse de le préserver de toutes ces choses qui aujourd’hui m’alourdissent, qui me retiennent.

«Si je réponds fabuleusement bien et profondément en détresse tout à fois, cela fait-il sens ?»

Akeira me scrute, les sourcils froncés, plus sérieuse que je ne l’ai jamais vue. Pendant quelques instants, j’ai la sensation qu’elle peut lire les remous de mon âme, interpréter ce que je ne parviens à expliquer. Sa réponse m’amène un soulagement inespéré.

«Oui, bien sûr que si.»

À cet instant, je suis convaincue que, d’une certaine manière, elle comprend.

* * *

«Tu as été silencieuse ce soir, Leonys.»

«Je suis fatiguée, tout simplement.»


Je glisse mon dernier pied hors de la robe, la suspendant sur un crochet pour la contempler une dernière fois. Elle porte les vestiges de cette soirée. À la lueur de la chandelle, la broche de Corvaillus semble s’animer d’une vie propre. Je m’en empare de gestes lents, la pesant dans ma paume. Je la pose ensuite un peu brusquement contre la table de nuit adjacent à mon lit de cette chambre d’auberge.

«Cette broche a soulevé de nombreux questionnements, tu sais.»

J’hausse les épaules en me dirigeant derrière le paravent pour me changer dans ma robe de nuit. Glorianna, toujours assise devant le miroir de la coiffeuse, tâche de défaire sa chevelure de toute entrave. Ses mèches soyeuses descendent en cascadent contre ses épaules, encadrant son visage avec beaucoup plus de naturel.

«Certains affirment que vous êtes secrètement fiancés.»

«Certains devraient se mêler de ce qui les regarde, il y a certainement plus intéressant que ma vie.»

«Leonys… est-ce que c’est vrai ?»


J’émerge de derrière le paravent.

«Non, bien sûr que non.»


Devant le sérieux de ma réponse, la jeune femme soupire de soulagement. Je pense qu’à quelque part, elle craint elle aussi ce qui pourrait se produire si c’était le cas.

«Corvus est… un ami en quelque sorte.»

Le mot semble mal choisi. Réducteur et exagéré tout à fois. Difficile de s’entendre sur une définition sans même comprendre de quoi il s’agit réellement. A-t-on besoin d’y poser un mot de toute manière ? Je me sens bien auprès de lui, c’est tout ce qui m’importe. Glorianna sourit et je comprends que je n’ai pas besoin d’en dire davantage. Qu’elle ne me poussera à dévoiler ce qui de toute manière n’existe pas. Je crois qu’elle est simplement heureuse que j’ai pu trouver un allié ce soir. Le silence s’installe entre nous alors que je défais les couvertures, motivée à me coucher rapidement. La soirée m’a complètement épuisée, et Aster a passé énormément de temps à pleurer sur le chemin du retour vers l’auberge. Maintenant qu’il dort dans la bassinette située près de mon lit, je n’ai qu’un seul désir : en faire tout autant.

«Attends, avant de te coucher. J’avais un présent pour toi, je l’oubliais presque.»

Elle se redresse pour farfouiller dans ses affaires. D’une caisse, elle en tire un petit coffre qu’elle me remet avant de m’inviter à m’asseoir.

«Je l’ai gagné lors d’une enchère la semaine dernière. Lorsque je l’ai vu, j’ai tout de suite pensé à toi. J-J’espère qu’il te plaira, même s’il ne pourra pas se dévoiler tout entier dès maintenant.»

Curieuse et perplexe de ce cadeau inattendu, j’ouvre la petite boîte de bois, révélant son contenu. Il s’agit d’une pierre lourde et chaude, d’un bleu-vert profond, aux larges taches orangées. En prenant l’objet dans mes mains, je réalise qu’il est plus fragile que je ne l’avais réalisé. Un… un Œuf de Pokémon ?

«Je ne te dirai pas ce qu’il contient tout de suite. Tu dois le garder au chaud jusqu’à ce qu’il éclose, d’ici quelques jours. Probablement qu’à notre retour à Vénovos… il naîtra.»

Je caresse la coquille, émue. Je remercie Glorianna timidement avant de faire appel à Aetius. Le Vibraninf apparaît au pied du lit. Ensemble, nous scrutons l’œuf, en faisant des prédictions sur le petit être à l’intérieur. Je remets ensuite l’œuf au dragon, qui le couvre délicatement. Pour ma part, je me glisse sous les couvertures de mon lit, regardant ma sœur alors qu’elle en fait de même dans le sien, de l’autre côté de la pièce. Mes murs de glace craquent et protestent, une fois de plus.

Cette nuit-là m’accompagne dans les songes la sensation vertigineuse du vol à dos d’Airmure, entre autres choses.

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Message Sujet: Re: The Lion and the Crows (ft. Leonys)   The Lion and the Crows (ft. Leonys) - Page 3 EmptyDim 5 Avr 2020 - 12:01

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La fête était depuis longtemps terminée et les convives partis lorsque Corvus se décida à regagner ses quartiers. Sans Leonys pour l’accompagner, le jeune homme avait trouvé l’espace vide malgré la multitude de gens qui, durant presque longtemps, avaient traîné dans le château jusqu’à tard dans la nuit. Les derniers visiteurs partis, les domestiques s’étaient affairés à effacer toutes les traces de la réception qui venait d’avoir lieux. Un sentiment de vide avait gagné le cœur de Corvus et au détour des marches, le jeune homme surprit une discussion entre, semblait-il, la maîtresse de cuisine et sa mère.

« — … oui, il manque une volaille, Madame. Un Canarticho entier » affirma la cuisinière, visiblement embêtée. Corvus ne les voyait pas, mais il entendit sa mère lui répondre.

« — Vous en êtes sûre ? » lui demanda Ewa, surprise.

« — Oui Madame. Je les ai compté moi-même après la réception. Il en restait dix en cuisine, maintenant il n’y en a plus que neuf » expliqua-t-elle.

« — C’est étrange, effectivement. Espérons que cela aura profité à quelqu’un. Nous ne couperons pas de mains pour cela ce soir, assurément, mais veillez tout de même à ce que mon époux ne l’apprenne pas » déclara la guérisseuse.

Loin de se préoccuper de ce problème, Corvus profita de voir Ewa affairée ailleurs pour s’éclipser sans un bruit, mais c’était sans compter le sixième sens de sa mère qui, de toute évidence, semblait toujours savoir quand son fils était à proximité. Sa voix s’éleva à son encontre et le jeune homme fut bien obligé de s’arrêter.

« — Corvus ! » l’interpella Ewa. L’érudite quitta les domestiques pour venir le rejoindre, avant de finalement darder son regard sur lui « Alors Corvus, tu as passé une bonne soirée ? » lui demanda-t-elle en mettant l’accent sur ses derniers mots. Gagnée par un amusement dont elle ne se cachait pas, elle avait dans le fond de ses yeux un air de malice. Contrairement à ce à quoi Ewa s’était attendu, Corvus lui ne se sentait pas le cœur d’en parler … si les propos de sa mère un peu plus tôt dans la soirée avaient su attiser son adversité – Corvus adorait lui donner la réplique – ce n’était désormais plus le cas. Il était fatigué et l’heure plutôt tardive n’y était pour rien.

« — Bonne nuit, Mère » déclara Corvus en guise de réponse. Le jeune homme pensait que cela suffirait à la décourager, mais Ewa était tenace, un trait dont il avait lui-même hérité en partie. Il monta trois marches, mais Ewa ne semblait pas prête à le laisser s’en tirer aussi facilement.

« — Corvus » l’interpella-t-elle de nouveau. Corvus se figea et se tourna de nouveau vers elle. Leur regard se croisèrent un instant et leur échange silencieux apaisa le jeune homme … elle avait compris qu’il ne souhaitait pas en parler et bien que cela ne manquait pas de la rendre perplexe, le regard de la guérisseuse devint plus serein, moins ardent. Ewa était de ces femmes perspicaces et clairvoyantes, que l’expérience avait rendu sage. Les émotions de Corvus semblaient lui parvenir comme s’il eut été un livre ouvert. Elle savait très bien ce qui le rendait si taciturne en cet instant présent, probablement mieux que lui. Ewa était sa mère après tout, et une femme avant cela : elle était passée par là elle aussi, bien avant lui « Je l’aime bien » affirma-t-elle simplement en fixant son fils d’un air entendu.

Puis, contre toute attente, elle le laissa partir, et non sans hésiter un instant le jeune homme continua son ascension. Dans son dos, cependant, il pouvait sentir le regard que guérisseuse avait posé sur lui.

Lorsque Corvus regagna ses quartiers, ses pokémons dormaient tous profondément – oui, même le turbulent Soleil avait trouvé le chemin du sommeil … comment était-il rentré, c’était une bonne question – tous, sauf Salava qui, assise sur la couche de son maître, lui jeta un regard noir. Elle avait toujours entre ses griffes de reptile la veste de Corvus, celle qu’il avait laissé là plus tôt dans la soirée. De rage ou de jalousie – Corvus n’en était pas bien certain – la Tritox l’avait mise en lambeau, avait tailladé le tissu chargé de cette odeur qui l’indisposait tant. Une femelle, s’approcher de son maître ? Salava ne l’entendait pas comme ça. L’air de rien, la Tritox se coucha tandis que Corvus découvrait son œuvre. Successivement, le regard de Corvus passa de Salava à la veste, de la veste à Salava. Menace ou avertissement, le jeune homme n’aurait su le dire, mais elle avait fait cela avec tant d’acharnement qu’il en fut glacé l’espace d’un court instant. Contrarié, il chassa la Tritox d’un geste de main et non sans pester, Salava quitta le lit, siffla si fort qu’elle manqua de réveiller les pokémons endormis. Corvus s’y laissa tomber et son regard se perdit dans le néant. Il tenta de faire le vide dans son esprit, mais les souvenirs de sa soirée revenaient sans cesse à la charge, hantant ses pensées. Le dernier regard de la jeune femme lui était resté, ultime touche de ce tableau au sens aussi complexe qu’insaisissable. Cette soirée le laissait perplexe et avec bien plus de questions que de réponses. Il avait le sentiment étrange d’avoir laissé s’éveiller en lui quelque chose de nouveau, pas tout à fait inconnu, mais d’inédit à sa manière. Tel un lointain mirage dans le désert, cela planait au fond de lui, flou, indistinct, confus. Corvus soupira, cela finirait bien par passer. Cela lui passerait, oui … pourtant, une part de lui s’y accrochait.

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