Les saltimbanques et la pirate [PV Zahl]

les saltimbanques et la pirate

on a change de région ?!
(sarasvati)

La pirate arborait une vilaine entaille sanguinolente sur le dessus du crâne dont le sang venant à moitié obstruer sa vue, une tâche sanglante au niveau du flanc gauche et une plaie plus profonde au bras droit. Ses pas se faisaient de plus en plus fiévreux au fil des minutes tandis qu'elle s'appuyait aux larges troncs, essoufflée. Cheveux en bataille, gouttes de sang sur ses traces, elle jeta un regard derrière elle afin de vérifier qu'elle n'était belle et bien plus suivie. Elle avait visiblement réussit à semer ses poursuivants ! Et elle avait réussit à en amocher un plutôt bien. Peut-être même qu'il était mort, maintenant. Alvilda l'espérait ! Ces trois fichus mercenaires lui avaient mené la vie dure et voilà qu'elle se retrouvait d'un côté de Kuni où elle n'avait jamais mit les pieds.... Si seulement elle savait qu'elle n'était plus à Kuni. Le souffle court et brûlant, Alvilda s'arrêta un instant pour tâcher d'apaiser sa respiration, essayant d'ignorer la douleur de ses plaies. Qui avait engagé des types pour la tuer ? Elle avait beau y réfléchir, elle n'arrivait pas à trouver un sens à cette histoire. Leurs ennemis habituels n'étaient pas censés savoir que l'équipage était réduit à néant pourtant, si ?

Des voix enjouées et des rires arrachèrent Alvilda à ses pensées et son corps se tendit immédiatement. Ses prunelles céruléennes se braquèrent devant elle et la pirate aperçu des silhouettes, des charrettes et des grands Pokémon. C'était toute une troupe qui se déplaçait sur un chemin à travers cette forêt interminable. La jeune femme les observa silencieusement, hésitante. Finalement, poussée par l'instinct, elle se mit à marcher vers eux. La jeune femme serra les dents et essuya le sang sur son visage pour tenter d'y voir un peu mieux. Soudainement, elle surgit sur le chemin, s'armant d'un drôle de sourire.

« Oy, b'jour, v'pouvez m'dire où j'suis dans Ku...ni... »

Boum. Sans crier gare, elle s'effondra face contre terre dans une petite envolée de poussière ! L'épuisement et les plaies avaient terminé leur travail et la pauvre Alvilda venait littéralement de perdre conscience au beau milieu de la route, empêchant le passage de la troupe. Oh... Finalement, peut-être n'avait-elle pas perdu totalement connaissance ! Faiblement, elle redressa l'avant de son corps.

« ... Z'auriez pas un peu d'eau ? »

Elle avait vraiment peu fière allure, pour le coup.

Le chemin se déroulait comme d'habitude. Les galopas des jumelles tiraient la charrette contenant notre matériel et où la vieille Mina se reposais alors que nous autres marchions à pieds à leurs côtés. Les filles papotaient maquillages, bijoux et jolies robes, alors que le vieux Sherlock et Tyzon débattaient dur des possibles nouveaux tours que pourraient faire leurs Pokémons. Personnellement, ma petite Sissi sur l'épaule, je sifflotais en m'émerveillant, encore et toujours, sur la beauté de la nature qui nous entours.

Les chevaux s'arrêtèrent pourtant d'un coup, surpris, quand une jeune femme tomba devant nous, mi-vivante, mourante. D'abords rouge de sang, puis brune de terre quand elle s'étala dedans. Les jumelles se regardèrent surprises alors que le vieux Sherlock agita la main, l'autre cirant par habitude sa longue moustache.

"Ah, disputons donc cette femme à Giratina... Zhal, tu veux bien t'en occuper?
- Par pitié, soyez précis, dois-je la tuer, ou la laisser en vie? ~"

Voyant le vieux que secouer la tête en levant les yeux en l'air je soupirais avec exagération avant de m'approcher de la jeune femme.

"Je plaisantais, vous le savais, je vais la sauver, soyez rassurer."

Alors qu'il décide du coup d'arrêter là le convoi le temps de préparer un lit de fortune pour notre petite malade, je m'approche et fixe la jeune femme avec un large sourire. Sissi, sur mon épaule, a tourné le regard mais fixe intensément sa poitrine, au niveau de son cœur, et rien d'autre. Comme si elle pouvais en voir l'intérieur. Je m'assois à même le sol boueux et la tire contre moi, avec savoir-faire malgré ma main de bois pour lui servir de dossier avant de lui tendre une gourde d'eau de ma main valide en riant.

"Si vous vouliez vous tuer, vous vous êtes ratés! On peut vous aider à trouver bien d'autre solution ! Pourquoi pas la pendaison ? Ou bien vous bruler ? Vous charcuter et vous cuisiner ? Allons donc, n'ayez pas peur, je ne suis qu'un conteur, entre nos mains et nos pieds, vous être ici en sécurité ~"